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Premier ravitaillement en vol réussi d’un hélicoptère Caracal par un avion de transport A400M « Atlas »


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http://www.opex360.com/2020/08/20/premier-ravitaillement-en-vol-reussi-dun-helicoptere-caracal-par-un-avion-de-transport-a400m-atlas/

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Disposer d’un avion de transport pouvant ravitailler en vol les hélicoptères : tel était l’un des objectifs du programme européen A400M Atlas, conduit par Airbus. Or, les premiers appareils livrés n’en sont nullement capables. D’où la commande passée par la France auprès de l’américain Lockheed-Martin pour se procurer quatre C-130J Hercules, dont deux KC-130J, c’est à dire des appareils disposant d’une telle capacité.

Le problème était que, pour ravitailler un hélicoptère en vol, l’A400M doit voler à une vitesse comprise entre 200 et 240 km/h, ce qui l’oblige à braquer fortement ses volets, ce qui a pour effet de perturber l’écoulement de l’air. Ce qui fait que l’appareil se présentant pour recevoir du carburant est pris dans des turbulences.

Pour remédier à ce problème, les ingénieurs d’Airbus ont étudié une piste consistant à utiliser un tuyau plus long d’une douzaine de mètres… Mais d’un diamètre réduit afin de pouvoir le loger dans la nacelle Cobham dont est doté l’A400M. Mais qui dit diamètre plus petit dit débit plus lent… Et donc une manoeuvre plus longue pour les équipages d’hélicoptères.

Quoi qu’il en soit, avec le concours de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA], les tests réalisés en soufflerie se révélèrent concluants. Et des pistes d’amélioration furent avancées.

Mais il aura fallu attendre près de trois ans pour passer aux premiers essais en vol. En septembre 2019, Airbus a indiqué qu’une première campagne de tests réalisés avec la Direction générale de l’armement [DGA] avait donné lieu à une « série de contacts de ravitaillement en vol avec un H225M [Caracal].

Ainsi, durant ces essais, 51 « contacts secs », c’est à dire sans transfert de carburant, ont ainsi été effectués à des altitudes comprises entre 1.000 et 10.000 pieds [305 et 3.500 mètres], à une vitesse inférieure à 200 km/h [105 noeuds]. Il ne restait plus qu’à en refaire de même, cette fois avec des « contacts humides » [avec transfert de pétrole, nldr].

Et c’est justement ce qui vient d’être fait, sous la supervision du Centre d’expertise et d’essais DGA Essais en vol, avec un Caracal de l’escadron d’hélicoptères EH 1/67 ‘Pyrénées’, basé à Cazaux.

En effet, via un communiqué publié le 19 août, la DGA a annoncé avoir « réalisé le premier vol d’essai de ravitaillement avec transfert de carburant entre un avion de transport A400M Atlas et un hélicoptère Caracal », avec le concours d’Airbus Helicopters. Cette première a eu lieu le 22 juillet.

« La campagne d’essais, menée du 20 au 31 juillet 2020 avec un A400M d’Airbus et un Caracal […] mis à disposition par l’armée de l’Air, avait pour objectif de transférer du carburant entre les deux appareils afin d’évaluer le domaine de vol et les performances de ravitaillement », explique la DGA.

Déjà capable de ravitailler en vol des avions de combat ou de transport, l’A400M va donc bientôt pouvoir ajouter une nouvelle corde à son arc. En outre, en mai, sa capacité à larguer des parachutistes en simultanée par les deux portes latérales a été certifiée. Et cela était une autre exigence inscrite dans son cahier des charges.

« Côté Caracal, cette campagne va permettre d’ouvrir la capacité opérationnelle au ravitaillement par A400M en plus de celle par KC130J de l’armée de l’Air », précise par ailleurs la DGA.

La capacité de ravitailler des hélicoptères en vol est très attendue par les forces spéciales. Jusqu’à présent, les équipages de l’escadron Pyrénées étant qualifiés pour ce type de manoeuvre, l’armée de l’Air dépendait d’avions américains ou italiens pour être en mesure de la mettre en oeuvre.

