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Le rôle des facteurs locaux dans l'engagement militaire


BTX

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/04/le-role-des-facteurs-locaux-dans-l-engagement-militaire-21757.html

L’engagement des jeunes (primo-engagés) est une problématique constante pour l’armée. Il apparaît que cet engagement est en partie dépendant de la géographie.

Si la décision de rejoindre l’armée est une décision personnelle basée sur des valeurs (sens de l’engagement par exemple) et des attentes (qui peuvent notamment être d’ordre financier), l’origine géographique des primo-engagés est un facteur déterminant à prendre en compte. Les caractéristiques des territoires d’origine ont une influence sur les trajectoires de carrière car elles traduisent dans une certaine mesure l’origine sociale ainsi que les contraintes et dynamiques particulières des marchés locaux du travail.

C'est la problématique étudiée dans l'EcoDef Références, n°170Une revue de littérature sur le rôle des facteurs locaux dans l'engagement militaire, par Sylvain MOURA.

Cette revue de littérature porte largement sur les États-Unis, pays dans lequel le plus d’études sont disponibles. Pour autant, cette revue mérite d'être lue et ses données prises en compte.

De sa lecture de la littérature US, Sylvain Moura déduit une liste de facteurs et de variables aux dimensions locales:

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/01/2650281893.jpg

Les points saillants sont les suivants :
• Les recruteurs de terrain restent importants, davantage que les points d’accueil fixes. Ils savent utiliser le lien armée-nation (favorable à l’enrôlement) et opèrent le premier filtre de candidats (favorable à l’enrôlement de qualité). Les recruteurs vont vers les candidats potentiels plus que ces derniers ne se rendent dans un point d’accueil. Les initiatives digitales interviennent en complément.
• Les recruteurs sont d’autant plus efficaces qu’ils connaissent bien leur territoire et qu’ils sont à son image.
• Un niveau de diplôme inférieur au bac joue positivement sur l’enrôlement.
• Dans le bassin de vie des candidats potentiels, les armées entrent en compétition avec la demande sur le marché du travail civil. Sur ce plan, deux éléments comptent : la façon dont le jeune se perçoit dans le métier et la rémunération (incluant les bonus et les primes à l’enrôlement). 
• Les métiers des armées nécessitent des prérequis et s’accompagnent d’exigences dans leur exercice. Aussi, les armées ne constituent pas forcément l’employeur en dernier ressort pour les jeunes en grande difficulté d’insertion socioprofessionnelle.
• Toutes les initiatives locales qui stimulent le lien armée-nation (et donc la culture militaire) sont favorables à l’enrôlement, le milieu scolaire apparaissant à cet égard comme un terrain privilégié.

La dernière section de l'Ecodef n° 170 aborde quelques caractéristiques relatives au recrutement des militaires en France.

Quelques analyses montrent des particularités du marché du travail, notamment l’inertie géographique dans la relation formation/emploi. L'auteur cite en particulier un travail de 2016 des sénateurs Bockel et Jourda qui observent que les « déserts militaires » (zones sans emprise militaire) ont des difficultés à recruter des réservistes et à fidéliser des volontaires. "Ils induisent un effet psychologique (« loin des yeux,... ») qui se révèle défavorable au lien entre la Nation et les armées. Ils induisent une contrainte de distance pour les candidats potentiels eu égard aux distances à parcourir pour rejoindre une unité de rattachement, un lieu d'entraînement ou un lieu d’affectation", précise l'auteur.

Ya Rab Yeshua.

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