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Wagner en Afrique - l'offensive russe sur les zones d'influence traditionnelles de la France.


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À partir de 2017, on peut voir que la Russie tente de regagner son influence dans les zones d'influence soviétiques traditionnelles en Afrique, ainsi que d'augmenter son influence dans les zones d'influence traditionnelles des pays européens, par exemple la France.

 En même temps, des méthodes complexes sont utilisées: coopération militaro-technique, événements politiques, travail des services spéciaux.

 L'un des marqueurs notables est l'expansion de la géographie du travail de la société militaire privée Wagner, qui est une couverture pour le travail des services spéciaux de la Russie et un outil pour renforcer son influence.

 Dans le même temps, tous les pays africains ne sont pas prêts à se vendre à la Russie. Exemple en RDC.

 

http://echodopinions.net/la-face-voilee-des-russes-wagner-group-des-mercenaires-employes-dans-une-societe-privee-pour-des-coupsbas/

 

La face voilée de la Russie : Les activités de la société militaire privée russe Wagner Group dans la région Africaine

 

 

Après la Syrie, la Libye, l’Ukraine, la société militaire privée russe Wagner Group (PMC Wagner Group) a commencé sa sale besogne dans le continent africain.  Pour reconstruire et renforcer leur position à travers le monde entier, les mercenaires russes accroissent activement leur présence sur ce continent,par l’organisation des entraînements des soldats au Soudan, en République centrafricaine et dans d’autres pays africains, poursuivant leurs propres intérêts commerciaux et créant des nouveaux« points stratégiques ».

La question reste de savoir, qu’est-ce que vraiment le PMC Wagner Group?  Certains experts estiment à ce propos que, cette structure fait partie des troupes hybrides russes, une unité spéciale péripatéticienne de renseignement militaire russe ou des forces d’opérations spéciales de la Fédération de la Russie qui se déguisent en entreprise privée, effectuant des tâches à la fois pour les forces armées et les services spéciaux  de la Fédération de Russie.

Selon eux, la Russie utilise le groupe PMC Wagner dans le cadre d’une guerre hybride dans d’autres pays, recrutant des mercenaires internationaux.  Mais la base de cette structure est constituée des militaires russes à la retraite qui exécutent les ordres du commandement de leur pays.  Des mercenaires pour leur part, sont entraînés dans la base de la 10e brigade spéciale russe de la direction du renseignement en chef de la Fédération de la Russie.  Ils reçoivent des armes lourdes et du matériel directement des installations de stockage du ministère russe de la Défense.

 Le département d’État américain, ont-ils indiqué, a récemment annoncé que les mercenaires russes employés par le groupe PMC Wagner étaient appelés à tort une société militaire privée russe car ils étaient en fait un « outil du gouvernement russe » que Moscou utilise pour des fins économiques et politiquescomme unemachine bon marché et sans risque pour réaliser ses opérations militaires. Dès le début, le groupe PMC Wagner a coopéré étroitement avec les forces armées russes.  A titre illustratif, en mars 2014, le groupe PMC Wagner a aidé des unités militaires régulières russes à s’emparer de bureaux gouvernementaux et à désarmer des militaires ukrainiens, agissant principalement comme force auxiliaire dans la péninsule ukrainienne de Crimée.  La poursuite de l’occupation réussie de la Crimée a inspiré la Russie à former et à engager davantage ses mercenaires à l’avenir.  En mai-août 2014, au moins 1 500 militants du groupe Wagner sont arrivés dans la région ukrainienne de Louhansk, occupée par la Russie, et attaquer en permanence les positions des forces armées ukrainiennes et de la population locale, contrairement aux normes internationales et aux lois de leurs guerre.

 

 

L’expérience acquise en Ukraine, soutiennent nos experts, a permis à la Russie d’utiliser le groupe PMC Wagner comme outil pour étendre son influence dans d’autres régions du monde, notamment en Afrique.  Des sources de la célèbre société de médias Bloomberg affirment que, les mercenaires de Wagner sont actuellement stationnés et opèrent dans dix pays africains parmi lesquels: Soudan, RCA, Libye, Zimbabwe, Angola, Madagascar, Guinée, Guinée-Bissau, République du Mozambique et probablement dans The Democratic  République du Congo.  En échange du droit d’extraire des minéraux (uranium, diamants, or, chrome et gaz naturel) et de fournir des armes russes aux pays africains, les mercenaires du groupe Wagner gardent de hauts fonctionnaires, forment les militaires, font un sale travail pour réprimer l’anti-gouvernement, émeutes et aider à organiser des campagnes électorales, en mettant en œuvre leurs agents d’influence.

