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Mme Parly annonce la commande de dix hélicoptères NH-90 TTH Caïman pour les forces spéciales


BTX

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http://www.opex360.com/2020/10/07/mme-parly-annonce-la-commande-de-dix-helicopteres-nh-90-tth-caiman-pour-les-forces-speciales/

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À l’époque où il tenait les rênes du Commandement des opérations spéciales [COS], en 2016, le général Grégoire de Saint-Quentin avait estimé que l’hélicoptère NH-90 TTH « Caïman » était « indispensable pour assurer la mise au bon niveau d’exigence » les capacités des forces spéciales « pour les quinze prochaines années ». Et de plaider pour l’acquisition de 24 exemplaires afin de remplacer les appareils de manoeuvre en service au sein du 4e Régiment d’Hélicoptères des Forces spéciales [RHFS].

Il s’agirait de doter le « 4e RHFS d’un même parc de machines adaptées à sa mission » afin d’accroître « considérablement l’aéromobilité des forces spéciales » et de « permettre d’homogénéiser les flottes, ce qui est un gage d’efficacité », fit valoir le général de Saint-Quentin.

Seulement, le NH-90 « Caïman » ne fut pas pensé, dès son développement, pour réaliser des missions relevant des forces spéciales. D’où la nécessité de lui intégrer de nouveaux équipements, comme par exemple pour l’aérocordage, et de revoir son avionique, ses systèmes de communication ainsi que son armement.

« Le COS a besoin d’hélicoptères NH90 modernisés au standard FS […] au sein du 4e RHFS […]. Des acquisitions sont souhaitées pour permettre d’accéder à ces hélicoptères de quatrième génération. Cela permettrait de rassembler la flotte Caracal au sein de l’armée de l’air et de densifier le parc de l’escadron d’hélicoptères ‘Pyrénées’. J’insiste sur le fait que la mise au standard FS du NH90 nous rapproche de nombreux partenaires – un très grand nombre de pays européens en disposent, mais aussi l’Australie et la Nouvelle-Zélande, engagés dans la même voie et qui sont prêts à faire copie commune afin d’alléger les coûts de développement », avait par la suite plaidé l’amiral Isnard, successeur du général de Saint-Quentin.

En 2018, la Direction générale de l’armement [DGA] lança une étude relative à une « technologie innovante pour l’aide à la vision des pilotes d’hélicoptères en environnements dégradés », avec l’implication des équipages du 4e RHFS.

Il était notamment question de développer le concept de « caméra grand champ », une technologie innovante mise au point par Safran. Appelée « Eurofl’eye », cette dernière repose sur un capteur multispectral panoramique 3D d’aide au pilotage qui, associé au casque binoculaire TopOwl de Thales, permet aux pilotes de « bénéficier d’une vue panoramique indépendante sur plus de 200°. »

Quoi qu’il en soit, et alors que l’armée de Terre n’a rien obtenu dans le plan de relance gouvernemental de l’économie présenté en septembre, contrairement à l’armée de l’Air & de l’Espace et la Marine nationale [qui bénéficieront toutes les deux de 600 millions d’euros de commandes anticipées pour acquérir 8 Caracal, trois avions A330 et des drones aériens embarqués, ndlr], la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé que dix NH-90 « Caiman » dédiés aux forces spéciales avaient été commandés par la DGA auprès de NHIndustries le 29 septembre dernier.

« Le ministère des Armées a passé commande à NHIndustries de dix hélicoptères NH-90 pour équiper le 4e Régiment d’Hélicoptères des Forces spéciales. Thales et Safran seront les équipementiers majeurs. Cette commande contribuera à faire vivre les sous-traitants des trois entreprises [Airbus Helicopters est le principal actionnaire de NHIndustries, ndlr] et permettra aussi de conférer aux forces spéciales les capacités nécessaires tout en harmonisant la flotte d’hélicoptères de l’armée de Terre, ce qui est évidemment très important du point de vue du MCO [Maintien en condition opérationnelle, ndlr] », a déclaré Mme Parly, lors d’une audition à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2021.

