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Mme Parly donne des nouvelles sur les futurs patrouilleurs océaniques ainsi que sur le prochain porte-avions


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http://www.opex360.com/2020/10/08/mme-parly-donne-des-nouvelles-sur-les-futurs-patrouilleurs-oceaniques-ainsi-que-sur-le-prochain-porte-avions/

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Le programme BATSIMAR [Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime] aurait dû être lancé dès la fin des années 2000 afin de remplacer à la fois les patrouilleurs P400 et les avisos [ou patrouilleurs de haute-mer, PHM] de la classe d’Estiennes d’Orves. Mais les contraintes budgétaires en retardèrent l’exécution, ce qui, aujourd’hui, fait craindre des ruptures temporaires de capacité [RTC].

Cela étant, il a finalement été décidé de scinder en deux le programme BATSIMAR.

Ainsi, les P400, affectés outre-Mer, ont depuis été partiellement remplacés par trois Patrouilleurs Antilles-Guyane [PAG], entrés en service entre 2017 et 2020. Ces navires seront complétés par six « Patrouilleurs outre-mer » [POM], commandés en décembre 2019 auprès du constructeur naval Socarenam. Leur livraison commencera à partir de la fin 2022, au rythme de deux unités par an. Ce qui fera que le renouvellement de cette composante sera terminé d’ici la fin de l’actuelle Loi de programmation militaire [LPM].

Quant aux patrouilleurs de haute-mer, la situation est plus délicate, ces navires, qui affichent 40 années de service au compteur, n’étant plus « flambants », comme l’a souligné la ministre des Armées, Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 6 octobre. En réalité, comme ces navires donnent « d’inquiétants signes de vieillissement, ce qui laisse entrevoir une réduction temporaire de capacité plus grave que prévu », avait prévenu, l’an passé, un rapport parlementaire.

Au total, dix unités doivent être commandées, ce qui permettra de remplacer également les trois patrouilleurs de service public [PSP] du type Flamant [ou classe OPV 54] affectés à Cherbourg, Brest et Toulon. Le programme a officiellement été lancé en juin dernier.

Jusqu’à présent, peu de détails ont été donnés au sujet de ces futurs patrouilleurs océaniques [PO], si ce n’est que leurs capacités devront au moins être égales à celles des navires qu’ils remplaceront.

Lors de son audition, Mme Parly en a dit un peu plus.

En premier lieu, elle a précisé que des « mesures d’accélération » ont été prises afin que les deux premiers nouveaux patrouilleurs puissent être livrés « avant 2025 ». S’agissant de ces navires, « nous avons fait des choix structurants puisque [leurs] capacités opérationnelles seront beaucoup plus conséquentes que celles dont nous disposons actuellement »; a-t-elle ajouté.

Ainsi, ces dix navires seront « dans la gamme des 2.000 tonnes », ce qui les classerait plus dans la catégorie des corvettes que dans celle des patrouilleurs. Pour rappel, les actuels PHM, qui n’ont pas la capacité d’accueillir un hélicoptère à leur bord, affichent un déplacement de 1.100 tonnes.

Ces futurs patrouilleurs océaniques seront ainsi en mesure, a souligné Mme Parly, de mettre en oeuvre un hélicoptère. Et donc des drones aériens embarqués, comme le futur SDAM [Système de drone aérien de la Marine], en cours de développement sur la base d’un VSR700 par Airbus Helicopters et Naval Group.

La ministre a également rappelé qu’ils seront dotés de sonars, comme du reste, les PHM. En revanche, du côté des systèmes d’armes, elle n’a pas donné beaucoup de précision… si ce n’est que ces navires seront chacun dotés d’un « armement de 40 mm ».

Cette hypothèse, avancée par le site Mer&Marine, n’avait pas encore été rendue officielle. Le système pourrait donc être le RapidFire 40 CTA [Cased Telescoped Ammunition], fruit d’une coopération entre Thales et Nexter.

