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Comme attendu, le budget des armées augmentera de 1,7 milliard d’euros en 2021


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http://www.opex360.com/2020/09/28/comme-attendu-le-budget-des-armees-augmentera-de-17-milliard-deuros-en-2021/

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Avec le vertigineux plongeon qu’a connu l’économie française à cause des mesures prises pour contenir l’épidémie de covid-19, la trajectoire budgétaire définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 aurait pu être menacée.

Mais il n’en sera rien. Du moins pour ce qui concerne l’année prochaine.

En effet, étant donné que la crise actuelle n’est pas boursière ou financière, le gouvernement s’attend à un net rebond de l’activité en 2021 [+8%].

« Nous sommes convaincus que la France peut se redresser rapidement », a même affirmé Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, à l’issue de la présentation du projet de loi de finances initiale [PLF] pour 2021 lors du Conseil des ministres de ce 28 septembre. Et l’objectif est « de retrouver le niveau de développement économique de 2019 dès 2022 », a-t-il ajouté.

Cependant, et si le PLF intègre les mesures prévues par le plan de relance de l’économie doté de 100 milliards d’euros [sous réserve des fonds européens, ndlr], la dette publique restera au-delà des 115% du PIB l’an prochain.

« Nous nous endettons pour investir, et nous nous donnerons les moyens de rembourser cette dette », a justifié M. Le Maire. « Notre objectif n’est pas de laisser filer la dette […] La dette sera remboursée. C’est irresponsable de laisser croire que la dette pourrait ne pas être remboursée », a-t-il insisté, précisant que son remboursement se fera par « la croissance » ainsi que par « un principe de responsabilité sur les finances publiques », qui seront « bien tenues », et des « réformes de structures ».

Quoi qu’il en soit, la mission « Défense » verra donc ses ressources être à nouveau augmentées de 1,7 milliards d’euros, pour s’établir à 39,21 milliards en 2021 [en euros constants].

« Cet effort, à nouveau très significatif, poursuit la montée en puissance des forces militaires pour faire face à leurs missions, dans un contexte international dégradé et incertain », est-il indiqué dans le PLF 2021.

Ces « crédits contribueront au financement des priorités du ministère [des Armées] : renouvellement des équipements, amélioration des conditions d’entraînement, soutien des soldats et de leurs familles, modernisation des composantes de la dissuasion nucléaire, amélioration des actions opérationnelles des armées », poursuit le document, lequel précise que les effectifs seront par ailleurs renforcés de « 300 nouveaux emplois pour répondre aux enjeux de transformation des armées, notamment dans les domaines du renseignement et de la cyberdéfense. »

En outre, Bercy confirme que la « première étape de la nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM] sera lancée en 2021 ».

Cette dernière consiste notamment à faire le tri parmi les 174 primes différentes qui existent actuellement selon huit critères devant permettre « de rendre compte des sujétions militaires singulières – vie en garnison, mobilité géographique imposée, etc ».

Par ailleurs, le PLF souligne que le niveau d’investissement moyen dans les infrastructures sera maintenu à 1,7 milliard d’euros [contre 1,3 milliard lors de la précédente LPM]. Enfin, les crédits dédiés à l’équipement des forces [programme 146] augmenteront de 1,1 milliard par rapport à 2020. « Cette hausse concerne particulièrement les programmes à effet majeur et la dissuasion », précise-t-il.

Cela étant, les difficultés risquent d’apparaître par la suite… Surtout si les objectifs financiers du gouvernement ne sont pas atteints. Si le Haut conseil des finances publiques [HCFP] a donné un avis favorable à ce PLF 2021, il n’en reste pas moins qu’il fait appel à la « plus grande vigilance », en particulier sur la « soutenabilité à moyen terme de la dette publique », qui « constitue un enjeu central de la stratégie financière de la France. »

En outre, la LPM 2019-25 prévoit une clause de revoyure à la fin de 2021… avec en ligne de mire un effort encore plus important à accomplir puisque le budget de la mission Défense devra passer de 41 à 44 milliards d’euros entre 2022 et 2023.

