Aller au contenu
Aumilitaire
  • Rejoignez Aumilitaire

    Inscrivez vous aujourd'hui et recevez le guide gratuit Aumilitaire

     

2038, un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire


Messages recommandés

Ainsi va le monde !: 2038, un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire (ainsi-va-le-monde.blogspot.com)

L'annonce a été faite par le chef de l'Etat en visite, aujourd'hui, au Creusot (Saône-et-Loire) sur un site de Framatome.

EouvBk_W4AUsIag.jpg

75 000 tonnes "de diplomatie" selon l'expression couramment utilisée, ce futur porte-avions à propulsion nucléaire sera opérationnel dans dix-huit ans. Il emportera une trentaine de chasseurs SCAF et 2000 marins.

En 2038, le Charles-de-Gaulle sera alors retiré du service. Son successeur devrait coûter sept milliards d'euros.

Le président Macron confirme que le porte-avions de nouvelle génération aura une propulsion nucléaire | Zone Militaire (opex360.com)

Le président Macron confirme que le porte-avions de nouvelle génération aura une propulsion nucléaire

L’an passé, le député Jean-Charles Larsonneur s’était fait l’écho des débats au sein du ministère des Armées au sujet de l’avenir des capacités aéronavales de la Marine nationale. Si le principe de renouvellement était acquis dans la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, il restait à en définir les contours et les modalités.

Ainsi, on apprenait au détour du rapport rendu par le parlementaire que l’idée de doter la Marine nationale de deux porte-avions n’était pas écartée. « Certains observateurs avertis considèrent qu’il n’est pas impensable qu’il faille choisir, in fine, entre l’option nucléaire et l’option à deux nouveaux porte-avions » à propulsion classique, avait-il écrit. Et d’ajouter : La Marine « privilégie, par ordre de préférence : deux porte-avions nucléaires, deux porte-avions à propulsion classique, un porte-avions nucléaire, un porte-avions à propulsion classique. »

En juillet dernier, les sénateurs Olivier Cigolotti et Gilbert Roger plaidèrent pour la construction de deux porte-avions à propulsion nucléaire afin de « pouvoir disposer d’une permanence d’alerte, concept à distinguer de la permanence à la mer [qui nécessite trois à quatre porte-avions, ndlr. » Aussi, firent-ils valoir, ce « deuxième PA permettrait d’être plus réactif, plus résilient, d’agir davantage dans la durée. »

Les arbitrages auraient dû être annoncés par le président Macron à l’occasion du 14-Juillet. Le remaniement du gouvernement en aura décidé autrement. Il aura donc fallu attendre ce 8 décembre et sa visite au site de Framatome au Creusot pour avoir la confirmation de ce qui était devenu un secret de Polichinelle…

« Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique. C’est bien sûr la dissuasion, dans toutes ses composantes, c’est la propulsion de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins comme d’attaque, c’est aussi la propulsion nucléaire de nos porte-avions », a lancé M. Macron.

« Le ‘Charles de Gaulle’ arrivera à la fin de sa vie en 2038. C’est pourquoi j’ai décidé que le futur porte-avions qui dotera notre marine sera, comme le ‘Charles de Gaulle’, à propulsion nucléaire. Votre usine du Creusot produira, parmi d’autres, plusieurs pièces majeures du futur porte-avions », a fini par confirmer le président.

EN DIRECT | Notre avenir énergétique et écologique passe d'abord par le nucléaire : écoutez la déclaration du Président @EmmanuelMacron depuis l'usine Framatome au Creusot.https://t.co/esbfuPEWzn

— Élysée (@Elysee) December 8, 2020

 

Le choix de la propulsion nucléaire pour le porte-avions de nouvelle génération [PA-NG], qui sera 1,5 fois plus imposant que le « Charles de Gaulle » est logique. La mise au point de ses deux réacteurs K22 développant une puissance de 220 à 230 mégawatts, permettra de maintenir les compétences indispensables pour le développement de ceux qui propulseront les futurs sous-marins nucléaires d’engins de 3e génération [SNLE 3G] et aussi d’assurer le maintien en condition opérationnelle de toutes les chaudières nucléaires équipant les navires de la Marine nationale.

En outre, la propulsion nucléaire réduit la fréquence et les temps de ravitaillements en mer, ce qui est toujours important au niveau opérationnel.

Une autre raison que la masse du PA-NG et ses besoins en énergie exigeront des réacteurs 50% plus puissants que les actuels K-15 du « Charles de Gaulle ».

Pour rappel, et la Marine nationale l’a confirmé dans la dernière édition de son magazine « Cols Bleus », le choix de doter ce futur porte-avions de catapultes électromagnétiques [EMALS] a été acté. Ces dernières, qui exigent des « pics » d »énergie pour fonctionner, permettent plus de souplesse dans les opérations aériennes tout en limitant les contraintes physiques sur les cellules des aéronefs catapultés. À cette occasion, une vue d’artiste du PA-NG, mise au crédit de General Atomics Electromagnetic Systems Group, a été diffusée.

D’ailleurs, Naval Group a également diffusé une vue d’artiste du PA-NG, assez similaire à celle publiée dans les colonnes de Cols Bleus, à la différence que le New Generation Fighter [NGF], l’avion de combat qui constituera la pierre angulaire du Système de combat aérien du futur [SCAF] y est représenté… Et que l’ilôt est différent puisqu’un radar suggérant le Seafire de Thales y figure.

Au final, et d’après les documents publiés par Florence Parly, la ministre des Armées, via Twitter, le PA-NG pourra mettre en oeuvre 30 « New Generation Fighter », aura un déplacement de 75.000 tonnes pour une longueur de 300 mètres et pourra naviguer à la vitesse de 27 noeuds. Son équipage comptera jusqu’à 2.000 marins.

Quelles sont ses caractéristiques ? Environ 75 000 tonnes, de l’ordre de 300m de long, une vitesse de 27 noeuds (50 km/h environ), deux chaufferies K22, des catapultes électromagnétiques, une trentaine de chasseurs SCAF et 2000 marins. Un concentré de puissance et de technologie. pic.twitter.com/Js9uQfDttF

— Florence Parly (@florence_parly) December 8, 2020

 

Reste la question du nombre de PA-NG à construire. Au Creusot, le président Macron a d’abord parlé de la propulsion nucléaire de « nos porte-avions »… Mais il a parlé du « futur porte-avions qui dotera notre marine »… À vrai dire, la question ne se pose pas encore, d’autant plus que le coût du successeur du « Charles de Gaulle » est estimé à 7 milliards d’euros… Mais elle pourrait se poser pour la prochaine LPM. C’est ce qu’avaient suggéré les sénateurs Roger et Cigolotti dans leur rapport. « Cette décision aurait évidemment un coût, mais elle permettrait de bénéficier d’économies d’échelle sur le coût des études. Ces économies d’échelle sont probablement assez importantes. Elles pourraient être de l’ordre de 30 % à 40 % du coût total [à confirmer par les études réalisées] », avaient-ils en effet estimé.

Ya Rab Yeshua.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...