« Le système 40 antiaérien RapidFire, conçu en partenariat entre Nexter et Thales, remplit des missions de défense à courte portée. Grâce à sa précision et l’efficacité du canon et des munitions de 40mm de CTAI [joint-venture entre Nexter et BAE], le système T40AA Rapidfire est capable d’intercepter des hélicoptères, des drones ou des embarcations légères jusqu’à une distance de 4.000 mètres. Ces performances sont obtenues grâce à un viseur doté de caméras jour/nuit électro-optiques et à une fonction de suivi de cible en mouvement », explique Nexter.

Pour le reste des spécifications techniques de ces futurs patrouilleurs océaniques, il faudra encore attendre un peu pour les connaître.

Par ailleurs, lors de son audition, Mme Parly a donné des nouvelles du porte-avions de nouvelle génération, qui joue au bateau fantôme depuis l’été. En effet, lors du 14-Juillet, le président Macron devait donner des détails sur les choix technologiques le concernant. Puis, remaniement oblige, cela ne s’est pas fait. On espérait en apprendre davantage à la faveur de l’annonce du plan gouvernemental de relance de l’économie… Mais, une fois encore, il n’en a pas été question.

« Pour ce qui concerne le porte-avions de nouvelle génération, en 2021, nous avons prévu d’engager 261 millions d’euros pour poursuivre les études. Des décisions devaient être prise à l’été. Elles ne l’ont pas encore été. Elles le seront d’ici la fin de cette année. Donc, nous aurons la capacité d’engager les crédits comme prévu, je pense, sans difficulté », a affirmé Mme Parly.

Pour rappel, des études visant à préparer le lancement du programme relatif à ce futur porte-avions ont été conduites durant 18 mois, pour un montant de 36 millions d’euros. Elles ont notamment porté sur les besoins opérationnels et capacitaires ainsi que sur les caractéristiques techniques de ce navire de nouvelle génération, en tenant compte des menaces émergentes et, détail intéressant, d’une « éventuelle permanence du groupe aéronaval ». Selon le Sénat, le dossier était « entre les mains du président de la République » en juin dernier.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

La Direction générale de l’armement a notifié un accord-cadre pour les futurs patrouilleurs océaniques (opex360.com)

La Direction générale de l’armement a notifié un accord-cadre pour les futurs patrouilleurs océaniques

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Près de quatre mois après la décision de la ministre des Armées, Florence Parly, de lancer le renouvellement des patrouilleurs de haute-mer [PHM], la Direction générale de l’armement [DGA] a indiqué, 20 novembre, avoir notifié un accord-cadre portant sur l’étude, le développement, la réalisation et le maintien en condition opérationnelle [MCO] initial de dix patrouilleurs océaniques [PO] à Naval Group, CMN, Piriou et Socarenam.

Comme annoncé, ce programme n’a donc pas fait l’objet d’un appel d’offres, qui aurait été ouvert à la concurrence européenne. Et cela pour au moins deux raisons.

La première est que, équipés de sonar, ces futurs navires contribueront à la dissuasion puisqu’ils seront en mesure de « blanchir » les abords de l’Île-Longue, d’où partent les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins.

La seconde est qu’il s’agit, en ces temps de crise, de soutenir la construction navale française.

« La conception et la construction des PO représenteront entre 50 et 100 emplois hautement qualifiés et non délocalisables pendant la phase de conception, et entre 500 et 600 emplois par an pendant la phase de production, tant chez les industriels sélectionnés que chez leurs nombreux sous-traitants en France », fait en effet valoir la DGA.

Ainsi, il reviendra à Naval Group de concevoir ces patrouilleurs océaniques, la répartition de la charge de travail entre les chantiers navals retenus devant se faire ultérieurement, leur mise en production étant prévue à l’horizon 2022-23.

« Le premier marché, attribué à Naval Group, porte sur une analyse de la valeur ainsi que sur les activités de conception qui seront menées à coût objectif », précise la DGA.

Lors de ses dernières auditions parlementaires, Mme Parly avait indiqué que ces patrouilleurs océaniques afficheraient un déplacement de l’ordre de 2.000 tonnes et qu’ils seraient dotés ’un d’un « armement de 40 mm », en l’occurrence le RapidFire 40 CTA [Cased Telescoped Ammunition] conçu par Thales et Nexter.

