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L’aptitude du futur hélicoptère Guépard à voler dans un environnement « sable et poussière » testée par la DGA


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http://www.opex360.com/2021/07/31/laptitude-du-futur-helicoptere-guepard-a-voler-dans-un-environnement-sable-et-poussiere-testee-par-la-dga/

 

Attendu pour cette année, le lancement du programme « HIL » [Hélicoptère interarmées léger], qui doit reposer sur le H160 d’Airbus Helicopters, n’a pas encore été officiellement annoncé. Il devrait l’être d’ici quelques mois.

Cependant, et alors que la phase des premiers développements militaires est en cours, la Direction générale de l’armement [DGA] a indiqué qu’elle venait d’évaluer, avec l’industriel et l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], l’aptitude de ce futur appareil à opérer dans un environnement « sable et poussière ». Et cela, avec le soutien des Forces armées royales marocaines.

Pour un équipage d’hélicoptère, les phase de décollage et d’atterrissage sont souvent délicates quand il s’agit d’évoluer dans un tel environnement, notamment à cause des nuages de sable [ou de poussière] soulevés par les pales des rotors, lesquels réduisent la visibilité et font donc perdre tout repère.

Qui plus est, la mécanique est soumise également à rude épreuve, l’abrasivité du sable étant à l’origine d’une usure prématurée de certaines pièces, principalement au niveau de la motorisation. D’où l’intérêt de l’évaluation menée par la DGA à Ouarzazate [Maroc]. Il aura fallu dix heures de vol pour collecter suffisamment de données et vérifier ainsi la capacité du futur Guépard à évoluer dans un tel environnement.

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L’appareil qui a ainsi été évalué était un H160 de la gamme civile d’Airbus Helicopters. Cette campagne a permis aux pilotes et aux techniciens de « constater l’efficacité des filtres anti-sables protégeant les moteurs », assure la DGA. Et aussi d’établir des procédures « dans l’optique d’optimiser la disponibilité » de cet hélicoptère « dans un contexte opérationnel ».

En outre, poursuit la DGA, « l’apport des différents systèmes d’aide au pilotage du H160 sur la sécurité des vols lors des phases de poser avec pertes de références visuelles a également pu être apprécié ».

Pour rappel, en 2019, la ministre des Armées, Florence Parly, a décidé d’avancer d’un an le lancement du programme Guépard par rapport aux prévisions de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, afin que les premiers appareils puissent être livrés aux forces armées à partir de 2026.

Le pari est que l’accélération de ce programme doit permettre de retirer du service les appareils les plus anciens [Alouette III, Fennec, Dauphin, Panther et Gazelle] afin de réaliser des économies importantes au niveau du Maintien en condition opérationnel [MCO]. Et cela d’autant plus que ce dernier sera optimisé grâce à un effet d’échelle sur l’approvisionnement en pièce détachées, permis par sa mise en oeuvre par les trois armées.

De son côté, Airbus Helicopters a consenti des facilités de paiement, gageant l’utilisation du Guépard par les armées françaises faciliterait ses efforts à l’exportation.

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Biturbine et d’une masse de 5,5 à 6 tonnes, le Guépard aura la capacité de voler à la vitesse de 180 noeuds, tout en étant nettement plus silencieux que ces prédécesseurs. Concentrant pas moins de 68 innovations et devant être doté de liaisons de données tactiques, de nouveaux radars et autres capteurs optroniques, il pourra être ravitaillé en vol. Quant à son armement, rien n’a encore été définitivement arrêté pour le moment, si ce n’est qu’il est envisagé de l’armer d’un canon de 20 mm, de deux mitrailleuses [de sabord et axiale] et de roquettes guidées.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2021/09/06/thales-debute-les-essais-de-la-future-suite-avionique-de-lhelicoptere-interarmees-leger-guepard/

Thales débute les essais de la future suite avionique de l’hélicoptère interarmées léger « Guépard »

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Si le programme d’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard » doit être officiellement lancé d’ici la fin de cette année, les premiers développements de ce futur appareil ont déjà commencé.

Ainsi, cet été, la Direction générale de l’armement [DGA] a fait savoir qu’elle avait évalué, en coopération avec l’Aviation légère  de l’armée de Terre [ALAT], l’aptitude du H160 d’Airbus Helicopters (ci-dessous)– dont le Guépard sera la version militarisée – à évoluer dans un environnement « sable et poussière ».

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Et, ce 6 septembre, Thales a annoncé le début des essais en vol de la suite avionique de dernière génération « FlytX" (ci-dessous) , qui a été choisie par la DGA et Airbus Helicopters pour être celle du futur Guépard.

