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Pour gagner la bataille du recrutement, la Marine nationale veut mettre tous ses marins sur le pont


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Dans un rapport pour avis sur le projet de loi de finances pour 2020, le député Jacques Marilossian avait indiqué que la Marine nationale se trouvait « en situation de sous-effectif, non à cause d’un manque de crédits, mais faute de volontaires pour s’engager sous les drapeaux ou y demeurer. » Et d’expliquer que cette situation était en grande partie due au « décalage entre ce qui fait la vie de marin et les aspirations de la majorité des jeunes Français et Françaises. »

Effectivement, en 2018, il manquait 400 jeunes marins à la Marine nationale pour atteindre son objectif de 3.400 recrutements. Et certaines spécialités étaient sous tension, comme celles de plongeur-démineur [38% des postes pourvus], de technicien aéronautique – avionique [47%], de technicien de maintenance navale – mécanique [60%] ou encore de technicien de conduite et de maintenance nucléaire [70 %].

D’où la mise en place d’un « plan d’urgence » au niveau du Service de recrutement de la Marine [SRM], lequel a vu ses moyens, ses crédits et ses effectifs augmenter. Cette politique a visiblement porté ses fruits puisque, selon Cols Bleus, la Marine nationale est parvenu à attirer à elle 3.585 recrues, conformément à ses objectifs.

Cependant, il reste à transformer l’essai. Ce qui passe par une « consolidation » de ce résultat pour 2020, sachant que la Marine doit renouveler 10% de ses effectifs tous les ans. Aussi, pour être en phase avec l’ambition définie par le plan Mercator, il lui faut impérativement gagner la bataille du recrutement, des compétences et de la fidélisation.

S’agissant du recrutement, il ne s’agit pas de « faire du chiffre » : encore faut-il être en mesure de maintenir un haut niveau de sélectivité en augmenter le nombre de candidats potentiels à une carrière au sein de la Marine.

D’ailleurs, cette dernière « doit maintenir un niveau de recrutement constant pour pérenniser son format actuel et s’assurer des équipages détenteurs d’un haut niveau de qualification, deux facteurs indispensables aux succès opérationnels. Le besoin pérenne de compétences implique une gestion des flux de recrutement et de reconversion maîtrisée, et impose donc de maintenir ces compétences dans la durée », souligne en effet Cols Bleus

Évidemment en première ligne pour livrer cette bataille, le SRM doit s’adapter en permanence afin d’optimiser le processus de recrutement. Ce qui passe par l’usage d’outils numériques, une politique de partenariats avec des acteurs locaux, l’ouverture des unités de la marine vers le grand public [avec la participation à des salons, forums, etc].

Mais tous les marins doivent aussi se sentir concernés par le recrutement. « Marins tous recruteurs! », a ainsi lancé le capitaine de vaisseau Matthieu Drevon, sous-directeur « recrutement, écoles et formation » au sein de la Direction du personnel militaire de la Marine [DPMM]. Mais pour lui, ce n’est pas seulement qu’un « slogan.  »

« Nous relèverons le défi de l’attractivité si, ensemble, nous savons montrer qui nous sommes et expliquer que chacun peut rejoindre l’équipage, exercer un métier qui a du sens dans un environnement hors du commun et s’épanouir. Pour cela, le témoignage et l’immersion [stages, préparation militaire Marine…] sont déterminants pour créer des vocations », explique le CV Drevon dans les colonnes de Cols Bleus.

Et d’ajouter : « Ce sont les marins qui font le succès des opérations. Il en est de même dans le domaine des ressources humaines, où le marin est au cœur des dispositifs de recrutement et de génération de compétences. La Marine compte sur chaque marin pour recruter, mais aussi pour se former et progresser, afin d’être toujours adapté au poste qu’il occupe et ainsi, en équipage, d’être performant en opérations. Et chaque marin compte pour la Marine! »

Quant à la bataille des compétences, toute aussi cruciale que celle du recrutement, la Marine veut former plus rapidement un nombre croissant de marins appelés à utiliser des systèmes toujours plus complexes. Ce qui passe par des « apprentissages immersifs, directement en lien avec les emplois futurs en exploitant les dernières avancées en matière de sciences cognitives et d’outils numériques [simulateurs-métier, 3D, réalité virtuelle ou augmentée, enseignement assisté par ordinateur].

Cette formation doit permettre aux marins d’acquérir des qualifications et des diplômes reconnus dans le civil via la validation des acquis de l’expérience [VAE] et de monter l’escalier social. Par exemple, 37 % des officiers de marine sont d’anciens officiers mariniers.

Enfin, s’agissant de la fidélisation, plusieurs mesures ont d’ores et déjà été prises, comme le concept de double équipage, lequel donne aux marins plus de visibilité quant à l’activité du navire à bord duquel ils sont affectés, ce qui leur permet de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. La question de la rémunération est aussi centrale.

« La récente revalorisation de l’activité opérationnelle et en particulier de l’embarquement et la refonte à l’horizon 2021-2022 du système de rémunération de la Marine pour récompenser au plus juste la condition militaire, compenser les contraintes opérationnelles comme les contraintes familiales et de logement, s’inscrivent également dans cette démarche », explique  Cols Bleus.

Photo : Marine nationale – F. Duplouich

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Ya Rab Yeshua.

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