À l’occasion du salon Euronaval Online, il a été précisé qu’ils auraient une longueur d’environ 90 mètres et qu’ils pourraient naviguer à la vitesse maximale de 22 noeuds pour une endurance de 5.500 nautiques. L’objectif est qu’ils aient une disponibilité de 140 à 220 jours de mer par an.

Dans son communiqué, la DGA précise qu’il s’agit de concevoir des navires de combat « multi-missions, disposant d’une capacité d’appréciation de situation supérieure aux patrouilleurs actuellement en service [système de direction de combat, radar, sonar, liaisons de données tactiques, senseur infrarouge, hélicoptère, drone, drome de nouvelle génération], d’une capacité d’autodéfense face aux menaces asymétriques et de systèmes de communication performants. » Enfin, le programme prévoit un objectif d’efficacité énergétique globale.

Pour rappel , ces dix patrouilleurs océaniques remplaceront les avisos [désormais appelés « patrouilleurs de haute-mer »] de la classe d’Estiennes d’Orves encore en service ainsi que les trois patrouilleurs de service public [PSP] du type Flamant [ou classe OPV 54]. Les deux premiers exemplaires seront livrés à la Marine nationale d’ici 2025.

Photo : Aviso A69 « Commandant Birot »

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

La Marine nationale lève un coin du voile sur le porte-avions de nouvelle génération (opex360.com)

La Marine nationale lève un coin du voile sur le porte-avions de nouvelle génération

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/pang-20201205.jpg

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Ainsi, il est acquis que le PA-NG serait au moins 1,5 fois plus imposant que l’actuel porte-avions Charles de Gaulle et ses 42.000 tonnes de déplacement, l’ordre de grandeur envisagé étant en effet de 70.000 tonnes pour 280 à 300 mètres de long.

Et cela est lié au le Système de combat aérien du futur [SCAF], dont l’avion de combat sur lequel il se reposera affichera une masse de 30 tonnes pour une longueur de 19 mètres et une envergure de 14 mètres. En outre, il devra être en mesure de mettre en oeuvre des drones et des effecteurs.

Pour plus de souplesse dans les opérations aériennes, il a été avancé que le PANG devra avoir la capacité de « lancer et de ramasser » en même temps les aéronefs embarqués.

Quant à la propulsion, le choix du nucléaire semble acquis. Et cela afin de conserver les compétences de la filière française dans ce domaine. En effet, une fois que les programmes relatifs aux chaufferies des sous-marins nucléaires [SNA] de la classe Suffren et à celles qui équiperont les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de prochaine génération [SNLE3G], il faudra maintenir des savoir-faire pour en assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO].

Ce qui passe donc par une propulsion nucléaire pour le PA-NG… et la conception de deux nouveaux réacteurs, dont la puissance devrait être de 220 à 230 mégawatts, ce qui lui donnerait une puissance supérieure de 50% par rapport au « Charles de Gaulle ». Ce besoin en énergie s’explique par la nécessité de faire déplacer au moins 70.000 tonnes sur les eaux [et atteindre une vitesse maximale pour pouvoir récupérer certains aéronefs en avarie sévère]. Mais il serait question de pouvoir mettre en oeuvre des catapultes électromagnétiques [EMALS – ElectroMagnetic Aircraft Launching System] en lieu et place des traditionnelles catapultes à vapeur.

Le choix des EMALS a été confirmé par la Marine nationale, dont le dernier numéro du magazine « Cols Bleus » fait un focus à ce sujet.

« Les catapultes électromagnétiques qui équiperont le PA-NG reposent sur le principe de l’induction magnétique. Des circuits électriques, situés de part et d’autre des rails de catapultage, génèrent un champ magnétique mettant en mouvement un chariot mobile sur lequel est fixé l’aéronef. L’alimentation de ce moteur linéaire est contrôlée de manière à être ajustée à la masse de l’avion ou du drone à catapulter et à la vitesse finale nécessaire à son catapultage. Des systèmes de stockage et de restitution d’énergie [volants d’inertie], situés en amont des moteurs, permettent de lisser les appels de puissance vis-à-vis de l’installation de production électrique du navire lors de l’utilisation des EMALS », explique Cols Bleus.