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Réalisée à bord d’un hélicoptère Cabri, précise l’industriel, cette campagne d’essais « se poursuivra jusqu’en 2022 pour tester et optimiser les fonctionnalités » de la suite avionique « FlytX » qui, fruit de « plus de dix ans de recherches », a été conçue pour « améliorer l’efficacité opérationnelle de l’équipage en réduisant sa charge de travail et en facilitant la compréhension de l’environnement et de la situation ».

Composée de trois à quatre écrans tactiles, que l’on peut utiliser avec ou sans gants, la suite avionique « FlytX » se « caractérise par une conception centrée sur l’équipage, nativement connectée et cybersécurisée, elle favorise la coopération avec les autres acteurs de l’écosystème aérien », souligne encore Thales.

Sa mise au point a exigé un travail de recherche « collaboratif », ayant associé pilotes, ergonomes, médecins et ingénieurs. « Sa conception s’appuie sur des interfaces intuitives, axées sur les tâches à réaliser. Seules les informations pertinentes et nécessaires sont affichées », précise la fiche technique de ce système.

Un autre avantage est que cette solution est compacte, ce qui permet une réduction de la masse de l’appareil qui en sera équipé. En outre, elle est sobre en énergie, sa consommation étant inférieure de 30 à 40% aux suites avioniques actuellement sur le marché.

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Pour rappel, concentrant près de 70 innovations, le Guépard sera un hélicoptère biturbine, affichant une masse de 5,5 à 6 tonnes. Pouvant voler la vitesse de 180 noeuds, il sera incomparablement plus silencieux que ces prédécesseurs. Ravitaillable en vol [du moins pour les exemplaires destinés à l’armée de l’Air & de l’Espace], il sera doté de liaisons de données tactiques, de nouveaux radars et autres capteurs optroniques. Son armement n’a pas encore été défini. On sait seulement qu’il est question de l’armer d’un canon de 20 mm, de deux mitrailleuses [de sabord et axiale] et de roquettes guidées.

Photo : FlytX © Thales

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Ya Rab Yeshua.

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  • 3 mois plus tard...

https://www.forcesoperations.com/decollage-imminent-pour-lhelicoptere-guepard/

Décollage imminent pour l’hélicoptère Guépard

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Décollage imminent pour l’hélicoptère interarmées léger (HIL) Guépard. Le ministère des Armées a émis début décembre un avis confirmant son intention de notifier Airbus Helicopters et MBDA France pour la livraison de 169 hélicoptères. Une étape administrative nécessaire pour se prémunir d’un éventuel recours et un signe de plus que le calendrier fixé est en passe d’être respecté.

 

Un peu plus de 8,6 Md€. Voici l’enveloppe totale que le ministère des Armées envisage de débloquer pour donner un successeur, entre autres, à la Gazelle et en assurer le soutien initial et le soutien en service durant 10 ans. Si le rôle d’Airbus Helicopters est évident, pourquoi contractualiser également MBDA ? Parce que le missilier européen « est le seul opérateur économique apte à assurer les prestations d’intégration future du missile ANL [anti-navire léger] dont il est le concepteur et le fabricant ».

Le lancement en réalisation devrait donc intervenir conformément au calendrier annoncé. Il avait été décidé, en mai 2019, d’avancer ce jalon de 2022 à 2021 afin de disposer des premières livraisons deux ans plus tôt, en 2026. Des 169 Guépard attendus, l’armée de Terre en percevra à terme 80, la Marine nationale 49 et l’Armée de l’Air et de l’Espace 40.
 
Selon l’avis publié, l’opération sera subdivisée en sept tranches optionnelles correspondant principalement à des commandes d’appareils. La première doit en théorie être affermie cette année pour 30 exemplaires : 21 pour l’armée de Terre, un pour la Marine nationale et huit pour l’Armée de l’Air et de l’Espace. Reste à attendre la notification en bonne et due forme et la communication officielle du ministère des Armées pour confirmer ces chiffres.
 

Retenu en 2017, le Guépard est une version militarisée du H160 d’Airbus Helicopters. Côté armée de Terre, il sera configuré pour réaliser des opérations de reconnaissance armée, d’appui feu, d’infiltration de forces spéciales et d’évacuation sanitaire.

Entre autres exigences exprimées par le client français, le Guépard devra être parfaitement interopérable avec l’hélicoptère d’attaque Tigre. Un objectif facilité par la volonté d’intégrer la suite avionique FlytX de Thales sur les deux appareils, dans le cadre du programme Tigre Mk 3 pour le second.

