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Le taux de disponibilité des hélicoptères NH-90 Caïman reste « particulièrement inquiétant »


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............./..........Ainsi, les derniers chiffres concernant les taux de disponibilité des hélicoptères ont été publiés en 2019. Depuis, la réforme du Maintien en condition opérationnelle « aéronautique » [MCO Aéro] a été progressivement mise en oeuvre, avec la création d’une direction dédiée [la DMAé] et l’attribution de contrats « verticalisés » à des prestataires uniques.

Pour le moment, le MCO des hélicoptères NH-90 Caïman de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] et de la Marine nationale [version NFH] relève du contrat « FOS NH-90 », via la NAHEMA [NATO Helicopter Management Agency]. Celui-ci va arriver à échéance en 2022.

En 2018, le taux de disponibilité des NH-90 TTH de l’ALAT s’était élevé à 30,4% tandis que celui des NH-90 NFH avait atteint 35,5%.

Deux ans plus tard, dans un entretien accordé au magazine spécialisé Air Fan, le contre-amiral Guillaume Goutay, alors commandant de la Force de l’aéronautique navale [ALAVIA], avait expliqué que sur les 24 NH-90 NFH en dotation à l’époque, « 50% étaient en permanence immobilisés au niveau industriel, soit pour des chantiers de modernisation, soit pour de lourdes visites d’entretien ». Mais il avait également indiqué qu’un nouveau plan d’entretien des appareils, prévoyant d’effectuer les visites périodiques après 900 heures de vol [au lieu de 600 heures, ndlr] allait permettre de gagner « 22% sur l’immobilisation de la flotte » en six ans.

En outre, l’amiral Christophe Prazuck, alors chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] fit part, à plusieurs reprises, de ses griefs à l’égard de la disponibilité insuffisante des NH-90 NFH, de leur coût d’entretien et du « nombre colossal d’heures de maintenance » nécessaire », soit « plus de 30 heures d’entretien pour une heure de vol ». Et cela à cause de « problèmes de maturité technique » et de « corrosion ».

Qu’en est-il actuellement ?

La disponibilité des 74 NH-90 en service actuellement [57 pour l’ALAT et 27 pour l’aéronautique navale] serait encore insuffisante. En tout cas, c’est ce que sous-entend M. Cornut-Gentille dans son rapport sur le projet de loi de finances 2022.

S’agissant des NH-90, le député note dans un premier temps que les « autorisations d’engagement sont en forte augmentation, à hauteur de 112,9 millions d’euros [+491%], pour financer des prestations de suivi en service des hélicoptères, des améliorations complémentaires du système de soutien et des besoins liés aux hausses économiques. Les crédits de paiement progressent également par rapport à 2021, pour atteindre 273,8 millions d’euros [+ 17 %], auxquels s’ajoutent 9,9 millions d’euros pour les infrastructures ».

Or, poursuit M. Cornut-Gentille, « le programme NH90 a un impact majeur sur les crédits de la mission Défense, comme en atteste son échéancier de paiement [1,25 milliard d’euros de restes à payer] ». Aussi, estime-t-il, il « convient toutefois de s’assurer que l’équipement donne pleine satisfaction en matière de disponibilité pour justifier un tel effort » car, pour le moment, « ce n’est pas le cas ».

« Bien que les plus anciens appareils soient en service depuis près d’une décennie, l’âge moyen du parc est de cinq ans pour la version TTH et de sept ans pour la version NFH. Or, le taux de disponibilité des NH90 est particulièrement inquiétant », avance en effet le parlementaire.

« Il est vrai que les problèmes de disponibilité et de maintenance ne sont pas propres à la France et que tous les États partenaires du programme sont confrontés à des difficultés similaires. La dépense doit néanmoins être justifiée », insiste M. Cornut-Gentille.

Effectivement, les NH-90 en service au sein d’autres forces connaissent aussi des difficultés. Tel le cas de la marine australienne, qui a envisage de remplacer ceux qu’elle a acquis dans les années 2000 [appelés « MRH-90 Taipan « , ndlr] par des MH-60R « Seahawk » américains. Ou encore celui de la composante « Air » de la Défense belge, qui, en 2020, a décidé de progressivement « mettre en retrait » ses quatre appareils en version terrestre [TTH].

« Les mesures liées à la version TTH du NH-90 sont dues à sa production opérationnelle limitée en raison d’un soutien industriel imparfait [qui menace de diminuer dans les années à venir] en raison de mises à niveau très coûteuses mais nécessaires et de pénuries en personnel. La Défense fait le choix de se concentrer prioritairement sur la version NFH, qui, dans son rôle maritime, doit accroître l’efficacité des frégates et en même temps assurer la mission SAR [Search and Rescue] », avait expliqué la Défense belge.

Ya Rab Yeshua.

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