 Ainsi, poursuivent-ils, selon des accords bilatéraux, en octobre 2019, les dirigeants russes ont envoyé 200 mercenaires employés par le groupe PMC Wagner et des armes (hélicoptères de combat Mi-24, hélicoptères de transport Mi-8 et hélicoptères de combat) au Mozambique sous prétexte de lutter contre les groupes armés illégaux islamistes dans le  nord du pays en échange de l’accès de leurs entreprises pour l’exploitation des ressources naturelles du Mozambique.  Les forces du Mozambique ont eu beaucoup des difficultés à interagir avec le groupe PMC Wagner et à les considérer comme des forces peu fiables.  Il convient de noter que, poursuivant ses propres intérêts et n’ayant pas tenu ses promesses, la Russie, contrairement aux accords, a retiré ses mercenaires du Mozambique en avril 2020. En même temps, les autorités russes continuent à mener une campagne d’information visant à éviter la divulgation publique relative à la présence et aux activités de militaires  et mercenaires russes au Mozambique. Les plus grands experts militaires mondiaux considèrent que, les résultats du projet de pari de mercenaires russes en Syrie, en Libye, en Ukraine et à Mozambique pourraient avoir des graves conséquences en Afrique. Cela, par le fait de la brutalité, de l’insensibilité, du manque de fiabilité et du non-respect des engagementsaffichés par le groupe PMC Wagner.

Voulons-nous vraiment voir sur le territoire de la RDC, des troupes hybrides russes déguisées sous le groupe PMC Wagner, dont les activités pourraient conduire à la déstabilisation et à l’aggravation la situation sécuritaire de notre pays?

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  • 4 semaines plus tard...

Pour confirmer ce que nous a livré JAQUE

http://www.opex360.com/2020/08/05/selon-un-rapport-de-la-diplomatie-allemande-la-russie-envisagerait-detablir-six-bases-militaires-en-afrique/

Selon un rapport de la diplomatie allemande, la Russie envisagerait d’établir six bases militaires en Afrique

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Contrairement à l’Union soviétique qui avait tissé des liens idéologiques, économiques et militaires avec plusieurs pays africains durant la Guerre Froide, la Russie s’est désintéressée de l’Afrique jusqu’à très récemment.

Son retour sur ce continent s’est notamment traduit par une forte implication en Centrafrique, avec des livraisons d’armes, l’envoi d' "instructeurs militaires civils " [pour reprendre l’expression de la diplomatie russe] et le développement d’une stratégie d’influence, passant notamment par la diffusion, via Internet, d’articles critiquant la présence française dans ce pays en multipliant les approximations et les fausses informations.

Cités par un rapport du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie [CAPS] du ministère des Affaires étrangères et de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire [IRSEM], des travaux de Kevin Limonier, maître de conférence à l’Université Paris 8 et chercheur à l’Institut français de géopolitique et à la chaire Castex de cyberstratégie, ont ainsi insisté sur la « propagation croissante des contenus russes à travers le web africain francophone », s’expliquant par « la grande popularité des discours anti-occidentaux propagés par les grands médias internationaux russes [RT et Sputnik] auprès des opinions publiques africaines qui considèrent souvent la Russie sous le prisme de son passé soviétique anticolonial. »

En outre, en octobre, la ville de Sotchi a accueilli une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement africains dans le cadre du premier sommet « Russie/Afrique », symbolisant ainsi les ambitions russes pour le continent. Pour le centre de réflexion américain Brookings Institution, ces dernières sont la « projection de puissance sur la scène mondiale » [les pays africains constituant « le plus grand bloc de vote aux Nations unies], l’accès « aux matières premières et aux ressources naturelles », la sécurité, associée aux « ventes d’armes ».

Ce dernier est a priori largement évoqué dans un rapport du ministère allemand des Affaires étrangères intitulé les « nouvelles ambitions de la Russie en Afrique » dont le quotidien Bild s’est fait l’écho, le 2 août.

Ainsi, selon ce document, la Russie envisagerait d’établir des bases militaires dans au moins six pays africains qu’elle considère comme étant stratégiques, dont l’Égypte, l’Érythrée, Madagascar, la République centrafricaine et le Soudan.

À noter que, pour certains d’entre eux, la société militaire privée [SMP] Wagner, qui a ses entrées au Kremlin via l’homme d’affaires Evgueni Prigojine [surnommé le « cuisinier de M. Poutine »], y est déjà présente.

En 2016, le journal russe Izvestia avait parlé d’un projet consistant à louer la base aérienne de Sidi Barrani [située à seulement 80 km de la frontière libyenne].

