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Choix/changement de filière


Allobroge

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Bonjour,

Mettons que j'ai la chance de signer un contrat et entrer à l'ENSOA au titre du DS SOUT MVT-RAV (2009), filière livraison par air (LAE). Au moment où je signe, les besoins des différents régiments en effectifs sont inconnus. Supposons qu'au cours de la formation, il apparaît que le 1er RTP ne recrute pas : que deviennent les EVSO de la filière LAE ? Je crois avoir compris qu'ils changeraient de filière à la suite de la fameuse journée de la DRHAT qui se situe aux alentours des 4 mois de formation.

Ceux qui sont engagés dans des filières sans débouchés (ou avec des débouchés trop restreints) pour la session en cours seraient donc répartis sur des filières pour lesquelles des régiments recrutent suffisamment, c'est bien ça ?

A l'inverse, voyant que le RTP recrute, des élèves d'autres filières peuvent-ils changer d'avis opportunément et se réorienter vers LAE, grillant la politesse à ceux déjà en LAE ?

Merci !

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Les changements de portage en cours de scolarité à ST Maixent.

Pour celles et ceux qui me suivent au travers de mes réponses aux questions posées, j'ai déjà eu l'occasion d'expliquer comment se construisait le PR EVSO d'une année sur l'autre.

C'est un travail de longue haleine qui, pour un PR EVSO du mois de septembre de l'année A au mois de mars de l'année A+1, débute en octobre de l'année A-1 (au terme du PAM).

Les pilotes des domaines de spécialités (INF, ABC, RENS, RNBC, SIC-TELECOM, LOG, etc.) évaluent leur besoin global. La GEPEEC (GEstion Prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences) est mise en œuvre qui, à force de simulation et de modélisation, en regard des ressources financières prévisionnelles et des flux de départ des sous-officiers estimés à A+5, permet de répartir par DS, par filières, par promotions (octobre, mars et juin pour les "directs" et quadrimestriellement pour les "semi-directs"), les places ouvertes aux futurs sergents.

 

A première vue, un tel système rôdé et piloté doit pouvoir fonctionner.

Dans l'absolu et en théorie, oui.

La réalité parfois met à mal le bel édifice. Au sein de DS, des filières sont parfois fermées par le pilote du DS et ce, sur court préavis, plongeant le recruteur dans un réel dilemme. Des EVSO en cours de formation à ST MAIXENT peuvent alors se voir proposer des réorientations soit et dans le meilleur des cas pour eux au sein du même DS, soit et c'est beaucoup plus gênant au titre d'un DS différent.

Le phénomène a souvent touché dans un passé proche des DS "pointus" tel SIC-TELECOM ou RENS.

Si je me permets d'aborder ce dysfonctionnement d'appréciation, c'est pour deux raisons :

- la 1re, à des fins pédagogiques pour les plus jeunes des membres de ce forum qui voudraient embrasser un parcours de sous-officier ;

- et la 2e est parce qu'aujourd'hui l'ouverture massive du recrutement sous-officier aux candidats "semi-direct" pourrait jeter davantage de confusion dans le paysage. Je m'en explique.

Je l'ai déjà écrit dans une de mes réponses : la ressource "semi-direct" sera davantage sollicitée et captée dans les unités de mêlée et les unités d'appuis. Pourquoi ?

- Parce que le niveau de connaissances exigé aux BSTAT de ces DS n'est pas équivalent à celui requis pour les DS SIC-TELECOM ou MAINTENANCE par exemple ;

- Parce que le parcours professionnel d'un sous-officier d'origine "semi-direct" est plus limité dans le temps et par conséquent, dans l'accession aux postes terminaux de responsabilités, que celui du sous-officier d'origine "direct" du type EVSO.

Aux EVSO de recrutement "direct" seront plutôt réservés les DS plus techniques et moins gourmands en termes de besoin, plus coûteux en termes de coût de mise en formation. La rentabilité et l'amortissement de l'investissement initialement consenti sont des donnés qui entrent aussi dans la gestion du personnel.  Leur offrant ainsi des perspectives de déroulement de parcours plus radieuses.

Je lance sans doute un "petit" pavé dans la mare. J'en prends le risque. Et j'attends vos questions.

