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Le niveau des candidats diplômés de l’enseignement supérieur aux concours de la DGSE est « très hétérogène »


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http://www.opex360.com/2021/12/05/le-niveau-des-candidats-diplomes-de-lenseignement-superieur-aux-concours-de-la-dgse-est-tres-heterogene/

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Comme chaque année, la DGSE publie des rapports afin de dresser le bilan des concours qu’elle organise. Et il en ressort que le niveau des candidats est très hétérogène, même si ceux-ci sont diplômés de l’enseignement supérieur. Qui plus est, le comportement de certains d’entre eux interroge…

Ainsi, l’an passé, le concours externe d’attaché [catégorie A] de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] a attiré 1500 candidats, pour seulement 26 places offertes. Autant dire que la concurrence s’annonçait rude. Du moins à première vue.

En effet, sur les 1500 inscrits, 1139 se sont présentés à l’épreuve de spécialité du concours [géopolitique, administration générale, informatique, arabe, russe et chinois]. Et seulement 137 ont été déclarés admissibles aux épreuves orales, qui se sont déroulées entre
le 8 mars et le 14 avril 2021.

Dans le détail, s’agissant de la spécialité « géopolitique » [16 places offertes, ndlr], le rapport du jury note ainsi que d’un « point de vue général, un très grand nombre de copies révèle une méconnaissance des attendus d’un concours administratif de catégorie A : en termes de niveau tout d’abord, avec des copies très insuffisantes sur les connaissances, sur la rédaction et/ou sur la structuration des idées ».

En outre, poursuit le rapport, « un nombre important de copies propose une analyse et une réflexion faibles, les réponses étant très descriptives, uniquement factuelles [des listes d’exemples] et non problématisées ». Et certains candidats ont même lancé de « véritables diatribes mal venues dans le cadre d’un concours de la fonction publique ». Enfin, le document souligne aussi qu’un « nombre non négligeable de copies pose également la question de la maîtrise du français, avec de très rares copies exemptes de fautes et d’anglicismes ».

Pour la spécialité « administration générale », un constat analogue a été établi. « Si les carences en orthographe n’ont pas été prises en compte dans l’évaluation, elles ont été jugées assez préoccupantes compte tenu du niveau de diplôme des candidats », lit-on dans le rapport, lequel note que « c’est l’absence de raisonnement qui caractérise globalement les copies », la « mobilisation de connaissances n’étant pas relayée par une capacité à poser le sujet et à ‘se battre’ avec ».

Quant à la spécialité « Sciences et technologie – informatique », plusieurs lacunes ont été relevées chez les candidats. Ainsi, aucun d’entre eux « n’a pu décrire ce qu’est la structure d’un processus, ni ce qu’est un processus léger » et la définition d’un système d’exploitation qu’ils ont donnée « est rarement convenable ».

Enfin, lors de l’entretien des candidats admissibles avec le jury, il est apparu qu’un « grand nombre » d’entre eux n’avaient « pas pris la peine de se ‘renseigner’ sur les métiers qu’ils aspirent à exercer au sein de la DGSE ainsi que sur l’administration qu’ils souhaitent rejoindre », avance le rapport. Et celui-ci d’insister : « Des candidats se sont visiblement trompés de concours et n’ont pas mesuré ce que sont les missions de la DGSE et de ses attachés ».

Un autre concours de la DGSE, visant cette fois à recruter des « secrétaires administratifs spécialisés de classe normale » [catégorie B de la fonction publique] a également donné lieu à un rapport, dont les conclusions rejoignent celles qui avaient été formulés les années précédentes. Seulement 12 places étaient offertes, pour 371 postulants. Et, à l’issue des épreuves d’admissibilité, il n’en restait plus que 57.

« Les moyennes obtenues par les candidats à l’issue des épreuves d’admissibilité s’échelonnent entre : 14,00 et 0,00 pour les candidats inscrits en spécialité ‘rédaction, administration générale' » et « entre 15,00 et 0,00 pour les candidats inscrits en spécialité ‘rédaction et analyse dans les domaines de la géopolitique' ».

« Beaucoup de remarques formulées par les jurys des années précédentes demeurent valables pour la session 2020. De manière générale, le jury estime que le niveau global des candidats était très hétérogène, et ce alors que la majorité d’entre eux présentaient des cursus universitaires de deuxième cycle, des passages par des grandes écoles comme Sciences Po ou par des préparations aux concours de la fonction publique [IPAG, CPAG ou prép’ENA] », avance cet autre rapport.