« Les négociations sur la participation russe à la restauration de sites militaires égyptiens se trouvant sur le littoral de la Méditerranée près de Sidi Barrani se déroulent avec succès. En cas d’accord entre les deux parties, la base pourrait commencer à fonctionner dès 2019. Le Caire est prêt à accepter la présence de Moscou pour résoudre les problèmes géopolitiques prioritaires répondant également aux intérêts de la partie égyptienne », avait, à l’époque, expliqué une source anonyme au quotidien.

La base est effectivement opérationnelle… Et, en 2017, la présence de « forces spéciales » et de « drones » russes y avait été signalée. Mais elle fut démentie par Moscou et Le Caire. « Il n’y a pas d’unités des forces spéciales russes à Sidi Barrani », avait en effet assuré Moscou. Des membres de la SMP Wagner, peut-être?

En tout cas, la même année, la Russie et l’Égypte signèrent un protocole d’accord en vertu duquel les forces aériennes de l’un pourraient utiliser les bases aériennes de l’autre. Et vice versa. Et cela, à condition qu’il y ait un préavis de 5 jours.

Si elle est déjà effective en Centrafrique [en échange d’un accès aux ressources naturelles de ce pays, dont les diamants], la présence militaire russe, via la SMP Wagner [qualifiée d' »instrument hybride russe pour exercer une influence politique, économique et militaire » dans le rapport], est également avérée au Soudan et au Mozambique, où elle vise à épauler les forces locales contre les groupes jihadistes actifs dans la province de Cabo Delgado, qui abrite de vastes gisements de gaz.

Quant à l’Érythrée, il peut susciter l’intérêt de la Russie en raison de sa proximité avec le stratégique détroit de Bab el-Mandeb [et donc, de Djibouti, pays où la France, les États-Unis, le Japon et la Chine disposent de bases]. Enfin, ces derniers mois, Moscou a cherché à accentuer son influence à Madagascar, notamment en finançant la classe politique locale. Et pour cause : la position de l’île dans l’Océan indien [carrefour de routes maritimes et de câbles sous-marin, ndlr] n’y est sans doute pas étrangère. Tout comme ses ressources en nickel, cobalt et uranium.

D’après le rapport cité par Bild, les analystes allemands estiment que ces accords conclus avec Moscou permettraient aux dirigeants africains concernés de se prémunir contre d’éventuels soulèvements. En échange, la Russie pourrait compter sur leur soutien aux Nations unies.

En outre, Moscou s’attache à développer des coopérations militaires sur le continent, en particulier via des offres de formation. « Une vingtaine des soldats maliens sont entraînés en Russie chaque année », souligne le rapport.

  • Thanks 1

Ya Rab Yeshua.

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  • 8 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/04/29/wagner-chef-d-orchestre-des-smp-russes-22090.html

Wagner, chef d'orchestre des SMP russes

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Pour ceux que le sujet intéresse, voici deux textes récents qui traitent du recours par l'Etat russe aux société militaires privées. Certes la littérature sur le groupe Wagner et les autres SMP russes est copieuse mais ces deux articles méritent un peu d'attention.

Le premier est paru le 27 avril dans Newsline Magazine sous la plume de Ruslan Trad. Il est titré: "The Soviet Origins of Putin’s Mercenaries Methods perfected during the occupation of Afghanistan are now in wide use among Russia’s corporate guns for hire". C'est un bon sujet sur la genèse des SMP russes et de Wagner en particulier.

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Le second intitulé "The US military must plan for encounters with private military companies" a été publié par Rodrick H. McHaty  et Joe Moye, le 30 mars 2021 sur le site de la Brookings.

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Joe Moye, un lieutenant-colonel du Corps des marines et par ailleurs chercheur au Center for Strategic and International Studies, a été interviewé par Tom Temin du Federal News Network sur ce même sujet. L'entretien est à lire/écouter ici

Wagner, une fausse note?
Qu'est-ce qui différencie l'activité des SMP/ESSD russes de celle des entreprises anglo-saxonnes ? Toutes agissent dans le sens ou pour le compte de leurs autorités nationales.

Par ailleurs, si l'on considère l'histoire du mercenariat, qui a été pendant près de 40 siècles une norme militaire, il est clair que le recours aux mercenaires est d'abord déterminé par une sous-capacité (humaine, matérielle, technologique). Pour en atténuer ponctuellement ou durablement les effets, les pouvoirs politiques vont chercher dans le privé les effectifs et les moyens qui leur manquent.