Les avantages des EMALS sont nombreux : possibilité de lancer des aéronefs affichant des masses différentes, réduction des contraintes physiques sur la cellule des appareils, encombrement moindre, moins de nuisances sonores, rendement énergétique optimisé, maintenance plus facile, etc…

À cette occasion, la Marine nationale a publié une image [voir ci-dessus] suggérant l’allure qu’aurait le PA-NG, mais avec un crédit donné à GA-EMS, c’est à dire General Atomics Electromagnetic Systems Group. On devine qu’il disposera d’au moins deux EMALS et que son îlot n’occupe plus une position centrale [toujours à tribord] mais qu’il sera située sur sa partie arrière. Comme, du reste, l’USS Gerald Ford, qui inaugure une nouvelle classe de porte-avions américains [avec, au passage, quatre catapultes électromagnétiques].

S’agissant de la protection, il avait été suggéré que celle du PA-NG serait renforcée par rapport à celle du « Charles de Gaulle », laquelle repose notamment sur des missiles Aster 15 et Mistral, ainsi que sur huit canons de 20 mm et sur trois tourelles Narwhal. Sur ce point, la Marine nationale ne dit pas grand chose… Si ce n’est qu’elle rappelle la protection d’une force navale se conçoit de façon globale et non pas navire par navire.

« Le porte-avions et son escorte évoluent en permanence pour s’adapter » aux menaces, souligne Cols Bleus. « Concernant la menace missile, en particulier celle des missiles hypervéloces [hypersonique, ndlr], des travaux capacitaires ont été lancés pour réfléchir aux meilleurs moyens d’y faire face », indique-t-il.

Et cela concerne d’abord le porte-avions « Charles de Gaulle » avant le PA.NG.

« Ainsi, le prochain arrêt technique majeur du porte-avions et les refontes à mi-vie des frégates de défense aérienne seront l’occasion de faire évoluer les systèmes antimissiles de ces bâtiments ainsi que la suite radar du porte-avions. L’arrivée des frégates de défense et d’intervention [FDI] permettront au GAN [groupe aéronaval, ndlr] de bénéficier de plateformes Aster 30 extrêmement performantes. À ces moyens s’ajoutent déjà ceux du Rafale Marine équipé du missile Meteor, qui lui offre une capacité d’interception air-air accrue », explique le magazine de la Marine nationale.

Et de conclure : « Dès lors, le porte-avions, protégé par son escorte de frégates et sous-marins de nouvelle génération, restera la base aéronautique la plus sûre, grâce à sa mobilité et au périmètre important de sa bulle de déni d’accès, dont la taille sera accrue grâce aux nouvelles capacités du GAN. »

Photo : GA-EMS

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/03/29/mme-parly-donne-le-coup-denvoi-des-etudes-de-conception-du-porte-avions-de-nouvelle-generation/

Mme Parly donne le coup d’envoi des études de conception du porte-avions de nouvelle génération

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/pang-20210329.jpg

Le déplacement à Lorient, ce 29 mars, de la ministre des Armées, Florence Parly, n’a pas eu uniquement pour objet l’annonce de l’accélération de la livraison des deuxième et troisième Frégates de défense et d’intervention [FDI] afin que la Marine nationale puisse disposer de trois navires de ce type avec un an d’avance. « Si nous accélérons leur livraison, c’est parce que nous avons conscience des menaces qui grandissent en mer », a-t-elle d’ailleurs dit à ce sujet.

L’autre raison de la venue de Mme Parly dans le Morbihan a concerné le porte-avions de nouvelle génération [PA NG], dont le président Macron a confirmé qu’il serait à propulsion nucléaire le 8 décembre dernier.