Quant à la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation », ses crédits vont très légèrement diminuer l’an prochain, passant de 2,16 à 2,09 milliards d’euros. « Le nombre d’ayants-droit et d’ayants-cause diminuant naturellement, les crédits de cette mission se réduisent tendanciellement tout en permettant, dans certains cas, l’augmentation des droits ou l’extension du champ des bénéficiaires », explique Bercy. Et la subvention de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre [ONAV-VG] sera revalorisée, « notamment pour gérer sur son budget propre les dépenses d’entretien des sépultures de guerre et hauts lieux de la mémoire nationale et mener à bien les chantiers nécessaires à préparer l’avenir. »

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/01/02/lactualisation-de-la-loi-de-programmation-militaire-sera-lun-des-enjeux-majeurs-pour-les-armees-en-2021/

L’actualisation de la Loi de programmation militaire sera l’un des enjeux majeurs pour les armées en 2021

 

Cette année, et conformément à la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, le budget du ministère des Armées sera porté à 39,2 milliards d’euros, grâce à une troisième hausse consécutive de 1,7 milliard [+4,5% par rapport à 2020]. Et cela, alors que les indicateurs économiques sont tombés dans le rouge en raison des effets de la crise sanitaire liée à la covid-19. Il devrait en être de même pour l’annuité suivante.

Les choses risquent sérieusement de se compliquer par la suite.

En effet, la LPM prévoit un budget de 44 milliards d’euros en 2023… et donc une hausse de 3 milliards. Quant aux montants prévus pour les deux annuités suivantes, ils n’ont pas été précisés. Ils le seront à la faveur d’une « actualisation » qui devra être faite d’ici la fin 2021. Assurément, ce sera l’un des dossiers les plus importants que Florence Parly, la ministre des Armées, aura à traiter cette année.

Cette actualisation « aura notamment pour objet de consolider la trajectoire financière et l’évolution des effectifs jusqu’en 2025 » et devra permettre « de vérifier la bonne adéquation entre les objectifs […], les réalisations et les moyens consacrés » ainsi que « l’amélioration de la préparation opérationnelle et de la disponibilité technique des équipements », précise l’article 7 de la LPM.

Mais dans son article 3, il est écrit que les « crédits budgétaires pour 2024 et 2025 seront précisés à la suite d’arbitrages complémentaires dans le cadre des actualisations prévues à l’article 7, prenant en compte la situation macroéconomique à la date de l’actualisation ainsi que l’objectif de porter l’effort national de défense à 2 % du produit intérieur brut en 2025. » Or, compte-tenu de la chute du PIB en 2020 [-11%], cet objectif est en passe d’être déjà atteint…

En outre, d’ici 2023, de nouvelles élections auront lieu… Et nul ne sait ce que décideront ceux qui sortiront vainqueurs des urnes.

Quoi qu’il en soit, pour le Sénat, la mauvaise situation macroéconomique que connaît actuellement la France « ne saurait justifier aucun recul par rapport à la trajectoire vers l’Ambition 2030, quand bien même l’effort national de défense serait porté à 2 % du PIB plus rapidement que prévu du fait de la récession », d’autant plus que « la dégradation du contexte stratégique rend plus que jamais nécessaire l’atteinte de l’Ambition 2030. » C’est, en tous cas, ce qu’ont soutenu les sénateurs Cédric Perrin et Hélène Conway-Mouret, dans un rapport publié lors de l’examen du projet de loi de finances initiale 2021.

L’enjeu de cette actualisation est de faire en sorte que les armées ne se retrouvent au milieu du gué.

Pour l’armée de Terre, il s’agira évidemment de continuer le programme Scorpion [dont la LPM 19-25 n’en permet de réaliser que la moitié…], de traiter rapidement les obsolescences du char Leclerc et de poursuivre l’effort dans le domaine des AOA [Autres Opérations d’Armement] dites « à hauteur d’homme », qui sont le ciment des programmes dits à effet majeur [PEM]. En outre, pour M. Perrin et Mme Conway-Mouret, il faudra penser au renouvellement des Engins blindés du génie et à constituer des « stocks stratégiques » de munitions, dont le « prix tend à augmenter. »

Pour l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE], il sera évidemment impératif de remplacer les 12 Rafale F3R qu'il est question de céder à la Grèce. Ces appareils neufs ne pourront toutefois pas être livrés d’ici 2025… Aussi, Mme Parly mise sur une hausse de la disponibilité des Rafale grace au contrat RAVEL, confié à Dassault Aviation en 2019.

Outre la question du Rafale, l’aAE aura à continuer la modernisation du Système de commandement et de conduite des opérations aériennes [SCCOA], à remplacer ses derniers hélicoptères Puma, à lancer les travaux sur un futur avion cargo tactique médian [FTCM], voire sur un éventuel successeur de l’Alphajet, et à convertir en MRTT les trois Airbus A330 récemment commandés dans le cadre du plan de soutien à la filière aéronautique.

