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Ukraine/Russie : « Le risque d’un nouveau conflit est réel », estime le secrétaire général de l’Otan


BTX

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Ayant, lors de ces dernières semaines, accentué sa pression militaire sur l’Ukraine, la Russie a obtenu des États-Unis et de l’Otan l’ouverture de discussions en vue d’obtenir des garanties « juridiques » sur sa sécurité et de redéfinir ainsi l’architecture de sécurité en Europe.

Ainsi, Moscou exige notamment la fin l’élargissement de l’Alliance atlantique et entend limiter les activités militaires dans les pays ayant rejoint cette dernière après 1997. Or, de telles revendications ne sont pas acceptables pour l’Otan et Washington… Ainsi que pour l’Union européenne [UE], comme l’a récemment souligné Josep Borrell, son haut représentant pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. Sauf que celle-ci n’a pas été conviée aux discussions voulues par la Russie…

Emboîtant le pas de M. Borrell, le président français, Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont fait valoir que l’UE devait être impliquée dans les discussions que tiendront la Russie, les États-Unis et l’Otan à partir du 10 janvier prochain.

« Quelle que soit la solution, elle doit passer par l’Europe […]. Il n’y aura (de) solution qu’avec l’Europe », a déclaré Mme von der Leyen, alors qu’elle était reçue à l’Élysée pour évoquer la présidence française de l’UE, le 7 janvier. « Toute la situation géopolitique de la région impose que l’Europe, l’Union européenne, puisse proposer sa vision des choses, agir et se mettre autour de la table avec l’ensemble des parties prenantes », a abondé M. Macron.

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Le même jour, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a également affirmé " qu‘aucune discussion sur la sécurité de l’Europe ne se tiendra sans les Européens à la table des négociations », après avoir fait part de ses préoccupation au sujet des mouvements de troupes russes qui se poursuivent près de l’Ukraine.

« Le renforcement militaire de la Russie se poursuit autour de l’Ukraine et est accompagné d’un discours menaçant de Moscou si ses exigences ne sont pas acceptées. Or, elles sont inacceptables, et le risque d’un nouveau conflit est réel », a en effet prévenu M. Stoltenberg, à l’issue d’une vidéoconférence avec les ministres des Affaires étrangères de l’Otan. « Il est hors de question que l’Otan transige sur le principe du droit de chaque nation à choisir sa propre voie, y compris le type d’accord de sécurité dont elle veut faire partie », a-t-il de nouveau fait valoir.

Aussi, a-t-il continué, « nous devons nous préparer à la perspective que la consultation échoue ». Étant donné que « l’Ukraine […] n’est pas couverte par la clause de défense collective » prévue par l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord, l’Alliance ne se portera pas à son secours en cas d’offensive russe. Cependant, « si la Russie décide d’utiliser des moyens militaires contre un voisin, elle sera frappée par des sanctions économiques et politiques sévères », a prévenu M. Stoltenberg, avant d’indiquer que l’Otan se prépare, le cas échéant, à « renforcer sa présence militaire » sur son flanc oriental, et compte sur sa force de réaction rapide [NRF], forte de 40’000 hommes.

Pour rappel, le quartier général du Corps de réaction rapide France [CRR-Fr] assure, depuis le 1er janvier, le commandement de la composante terrestre de cette NRF tandis que celui de la composante aérienne revient à l’armée de l’Air & de l’Espace. En outre, la France a pris la succession de la Turquie à la tête de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [VJTF] de l’Otan.

Cela étant, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a estimé qu’une « solution diplomatique » avec Moscou est « encore possible », à la condition que la partie russe accepte de dialoguer… C’est à dire à revoir ses exigences à la baisse.

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« Nous sommes prêts à répondre avec force à une nouvelle agression russe. Mais une solution diplomatique est encore possible, et préférable, si la Russie choisit cette voie », a affirmé M. Blinken, également le 7 janvier.

« Je pense que cela fait certainement partie de leur stratégie de présenter une liste d’exigences absolument irrecevables et ensuite prétendre que l’autre camp ne joue pas le jeu et utiliser cela comme une justification pour une agression », a ensuite enchaîné M. Blinken. « Mais la réalité est que la Russie sait très bien ce que nous ne pouvons pas accepter. Et il y a aussi des dossiers, des sujets, sur lesquels nous pouvons dialoguer », a-t-il continué, tout en n’écartant pas l’hypothèse que Moscou « ourdisse une provocation ou un incident pour ensuite l’utiliser afin de justifier une intervention militaire, dans l’espoir que, quand le monde se rendra compte de sa ruse, il sera trop tard ».

