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De l'externalisation de la fonction habillement à l'e-Habillement


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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/07/08/de-l-externalisation-de-la-fonction-habillement-a-l-e-habill-21305.html

Et l'on reparle de la fonction Habillement...! 

Ce jeudi,  Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens Combattants, se rendra sur la Base aérienne 107 de Vélizy-Villacoublay pour inaugurer le service e-Habillement. 

Portée par le Service du commissariat des armées (SCA), la fonction e-Habillement permettra la "distribution par correspondance nouvelle génération".

Elle sera accessible à tous les militaires 24h/24 et 7j/7. Selon le Commissariat des Armées, "cette plateforme numérique garantira la simplification, l’accélération et la mise à disposition de l’habillement depuis la commande jusqu’à la livraison afin de changer le quotidien du soldat". 

Ce déploiement se fera par "vagues successives" entre cet été et l’été 2021 et sera inauguré par l’armée de l’Air. Suivront la Marine nationale puis l’armée de Terre et les services interarmées d’ici fin 2020/début 2021. 

La mise en place de cette fonction clôt-elle la saga de l'externalisation de la fonction Habillement commencée en 2012. Le projet lancé sous le ministère de Jean-Yves Le Drian avait vu le groupement baptisé "Griffes Défense", qui rassemblait la société INEO (groupe GDF-Suez) et une douzaine de sociétés dont BBA et La Calaisienne (groupe Marck), Eminence..., retenu par le ministère. Mais le 30 mai 2013, sous pression syndicale, ce projet avait été abandonné (lire mon post ici).

La décision allait à l'encontre du rapport d'information du 5 juillet 2011 sur les externalisations dans le domaine de défense (rapport co-rédigé par Bernard Cazeneuve): "Le commissariat aux armées considère aujourd’hui que l’externalisation de la totalité de la fonction habillement, qui représente environ 350 millions d’euros, permettrait de réaliser une économie d’environ 20%, soit davantage qu’avec la rationalisation qui ne génère qu’environ 13 % de gains."

Actuellement, gendarmerie et police nationale externalisent cette fonction.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 3 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2020/11/02/avec-lessor-des-textiles-intelligents-les-uniformes-seront-ils-bientot-consideres-comme-des-equipements-sensibles/

Avec l’essor des « textiles intelligents », les uniformes seront-ils bientôt considérés comme des équipements sensibles » ?

 

treillisf3-20201102.jpg

Il y avait les tissus en fibres naturelles. Puis sont apparues les fibres synthétiques, organiques et minérales. Désormais, il est question de « textiles intelligents » [ou e-textiles], conçus avec des matériaux innovants, comme les polymères à image de forme et incorporant des capteurs et autres composants électroniques et/ou informatiques. On parle alors de « fibres connectées », dont l’essor est par ailleurs appelé à s’accentuer avec l’Internet des objets [IoT].

Ainsi, Google s’est associé à Levi’s pour commercialiser une « veste connectée », intégrant une puce « Jacquard ».

L’entreprise française Spinali Design propose quant à elle des gants « intelligents » et « connectés » pour lutter contre la covid-19 ainsi que des maillots de bain dotés d’une fonction de géo-localisation et d’un capteur mesurant la dose d’UV reçue afin de prévenir qu’il est temps de se passer de la crème solaire.

Plus fort encore : il est désormais possible d’intégrer une puce RFID [Radio Frequency IDentification] dans un fil servant à confectionner un vêtement.

Évidemment, de tels « textiles intelligents » sont susceptibles d’avoir des applications militaires, comme, par exemple, pour mesurer l’état de santé d’un soldat grâce à des capteurs intégrés dans sa veste de treillis. D’ailleurs, dans le Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID] de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] les a identifiés parmi ses priorités en matière de recherche.

Selon la ministre des Armées, Florence Parly, plusieurs études dans ce domaine ont été lancées cette année, pour un coût de 1,2 million d’euros. L’effort se poursuivra l’an prochain, avec une enveloppe supplémentaire de 500.000 euros. « Nous sommes évidemment disposés à accentuer cet effort d’innovation en fonction des propositions que nous feront les industriels français du textile, en lien avec le ministère de l’industrie puisqu’il s’agit d’un sujet dual », a-t-elle indiqué, lors du débat sur les crédits de la mission « Défense », à l’Assemblée nationale, le 30 octobre.

Seulement, s’ils peuvent être une opportunité pour les Armées, ces textiles dits intelligent sont aussi susceptibles d’être une menace pour les opérations… Surtout si leur origine n’est pas contrôlée. Cet aspect a d’ailleurs fait l’objet de l’amendement n°3360, déposé par les députés François Jolivet et Aude Bono-Vandorme dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances initiale pour 2021.

« Les évolutions technologiques permettent d’ores et déjà d’implanter des moyens de géolocalisation indétectables à l’œil et au toucher dans les fibres textiles. Les ‘nouveaux’ textiles deviennent intelligents et sont géolocalisables par un GPS, une empreinte thermique ou une empreinte magnétique. Cela signifie que les uniformes, les tentes, ou les matériels qui comportent des tissus, des fibres peuvent être ‘infectés’ et donc repérables. C’est une menace potentielle pour la sécurité de nos soldats en opération », ont fait valoir les deux parlementaires dans leur exposé des motifs.

Aussi, ils ont proposé que les textiles de « toute nature » soient dorénavant considérés comme des « équipements de défense ou de sécurité au sens de l’article L 1113-1 du code de la commande publique », étant donné que le ministère des Armées et celui de l’Intérieur « ouvrent au monde entier les appels publics pour la confection d’uniformes lesquels sont considérés comme de simples vêtements. »

Cette qualification des textiles en « équipements de défense » permettrait ainsi de se prémunir contre les « tentatives d’utilisation de ces tissus à des fins offensives par des pays étrangers contre nos troupes. » Les États-Unis et la Chine sont déjà allés dans une telle voie.

Bien que retiré lors des travaux en commission, cet amendement a été discuté dans l’Hémicycle, sans pour autant être adopté, la ministre ayant plaidé pour son retrait.

« La question de sécurité que vous soulevez est évidemment très importante. Le commissariat, en lien avec l’état-major des armées, est forcément très attentif à tout risque en la matière. Nous cherchons autant que possible à nous approvisionner en textiles auprès de fournisseurs français et européens, mais je suis très favorable à ce que nous examinions ensemble, avec les fabricants français et européens, les moyens de renforcer ce qui est finalement un élément de souveraineté. Je comprends et même partage votre objectif. Sachez que nous allons y travailler », a fait valoir Mme Parly auprès des deux députés à l’origine de cet amendement.

« Je remarque […] qu’il n’y a aucune raison que la France se distingue des membres du G20 qui considèrent que la production de ces équipements est un acte de souveraineté, échappant à ce titre aux accords de libre-échange, et qu’une filière de production de ces nouveaux matériaux digne de ce nom doit être recréée dans notre pays », a toutefois répondu M. Jolivet.

Photo : Treillis F3 © armée de Terre

Ya Rab Yeshua.

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