En effet, la ministre a inauguré un « plateau » où les principaux industriels impliqués dans ce programme, à savoir Naval Group, Les Chantiers de l’Atlantique et Technicatome, ainsi que les maîtres d’ouvrage, c’est à dire la Direction générale de l’armement [DGA] et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables [CEA], se réuniront pour mener à bien les études de conception relatives à ce futur porte-avions.

« Ce plateau, c’est à la fois un symbole et un lieu essentiel, concret, pour assurer l’organisation et le bon déroulement de ce projet majeur pour la Marine, pour nos armées et pour la France », a souligné Mme Parly. « Les enjeux industriels et technologiques sont nombreux. Pour être à la hauteur de ces enjeux et pour tenir le calendrier du programme, il est absolument nécessaire de se rassembler et de joindre toutes les forces vives », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, Naval Group, maître d’œuvre et responsable de l’architecture du navire ainsi que de son système de combat, et Les Chantiers de l’Atlantique, chargé fabriquer la coque, se sont associés au sein d’un co-entreprise pour mener ces études de conception à bien, « avec plus d’intégration entre les équipes dès la phase d’avant-projet ».

Dans le détail, cette co-entreprise est détenue à 65% par Naval Group et à 35% par les Chantiers de l’Atlantique.

Pour la ministre, cette association entre ces deux industriels et l’inauguration de ce plateau technique constituent « deux étapes importantes pour le programme PA NG".

« Avec le démarrage de l’avant-projet sommaire […], de nouveaux choix seront faits en préparation de la construction de ce nouveau porte-avions. Il s’agira de préciser l’architecture ainsi que les systèmes de mise en œuvre de l’aviation, de poursuivre le développement des chaufferies nucléaires, d’intensifier les travaux d’interface et de cohérence, notamment de connectivité, avec les autres bâtiments et aéronefs qui évolueront en mer et dans les airs », a expliqué Mme Parly.

Pour rappel, une enveloppe de 200 millions d’euros a été prévue pour financer ces études de conception.

Plus imposant que l’actuel « Charles de Gaulle » avec ses 75.000 tonnes [environ], le PA NG sera doté de deux chaufferies nucléaires K22 et de catapultes électro-magnétiques [EMALS].

D’une longueur de 300 mètres pour une largeur de jusqu’à 80 mètres au niveau du pont d’envol, il devra être en mesure d’emporter une trentaine d’avions de combat [soit des NGF, l’appareil sur lequel reposera le Système de combat aérien du futur].

À Lorient, la ministre a précisé le calendrier du programme PA NG. « Après cette phase d’avant-projet sommaire que nous
avons entamée, viendra celle de la conception détaillée, puis du
lancement en réalisation dès 2025 », a-t-elle dit. Les essais en mer auront lieu, si tout va bien, en 2036, en vue de l’admission au service actif du nouveau porte-avions en 2038.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/05/02/luss-gerald-ford-va-t-il-etre-une-source-dinspiration-pour-le-porte-avions-de-nouvelle-generation-francais/

L’USS Gerald Ford va-t-il être une source d’inspiration pour le porte-avions de nouvelle génération français ?

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Lors d’une visite à Lorient, le 29 mars, Florence Parly, la ministre des Armées, a donné le coup d’envoi des travaux d’avant-projet sommaire du Porte-avions de nouvelle génération [PA-NG], lesquels seront suivis par une phase appelée « avant-projet détaillé », puis par la construction du navire, qui débutera en 2025.

À cette occasion, elle a inauguré un « plateau » où se réuniront la Direction générale de l’armement [DGA], le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables [CEA] et les industriels impliqués dans ce programmes, dont Naval Group, les Chantiers de l’Atlantique et Technicatome.

Afin de déterminer le meilleur profil possible de la coque du PN-NG, ingénieurs et techniciens ont recours à la simulation numérique ainsi qu’à des maquettes à l’échelle 1/30, dont les profils sont évalués lors d’essais réalisés en bassin… et dans le lac de Castillon [Alpes-de-Haute-Provence].

