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Quatre projets supplémentaires dans la Vision stratégique du CEMAT


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Quatre nouveaux projets sont venus s’ajouter aux douze déjà inscrits dans la Vision stratégique du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), présentée en juin 2020. Des objectifs supplémentaires détaillés pour la première fois dans la dernière lettre « Au contact » du CEMAT, la première depuis l’entrée en fonction du général Pierre Schill le 22 juillet dernier.

L’armée de Terre « poursuivra avec détermination » la transformation établie sur quatre axes : les hommes, les capacités, l’entraînement et le fonctionnement. Si certains projets sont déjà réalisés ou en cours, d’autres « sont apparus nécessaires afin de consolider encore davantage l’armée de Terre dont la France a besoin », pointe le général Schill.
 

Les 13e et 14e projets relèvent du pilier capacitaire.

Il s’agit premièrement de Vulcain, projet lancé en juin 2021 pour doter l’armée de Terre d’une capacité robotique aéroterrestre complète à l’horizon 2040. Selon le CEMAT, Vulcain « apportera à l’armée de Terre de l’endurance, de la compréhension et de la masse » et permettra au soldat de « se concentrer sur les actions opérationnelles complexes ».

Le second projet relève de la sécurité aéronautique, complexifiée par la densité croissante des feux d’artillerie sol-sol et sol-air et la dronisation croissante de l’espace de bataille. Ce nouvel axe souhaite faire de l’armée de Terre « une référence en matière de sécurité aéronautique » et « préserver sa liberté d’action en développant une approche globale ».
 

Les voies d’amélioration touchent autant aux réglementations qu’à la formation et aux technologies. L’un des objectifs sera ainsi d’apporter « une connaissance et une maîtrise de la situation aérienne au-dessus du champ de bataille à la hauteur de celle que les forces terrestres développent au sol ».

Ce dispositif doit aussi faciliter l’intégration du haut de la trame drones, le système de mini-drones de reconnaissance (SMDR) et le système de drones tactiques Patroller. Tous deux voleront plus haut, plus loin, plus longtemps et dans des espaces civils et/ou plus contraints que leurs prédécesseurs.
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Le Patroller, 1,2 tonne pour 18 mètres d’envergure, sera l’un des premiers drones de sa classe à être certifié selon le standard d’aéronavigabilité STANAG 4671 de l’OTAN. Entre autres évolutions notables, ce dispositif s’appuiera donc sur l’établissement d’une école des drones dès 2023. 
 
Quatre-projets-supple%CC%81mentaires-dan L’un des quatre nouveaux projets s’attachera à mettre en place un dispositif garantissant une sécurité aéronautique cohérente, participant à l’emploi maîtrisé et sécurisé de l’ensemble des systèmes de la bulle aéroterrestre. Ici, la SAED du 2e REI s’entraîne aux procédures aéromobiles avec des NH90 Caïman du 1er RHC (Crédits Légion étrangère/armée de Terre)
Les 15e et 16e projets viennent compléter l’axe humain de la Vision stratégique.
 
Le premier se concentre sur le facteur moral, priorité évoquée par le général Schill dans son ordre du jour n°1 : « Le soldat demeure ‘ l’instrument premier du combat ‘ pour affronter les chocs et emporter la décision. Inlassablement, il nous faut donc consolider les forces morales individuelles et collectives ».
 

Adopté en juin dernier, le projet « Forces morales » a pour enjeu de « préparer les soldats aux combats futurs ». L’accent est à nouveau mis sur la formation, qui doit participer à la compréhension et à l’adhésion aux exigences du statut militaire. Elle doit aussi « donner du sens à l’engagement (individuel) et à l’action (collective) ». Ce projet prendra corps au travers d’une chaire d’enseignement « Forces morales » mise en place au Centre de doctrine et d’enseignement du commandement (CDEC) à l’été 2023.

Également entériné en juin, le 16e projet « Force de la communauté Terre » visera à « assurer la cohésion de la communauté humaine de l’armée de Terre », composée des militaires et de leurs familles. Parce qu’elles sont aussi concernées par les sujétions de la vie militaire, celles-ci requièrent une attention toute particulière à laquelle les Armées répondent, par exemple, par la mise en place de pôles de services au sein des garnisons.
 
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Les contours de ce projet seront bientôt définis par un mandat. Son périmètre intègre dès à présent le volet social du 4e projet de la Vision stratégique, à savoir la création de « maisons de l’armée de Terre ». Deux de ces maisons ATHOS ont été inaugurées en début d’année à Toulon et Bordeaux. D’autres viendront densifier le dispositif en 2022.

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Ya Rab Yeshua.

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