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Amboise, ou comment les forces spéciales accélèrent l’expérimentation de nouvelles charges utiles


BTX

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https://www.forcesoperations.com/amboise-ou-comment-les-forces-speciales-accelerent-lexperimentation-de-nouvelles-charges-utiles/

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Accélérer et optimiser l’évaluation de nouvelles charges utiles au profit des forces spéciales spéciales, c’est l’objet du projet Amboise conduit par une entreprise orléanaise et présenté pour la première fois lors du Forum Innovation Défense (FID), organisé la semaine dernière à Paris.

 

Défricher rapidement de nouvelles charges utiles

Lancé il y a un an, Amboise vise à mettre en situation « les phases de réceptions et d’expérimentations du système d’information des forces spéciales » (SIOS). Il doit répondre à trois enjeux : réunir les acteurs concernés en un lieu adapté, simuler l’emport de capteurs sur avion au moyen d’un ULM et développer l’emport de nouvelles charges utiles sur le robot quadrupède SCAR (système complexe d’assistance robotisée) de l’École des Mines de Nancy.
 

Amboise a cela d’innovant qu’il recourt à un ULM pour éviter les contraintes de navigabilité ou d’aéronautique liées aux avions . Si l’ULM offre un volume et des capacités moindres, il relève d’une réglementation civile moins stricte, requiert moins de certifications aéronautiques et est dépourvu d’un champ antennaire susceptible d’influer sur les charges évaluées.

 

Grâce ce laboratoire volant, les opérationnels peuvent définir de manières plus agile et plus rapide l’ « équation » susceptible d’être ensuite transposée sur un avion doté de ses propres contraintes. Le tout pour un coup moindre et sans devoir monopoliser ni modifier d’appareil étatique.

Si les forces spéciales ont monté le dossier, la mise en œuvre a été confiée à Extrem-Drone. Ce spécialiste des solutions d’embarquement de capteurs spécifiques sur drone est fondé en 2016 à Orléans par Robert Fritsch, ancien opérateur radio et opérateur drone au sein du CPA 10. Soit un profil disposant d’une culture du milieu « forces spéciales » et d’une parfaite compréhension des besoins.
 

Hormis l’expérimentation d’une opération d’armement SIOS, Amboise envisage par exemple l’intégration de LIDAR embarqué sous aéronef ou de systèmes d’identification ami ou ennemi ou d’anti-collision pour véhicules terrestres ou aériens. Certains cas d’usage nécessitent par ailleurs de combiner les capteurs et moyens de communication, telle que la détection d’un véhicule caché sous des frondaisons.

 
Amboise-latout-des-forces-spe%CC%81ciale L’ULM présenté au FID, véritable laboratoire volant du projet Amboise
Quatre Amboise en 2021, le double en 2022
 
En à peine quelques mois, l’idée est devenue un projet et le projet un véritable écosystème. Amboise rassemble actuellement une quinzaine de « PME agiles et réactives » souvent mises en concurrence mais formant au final un maillage de compétences dans la collecte et le transfert de données.
 

L’effort s’est jusqu’à présent concentré sur une dizaine de technologies, dont un ensemble de deux têtes LIDAR montées sur un scanner à main. Porté par un seul opérateur, ce système constitue un nuage de points pour cartographier un lieu en 3D. Illustration à l’appui avec le hall d’exposition consacré au FID, entièrement numérisé en 40 minutes. Autre exemple de charge utile, une boule optronique TEMIS de Merio montée sur l’ULM présenté au FID. MERIO dont la solution TEMIS équipe aujourd’hui les systèmes de mini-drones de  renseignement en cours de livraison à l’armée de Terre.

 

Restait à pouvoir confronter ces solutions à la réalité du terrain, en regroupant opérationnels, industriels et laboratoires dans un espace privé et sur une base régulière. Les pilotes du projet se sont ainsi rapprochés d’un agriculteur du Loiret dont la ferme répondait aux principaux critères. En plus d’être isolé, gage de discrétion et de sécurité, l’endroit dispose de sa propre piste de décollage pour ULM, de hangars pour entreposer l’appareil et les systèmes expérimentés, et d’un gîte en mesure d’accueillir 10 personnes.

 

Le lieu aura accueilli quatre « cycles » d’expérimentations d’une semaine en 2021. Preuve parmi d’autres de l’engouement suscité par la formule : la dernière édition aura mobilisé près de 70 personnes. Et le rythme devrait encore s’accélérer, Extrem Drone envisageant de porter à huit le nombre de rendez-vous au cours de l’année 2022.

Ya Rab Yeshua.

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