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À noter que, quelques jours plus tôt, au côté de son homologue allemande, Annalena Baerbock, M. Blinken avait estimé que les progrès diplomatiques avec la Russie allaient être « difficiles » si celle-ci maintenait un « pistolet sur la tempe de l’Ukraine » et n’engageait pas une « désescalade ».

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Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.voltairenet.org/article215331.html

Washington refuse d’entendre la Russie et la Chine

Durant toute la semaine, Moscou a attendu une réponse à sa proposition de Traité garantissant la paix. Jamais Washington ne l’a évoquée. Au contraire, il a accusé la Russie de se préparer à attaquer l’Ukraine et de planifier une opération sous faux drapeau pour la justifier. La Russie ne peut plus reculer, mais toute action de sa part risque d’ouvrir un troisième conflit mondial.

 

 
 
voltairenet.org_-_1-177-f086c.jpg?164227
Wendy Sherman et Sergey Riabkov ont constaté que les USA ne voulaient pas discuter avec la Russie
 
La presse occidentale ne parvient pas à suivre les relations entre les trois grands (Chine, États-Unis et Russie) parce qu’elle les segmente. Elle considère chaque problème séparément et ignore les liens entre eux. Surtout, elle ignore la différence entre le droit anglo-saxon et celui des Nations unies ce qui la conduit à de nombreuses erreurs d’interprétation.

Les États-Unis et la Russie se sont rencontrés trois fois cette semaine pour débattre des garanties de paix :
 à Genève au niveau des ministres adjoints des Affaires étrangères ;
 à Bruxelles dans la Commission Otan-Russie ;
 et enfin à Vienne, à l’OSCE.

Les États-Unis ont réitéré leur mise en garde contre le stationnement de 100 000 soldats russes à la frontière russo-ukrainienne tandis que la Russie s’est indignée du refus US de discuter de sa proposition de paix.

Simultanément, le Congrès US a débattu de sanctions contre la Russie, tandis que le département d’État a étendu à la Chine l’attitude qu’il a posée face à la Russie, et que le département de la Défense envisage d’augmenter son arsenal nucléaire.

En toile de fond, Washington a mené une opération de déstabilisation du Kazakhstan et fait dresser par l’Union européenne un blocus économique total de la Transnistrie.

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Si les États-Unis refusent plus avant de prendre en compte les reproches qui lui sont adressés et de répondre aux argumentaires russes, Moscou menace désormais de déployer des troupes dans le bassin des Caraïbes.

La seule avancée positive porte sur une possible relance des négociations états-uno-russes sur le contrôle des missiles nucléaires à portée intermédiaire, un Traité récusé par le président Donald Trump.

LE CONTENU DES NÉGOCIATIONS

Lorsque la délégation états-unienne est arrivée à Genève, elle a d’abord dîné aimablement avec ses homologues russes, puis, le lendemain matin au début des pourparlers, les a informés que son mandat se limitait à discuter du déploiement des troupes US et russes en Ukraine.

« D’autres priorités sont plus importantes pour nous : non-élargissement de l’Otan, élimination de l’infrastructure créée, refus de certaines mesures, et pas sur une base réciproque, mais sur une base unilatérale de la part de l’Occident » avait déjà déclaré Sergey Riabkov en arrivant à Genève [1].

Les Russes ont donc répondu que le mandat de la délégation US ne répondait qu’incidemment à l’objet officiel de la rencontre : les garanties assurant la paix mondiale. Puis Wendy Sherman et Sergey Riabkov ont passé en revue les sujets qu’ils pourraient ultérieurement discuter et n’en ont trouvé qu’un : un nouveau Traité de réduction des missiles nucléaires intermédiaires ; le Traité INF ayant été dénoncé par le président Donald Trump.

Le lendemain Wendy Sherman participait à la réunion de la Commission Otan-Russie à Bruxelles. Les ambassadeurs alliés évaluaient difficilement les intentions de Washington après son abandon de l’Afghanistan aux Talibans et sa trahison de la France avec l’accord AUKUS. Madame Sherman les a donc laissés s’exprimer en premier, puis elle a déclaré en substance à la délégation russe : « Certes, nous sommes trente, ici face à vous, mais nous ne sommes qu’un sur nos positions ». Puis elle a dressé le paysage de ce que deviendrait l’Europe si Washington cédait à Moscou : à nouveau un continent divisé en deux zones d’influence, l’une atlantiste, l’autre russe, comme durant la Guerre froide.