L'estimation des besoins annuels en encadrement dit NR2 (sergent/MDL) en qualité (par DS) et en quantité se fait toujours l'année - 1 pour l'année A et engerbe les besoins en direct (EVSO), les besoins en semi-direct (EVAT), les besoins en rang tardif (EVAT) et les besoins de la Légion (EVLE).

Il ne peut pas y avoir de changement de portage "qualitatif" en cours de route dès lors qu'un CPL EVAT est entré dans sa formation CM1 à ST Maixent. Au pire, sa nomination sera retardée.

Je rajoute que tout cela se construit à partir des EB accordés par Bercy à l'ADT et connus de l'ADT l'année A-1 pour l'année A.

BTX

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Ya Rab Yeshua.

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ALLOBROGE, je vais tenter de répondre plus précisément à vos questions. Ce qui serait souhaitable, ce serait que des EVSO en cours de formation ou de jeunes sergents issus de l'ENSOA apportent des précisions.

Q1. les besoins des différents régiments en effectifs sont inconnus.

Non, les besoins par DS sont généralement calés. Ce sont parfois les besoins dans les filières qui fluctuent.

Q2. Supposons qu'au cours de la formation, il apparaît que le 1er RTP ne recrute pas.

Ce serait étonnant car le 1er RTP est unique dans son genre. Les CeR auraient dès le départ informé les candidats du DS MVT-RAV aptes TAP qui lors des entretiens auraient pu évoquer le désir de rejoindre la filière LAE.

Q3. Ceux qui sont engagés dans des filières sans débouchés (ou avec des débouchés trop restreints) pour la session en cours seraient donc répartis sur des filières pour lesquelles des régiments recrutent suffisamment ?

En premier lieu, il revient au pilote du DS de chercher l'équilibre. Comme dit plus haut, il dispose d'un levier = le recrutement "semi-direct". Il ferme d'un côté et ouvre de l'autre. Il est rare voire exceptionnel que des filières soient fermées. Ce peut être le cas si le pilote observe un sur-effectif, un abandon de programme planifié (former ne servirait alors à rien) ou un engorgement de l'Ecole chargée d'assurer la formation technique (CT 1).

Vous rencontrerez souvent en régiment des sergents CM1 en attente de CT1. Et l'attente peut parfois durer des mois. D'ailleurs, dans certaines fonctions, le fait de ne pas détenir le "CT 1 ad hoc" n'interdit pas d'exercer sa fonction. Avec le concours de sous-officiers "plus anciens", la formation se fait sur "le tas". Et le CT 1 ne fait que "valider" les acquis d'expérience.

En second lieu, et c'est sans doute le point le plus important, le "décideur" de la filière reste le chef de corps. Car lui maîtrise au plus près et au plus juste les besoins techniques de son régiment. Le PAM est un générateur de nouveaux besoins. La promotion aussi. Et lui est en relation direct avec l'Ecole de Spécialités. Il connaît le "tempo" de la formation et profite des "places" vacantes pour y placer ses "poulains". Enfin, je parle du chef de corps qui gère au plus près ses sous-officiers. Je vous rassure cela se fait aussi pour les officiers sortant de l'ESM ou de l'EMIA. En liaison avec la DRHAT et l'Ecole de Spécialités, dès l'affectation prononcée, le chef de corps peut en tant que de besoin moduler voire réorienter la filière dans laquelle ses lieutenants fraichement promus vont se diriger. 

Q4. A l'inverse, voyant que le RTP recrute, des élèves d'autres filières peuvent-ils changer d'avis opportunément et se réorienter vers LAE, grillant la politesse à ceux déjà en LAE ?

Vous semblez oublier le poids du classement final. L'EVSO jusqu'à la fin de sa formation reste dans son DS. Et c'est à l'amphi de fin de cursus qu'il prononcera sa décision sous condition de détenir l'aptitude TAP et d'être dans "la botte" dans son DS. Sous peine de quoi il finira chef d'escouade à La Braconne, célèbre port de pêche de la Charente.

BTX

Ya Rab Yeshua.

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il y a 9 minutes, Stvn a dit :

Je ne veux pas contrarié l être unique ...

BTX est hors du temps et de l'espace ! Il est faux de dire qu'il est tout simplement, parce qu'il EST partout, toujours, de nuit comme de jour, avec une garde 24 assurée par lui en permanence !

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