Depuis l'Antiquité égyptienne jusqu'au XIXe siècle, les mercenaires ont rempli des missions offensives, combattant en première ligne sur les champs de batailles d'Europe, d'Afrique, d'Orient et d'Asie, quitte à s'entre-tuer comme les Suisses lors de la bataille de Malplaquet (1709). C'étaient bien les mercenaires qui mettaient en oeuvre la force létale. Les exemples (condottieri, service étranger suisse, corsaires, etc.) en témoignent tous. Sur ce sujet, je renvoie vers mon livre de 2006 sur l'histoire du mercenariat paru aux éditions Ouest-France.

Depuis les années 1990, les sociétés militaires privées ont effectué un retour notable dans l'environnement immédiat des armées nationales qui externalisent de nombreuses fonctions. Mais la nature des services rendus a évolué. Les entreprises spécialisées proposent désormais des prestations qui vont de la formation au renseignement, en passant par le soutien médical, la sécurité, le déminage, la logistique et le MCO (voir Les nouveaux entrepreneurs de la guerre, mon essai sur l'externalisation en matière de défense en France, publié en 2011 chez Vuibert).

L'externalisation tous azimuts ne touche pas en revanche la mise en oeuvre de la létalité offensive et de la force armée qui restent bien du domaine quasi exclusif des agences étatiques. 

Toutefois, des SMP russes, mais aussi turques, participent directement aux combat, ne se contentant plus d'intervenir en soutien des forces armées mais remplissant la mission régalienne de la mise en oeuvre de la force armée. C'est à la fois un retour à la norme et une rupture d'avec la nouvelle tendance de SMP évoluant dans les domaines de la sécurité, de la formation, du soutien, du renseignement etc, sans prendre une part effective et directe aux opérations de combat. 

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/06/18/paris-denonce-la-captation-du-pouvoir-par-les-mercenaires-russes-en-centrafrique/

Paris dénonce la « captation du pouvoir » par les « mercenaires russes » en Centrafrique

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Cible d’une campagne de désinformation « massive » en Centrafrique, orchestrée par la Russie, la France a décidé de suspendre l’aide militaire qu’elle apportait jusqu’alors aux Forces armées centrafricaines [FACA].

En effet, la semaine passée, le ministère des Armées a ainsi expliqué que les « autorités centrafricaines ont pris des engagements qu’elles n’ont pas tenus, tant sur le plan politique envers l’opposition que sur le comportement vis-à-vis de la France, qui est la cible d’une campagne de désinformation massive en Centrafrique. » Et d’ajouter : « Les Russes n’y sont pas pour rien, mais les Centrafricains sont au mieux complices de cette campagne. »

La suspension de l’aide militaire française a été confirmée quelques jours après un sérieux incident frontalier ayant impliqué l’armée tchadienne d’un côté et, de l’autre, les FACA ainsi que des paramilitaires de la société militaire privée [SMP] russe Wagner. Et cela, en marge de combats contre des groupes rebelles relevant de la Coalition des patriotes pour le changement [CPC]

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Mais plus généralement, le comportement des soldats centrafricains et des mercenaires russes est sujet à caution.

Fin mai, le secrétaire général adjoint pour les opérations de maintien de paix des Nations unies avait plaidé pour l’instauration de « mesures de déconfliction » entre les Casques bleus de la MINUSCA [Mission de l’ONU en Centrafrique, ndlr], les FACA et les « partenaires bilatéraux » de ces dernières. « Il y a eu plusieurs cas préoccupants de difficultés notamment rencontrées avec les forces armées centrafricaines et leurs partenaires », avait-il dit, sans plus de précision.

Dernièrement, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a dénoncé les exactions commises à l’égard des populations civiles et les menaces visant les Casques bleus.

« Je suis profondément troublé par l’augmentation inacceptable et sans précédent des menaces et des incidents hostiles par les forces nationales, le personnel de sécurité déployé bilatéralement et les autres personnels de sécurité, ciblant la MINUSCA », a affirmé M. Guterres, dans un rapport auquel l’AFP a eu accès. « J’invite le président [centrafricain] Touadéra à donner suite à son engagement de veiller à ce que de telles actions hostiles cessent immédiatement, et de demander des comptes à leurs auteurs », a-t-il ajouté.

En outre, les « affrontements entre les groupes armés et les forces de défense nationale assistées par des membres du personnel déployés bilatéralement et d’autres membres de personnel de sécurité ont entraîné une augmentation du nombre de civils tués », a également relevé M. Guterres. Et les enquêtes de la MINUSCA révèle que « la plupart des décès de civils résultaient d’un usage aveugle, disproportionné et excessif de la force par les militaires centrafricains et le personnel de sécurité déployé de manière bilatérale », a-t-il précisé.