Cette présentation a éveillé de terribles souvenirs de sorte que les ambassadeurs alliés n’ont plus rien entendu d’autre. Les dénégations de la délégation russe, rappelant qu’elle n’était pas soviétique et ne voulait pas partager le continent, ne furent qu’un bruit de fond. Peut-être les Russes ont-ils à nouveau présenté leurs demandes de respect de la Charte de l’Onu et de la parole donnée, personne ne s’en souvient.

La presse états-unienne a commenté cette réunion en affirmant qu’elle avait donné à l’Otan, décriée par les présidents Donald Trump et Emmanuel Macron, une nouvelle raison d’exister : combattre la Russie.

Dans ces conditions, la troisième réunion, celle de l’OSCE à Vienne, ne fut que —selon le mot de Sergey Lavrov— « dilatoire ». L’OSCE n’a aucun pouvoir de décision, c’est juste un forum créé durant la Guerre froide et permettant d’évaluer les positions. La présidence suédoise de son Conseil permanent était à l’image de ce pays, officiellement neutre, mais débattant en interne de sa prochaine adhésion à l’Otan. Les alliés se tinrent sur la défensive, tandis que les États-Unis eux-mêmes cherchaient à gagner du temps. La réunion n’a pas même donné lieu à un communiqué final.

Moscou s’attendait à un rejet en bloc de ses propositions par Washington, mais il a été estomaqué par la manière dont les diplomates états-uniens sont parvenus à manipuler les membres de l’Otan et de l’OSCE. C’est la seconde fois que Vladimir Poutine se heurte au comportement irrationnel des Européens de l’Union. Souvenez-vous, en 2007, il avait cru pouvoir éloigner les Européens de l’Ouest de leur suzerain états-unien en se rendant à la conférence sur la Sécurité de Munich et en leur demandant de se poser la question de leurs intérêts [2]. Il avait cru, à tort, qu’il capterait leur attention, particulièrement celle des Allemands. Le même phénomène se reproduit aujourd’hui.

Force est de constater que la plupart des dirigeants européens, à l’exception notable des Russes, ne souhaite pas être indépendante. Elle renonce à sa propre responsabilité et préfère s’aplatir devant un ordre mondial illégitime et cruel.

HYSTÉRIE À WASHINGTON

À Washington, la Maison-Blanche a conscience de ne plus avoir les moyens de sa politique globale, mais pas la classe dirigeante. Le Congrès a été le théâtre de prises de positions grandiloquentes dénonçant l’impudence russe et particulièrement celle de son président, Vladimir Poutine. Les parlementaires ont été jusqu’à discuter de le sanctionner en nom propre, ce qui impliquerait de rompre les relations diplomatiques avec son pays. Aucun ne semble être conscient que les États-Unis ne sont plus la première puissance militaire du monde et que la Russie et la Chine les ont remplacés.

Moins stupide que les sanctions contre le président Poutine, le Congrès s’est surtout écharpé sur le possible rétablissement des sanctions contre le gazoduc russe Nord Stream 2. Le sénateur républicain Marco Rubio a défendu l’idée selon laquelle il faut sanctionner les Allemands qui pactisent avec « le diable », y compris l’ancien chancelier social-démocrate Gerhard Schröder qui a piloté la construction du pipe-line, pour qu’ils n’aient plus le choix [3]. Au contraire, les Démocrates, sur les conseils de la Maison-Blanche, ont fait valoir qu’il serait plus judicieux d’amener les Allemands à choisir eux-mêmes le bon camp, plutôt que de les y contraindre. Le gouvernement ukrainien est venu en appui de cette démarche de bon sens en rappelant que les Allemands avaient négocié avec la Russie des garanties pour qu’elle n’utilise pas ses fournitures de gaz comme une arme [4].

Ce débat ubuesque n’a été possible que parce que tout le monde a oublié la raison qui avait conduit le président Joe Biden à lever les sanctions contre Nord Stream 2 juste avant le sommet russo-US de Genève [5] : c’était un moyen de transmettre aux Européens la facture des dommages de guerre en Syrie. Ils payeraient le gaz russe bon marché, mais un peu moins bon marché que prévu. Personne ne se souvient même que les États-Unis ont perdu cette guerre.

