Aller au contenu
Aumilitaire
  • Rejoignez Aumilitaire

    Inscrivez vous aujourd'hui et recevez le guide gratuit Aumilitaire

     

50% des hélicoptères NH-90 Caïman sont en « permanence immobilisés » chez l’industriel


Messages recommandés

http://www.opex360.com/2020/05/17/marine-nationale-50-des-helicopteres-nh-90-caiman-sont-en-permanence-immobilises-chez-lindustriel/

nh-90-20200517.jpg

Si le ministère des Armées avance que la communication des taux de disponibilité de ses aéronefs est désormais « soumise à des impératifs renforcés de confidentialité », il est toujours possible de glaner quelques informations… comme dans le dernier numéro du magazine Air Fan, lequel a recueilli les confidences du contre-amiral Guillaume Goutay, le commandant de la Force de l’aéronautique navale [ALAVIA].

ALAVIA

Lors de ses auditions parlementaires, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Christophe Prazuck, a souvent déploré la disponibilité insuffisante et les problèmes des hélicoptères NH-90 « Caïman » NFH, malgré leur mise en service récente.

« Je ne suis pas satisfait de la disponibilité ni du coût d’entretien du NH90, sans parler du nombre colossal d’heures de maintenance qui doit lui être consacré », avait ainsi lâché le CEMM en 2017, précisant que ce type d’hélicoptère demandait « plus de 30 heures d’entretien pour une heure de vol. » Et d’insister : « Nous y épuisons nos mécaniciens et nos flottilles pour un rendement assez faible. »

Cette faible disponibilité des NH-90 Caïman était alors due à des « problèmes de maturité technique, de corrosion et de maintenance que l’on n’arrivera pas à résoudre du jour au lendemain », avait expliqué l’amiral Prazuck.

Un rapport parlementaire publié un an plus tôt avait déploré que, sur les 17 NH-90 Caïman alors livrés à la Marine nationale, 10 se trouvaient « immobilisés » pour des opérations de maintenance… Et que le 17e exemplaire ne pouvait pas voler « en raison de problèmes constatés au niveau du harpon et du système de pliage. »

Qu’en est-il aujourd’hui? Actuellement, 24 exemplaires ont été livrés à la Marine nationale sur les 27 commandés [le dernier est attendu en 2021]. Et la moitié d’entre-eux ne vole pas…

« Le nombre d’appareils en ligne demeure globalement problématique, car, sur les 24 en parc, 50% sont en permanence immobilisés au niveau industriel, soit pour des chantiers de modernisation, soit pour de lourdes visites d’entretien », déplore le contre-amiral Goutay dans les colonnes d’Air Fan.

La raison est que les NH-90 reçus par la Marine nationale n’appartiennent pas tous à la même version. D’où la nécessité de les immobiliser pour tous les porter au dernier standard.

« Les hélicoptères nous ayant été livrés à différents standards [Step A, Step B puis FRC – pour Full Radar Configuration], ils doivent subir une complexe mise à hauteur vers le standard MR1 [Maintance Release 1] qui se révèle bien plus fiable, avec un logiciel de système de mission très stable. Le bémol est que l’industrie [le consortium NH Industries, ndlr] les rends avec du retard. Nous n’en avons récupéré que deux pour l’instant et nous ne sortirons pas de cette situation avant 2023 », a expliqué ALAVIA.

Cependant, les derniers hélicoptères reçus par la Marine nationale ont été livrés au standard MR1, « en respectant le calendrier contractuel », a précisé le contre-amiral Goutay.

En attendant, les NH-90 aptes à voler et mis en oeuvre par les Flotilles 31F et 33F ne se privent pas de le faire. « En moyenne, les appareils accumulent environ 330 heures de vol par an, un chiffre honorable », a indiqué ALAVIA. Quant au problème de corrosion, une solution est en vue, a-t-il assuré.

En outre, un nouveau plan d’entretien des machines a été validé, avec la suppression de la visite effectuée après 600 heures de vol. Cela « devrait nous permettre de gagner en six ans 22% sur l’immobilisation de la flotte. C’est un progrès considérable qui nous procurera davantage de disponibilité », a souligné le contre-amiral Goutay.

Par ailleurs, ALAVIA a confirmé que la Flotille 34F, qui met en oeuvre des hélicoptères Lynx, allait bien être mise en sommeil en septembre prochain, avant d’être recréée en janvier 2021 pour absorber l’École de Spécialisation sur Hélicoptères Embarqués [ESHE], adossée actuellement à l’escadrille 22S, appelée à disparaître. Ainsi l’ESHE/Flotille 34F utilisera des Dauphin N3. Cela étant, l’option de réactiver un jour la 22S restera « ouverte, dans le cas où il apparaîtrait nécessaire de « marquer encore davantage la séparation entre l’école et l’unité opérationnelle », a précisé l’amiral Goutay.

Enfin, bonne nouvelle : la Flottille 32F, dissoute en 2016 après le retrait des Super Frelon [en 2010] et le transfert à l’armée de l’Air des deux EC225 Caracal qu’elle utilisait, va être recréée à Lanvéoc-Poulmic pour accueillir les quatre hélicoptères H160 que la Marine va louer auprès d’Airbus Helicopters.

L'armée obtient un renouvellement plus rapide de ses hélicoptères ...

  • Thanks 1

Ya Rab Yeshua.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...