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Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2021/12/22/le-ministere-des-armees-a-notifie-la-commande-de-169-helicopteres-guepard-a-airbus-helicopters/

Le ministère des Armées a notifié la commande de 169 hélicoptères Guépard à Airbus Helicopters

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En 2019, la ministre des Armées, Florence Parly, avait décidé d’accélérer d’un an le programme d’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard » par rapport à ce qui avait été prévu par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 afin que les premiers des 169 exemplaires devant être commandés fussent livrés aux forces à partir de 2026.

L’objectif était alors de hâter le retrait des appareils les plus anciens [Alouette III, Fennec, Dauphin, Panther et Gazelle] afin de réaliser d’importantes économies en matière de Maintien en condition opérationnelle [MCO]. En contrepartie, Airbus Helicopters devait accorder des facilités de paiement, en misant sur le fait que la mise en service du Guépard au sein des forces françaises en faciliterait son exportation.

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Depuis, la crise liée à la pandémie de covid-19 étant passée par là, on ignore si cet accord est toujours d’actualité… En tout cas, ce 22 décembre, le ministère des Armées a annoncé qu’il venait de notifier le contrat d’acquisition et de soutien de 169 hélicoptères à Airbus Helicopters.

Dans le détail, cette commande de 169 Guépard – dont les 30 premiers en tranche ferme – s’inscrit dans le cadre d’un marché global évalué à 10 milliards d’euros. Celui-ci comprend le développement et la livraison des appareils, la fourniture du système de soutien et de formation ainsi que le MCO pendant dix ans.

Le ministère des Armées précise que ce contrat prend également en compte la commande de dix hélicoptères H160 [dont est dérivé le Guépard, ndlr] pour la Gendarmerie nationale pour 200 millions d’euros, comme annoncé lors de la présentation du plan de soutien à l’industrie aéronautique, en juin 2020. En outre, il est aussi question pour Airbus Helicopters de livrer à la DGA « Essais en vol » un H160 « banc d’essais » afin d’assurer les « essais en vol de mise au point, de qualification des équipements et des futurs systèmes d’armes ».

« En assurant le remplacement progressif de 5 types d’appareils différents dont certains sont en service depuis plus de 40 ans, le Guépard fournira à nos armées les moyens de mener de manière plus efficace leurs missions pour les 40 prochaines années. Ce programme pérennise les savoir-faire et les emplois d’Airbus Helicopters, leader européen des hélicoptères civils et militaires », a fait valoir Mme Parly.

L’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] recevra 80 exemplaires du Guépard, qu’elle utilisera pour des missions de reconnaissance armées, d’infiltration de forces spéciales, d’appui-feu et d’appui au commandement.

La Marine nationale disposera de 49 appareils pour le combat aéromaritime, la protection et le soutien de la force navale, les opérations spéciales et l’action de l’État en mer.

Enfin, l’armée de l’Air & de l’Espace emploiera ses 40 nouveaux hélicoptères pour la surveillance et la défense de l’espace aérien [mission MASA], la recherche et le sauvetage et le renseignement.

Selon le ministère des Armées, les premiers Guépard seront livrés en 2027 tandis que les travaux de développement dureront jusqu’en 2029. Et, a-t-il souligné, cette commande « va sécuriser l’activité du site d’Airbus Helicopters à Marignane durant les 15 années à venir. « C’est un programme qui irriguera toute la filière aéronautique française, notamment ses PME sur l’ensemble du territoire avec 80% des fournisseurs des pièces du H160 installés en France, principalement dans le sud. Au total, plus de 2 000 emplois seront durablement localisés en France par le Guépard et ses dérivés à l’export ».

Pour rappel, biturbine, d’une masse de 5,5 à 6 tonnes, le Guépard pourra voler à la vitesse de 180 noeuds, tout en étant nettement plus silencieux que les appareils qu’il remplacera. Concentrant pas moins de 68 innovations et devant être doté de liaisons de données tactiques, de nouveaux radars et autres capteurs optroniques, il sera ravitaillable en vol. Côté armement, si rien n’a été définitivement décidé, il devrait être équipé d’un canon de 20 mm, de deux mitrailleuses [de sabord et axiale] et de roquettes guidées.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

La ministre des Armées Florence Parly était de retour vendredi dernier sur le site de Marignane d’Airbus Helicopters. Cette visite, la troisième depuis mai 2019, avait un double enjeu : officialiser le lancement du programme HIL et s’assurer de la poursuite de l’effort en matière de soutien des flottes d’hélicoptères français.