Enfin, s’agissant de la Marine nationale, plusieurs programmes majeurs ont déjà été lancés lors de ces deux dernières années comme ceux relatifs aux patrouilleurs océaniques, aux patrouilleurs outre-Mer, aux Bâtiments ravitailleurs de force, au Système de lutte anti-mines futur, à l’hélicoptère Guépard ou encore au système de drone aérien de la marine [SDAM]. En outre, le renouvellement des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] est amorcé avec la livraison du Suffren. Et il restera à préparer la prochaine génération de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] ainsi que le porte-avions de nouvelle génération [PA NG], pour lequel 261 millions d’euros seront investi en 2021 pour continuer les études.

Un autre point important pour la Marine est, comme pour les autres armées d’ailleurs, la constitution d’un stock de munitions, ce qui est indispensable pour l’entraînement des équipages.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

https://www.forcesoperations.com/emmanuel-macron-promet-le-maintien-de-leffort-budgetaire-en-faveur-des-armees/

L’effort budgétaire consenti en faveur des Armées sera poursuivi, a promis hier le président de la République lors des traditionnels vœux aux armées. « Les engagements que j’ai pris seront tenus », a-t-il insisté, confirmant par ailleurs une actualisation de la loi de programmation militaire 2019-2025 au cours des prochains mois.

L’effort budgétaire sera maintenu
« L’indispensable remontée en puissance de nos Armées que j’ai décidée en 2017 doit se poursuivre résolument dans le cadre de la loi de programmation militaire », a souligné le Emmanuel Macron dans la cour de la préfecture maritime de l’Atlantique, à Brest.
 

Malgré la crise sanitaire et un contexte économique défavorable, « les équipements sont livrés, les hébergements sont construits, les programmes sont lancés à un rythme inédit ». Cet effort de remontée en puissance, tenu jusqu’à présent « à l’euro près », sera poursuivi « dans les conditions prévues jusqu’en 2023 par la loi de programmation militaire », a-t-il ajouté.

La remontée en puissance planifiée dans la LPM sera à nouveau respectée en 2021, pour la troisième année consécutive. L’augmentation prévue de 1,7 Md€ portera le budget des Armées à 39,2 Md€, soit un bond de 4,5% par rapport à 2020. Un sursaut identique est attendu en 2022, suivi un an plus tard d’une hausse de 3 Md€ qui portera les dépenses à 44 Md€. Les discussions devant entériner ce palier majeur interviendront dans la foulée d’une élection présidentielle pour laquelle Emmanuel Macron ne s’est pas encore positionné.
Emmanuel-Macron-promet-le-maintien-de-le Le président de la République en visite hier à l’École des mousses de Brest, quelques heures avant de prononcer ses vœux aux Armées (Crédits : Élysée)
Vers « un point d’étape approfondi »
 
L’année qui s’ouvre « ne manquera pas de défis », dont celui « de consolider ce que nous avons su bâtir : une loi de programmation historique, un combat européen essentiel ». Si la trajectoire financière semble affermie jusqu’en 2023, ce n’est pas le cas pour la suite. Pour l’heure, seules sont connues les enveloppes attribuées à l’agrégat équipement : 28,8 Md€ en 2024 et 31,5 Md€ en 2025. L’effort consenti pour ces deux années ne sera en réalité finalisé que lors de l’actualisation de la LPM, prévue pour 2021.
« J’ai demandé que sous la direction de madame la ministre des Armées un point d’étape approfondi soit effectué au cours des prochains mois avec la représentation nationale sur l’évolution du contexte stratégique, les adaptations capacitaires décidées pour que nos armées restent pleinement efficaces sur les théâtres d’opérations, quels qu’ils soient, et la mise en œuvre de la LPM ».
 
L’exercice, désormais officialisé, s’annonce périlleux car la LPM stipule que ces arbitrages devront tenir compte de l’objectif des 2% du PIB consacrés à la défense en 2025 et de « la situation macroéconomique à la date de l’actualisation ». Or, la santé économique de la France est loin d’être bonne, avec une contraction de 9% du PIB en moyenne sur l’année 2020 et un rebond évalué à 6% en 2021 par Bercy. La reprise sera « un défi » d’après le ministre de l’Économie Bruno Le Maire étant donné les « incertitudes » qui perdurent concernant l’évolution de la pandémie.
 