Parallèlement à ces travaux portant sur l’hydrodynamique ainsi que sur la propulsion du futur navire, il s’agit d’optimiser les systèmes qu’il mettra en oeuvre, sachant qu’il devrait disposer de catapultes électromagnétiques [EMALS – ElectroMagnetic Aircraft Launching System] et d’un Équipement d’arrêt avancé [AAG – Advanced Arresting Gear].

D’où la visite, fin avril, d’une délégation française à bord du nouveau porte-avions américain USS Gerald Ford, qui poursuivant actuellement ses tests et essais post-livraison [post-delivery test and trials – PDT&T], intègre de tels systèmes.

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Ainsi, selon un communiqué de l’US Navy, cette délégation française, emmenée par l’ingénieur général de l’armement Nicolas Hué et le vice-amiral Éric Malbrunot, responsable des plans et programmes à l’état-major de la Marine nationale, a pu « observer » le fonctionnement des catapultes électromagnétiques ainsi que le dispositif d’arrêt avancé. Cela permettra « à la France d’affiner la conception » de son porte-avions de nouvelle génération », est-il souligné dans le texte.

« Cette visite a été particulièrement bénéfique pour l’avenir de l’aviation navale » car elle a permis à « nos alliés français […] d’acquérir une expérience de première main avec nos systèmes et de parler avec nos techniciens », a commenté le capitaine de vaisseau Paul Lanzilotta, le « pacha » de l’USS Gerald Ford. Et pour lui, cela ne peut être que bénéfique « alors que nous travaillerons ensemble dans les décennies à venir. »

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« La visite de l’USS Ford a permis à la DGA de voir à la fois l’intégration d’EMALS et de l’AAG dans une nouvelle conception de porte-avions et de préparer l’intégration du prochain E-2D Advanced Hawkeye », a déclaré l’IGA Hué.

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Et d’ajouter : « Tout aussi important, nous avons pu constater de nombreuses innovations dans la conception de l’USS Ford, ce qui sera intéressant pour notre processus de développement du PA-NG. »

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Selon l’US Navy, la délégation française s’est fait présenter « 23 nouvelles technologies », dont certaines ont donné lieu à quelques difficultés lors de leur mise au point. C’est d’ailleurs le cas des catapultes électromagnétiques et du système AAG qui, fournis par General Atomics, réprésentent 25% du coût de l’USS Gerald Ford [13,5 milliards de dollars, ndlr].

Pour rappel, le fonctionnement des catapultes électromagnétiques repose sur un moteur à induction linéaire. Ainsi, des courants électroniques circulant de part et d’autre d’un rail de catapultage génèrent un champ magnétique afin de mettre en mouvement un chariot mobile sur lequel est fixé l’aéronef. Théoriquement, un tel dispositif permet de « catapulter » un avion [ou un drone] emportant davantage de carburant et de munitions tout en réduisant les contraintes mécaniques sur sa cellule.

Par rapport aux catapulte à vapeur, les EMALS exigent une maintenance beaucoup plus réduite tout en offrant une fréquence des catapultages plus élevée.

Cependant, le dernier rapport du directeur des tests opérationnels et de l’évaluation du Pentagone [DOT&E, Director, Operational Test & Evaluation Office], s’est montré une nouvelle fois très critique à l’endroit de ces catapultes électromagnétiques, mettant en cause leur fiabilité, jugée insuffisante.

« La fiabilité médiocre ou inconnue des nouveaux systèmes technologiques essentiels pour les opérations aériennes, dont les EMALS et l’AAG, pourrait nuire à la capacité de l’USS Gerald Ford à générer des sorties [aériennes] », avait résumé le DOT&E, en janvier dernier.

Quoi qu’il en soit, le commandant du Carrier Strike Group [CSG] 12, le groupe aéronaval de l’USS Gerald Ford, s’est dit « convaincu que l’acquisition d’EMALS et d’AAG par la France ainsi que l’adoption d’une configuration de pont d’envol similaire à celle des porte-avions de la classe Ford vont améliorer » l’interopérabilité entre l’US Navy et la Marine nationale.