Une commande historique
 
Moins de trois ans après s’être rendue dans les Bouches-du-Rhône pour annoncer l’accélération du programme HIL, Florence Parly y revenait cette fois pour officialiser « la plus grande commande d’hélicoptères jamais faite de l’histoire des armées françaises ». Le contrat annoncé fin décembre est en effet « historique par son volume », déclarait à son tour le PDG d’Airbus Helicopters.
 

Au total, la France achète 180 hélicoptères H160 et H160M : 170 Guépard pour les trois Armées, dont un modèle « banc d’essai » pour DGA Essais en vol, et 10 H160 civils modifiés pour la Gendarmerie nationale et financés grâce au plan de soutien aéronautique. Du côté des Armées, une tranche de 30 appareils est d’ores et déjà affermie, dont 21 sont destinés à l’armée de Terre. 

 

Évalué à 10 Mds€ par le ministère des Armées, le programme HIL assure une quinzaine d’années de visibilité à l’hélicoptériste. À lui seul, il pérennise 2000 emplois dans toute la filière française et soutiendra la création de 400 postes sur le site de Marignane avec des effets concrets dès cette année, essentiellement dans les bureaux d’étude et en ingénierie dans un premier temps.

La Marine nationale, premier opérateur français du H160

 
Cette notification est un signal fort de l’engagement du ministère des Armées « pour soutenir notre industrie aéronautique de défense » et « pour rappeler l’importance du besoin pour un hélicoptère interarmées léger, pour lequel le H160M a été sélectionné », insistait Bruno Even.
 

Poussée par la cinquantaine de commandes civiles, la chaîne d’assemblage H160 est maintenant en plein « ramp up ». Il faudra cependant attendre 2027 pour les premières livraisons de série aux Armées. Elles bénéficieront en premier lieu à l’armée de Terre, dotée à terme de 80 Guépard. Suivront l’Armée de l’Air et de l’Espace en 2029 (40 exemplaires) puis, un an plus tard, la Marine nationale (49 exemplaires).

Si l’armée de Terre est en pointe sur le Guépard, la Marine nationale sera le premier opérateur étatique français du H160. En l’attente du Guépard, elle recevra une flotte intérimaire de six H160 loués auprès du groupe britannique Babcock pour soulager le Caïman Marine lors des opérations de secours en mer. Le premier a réalisé plusieurs vols d’essai et sera livré cette année. Le second est dans la chaîne d’assemblage. Avant livraison, ces appareils transiteront par Babcock pour être modifiés et recevoir plusieurs systèmes de mission, telle qu’une boule optronique Euroflir 410.
 

Des perspectives à l’export

Cette commande, précédée de peu par l’acquisition de 12 Caracal par les Émirats arabes unis, aura permis à Airbus Helicopters de clôturer 2021 sur les chapeaux de roues et d’aborder la suite avec un carnet de commandes bien rempli.
 

« L’année 2022 s’annonce sous les meilleurs augures pour Airbus Helicopters », estimait la ministre des Armées en marge de sa visite. L’industriel peut désormais jouer la carte « France » pour appuyer le H160M à l’export. « Son potentiel est immense, nous y croyons fermement », assurait Bruno Even. Ce dernier attend par ailleurs une bonne nouvelle concernant la rénovation à mi-vie de l’hélicoptère Tigre, sujet hautement symbolique pour ce programme de coopération franco-allemand à l’origine de la création d’Eurocopter, il y a pile 30 ans.

 

Le partenaire allemand s’est pour l’instant désengagé de l’avenir du Tigre mais, pour Bruno Even, le prochain objectif reste bien de « lancer la nouvelle version de cet appareil au standard Mk 3 avec la France et l’Espagne, tout en espérant convaincre l’Allemagne ». Bientôt notifié, le marché Tigre Mk3 est estimé à plus de 4 Mds€ pour la modernisation de 18 Tigre HAD espagnols et de 67 Tigre HAD français. Côté allemand, il ne faut pas attendre de réponse définitive avant la mi-2022 « au plus tôt », selon un rapport de la Défense allemande publié hier matin.

 
Une plateforme pour en remplacer cinq autres
« Il est important que la maintenance soit prise en compte dès le lancement des programmes. Les aéronefs les plus faciles à soutenir sont ceux dont le soutien a été pris en compte dès la conception », soulignait début janvier la directrice de la maintenance aéronautique (DMAé), l’ingénieure générale hors classe (IGHCA) Monique Legrand-Larroche.
 

