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Après le coronavirus, les Dragons de Fontevraud retrouvent leurs vieux démons


BTX

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/07/01/toxic-dragoon-22274.html

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Après Toxic Lance en 2018 et Toxic Valley en 2019 en Slovaquie, voici Toxic Dragoon qui se tient en France. Ce type d'exercice multinational NRBC (CBRN en anglais) est axé sur l'interopérabilité; il se déroule chaque année (photos Philippe Chapleau).

Cette fois, Toxic Dragoon est organisé par le 2e régiment de dragons de Fontevraud, l'unique régiment NRBC de l'armée française. Pour l'unité saumuroise, il s'agit de préparer sa certification puis son déploiement OTAN et d'intégrer des unités alliées spécialisées dans les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. 

Camp du Ruchard.
Actuellement, plusieurs unités spécialisées NRBC issues de pays alliés (Pologne, Hongrie, Espagne, Bulgarie et Roumanie) participent à l'exercice Toxic Dragoon. Cet exercice que pilotent les dragons de Fontevraud a commencé en fin de semaine dernière sur le camp du Ruchard, près d'Azay-le-Rideau.

Les 250 soldats des six nations présentes travaillent sur des procédures NRBC communes lors d’un LIVEX où un thème tactique de haute intensité a été mis sur pied pour l’occasion. Plusieurs scénarios seront joués pendant cinq jours sur tous les aspects NRBC : reconnaissance, décontamination et prélèvements/évaluation.

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En appui de la capacité NRBC pure, le 2e RD est renforcé par une équipe sanitaire de la 116e antenne médicale de Saumur et une équipe EOD du 1er REG.

L'après-Covid
Le 2e RD a connu dix-huit mois intenses. Depuis mars 2020, le régiment a été massivement engagé dans l'effort national de lutte contre le Covid. Pendant cette période, il a effectué quelque 1500 opérations de décontamination et de désinfection et 500 de ses personnels spécialisés ont été engagés, les uns dans la désinfection des aéronefs qui servaient aux évacuations sanitaires, d'autres dans la désinfection de sites sensibles comme l'Elysée... Sept équipes ont par ailleurs pris part aux opérations sur le porte-avions Charles de Gaulle et plusieurs autres ont été envoyées en renfort en opex.

Pour le colonel Thierry Pern, le chef de corps du 2e RD, "ces opérations n'ont pas exigé de technicité spécifique mais elles ont constitué un défi logistique et un défi d'articulation pour mettre en scène des équipes de 5 ou 6 spécialistes sur des sites multiples". Le défi logistique a été relevé mais le régiment a été engagé avec des stocks initiaux limités et un manque de moyens d'identification du Sars-COV2. Il a donc fallu réaliser des achats en urgences. Heureusement certaines capacités avaient été anticipées dans le cadre de la LPM, comme l'achat de DAF300 qui permet la désinfection par brumisation. 

Retour aux fondamentaux.
Même si le 2e RD reste engagé dans les opérations de désinfection liées au Covid, il n'a pas perdu de vue sa mission première: lutter contre "les armes de désorganisation massive" dans les domaines du nucléaire, du radiologique, du biologique et du chimique, comme le rappelle le colonel Pern. "A nous de nous préparer à toute surprise stratégique".

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La tâche est lourde pour le 2e RD. "Mais nous ne sommes pas tout seuls", tempère son chef de corps. "Chaque soldat français a son masque et dans les unités, il existe quelques spécialistes du NRBC. Nous, nous sommes le 3e étage de la fusée". Un 3e étage qui peut compter sur l'aide d'unités alliées qui n'utilisent peut-être pas les mêmes matériels mais dont les techniques ont été normalisées dans le cadre de l'Otan.

Ce sont ces techniques que les 250 militaires engagés dans Toxic Dragoon peaufinent actuellement. "Nous travaillons l'interopérabilité entre spécialistes, dans le cadre de la génération de forces avec 5 autres nations". Parmi eux des Roumains venus par la route avec une quinzaine de véhicules dont un blindé de reconnaissance CBRN (la Roumanie dispose d'un bataillon de 400 hommes pour les actions dans le domaine NRBC). Egalement venus par la voie routière, des Polonais (la Pologne est avec la République Tchèques, l'Allemagne et la France, l'un des pays leaders dans ce domaine).

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Une vingtaine d'Espagnols ont aussi répondu à l'appel; ils viennent du 1st NBC Defense Regiment Valencia. Cette unité a, comme le 2e RD, été créée en 2005.

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Toxic Dragoon sera suivi, en octobre prochain, par Steady Fast Jupiter pendant lequel le 2e RD testera son poste de commandement. Ensuite, en 2022, le régiment armera la Task Force CBRN de l’OTAN et deux de ses escadrons (un de combat et un escadron logistique) seront projetés en Norvège dans le cadre de l’exercice CORE 22 (pour Cold Response 2022).

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Ya Rab Yeshua.

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