« La France et les États-Unis restent les deux seuls pays à exploiter des porte-avions à propulsion nucléaire, et cette visite a été cruciale pour nous afin de maintenir ce haut niveau d’interopérabilité pour les futures opérations conjointes », a acquiescé le vice-amiral Malbrunot.

Photos : US Navy

 

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 year later...

http://www.opex360.com/2022/05/14/la-marine-nationale-fourbit-ses-armes-contre-une-possible-et-nouvelle-remise-en-cause-du-porte-avions/

La Marine nationale fourbit ses armes contre une possible – et nouvelle – remise en cause du porte-avions

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Dans le rapport sur la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qu’elle a publié cette semaine, la Cour des comptes a estimé que, sauf à réaliser des « arbitrages difficiles avec d’autres dépenses publiques », les armées françaises pourraient avoir à « faire le choix de rééquilibrages majeurs entre capacités, comme ceux réalisés par le Royaume-Uni en 2021 » au regard de la dégradation des finances de l’État.

« La Cour ne recommande pas que la France, puissance continentale dont l’ambition d’autonomie stratégique pour elle et l’Europe, la distingue du Royaume-Uni, fasse des choix identiques, mais accentuer ses propres priorités stratégiques paraît inévitable », a commenté Pierre Moscovici, son président.

Alors qu’une première version de ce rapport circulait sous le manteau depuis plusieurs semaines [sa publication avait été différée en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de la période de réserve durant l’élection présidentielle, ndlr], certains avaient déjà défendu la nécessité de faire des choix capacitaires drastiques, à l’image du député François Cornut-Gentille.

Ainsi, dans un entretien publié par l’Express, le 1er mai, celui-ci a relevé que les « investissements en matière de défense portent, depuis quarante ans, sur des équipements de très haute technologie » et que, « à chaque génération, on fait plus gros et plus sophistiqué » sans jamais s’interroger « sur l’apport opérationnel dans un environnement qui a pourtant considérablement évolué ». Et d’insister : « Chacun sait que la routine n’aide pas à préparer le futur. Elle nous expose à préparer la guerre d’hier ».

Aussi, le porte-avions de nouvelle génération [PA NG] est-il dans son collimateur.

« On se targue ainsi d’avoir un groupe aéronaval qui opère par intermittence en Méditerranée. Le lancement du programme du successeur du Charles de Gaulle a été décidé sans aucun débat. Or, plutôt que geler immédiatement des milliards d’euros et des capacités maritimes sur plusieurs décennies, il eut été préférable de s’interroger sur le réel apport d’un groupe aéronaval dans les conflits de demain. Je crains que ce débat n’ait malheureusement jamais lieu. Pourtant, la récente destruction du navire amiral de la flotte russe en mer Noire devrait nous y inviter… « , a fait valoir M. Cornut-Gentille.

Cela étant, la Cour des comptes n’est pas allée jusqu’à suggérer de renoncer au PA NG.

« Pour la Marine nationale, la flotte hauturière est largement dimensionnée par le maintien de la capacité de dissuasion nucléaire océanique [missions d’escorte notamment] et de déploiement des principales unités aéronavales [protection du porte-avions et des porte-hélicoptères amphibies par exemple], notamment par la lutte anti-sous-marine. Réduire le nombre de navires imposerait des arbitrages opérationnels difficiles, dans un contexte de possibles interventions de la marine nationale dans des zones très éloignées les unes des autres », a-t-elle estimé.

Quoi qu’il en soit, et si le ministère des Armées doit effectivement opérer un « rééquilibrage » entre ses capacités, on peut s’attendre à ce que le PA NG fasse l’objet d’un « procès » au regard des investissements nécessaires à son développement et à sa construction. Comme ce fut d’ailleurs le cas par le passé…

Par exemple, en 2013, alors que Pierre Moscovici était ministre de l’Économie et des Finances et que la LPM 2014-19 était en gestation, Bercy avait mis sur la table le « scénario Z », lequel consistait à réduire les dépenses militaires à 1,1% du PIB [soit à environ 20 milliards d’euros] d’ici 2025… Et donc à mettre sous cocon le « Charles de Gaulle », voire à le revendre à l’Inde ou au Brésil. Ce qui avait donné lieu à une levée de boucliers parmi les parlementaires, de gauche comme de droite.