De ce futur Guépard, Florence Parly en attend « une bien plus grande disponibilité à un moindre coût ». Message reçu. Airbus Helicopters « a intégré d’emblée le contrat de maintien en conditions opérationnelles ». Le développement Ce contrat conclu pour 10 ans permet de responsabiliser l’industriel sur un engagement dans la durée.

 

En remplaçant cinq types d’hélicoptères par une plateforme unique dérivée d’un modèle civil, les Guépard sont fondés sur « deux facteurs qui contribueront à une standardisation de leur soutien et à l’amélioration globale de la disponibilité des hélicoptères des forces françaises », soulignait Bruno Even.

 

Hormis les plateformes, Airbus Helicopters livrera ainsi un système de soutien intégré dès les premières phases de conception du Guépard. Ce système sera testé tout au long du développement « de manière à garantir une maturité élevée de l’appareil dès son entrée en service ». Il bénéficiera aussi des retours d’expérience issus de la flotte intérimaire de la Marine nationale.

 

De nouveaux contrats de soutien payants

Développer et produire des hélicoptères est une chose, mais « encore faut-il les entretenir pour pouvoir les faire voler ! », rappelait dans un second temps la ministre des Armées. Celle-ci a lancé en 2017 un plan de refonte du MCO aéronautique « fondé sur le constat que moins de la moitié de nos aéronefs, tous types confondus, étaient capables de voler ». Quatre ans plus tard, elle est « venue constater (…) à la fois les premiers effets, qui sont encourageants (…), et partager, comme on le fait toujours, ce qui va moins bien et voir comment nous pouvions remédier à cette situation ».
 

Florence Parly a fait du soutien « un enjeu fort pour lesquels les contrats de verticalisation lancés dans le cadre de la transformation du MCO aéronautique commencent à porter leurs fruits » grâce au « travail considérable réalisé ces quatre dernières années ».

 

Le contrat CHELEM (Contrat pour les HElicoptères Lourds et de Manoeuvre)  par exemple, notifié en novembre 2019 pour les flottes de Cougar, Caracal et Super Puma, a permis de faire passer la disponibilité « de 25% à 40% en 2021 ». Idem pour le Tigre, dont la disponibilité a grimpé de 25% en 2017 à 35% en 2021, voire à « plus de 40% sur les derniers mois de l’année 2021 ». 

 

La DTO des Caïman dans le viseur ministériel

Si la refonte du MCO livre de premiers résultats encourageants, « le combat de la remontée du taux de disponibilité de nos appareils est un combat quotidien, et il faut le poursuivre. Il y a notamment une flotte où tant reste à faire : c’est celle du NH90 Caïman, qui est indispensable aux missions de la Marine nationale », complétait Florence Parly.
 

Seuls sept des 27 Caïman Marine sont aujourd’hui en capacité de voler. « J’attends donc de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », soulignait Florence Parly.

La situation « n’est pas acceptable » pour le PDG d’Airbus Helicopters, qui a « bien conscience, et vous l’avez rappelé ce matin de manière très claire et très ferme, que nous avons encore du travail à faire (…) et en particulier pour la version Marine du Caïman ». Pour franchir l’écueil, l’hélicoptériste a mis en place un plan d’action à court, moyen et long termes engagé dès 2022. « On voit déjà sur ce début d’année 2022 par rapport à l’automne, une légère amélioration. Ce n’est pas suffisant, il faut qu’on continue », expliquait le patron d’Airbus Helicopters.
 

Bruno Even a assuré la ministre des Armées de l’« engagement total » de ses équipes. Le plan de transformation lancé par NHIndustries, pilote du programme NH90, les actions de soutien et la collaboration instaurée avec le SIAé et la Marine Nationale « contribueront fortement à l’amélioration des performances dès 2022. (…) C’est notre engagement le plus ferme », concluait le PDG.

Ya Rab Yeshua.

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  • 9 mois plus tard...

https://www.forcesoperations.com/h160m-guepard-derniers-ajustements-avant-un-premier-decollage-en-2024/

H160M Guépard : derniers ajustements avant un premier décollage en 2024

 

À moins de deux ans de l’envol d’un prototype, l’heure est aux derniers ajustements pour le futur H160M Guépard des armées françaises. Certaines lignes du programme HIL sont affermies, d’autres ont évolué et quelques-unes attendent encore une réponse. Côté armée de Terre, premier opérateur militaire à être livré, la question de l’armement doit encore être précisée d’ici à 2024.