Quoi qu’il en soit, depuis que la France a suspendu son aide militaire, la Centrafrique a changé de Premier ministre, Firman Ngrebada, qui affichait une certaine proximité avec Moscou, ayant cédé son fauteuil à Henri-Marie Dondra. Pour autant, le ton de Paris à l’égard de Bangui ne s’est pas [encore] adouci.

« En République centrafricaine, par les mercenaires russes, il y a une forme de captation de pouvoir, et en particulier de pouvoir militaire, ce que nous combattons et ce qui nous amené à prendre des mesures de retrait d’un certain nombre de nos personnels militaires », a en effet affirmé Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, à l’antenne de BFMTV, ce 18 juin. À Banguo, les « les milices sont là, elles encadrent le président [Faustin Archange] Touadéra et elles se servent sur la bête dans les richesses du pays », a-t-il accusé.

Quant au Sahel, où la France fait aussi face à une « guerre informationnelle », le phénomène n’a pas la même ampleur qu’en Centrafrique. « Je ne crois pas que ce soit un danger », a estimé M. Le Drian, avant d’assurer qu’il n’avait pas décelé, « pour l’instant », une « grande pénétration » russe dans la région… Même s’il est avancé que la Russie peut profiter du « putsch » fomenté par colonel Assima Goïta et plusieurs officiers supérieurs maliens.

« Ce n’est pas parce qu’il [le colonel Goïta] a été formé, que certains ont été formés à Moscou qu’ils sont aujourd’hui alignés sur Moscou », a dit M. Le Drian.

« Ce qui est certain […] c’est que les pays membres du G5 Sahel en particulier, ce qu’on appelle aussi la Cédéao [Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest], sont extrêmement vigilants sur leur volonté de souveraineté et sur les précautions qu’ils prennent à l’égard de tiers », a observé le chef de la diplomatie française.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://francais.rt.com/international/88403-600-nouveaux-instructeurs-russes-deployes-centrafrique

600 nouveaux instructeurs russes déployés en Centrafrique 

 

Les autorités du pays font face à la rébellion de groupes armés. «Récemment, un autre groupe de 600 instructeurs est arrivé à Bangui (200 pour l'armée, 200 pour la police et 200 pour la gendarmerie nationale)», a fait savoir ce 1er juillet le ministère russe des Affaires étrangères, dans une réponse écrite à l'AFP.

La diplomatie russe a précisé qu'une notification à ce sujet avait été envoyée au comité compétent du Conseil de sécurité de l’ONU. Les autorités centrafricaines avaient annoncé en mai l'arrivée de ces hommes, mais leur déploiement effectif n'avait pas été officialisé.

Cet envoi porte à 1 135 le nombre d'instructeurs russes en Centrafrique, selon Moscou, qui a précisé qu'aucun d'entre eux ne prenait part directement aux opérations de combats contre «les groupes armés illégaux». «Compte tenu des souhaits des dirigeants centrafricains, ainsi que des affrontements incessants entre les troupes régulières de la RCA [République centrafricaine] et les rebelles, les spécialistes russes poursuivront leur travail en se fondant sur les besoins des autorités officielles de la RCA», a détaillé la diplomatie russe dans son message à l'agence de presse française.

La Russie considère qu'il est impossible de parvenir à un règlement durable du conflit en Centrafrique «sans qu'il y ait un soutien efficace aux autorités centrafricaines [...] qui vise à augmenter la capacité de combat des forces armées nationales et des forces de l'ordre».

Moscou dément des accusations de l'ONU

Cette annonce survient quelques jours après la publication d'un rapport annuel d'experts de l'ONU, qui accusent des instructeurs russes en Centrafrique d'avoir commis avec l'armée centrafricaine «des violations du droit humanitaire international».

Le rapport en question évoque, entre autres, des «assassinats aveugles, des occupations d'écoles et des pillages à grande échelle y compris d'organisations humanitaires». Ces allégations ont été qualifiées d'«infondées» par le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies, Vassili Nébenzia. Lors d'un point presse le 30 juin, le diplomate a notamment déclaré : «Nous avons vu ce rapport, nous l'avons analysé et fait des commentaires, qui d'ailleurs ont été complètement ignorés. C'est toujours la même histoire : des accusations infondées, des preuves recueillies Dieu sait où, des témoins qui ne peuvent pas être identifiés, des photographies de gens blancs – dont on dit qu'ils sont russes, comme si tous les individus à la peau blanche étaient russes – et [retouchées] à l'aide de Photoshop.»

Vassili Nébenzia a également rappelé que Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, avait qualifié de mensonges les accusations visant des instructeurs militaires russes en République centrafricaine. 

Ya Rab Yeshua.

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