« Le ravitaillement en vol, conjugué au transport de fret, offre […] à la composante aéromobile une allonge beaucoup plus importante. Le domaine d’intervention des hélicoptères est alors démultiplié et ne rencontre plus d’autres limites que les capacités physiologiques de l’équipage et les contraintes météorologiques », explique-t-elle.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 7 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/04/20/la-capacite-de-la400m-atlas-a-ravitailler-les-helicopteres-en-vol-certifiee-dici-la-fin-2021/

La capacité de l’A400M « Atlas » à ravitailler les hélicoptères en vol certifiée d’ici la fin 2021

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En mars, l’armée de l’Air & de l’Espace a reçu son 18e avion de transport A400M « Atlas » doté de nouvelles fonctionnalités, dont le largage simultané de parachutistes par les deux portes latérales et le suivi de terrain à très basse altitude en mode automatique dans les conditions de vol et à vue ainsi que des réservoirs complémentaires CHT [Cargo Hold Tank] qui, installés en soute, permettent d’accroître la capacité de ravitaillement en vol.

Justement, l’une fonctionnalité très attendues par les forces spéciales françaises concerne le ravitaillement en vol des H225M Caracal de l’escadron 1/67 « Pyrénées ». Fonctionnalité qui figure dans le cahier des charges de l’A400M…

Seulement, pour cela, l’A400M doit braquer fortement ses volets pour réduire sa vitesse à 200-240 km/h. Ce qui perturbe l’écoulement de l’air et provoque des turbulences pour l’hélicoptère se présentant pour recevoir du carburant.

La solution à ce problème tardant à venir, la France commanda, en 2015, deux KC-130J Hercules auprès de l’américain Lockheed-Martin…

Finalement, les ingénieurs d’Airbus eurent l’idée d’utiliser un tuyau plus long d’une douzaine de mètres, avec un diamètre réduit pour le loger dans nacelle Cobham de l’A400M. Ce qui signifie un débit plus lent… et donc une manoeuvre de ravitaillement plus longue pour les hélicoptères. Quoi qu’il en soit, les essais en soufflerie, effectués avec le concours de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA], furent concluants.

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/a400m-20210420.jpg

En septembre 2019, Airbus fit part du succès d’une première campagne de tests qui, réalisée avec la Direction générale de l’armement [DGA], avait consisté en une série de « contacts de ravitaillement en vol avec un H225M » sans transfert de carburant [on parle alors de « contact sec »].

Et il aura fallu attendre un an pour qu’un premier vol de ravitaillement avec transfert de carburant entre un A400M Atlas un hélicoptère Caracal ait lieu. Depuis, Airbus et la DGA ont visiblement accéléré le rythme des essais.

Ainsi, le 19 avril, Airbus s’est félicité du succès d’une « importante campagne de certification » en vue du ravitaillement en vol des hélicoptères par l’A400M, les objectifs fixés ayant été atteints en grande partie.

« Les essais en vol, réalisés en coordination avec la Direction générale de l’armement, ont impliqué deux hélicoptères H225M de l’armée de l’Air française », précise Airbus. Donc des Caracal de l’escadron 1/67 Pyrénées.

Cette campagne « s’est déroulée de jour comme de nuit sur la côte ouest de la France, entre 1.000 ft et 10.000 ft, à des vitesses de vol aussi basses que 105 nœuds. Au cours de ces vols, un total de 81 contacts humides et des transferts de 6,5 tonnes de carburant ont été réalisés, dont le ravitaillement simultané de deux hélicoptères pour la première fois. Les tests ont confirmé les résultats positifs des opérations de contact sec et humide menées en 2019 et 2020 », explique l’industriel, qui s’attend à obtenir la certification complète de cette capacité d’ici la fin de cette année.