L’un des enjeux de ce point d’étape sera donc d’éviter que les deux dernières années de la LPM servent de variable d’ajustement et soient exécutées ou actualisées au rabais. La sanctuarisation des futurs crédits en valeur absolue, et non plus en point de PIB, est à ce titre une nécessité de plus en plus évoquée par les parlementaires. « La force de nos armées, c’est de savoir embrasser le temps long », affirmait hier Emmanuel Macron. Ce « sens du temps long » doit aussi pouvoir s’appliquer aux questions financières, sous peine de menacer la poursuite des efforts engagés il y a trois ans et salués hier par le président.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

L’actualisation de la loi de programmation militaire 2019-2025 ne devrait pas passer par la case législative, annonçait la ministre des Armées Florence Parly, vendredi dernier face à la Commission défense de l’Assemblée nationale. Une perspective qui n’aura pas provoqué d’opposition particulière de la part des députés, ceux-ci souhaitant néanmoins rester force de proposition.

« Il n’est pour l’instant pas prévu de procéder à une actualisation législative de la loi de programmation militaire » telle que prévue à l’article 7 du texte de loi, annonçait Florence Parly. La raison invoquée est le manque de temps, l’agenda étant déjà très chargé et ne permettant donc pas d’envisager un débat parlementaire sur le sujet.
 

« Toutefois », ajoute la ministre des Armées, « nous procéderons à des ajustements en accélérant nos efforts sur certaines ambitions qui sont portées par la loi de programmation militaire ». Si aborder la trajectoire budgétaire pour 2024 et 2025 est prématuré, Florence Parly est revenue sur plusieurs futurs axes d’effort.

Pour la ministre, il s’agira avant tout d’améliorer la capacité des forces armées à détecter les menaces et à attribuer les agressions, notamment dans les nouveaux espaces de conflictualité. « Cela passe par un renforcement de nos capacités à collecter et à exploiter la multitude de données à des fins de cyberdéfense ou bien encore de renseignement ». Pour ce faire, les Armées auront besoin d’infrastructures de stockage sécurisées et d’algorithmes performants basés sur l’intelligence artificielle, détaillait Mme Parly.
 

L’effort portera aussi sur l’accélération de la protection des forces, du territoire et des populations dans le domaine des risques NRBC « ou bien encore de la lutte anti-drones ». « Nous allons, enfin, renforcer la préparation opérationnelle de nos Armées afin qu’elles puissent s’entraîner mieux pour faire face de manière plus complète et plus agile à l’ensemble du spectre des menaces, y compris dans la perspective de conflits de plus haute intensité. »

Autre enjeu : la consolidation de la BITD, qui représente aujourd’hui « 10% de l’industrie et 20% de la recherche et développement en France. Elle fait travailler 4000 entreprises de toutes tailles et génère 200 000 emplois directs et indirects ». De la poursuite d’une LPM ambitieuse dépendent aussi la relance d’un secteur touché par la crise, la sauvegarde des emplois et le maintien des compétences. « Nous allons donc poursuivre les adaptations capacitaires et les programmes d’avenir en cours », a réaffirmé la ministre des Armées.
 

Cette annonce n’a pas suscité de réelle inquiétude dans les rangs parlementaires. Tout au plus, quelques membres de la majorité ont invité l’exécutif à conserver un canal d’écoute. « Je prends note que le gouvernement n’envisage pas de texte législatif spécifique dans le cadre de l’actualisation de la LPM », commentait ainsi la présidente de la Commission défense, la députée LREM Françoise Dumas.

« Je note que ce travail d’actualisation n’a pas fait l’objet d’une réelle co-construction avec le Parlement. (…) Et je le regrette, de même que cette actualisation ne fasse pas l’objet d’un passage par la loi, par la transcription législative », relevait à son tour le député d’Agir Ensemble Jean-Charles Larsonneur.
 

Ce choix du gouvernement, « qui n’est pas une surprise eu égard à la période actuelle », ne doit cependant pas conduire à exclure totalement le Parlement de la réflexion. « Diverses voies restent possibles pour cette association et il y a déjà un petit moment que nous anticipons, nous aussi, un certains nombre d’évolutions législatives et de travaux. Nous allons évidemment, avec l’ensemble du bureau de notre Commission et de la Commission, y réfléchir », ajoutait Mme Dumas. Parmi les pistes à l’étude, la Commission défense prévoit le lancement de nouvelles missions d’information relatives aux drones et à la préparation aux conflits de haute intensité.

https://www.forcesoperations.com/pas-de-passage-par-la-case-legislative-pour-lactualisation-de-la-lpm/

Ya Rab Yeshua.

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