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Mme Parly livre six priorités pour le ministère des Armées en 2021


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En 2021, l’une des grandes affaires du ministère des Armées sera l’actualisation de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, laquelle précisera le montant de son budget pour les années 2024 et 2025. Pour rappel, ces mêmes crédits budgétaires devront avoir atteint les 44 milliards d’euros en 2023, après une hausse de 3 milliards.

La LPM 2019-25 précise que l’objectif est de « porter l’effort national de défense à 2 % du produit intérieur brut en 2025 ». Ce qui, avec les effets de la crise économique provoquée par la pandémie de covid-19 est presque déjà le cas, le PIB ayant chuté de -11% en 2020. D’ailleurs, il faudra composer avec plusieurs inconnues, comme la situation macroéconomique [et donc la marge de manoeuvre financière] ou encore les décisions que prendra la majorité issue des urnes en 2022.

Quoi qu’il en soit, cette actualisation de la LPM 2019-25 dépendra de l’évolution de la situation internationale… D’où l’annonce faite par Florence Parly, la ministre des Armées, devant les députés, lors d’une audition organisée le 12 janvier.

« Nous avons fait ces derniers mois un travail important d’actualisation de notre analyse du contexte géostratégique. Et je vous annonce que nous publierons prochainement ces travaux, qui prendront la forme d’une nouvelle version de la Revue stratégique que nous avions conduite en 2017, revue à l’aune des événements et des évolutions qui ont marqué ces trois dernières années », a en effet indiqué Mme Parly.

Pour rappel, la Revue stratégique de 2017 avait été élaborée par un « comité de rédaction », composé de 16 membres, « représentants des institutions civiles et militaires, personnalités qualifiées ou issues de la société civile », et présidé par le député européen [LR] Arnaud Danjean. Quel dispositif a été mis en place pour en rédiger son actualisation? La ministre ne l’a pas précisé.

Cela étant, cette dernière a estimé que, « au regard des conclusions de cette revue stratégique actualisée », la LPM 2019-25 conserve toute sa « pertinence », tant au niveau de ses priorités que de ses ambitions. Ce qui devrait se traduire par un effort de défense accru. Du moins, logiquement.

En attendant, Mme Parly a énoncé six priorités de son ministère pour cette année 2021. « Nous continuerons de moderniser nos armées pour faire face aux menaces du futur dans les nouveaux champs de confrontation », comme le cyberespace, l’espace et la lutte informationnelle, a-t-elle dit.

Mais cet effort de modernisation n’arrive pas en tête des priorités, la première étant la « relance économique », pour laquelle le « ministère des Armées compte bien prendre toute sa part ».

« La loi de programmation militaire est une contribution essentielle à la relance économique de notre pays », avec, « sur 5 ans, 110 milliards d’euros injectés dans l’économie pour les équipements, les infrastructures, ainsi que le maintien en condition opérationnelle », a rappelé la ministre. « C’est donc, et je le dis avec force un plan de relance à soi tout seul, pour les seules questions de défense », a-t-elle insisté.

Si l’Allemagne et, plus encore, l’Italie [voire le Royaume-Uni], ont annoncé des investissements importants au profit de leurs forces armées et de leurs industriels de la défense dans le cadre de plans de relance, tel n’est pas été le calcul de la France. Ce qu’ont déploré certains parlementaires ayant rendu des rapports sur la situation de la Base industrielle et technologique de défense [BITD].

En outre, a souligné Mme Parly, le ministère des Armées sera encore le premier recruteur de l’État en 2021, avec 26.000 recrutements prévus. « C’est plus encore que les années précédentes », a-t-elle fait valoir.

La seconde priorité avancée par la ministre est la « poursuite de la lutte contre le terrorisme, au Levant comme au Sahel » où il s’agira de « pérenniser » les partenariats.

S’agissant justement des partenariats, deux autres priorités avancées par la ministre concernent les alliances. « Nous devons poursuivre la construction de l’Europe de la défense et contribuer activement à la préparation de la présidence française de l’Union européenne », a-t-elle dit.

Sur ce point, « nous avons avancé sur tous les plans – opérationnel, réflexion, coopération industrielle et du financement », a estimé Mme Parly, citant la Facilité européenne de paix qui entrera en vigueur en 2021, le Fonds européen de défense, doté de 8 milliards d’euros [alors qu’il était initialement question de plus de 13 milliards, ndlr], les travaux de la « boussole stratégique » qui permettront « pour la première fois d’établir une analyse des menaces pesant sur l’Union européenne. »

Et la France entend profiter de sa présidence du Conseil de l’UE, à partir du 1er juillet prochain, pour « porter une nouvelle ambition pour l’Europe de la Défense », a indiqué la ministre.

Pour Mme Parly, il s’agira également de « donner un nouveau souffle » aux relations avec les États-Unis, « où l’installation prochaine de la nouvelle administration américaine est porteuse d’espoir car elle remet au centre le principe même du dialogue et de la coopération » alors que si les rapports avec Washington n’ont pas toujours été faciles au cours de ces quatre dernières années, le soutien américain à la force Barkhane ne s’est jamais démenti, que ce soit en matière de transport, de ravitaillement en vol et, surtout, de renseignement. Même chose avec le Royaume-Uni, qui reste « essentiel pour la sécurité de l’Europe au lendemain du Brexit » et « avec lequel nous voulons poursuivre notre coopération, tant dans le cadre de l’Union européenne que dans celui des accords bilatéraux de Lancaster House. »

Et, après les tensions avec la Turquie, la ministre n’a pas oublié de citer l’Otan, qui « reste la pierre angulaire de notre sécurité collective et qui a engagé une réflexion approfondie pour renforcer sa cohésion interne et s’adapter aux nouveaux défis de sécurité. »

Enfin, la sixième et dernière priorité de la ministre est de « communiquer » et d' »expliquer sans cesse le sens de notre action aux Français. » Si « nos armées jouissent d’un fort soutien de la population », il « ne doit jamais être considéré comme acquis », a-t-elle justifié.

Photo : © Ministère des Armées

Ya Rab Yeshua.

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