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Guyane : mission de police des pêches mouvementée pour le patrouilleur La Confiance


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Avec l’orpaillage clandestin, la pêche illégale est l’autre fléau qui affecte la Guyane, dont l’espace maritime s’étend sur 126.000 km².

Les moyens des Forces armées en Guyane [GAG] en général et de la Marine nationale en particulier étant alors contraints, le phénomène prit une ampleur inquiétante au début des années 2010, un rapport de l’IFREMER publié à l’époque ayant évalué entre 4.000 et 8.000 tonnes la quantité de poissons prélevée illégalement entre 2010 et 2011 par environ 200 embarcations clandestines [des « tapouilles »] originaires du Brésil et du Surinam voisins. Et cela, aux dépens des pêcheurs guyanais…

Depuis, les moyens de la Marine nationale ont été à la fois modernisés et renforcés, avec les mises en service de deux nouveaux patrouilleurs Antilles-Guyane [PAG ou P700], à savoir la « Confiance » et la « Résolue », et de l’embarcation relève-filets [ERF] « Caouanne ».

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De son côté, la gendarmerie maritime dispose des vedettes côtières de surveillance « Organabo » et « Mahury ».

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Ces moyens sont ponctuellement complétés par les hélicoptères de l’Escadron de transport 68 « Antilles Guyane » ainsi que par un Falcon 50 de l’aéronautique navale. En 2019, l’un de ces appareils a ainsi assuré 112 heures de vol en appui des opérations de police des pêches.

Depuis, les FAG saisissent environ 50 tonnes de poissons illégalement pêchés dans les eaux guyanaises. En outre, l’ERF Caouanne est particulièrement efficace : en 2019, elle a récupéré 243 km de filets… Sachant qu’un filet de 2,5 km coûte entre 10.000 et 12.000 euros, cela permet de décourager les pêcheurs illégaux. Sauf, visiblement, les plus déterminés… Ceux-là n’hésitent pas à user de la violence quand ils se font pincer.

Et c’est d’ailleurs ce qui est arrivé lors de l’opération Mokarran 2020, menée par le patrouilleur « La Confiance » et la vedette de surveillance « Organabo », avec l’appui d’un hélicoptère Fennec de l’ET 68 « Antilles-Guyane ».

En effet, cette opération, conduite du 7 au 13 septembre contre les « tapouilles mères », a été assez mouvementée. Ainsi, le PAG « La Confiance » a dérouté l’embarcation « Comte Murilo », alors surprise en train de pêcher dans les eaux guyanaises, vers le port du Larivot sur une décision de la Direction de la mer, des fleuves et du littoral de Guyane, avec le concours de la vedette Organabo et du Fennec de l’armée de l’Air & de l’Espace.

Seulement, cinq des huit pêcheurs brésiliens de la « tapouille mère » se sont montrés « particulièrement violents » lors du contrôle de leur navire, relate la préfecture de la région Guyane, qui évoqué des tirs d’artifices ainsi que des jets de pierres et de couteaux. Cette attitude a donc justifié de la part de l’équipe de visite une « action de vive force » au cours de laquelle les marins violents ont été « maîtrisés et appréhendés en vue d’une remise à l’autorité judiciaire à Cayenne. »

À bord de la tapouille, les marins français ont saisi 3.000 kg de poissons [vivaneau, machoiran, palica, croupia notamment], 4 kg de vessies natatoires fraîches et 30 kg de vessies natatoires séchées. Quant aux pêcheurs interpellés [dont le propriétaire de la tapouille, son capitaine et trois matelots], ils ont été condamnés lors d’une comparution immédiate à des peines allant jusqu’à 18 mois d’emprisonnement ferme. La destruction de « Comte Murilo » a en outre été ordonnée.

Ces peines étaient à peine prononcées qu’une autre tapouille, appelée « Comte Bruno », a aussi été surprise dans les eaux territoriales guyanaises par la Marine nationale. Là encore, l’un des marins s’est violemment opposé à la montée à bord de l’équipe de visite. Interpellé, il a été condamné à trois mois de prison ferme.

« Le parquet du Procureur de la République a également été associé au plus tôt dans la préparation de cette opération. Son action a été déterminante pour assurer une suite pénale appropriée », a souligné la préfecture de Guyane.

En août, les missions de police des pêches assurées par le PAG « La Confiance » ont été a priori plus calmes. Selon les FAG, le navire français a repéré sept ligneurs vénézuéliens en incursion dans les eaux guyanaises. Et une tonne et demie de vivaneau a été saisie à bord de l’un d’entre eux. Puis, en zone Est, il a raccompagné à la frontière dix tapouilles brésiliennes pour les mêmes raisons.

Photo : © Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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