Celui-ci souligne par ailleurs que le jury a « noté que plusieurs candidats n’avaient pas respecté les règles élémentaires de politesse [saluer le jury en entrant, attendre l’invitation à s’asseoir pour s’installer, arborer une tenue vestimentaire adaptée et professionnelle] ». Et, là encore, nombreux auront été les postulants à démontrer une « connaissance trop superficielle de la communauté du renseignement, imputable à un manque de préparation voire à une absence d’intérêt marqué pour le sujet ».

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Ya Rab Yeshua.

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  • 11 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2022/12/04/selon-le-senat-le-recrutement-de-la-direction-generale-de-la-securite-exterieure-est-en-tension/

Selon le Sénat, le recrutement de la Direction générale de la sécurité extérieure est « en tension »

 

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/dgse-20200226.jpg

Diffusée par Canal Plus, la série « Le Bureau des légendes » aurait eu, a-t-il été avancé, un effet très positif sur recrutement de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE].

Ainsi, en 2020, le concours externe d’attaché [catégorie A] avait attiré 1500 candidats pour seulement 26 places disponibles. Cependant, tous n’avaient pas une idée précise de ce qui les attendait…

En effet, dans un compte-rendu, la DGSE nota qu’un « grand nombre » des candidats n’avaient « pas pris le peine de se renseigner sur les métiers qu’ils aspiraient à exercer ainsi que sur l’administration qu’ils souhaitaient rejoindre ». Et d’insister : Ils « se sont visiblement trompés de concours et n’ont pas mesuré ce que sont les missions de la DGSE et ses attachés ».

Quoi qu’il en soit, et alors que la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 prévoit de renforcer les effectifs de la cyberdéfense et du renseignement avec la création de 1500 postes, la DGSE peine à tenir ses objectifs en matière de recrutement, malgré une hausse des crédits de personnels.

Tel est le constat dressé par les sénateurs Pascal Allizard et Yannick Vaugrenard, rapporteur pour avis sur le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » [*], dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances [PLF] 2023.

« Les crédits de personnels […] sont en augmentation pour 2023 tant pour la DGSE [+3,6 % pour s’établir à 516 millions d’euros] que pour la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, +5% pour s’établir à 138,6 millions d’euros]. Toutefois, cette hausse ne se traduit pas nécessairement par une augmentation des effectifs, pourtant prévue par la loi de programmation 2019-2025 », soulignent en effet les deux parlementaires.

Ainsi, avancent-ils, « on observe que les moyens humains du renseignement extérieur vont stagner en 2023 […], si ce n’est baisser légèrement, « avec 5723 ETPT [équivalents temps plein travaillé] » contre 5745 en 2022. En tout cas, ils seront à un « niveau inférieur à l’enveloppe cible fixée à 6’024 ETP [équivalents temps plein] » par la LPM, constatent MM. Allizard et Vaugrenard.

Celle-ci « prévoit, à terme, un plafond d’emplois de 6200 », rappellent-ils. Aussi, le « défi à relever pour la DGSE est donc double car il doit faire à la fois face à un déficit de sous-officiers disponibles [le plafond d’emploi des armées étant lui-même tendu] et à un marché de l’emploi civil sous tension notamment dans le secteur des SIC [systèmes d’information et de communication] », expliquent les rapporteurs.

Autre service de renseignement relevant du ministère des Armées [et du programme 144], la DRSD, qui s’intéresse plus particulièrement à la contre-ingérence, verra ses effectifs légèrement augmenter en 2023 [1610 ETPT contre 1590 en 2022], l’objectif étant d’arriver à 1693 ETP au terme de l’actuelle LPM. Cependant, elle doit également faire face à des difficultés de recrutement similaires à celles de la DGSE, notamment dans dans le domaine cyber.

Sauf que, soulignent les sénateurs, « la proportion de militaires et de civils est inversée entre la DGSE [1/3 de militaires et 2/3 de civils] et la DRSD [2/3 de militaires et 1/3 de civils]. » Aussi, avancent-ils, « dans le cas de la DRSD, la question d’une plus grande ouverture aux recrutements de civils est prise en considération ».

[*] La Direction du renseignement militaire [DRM] relève du programme 178  » Préparation et emploi des forces ».

Photo : DGSE

Ya Rab Yeshua.

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Cependant, elle doit également faire face à des difficultés de recrutement similaires à celles de la DGSE, notamment dans dans le domaine cyber.

Et pourtant, l'ADT a mis en place plusieurs filières d'enseignement qui aboutissent toutes à des postes cyber à au moins un niveau de ss off

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