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L’armée de l’Air remporte le premier « cybercrunch » face à la Royal Air Force


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Signe de l’importance prise par les menaces relatives au monde « cyber », le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé, en juin, la réactivation du 13th Signal Regiment, en tant qu’unité de la British Army spécialisée dans la lutte informatique défensive [LID]. Ce qui lui vaut le surnom de « Cyber Regiment ».

« Les cyberattaques sont tout aussi meurtrières que celles auxquelles on est confronté sur le champ de bataille physique. Nous devons donc nous préparer à nous défendre […] et le 13th Signal Regiment est un ajout vital à cette défense », a commenté, à cette occasion, Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense.

La Royal Air Force, comme la Royal Navy, dispose également d’unités spécialisées dans la lutte informatique. L’une d’elles, la 591st Signals Unit [591SU], a récemment affronté l’Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense [ESIOC] 62.430 « Marensin » de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, lors d’un exercice appelé « Cybercrunch », en référence aux rencontres – généralement très disputées – de rugby qui opposent la France et l’Angleterre.

De type « capturez le drapeau », cet exercice a mobilisé Airbus Cybersecurity, à qui il a été demandé de tenir le rôle de l’assaillant. Les équipes de l’armée de l’Air et de la Royal Air Force ont donc dû réagir le plus promptement possible à une attaque visant leurs systèmes.

« Tout au long de cette journée, nous devions surveiller un système représentant une carte et simulant une situation aérienne. L’une des attaques a été identifiée quand les symboles d’aéronefs affichés ont changé de couleur et se sont multipliés jusqu’à saturer l’affichage. Le but était d’être la première équipe à diagnostiquer l’attaque grâce à nos outils de cybersurveillance », explique ainsi le colonel Ludovic, commandant l’ESIOC.

À ce jeu-là, les aviateurs français ont été les plus efficaces… puisque pour la première édition de cet exercice, ils ont remporté le trophée « Cyber Crunch ».

« Le personnel de l’ESIOC a démontré que cet escadron est très performant. Cet exercice, au-delà de l’émulation du défi, confirme l’excellence de nos experts en cyberdéfense », s’est félicité le général Christophe Vilchenon, commandant la brigade aérienne d’appui à la manœuvre aérienne [BAAMA] du Commandement des forces aériennes [CFA].

L’armée de l’Air explique que cette compétition [sur laquelle la Royal Air Force est restée discrète] vise à « créer l’émulation et à renforcer le lien » entre l’ESIOC et la 591st Signals Unit. Mais pas seulement car il s’agit aussi d’un « véritable exercice de lutte informatique défensive qui impose de mettre en œuvre l’ensemble des compétences et des connaissances requises dans ce domaine depuis la cyber-surveillance, jusqu’à la réponse à incident. »

Mais comme qui peut le plus peut le moins, l’ESIOC comme son homologue britannique ont aussi la capacité d’attaquer.

« Pour savoir défendre, il faut savoir attaquer. Nous étudions notamment comment les modes opératoires sont séquencés pour pouvoir y apporter les réponses les plus efficaces. Le partenariat avec les britanniques est particulièrement fructueux, car chacun a ses domaines d’excellence et l’enrichissement est mutuel », a expliqué le colonel Ludovic.

Photo : Bastien Sargnon / armée de l’Air

Ya Rab Yeshua.

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