 

Des 169 Guépard attendus en plusieurs tranches, 80 sont destinés à remplacer les Gazelle de l’armée de Terre. Trente appareils, dont 21 pour l’armée de Terre, ont déjà été commandés. Les livraisons démarreront en 2027 puis s’échelonneront ensuite durant 10 ans selon un rythme croissant. L’absence de nouvelle commande à l’horizon n’empêche par les équipes de progresser dans la phase de développement.

 

Le programme HIL s’écrit aujourd’hui en partie sur la base aérienne 125 d’Istres, où s’est installé un plateau rassemblant tous les acteurs concernés, dont la Section technique de l’armée de Terre (STAT) et ses homologues de la Marine nationale (CEPA/10S) et de l’Armée de l’Air et de l’Espace (CEAM). Une proximité avec l’usine Airbus Helicopters de Marignane, située seulement à 20 km, propice l’accélération des échanges.

 

Airbus Helicopters adaptera dès l’an prochain un H160 civil pour lancer des études de dérisquage de certaines briques. Un jalon intermédiaire avant le décollage, un an plus tard, de deux prototypes « 100% militaires » qui serviront de laboratoires volants aux trois armées, nous explique Vincent Chenot, responsable du programme H160M Guépard au sein d’Airbus Helicopters. Derrière cette micro flotte, le programme HIL pourra plus tard s’appuyer sur l’exemplaire destiné à servir de banc d’essais pour hélicoptères légers à DGA Essais en vol.

 

Plateforme héritée du H160 civil, le Guépard présentera des spécificités propres à chaque utilisateur. Pour l’armée de Terre, ce sera, par exemple, la capacité à opérer dans un environnement désertique grâce à plusieurs éléments de protection. Hormis les filtres anti-sable placés sur chaque moteur et certaines baies de ventilation, les contraintes environnementales nécessitaient de modifier le train d’atterrissage. Les Guépard de l’ALAT disposeront de roues de plus grandes dimensions et d’une garde au sol rehaussée pour permettre un atterrissage sur des sols meubles. La Marine nationale, de son côté, demandait un train renforcé pour conférer « une capacité d’absorption de l’énergie supérieure lors des phases d’appontage ». Principale conséquence : l’abandon du train rétractable, qui aurait exigé de redessiner tout le carénage. A contrario, ce choix laisse de l’espace libre pour intégrer d’autres éléments.

 
helicoptere-interarmees-leger-guepard-ar Crédits : Airbus Helicopters
 

Le volet « système » du Guépard ALAT comprendra tout le nécessaire pour que l’appareil vienne s’intégrer dans la bulle Scorpion par l’entremise de la radio CONTACT et du futur SICS ALAT. Deux outils partagés par l’ensemble de la bulle aéroterrestre qu’Airbus intégrera dans le calculateur de mission. Et c’est là l’un des points forts du H160 : un système de mission conçu pour réduire l’équipage à deux membre, diminuer sa charge de travail et lui permettre de se concentrer davantage sur sa mission.  « Tout se fera depuis le poste de pilotage, ce qui implique un gros effort de réduction de la charge de travail, de simplification dans la présentation des données, d’automatisation de certaines tâches ».

 

Airbus répond à l’enjeu de la sécurité grâce à plusieurs aides au pilotage comprises dans la suite avionique FlytX de Thales, également retenue pour le standard 3 du Tigre. Exemple d’application parmi d’autres, une fonction de décollage automatique en cas de « brownout », un nuage de poussière créé par les pales synonyme d’absence de visibilité pour l’équipage. Idem en cas de perte des repères visuels en vol. Une simple pression sur l’un des boutons et l’appareil retrouvera automatiquement une altitude de vol « saine ». Enfin, le Guépard embarque un calculateur de mission en cours de développement « qui va venir présenter la situation tactique et réunir les données en provenance des différents capteurs embarqués ».

 

Encore en stand-by l’an dernier, l’intégration du casque Top Owl Digital Display a été confirmée par les armées. Il fournira l’affichage tête haute des données de vol, la vision de nuit et la désignation d’objectif. Différents kits de blindage aux caractéristiques classifiées sont à l’étude, dont l’ajout de plaques de protection sur les flancs et le dessous des sièges de l’équipage. « L’objectif, c’est de rendre ces kits les plus modulaires possibles », souligne Airbus Helicopters. En discussion lors des études de levée de risque, l’ajout de la suite de capteurs grand champ Eurofl’Eye de Safran Electronics & Defense n’a quant à lui pas été entériné.