« Le ravitaillement en vol, conjugué au transport de fret, offre […] à la composante aéromobile une allonge beaucoup plus importante. Le domaine d’intervention des hélicoptères est alors démultiplié et ne rencontre plus d’autres limites que les capacités physiologiques de l’équipage et les contraintes météorologiques », fait valoir la DGA.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

L’armée de l’Air & de l’Espace a déclaré la capacité tactique initiale de l’A400M Atlas

En mars, la Direction générale de l’armement [DGA] a indiqué avoir reçu le 18e avion de transport A400M « Atlas » [sur 50 commandés, ndlr], doté des dernières capacités tactiques validées, dont le largage de parachutistes en simultané par les deux portes latérales et le suivi de terrain à très basse altitude en mode automatique [LLF/Low Level Flight] dans des conditions de vol à vue [VFR – Visual Flight Rules].

Depuis, l’Escadron de transport 1/61 Touraine et l’équipe de marque Avions de transport tactique [EMATT] ont poursuivi la validation de ces capacités tactiques, comme encore en avril dernier, avec plusieurs approches sur la plage de Pembrey [Pays de Galles], selon des procédures dites « bump & go » [posé/redécollé], ce qui, selon l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE], était une « première pour le posé sur terrain sommaire d’un A400M français sur ce type de surface » [photo ci-dessous].

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Par ailleurs, à l’occasion de la livraison du 100e A400M [destiné à l’Ejército del Aire’], Airbus a fait le point sur le développement d’autres capacités tactiques attendues.

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Ainsi, l’industriel a indiqué que des tests supplémentaires avaient été effectués par des équipages français et espagnols pour « étendre la capacité de largage aérien, y compris de plateformes multiples par extraction [23 tonnes] ». Et d’ajouter : « Un autre moyen de livrer du fret sur des pistes d’atterrissage austères sans équipement de manutention a également été certifié : charge militaire jusqu’à 19 t de palettes [en un seul passage] ou 25 t [en deux passages] sur pistes aménagées et non aménagées. »

Ces progrès ont donc permis à l’armée de l’Air & de l’Espace de déclarer la « capacité tactique initiale de l’A400M Atlas », le 3 juin. « Troisième jalon capacitaire à être franchi, il formalise l’aptitude au déploiement de l’Atlas lors d’opérations de longues durées pour y effectuer des missions de liaisons intra-théâtre et d’aérolargage dans un environnement potentiellement contesté, avec tout l’écosystème associé », a-t-elle expliqué.

En clair, l’aAE a validé la capacités de l’A400M à se poser sur n’importe quel type de terrain, ce qui fait que ses équipages sont désormais en mesure « d’acheminer sur des pistes en latérite de moins de 1 500 m de long, des véhicules de combat de plus de 24 tonnes, de jour comme de nuit, en utilisant des jumelles de vision nocturne si nécessaire. »

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Le largage par gravité a également été validé. Pour ce mode d’action « essentiel aux opérations », l’A400M peut larguer en une seule fois jusqu’à 25 tonnes de matériel… ce qui permet d’acheminer rapidement un « volume décuplé de moyens, en s’affranchissant des manœuvres au sol susceptibles d’exposer le personnel évoluant en environnement contesté. » Et cela d’autant plus que l’avion d’Airbus dispose d’un système d’autoprotection contre les menaces de type missiles guidés par infrarouge.

Cette capacité tactique initiale constitue le dernier jalon avant que ne soit déclarée la « pleine capacité opérationnelle » de l’A400M au sein de l’armée de l’Air & de l’Espace. L’un des derniers point encore à valider concerne le ravitaillement en vol des hélicoptères, une capacité pour laquelle Airbus a eu quelques difficultés à mettre au point. Elle devrait finalement être certifiée d’ici la fin de cette année.

http://www.opex360.com/2021/06/03/larmee-de-lair-de-lespace-a-declare-la-capacite-tactique-initiale-de-la400m-atlas/

Ya Rab Yeshua.

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