Pour rappel, le rapport annexé à la LPM 2019-25 prévoit la livraison de 34 hélicoptères NH-90 TTH au profit de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], dont « six au standard des forces spéciales [pour une cible de 10]. »

Photo : Largage des plongeurs de combat du génie sur un plan d’eau à partir d’un NH-90 dans la région de Montauban © armée de Terre

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2020/10/11/la-dga-precise-les-caracteristiques-de-lhelicoptere-nh-90-tth-caiman-dedie-aux-forces-speciales/

La DGA précise les caractéristiques de l’hélicoptère NH-90 TTH « Caïman » dédié aux forces spéciales

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Cela étant, trois jours après l’annonce de Mme Parly, la DGA a précisé que, « dix-huit mois après le lancement des études préparatoires, menées en partie en coopération avec la Belgique et l’Australie, la NAHEMA [NATO HElicopter Management Agency] » venait de notifier, en son nom, le « contrat de développement de la version ‘forces spéciales’ du NH-90 » et qu’un « avenant au contrat de production des 74 TTH commandés au profit de l’armée de Terre avait également été notifié pour couvrir la modification des dix derniers appareils au standard ‘forces spéciales’. »

Dans son communiqué, la DGA explique que les principales améliorations qui seront apportées au NH-90 FS porteront dans un premier temps sur l’intégration d’une boule optronique Euroflir 410 de nouvelle génération fournie par Safran Electronics & Defense, ce qui permettra d’améliorer la détection des obstacles et des menaces, en vol tactique et dans n’importe quelle condition.

Pouvant recevoir dix senseurs différents en fonction des besoins et offrant, s’agissant de l’imagerie, quatre bandes spectrales complémentaires permettant l’identification à longue distance [TV, couleur, proche infrarouge, infrarouge et SWIR – pour voir à travers la fumée ou les nuages et détecter des objets dans l’eau], la boule Euroflir 410 va également équiper les drones tactiques Patroller de l’armée de Terre ainsi que les hélicoptères Dauphin N3 et H160 loués par la Marine nationale afin de patienter jusqu’à la mise en service du Guépard.

Une autre modification, précise la DGA, donnera la possibilité d’utiliser « l’issue arrière du TTH pour les opérations d’aérocordage avec autoprotection par les portes latérales ».

En outre, plusieurs améliorations concernant la soute du NH-90 permettront « entre autres d’utiliser l’issue arrière en vol ou d’afficher la vidéo du système optronique d’observation au profit des personnels en soute. » Et il est question d’installer des « provisions électriques et mécaniques » pour l’intégration ultérieure d’autres systèmes qui sont probablement les plus importants.

Ainsi, le casque TopOwl de Thales, passera de l’analogique au numérique, ce qui offrira de nouvelles capacités, comme l’affichage vidéo haute résolution des senseurs de pilotage et de mission, la réalité augmentée et l’affichage de symbles tactiques en 3D.

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« Cet équipement sera commun avec le prochain standard 3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre », indique la DGA. Enfin, la caméra Eurofl’Eye sera associée au casque TopOwl, améliorera les « conditions de pilotage en environnement dégradé ».

« Les évolutions du NH90 FS, qui suscitent de l’intérêt d’autres pays déjà équipés de cet hélicoptère, ne sont pas destinées à l’usage exclusif des forces spéciales. En effet, la plupart de ces nouvelles capacités seront également utiles à l’Aviation légère de l’armée de Terre pour augmenter la couverture opérationnelle du TTH », souligne la DGA.

Cela étant, ces améliorations pourraient aussi profiter aux NH-90 NFH de la Marine nationale. C’est en effet ce qu’ont sous-entendu les députés Jean-Jacques Ferrara et Jean-Pierre Cubertafon, dans leur rapport réalisé dans le cadre d’une « mission flash » sur les hélicoptères des forces armées.

« Pour la marine, l’augmentation du parc à hauteur de dix appareils N90 NFH permettrait de lui donner les moyens de satisfaire le contrat opérationnel à l’horizon 2035, de renforcer notamment
les moyens logistique du groupe aéronaval, aujourd’hui sous dimensionnés, d’assurer les alertes contre-terrorisme maritime et le besoin des forces spéciales mer », ont estimé les deux parlementaires.

Mais sans aller jusqu’à une telle commande, ils ont aussi rappelé que la version navale du NH-90 doit « faire l’objet d’une rénovation à mi-vie indispensable pour lui donner une capacité d’évolution au-delà de 2030 », dans les domaines de la guerre électronique, de l’auto-protection, de l’armement anti-navire léger et des calculateur de mission.

En attendant, le 4e RHFS ne disposera de ses cinq premiers NH-90FS qu’en 2025, les cinq suivants devant lui être livrés l’année suivante.

Photo : © DGA

Ya Rab Yeshua.

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