 

Quant à l’armement, le pod axial HMP400 de FN Herstal et la mitrailleuse de sabord sont acquis depuis longtemps. Installée auparavant au travers du hublot avant, la mitrailleuse de sabord est finalement déplacée vers la porte ouverte. Ici aussi, des communalités sont possibles entre armées. « L’Armée de l’Air et de l’Espace et la Marine nationale pourront ainsi s’inspirer des kits de l’armée de Terre ». Reste une question en suspens pour l’ALAT. « Nous avons la capacité d’embarquer des roquettes guidée laser », rappelle Vincent Chenot. Cette capacité, basée sur un panier identique à celui du futur Tigre Mk III, « n’est pas encore confirmée dans le périmètre du programme ». Le client français doit se positionner sur le sujet d’ici la fin de l’année prochaine mais, dans les rangs d’Airbus, « nous prenons déjà en compte cette capacité et développons l’appareil pour qu’il soit ‘capable de’ ».

Ya Rab Yeshua.

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  • 8 mois plus tard...

https://www.forcesoperations.com/premiers-vols-et-nouvelles-griffes-pour-le-guepard/

Premiers vols et nouvelles griffes pour le Guépard

 

L’hélicoptères interarmées léger Guépard a pris son envol. Ou, du moins, un prototype doté des premières briques destinées à équiper le successeur des Fennec, Gazelle, Panther, Alouette III et Dauphin. Derrière ces essais, les armées ont finalement affermi une option majeure, celle de l’ajout d’un armement plus « musclé ». 

Premiers essais
 

« Le premier prototype a fait son vol inaugural en mai dernier », annonçait l’ingénieur principal de l’armement Thomas, architecte plateforme sur l’hélicoptère Guépard, la semaine dernière au salon du Bourget. Un prototype issu d’une base civile et qui permet de valider l’aérodynamique externe et le comportement de la machine et de dérisquer certains sujets. Il servira notamment aux premiers essais portant sur les différents émetteurs et récepteurs pour vérifier les implantations antennaires et la compatibilité électromagnétique. 

« Nous sommes bien avancés dans la conception de la machine. Ces premiers essais permettent de mettre à l’épreuve du réel les premiers cas théoriques. Les premiers résultats nous permettront de valider les choix de conception d’ici à la fin de cette année », complète-t-il. Des choix à affermir non seulement pour la base commune mais aussi pour la version de l’armée de Terre, la première à être livrée dès 2027. Notifié en 2021, le marché HIL verra Airbus Helicopters produire 169 exemplaires en quatre tranches pour les trois armées, dont 80 pour les forces terrestres. Vingt seront livrés au cours de la prochaine LPM, et « au moins 70 » d’ici à 2035.
 

Dans les rangs industriels aussi, les grandes manoeuvres ont démarré. La formation, par exemple, repose depuis novembre dernier sur Sogitec. La société du groupe Dassault capitalisera sur l’expérience du Multi-Role Training Device du NH90 pour concevoir un simulateur de type « Flight Training Device » (FTD). La démarche comporte son lot de défis, à commencer par l’alignement des profils de mission et la coordination entre armées. Quatre exemplaires seront livrés au titre de la première tranche ferme : en 2027 à la base-école – 2e régiment d’hélicoptères de combat (2e RHC) du Cannet-des-Maures-Le Luc, en 2029 à Étain et Hyères, et en 2030 à Villacoublay. 

 

Pour la petite équipe du lieutenant-colonel Xavier, pilote d’essai et chef d’équipe de marque Guépard pour l’armée de Terre, l’activité se concentre aujourd’hui sur deux points :

- la gestion de la masse, premièrement, car la base civile du Guépard reçoit environ 400 kg d’équipements spécifiques lors de sa militarisation. Pour un hélicoptère de quatre tonnes à vide, ce n’est pas anodin. « Nous travaillons à faire en sorte que cette militarisation soit la plus légère et la plus efficace possible en matière de charge utile », explique-t-il.

- et deuxièmement, il s’agit de se pencher dès maintenant sur la suite avionique FlytX conçue par Thales et sur l’intégration du Tactical Data Management System (TDMS), système de mission interarmées mais qui, pour l’armée de Terre, devra accueillir une couche de système d’information du combat SCORPION (SICS). « Dans les prochains mois, nous allons faire en sorte que cette suite avionique et ce système de mission soient les plus faciles d’emploi, les plus efficaces et intuitifs », relève-t-il. 