En outre, les opposants au porte-avions ne manqueront pas de souligner que l’émergence de nouvelles armes, comme les missiles hypersoniques ou encore les missiles balistiques anti-navires [comme le DF-21 chinois], risque de rendre un tel navire encore plus vulnérable que par le passé…

À noter que ce débat n’est pas propre à la France… D’autres s’interrogent, notamment aux États-Unis, ainsi qu’au Royaume-Uni, où des élus ont déploré que l’acquisition des HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales se soit faite aux dépens de la British Army.

Avant qu’un tel débat puisse prendre de l’ampleur en France, la Marine nationale a lâché ses premières bordées en diffusant, via Twitter et son site « Cols Bleus« , une tribune publiée dans les colonnes de la revue Conflits par le capitaine de frégate François-Olivier Corman, par ailleurs auteur d’un passionnant « Innovation et stratégie navale« , paru en 2021.

Premier point : les capacités des nouveaux missiles anti-navire, qu’ils soient hypersoniques ou balistiques, sont à relativiser. « Convenons que détruire un porte-avions n’est pas encore un jeu d’enfant », lance le capitaine de frégate Corman.

Et de s’en expliquer : « À partir d’une position connue, il peut se situer en trente minutes n’importe où dans une zone grande comme le département de l’Essonne [soit 1 804 km², ndlr], ce qui rend un cliché satellitaire rapidement caduc. Il faut ensuite l’identifier avec certitude parmi ses navires d’escorte, voire au milieu d’un trafic commercial dense depuis que la mondialisation a gommé toute ségrégation entre trafic commercial et zone de crise. Enfin, il faut franchir les couches de défense successives qui s’adaptent conformément au théorème immuable du glaive et du bouclier, selon lequel l’apparition d’une arme nouvelle est toujours suivie plus ou moins rapidement d’un contre-perfectionnement ».

[#VendrediLecture] Alors que les armes capables de théoriquement neutraliser un porte-avions se multiplient, sa plus-value est remise en cause. Dans @revueconflits, le CF François-Olivier CORMAN démontre que cet outil est indispensable pour les grandes puissances navales. pic.twitter.com/OowQs6TccL

— Marine nationale (@MarineNationale) May 13, 2022

 

Plus général, l’officier de marine fait valoir que la « vulnérabilité » n’est pas le critère le plus pertinent, en prenant le cas du cuirassé, dont il est dit qu’il est « mort parce qu’il était vulnérable ». Ce qui est faux car, selon lui, il a été remplacé par le porte-avions qui l’est beaucoup plus… « Le cuirassé est mort parce qu’il était devenu moins capable que le porte-avions d’infliger des dommages à l’ennemi », souligne-t-il. Or, poursuit-il, un « groupe aéronaval centré autour d’un porte-avions reste encore aujourd’hui un formidable ‘coup de poing’ pour emporter la décision dans les espaces aéro-maritimes et au-delà ».

En outre, il n’est pas toujours possible de disposer de bases aériennes à terre… Et ce ne sont en effet pas les exemples qui manquent…

Cela étant, le principal argument, sans doute imparable, avancé par le capitaine de frégate Corman est que les pays qui développent des missiles « tueurs de porte-avions » sont souvent les mêmes qui ne mégotent pas leurs efforts pour se doter de capacités aéronavales. Tel est le cas de la Chine, qui entend disposer d’au moins trois porte-avions. Qui plus est, l’Inde, la Corée du Sud et le Japon ont également affiché leurs ambitions dans ce domaine. « Drôle d’acharnement pour un concept périmé », ironise-t-il, tout en estimant, toutefois, qu’il est « bon que que la pertinence d’une arme soit régulièrement remise en question ». Et de conclure : « Mais un procès n’est pas toujours suivi d’une exécution et il reste possible que le porte-avions mérite davantage une messe de confirmation qu’une messe d’enterrement ».

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Ya Rab Yeshua.

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