GUEPARD : Hélicoptère Interarmées Léger, HIL | Ministère des Armées

Le Guépard « Terre » décolle à peine que, déjà, le calendrier des perceptions se précise. De part son rôle central dans la prise en main initiale et l’évaluation de l’appareil, le groupement aéromobilité de la Section technique de l’armée de Terre (GAMSTAT) sera le premier doté. Suivra l’école de l’ALAT, destinataire de quatre appareils. Dernier servi pour le Caïman, le 3e régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC) d’Étain ouvrira cette fois le bal pour le Guépard. Viendront ensuite les 5e RHC, 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales et 1er RHC. À terme, chaque régiment opérera une quinzaine d’appareils. Enfin, un, voire deux exemplaires pour une disponibilité optimale, s’envoleront vers Djibouti.
 
De nouvelles griffes
 

Base commune modulaire et polyvalente, le Guépard sera décliné pour répondre aux missions et milieux d’intervention propres à chaque armée et à certains utilisateurs « spéciaux ». « Typiquement, sur le plan de la connectivité, le Guépard sera équipé du système d’information du combat SCORPION pour l’armée de Terre, de la liaison 22 pour la Marine nationale et de la liaison 16 pour l’armée de l’Air et de l’Espace », détaille l’IPA Thomas. De mois en mois, les différentes copies s’affinent au gré des décisions et des manifestations d’intérêt. 

Deux évolutions sont venues renforcer dernièrement la capacité d’agression du Guépard :
- d’une part, les armées sont passées d’un pod de mitrailleuse HMP400 à l’architecture analogique à un pod DHMP400 qui, comme le « D » le suggère, repose sur une architecture digitale. La différence ? Une structure allégée, simplifiée et dont la gestion s’affine.
- et de l’autre, les armées ont enfin acté l’intégration d’un armement complémentaire au DHMP400, pour lequel l’emploi se limite à la frange des 500 à 1000 mètres. Ce complément, ce sont les roquettes balistiques et guidée laser de 68 mm. Les premières traiteront une cible jusqu’à 2500 mètres, portée allongée à 4000 mètres avec les secondes. Toutes seront tirées depuis un panier déjà en service sur l’hélicoptère d’attaque Tigre. 
 

Cet ajout s’avère « très important pour l’armée de Terre », rappelle le lieutenant-colonel Xavier. Il cristallise par ailleurs l’agilité du Guépard, appelés à devenir ce chaînon polyvalent entre les hélicoptères spécialisés que sont le Caïman et le Tigre. Les réflexions ne s’arrêtent pas aux roquettes. D’autres pistes sont à l’étude sans nécessairement être inscrite dans le périmètre actuel du programme, à l’exemple d’un missile antichar. 

« Nous pouvons déterminer les contours des menaces à venir dans les 15-20 prochaines années, mais sans être certains de ce qui nous posera le plus de problèmes. Il faut toujours être en capacité de s’adapter et pour cela il faut essayer d’avoir systématiquement un coup d’avance », note le lieutenant-colonel Xavier. Si rien n’est écrit pour un éventuel pod antichar, « il ne faut surtout pas s’interdire d’y réfléchir ». L’hélicoptère se veut nativement évolutif, caractéristique renforcée par la présence du système HForce d’Airbus Helicopters. Incrémental et modulaire, cet outil « plug-and-play » agrège l’optronique, un système de visée et différents armements pour constituer un système de combat centralisé.
 

Portée par l’armée de Terre, la roquette suscite d’emblée l’intérêt de marins pour qui « le Guépard réalisera des missions de lutte contre le narcoterrorisme », souligne l’IPA Thomas. L’intégration sur la version marine, bien que facilitée par le système HForce, comprend cependant deux écueils : l’absence de viseur tête haute sur les casques Alpha des pilotes de la Marine et de désignateur laser dans la boule optronique Euroflir 410 de leur futur Guépard. Deux choix s’offriraient à eux dans le premier cas : soit adopter le monoculaire fourni avec HForce, soit basculer sur le casque TopOwl DD retenu par leurs homologues de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air et de l’Espace. Idem pour l’Euroflir 410, dont le désignateur laser sera présent sur 50% des appareils de l’armée de l’Air et de l’Espace et sur l’ensemble du parc terrestre.

Derrière la conventionnelle, le Guépard atterrira un jour au sein des forces spéciales. Une petite dizaine d’exemplaires sont ainsi prévus pour le 4e RHFS. « La composante forces spéciales est prise en compte de deux manières dans le programme. D’une part, par des équipements spécifiques comme les systèmes de communication, et, d’autre part, par des kits qui viendront spécialiser l’appareil », indique le lieutenant-colonel Xavier. Une logique déjà employée pour le NH90 et transposée au futur Guépard « Terre ». Dans un premier temps du moins, car l’idée devrait faire tâche d’huile, l’emploi « forces spéciales » englobant également la Marine nationale.

Ya Rab Yeshua.

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