TOUT CONTINUE COMME SI DE RIEN N’ÉTAIT

Loin de céder sur le fond, le département d’État a étendu sa narration russe face à la Chine, qui soutient la Russie. Non seulement la Russie voudrait envahir l’Ukraine et étendre sa loi à toute l’Europe orientale et centrale, mais la Chine voudrait conquérir toute la mer de Chine.

Si le litige avec la Russie est postérieur à la dissolution de l’Union soviétique, celui avec la Chine renvoie bien plus en arrière, à la tragique période coloniale.

Le département d’État s’appuie sur une décision de la Cour d’arbitrage de La Haye de 2016, condamnant la Chine dans un litige territorial avec les Philippines, pour écarter les arguments de Beijing [6]. Or, une cour d’arbitrage n’est pas un tribunal et la Chine ne reconnaissant pas cette Cour, celle-ci n’a rien arbitré du tout, mais seulement entériné la version philippines du litige. Loin de permettre d’établir quoi que ce soit, cet épisode atteste la manière dont les États-Unis interprètent le droit international en général et la Charte des Nations unies en particulier.

La Chine revendique avec droit les îles qu’elle gouvernait au XVIIIème siècle et qu’elle a abandonnées lors de son effondrement sous les coups de boutoir de la colonisation. La plupart sont restées inhabitées jusqu’il y a une trentaine d’années, c’est-à-dire jusqu’à la dissolution de l’Union soviétique. Les États-Unis, en prétendant les attribuer à leurs alliés dans cette zone, font preuve du même impérialisme conquérant qu’en plaçant l’Europe centrale et orientale sous le commandement de l’Otan.

En outre, durant cette semaine, Washington a poursuivi son opération de déstabilisation du Kazakhstan et d’aide aux appels à renverser le régime clamés par Mukhtar Ablyazov depuis Paris. Enfin, il a encouragé l’Union européenne à organiser le blocus de la Transnistrie, cet État non-reconnu coincé entre l’Ukraine et la Moldavie [7]. S’il semble avoir perdu au Kazakhstan, il prépare déjà l’épisode suivant en Transnistrie.

Les États-Unis se cloitrent dans leur déni et envoient des émissaires chez chacun de leurs vassaux pour les prévenir d’une attaque russe imminente contre l’Ukraine à la suite d’une provocation sous faux drapeau,

CONCLUSION PROVISOIRE

Cette semaine a montré, comme on pouvait s’y attendre, que les Etats-Unis n’entendent respecter ni la Charte des Nations unies, ni leur parole. Ils ne reculeront nulle part d’eux-mêmes. Leurs propositions visent au mieux à préserver le statut quo.

Leur stratégie semble basée sur l’idée que les Russes et les Chinois n’oseront pas la confrontation. C’est la « théorie de l’homme fou » (madman theory) jadis employée par le président Richard Nixon contre l’Union soviétique : certes, j’ai tort et je ne suis peut-être pas le plus fort, mais je suis fou et mes réactions sont irrationnelles et imprévisibles. Je me moque de gagner, je peux tout casser. Cette attitude tient du coup de poker. Elle n’a pas permis aux USA de gagner la guerre du Vietnam.

La Russie avait évidemment prévu le coup suivant lorsqu’elle a publié son projet de Traité garantissant la paix. Elle devra pourtant l’adapter car Washington a réussi à rallier tous ses vassaux apeurés. Si confrontation il y aura, elle sera nucléaire et se soldera sûrement par des centaines de millions de victimes.

Si Washington planifie la prochaine escarmouche en Transnistrie, Moscou s’apprête à jouer le coup suivant, probablement dans le bassin des Caraïbes, sur le modèle de la crise des missiles cubains de 1962. Il s’agirait de provoquer un choc qui fasse prendre conscience à la classe dirigeante états-unienne qu’elle n’a plus la supériorité dont elle a tant usé et abusé.

 
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Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/01/28/82e-et-101e-division-forment-l-ossature-du-renfort-us-de-850-22763.html

Les 82e et 101e divisions forment l'ossature du renfort US de 8500 hommes projetables en Europe

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/01/02/1610638212.25.jpg

Le Pentagone a précisé la provenance des unités qui fourniront les 8500 soldats américains qui seront envoyés en renfort en Europe dans l'hypothèse où l'Otan activerait sa force de réaction rapide (photos prises lors de Swift Reponse. Crédit 82e AD).

Voir le communiqué ici.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/02/1489090596.9.jpg

 

Il s'agit d'unités venant:
- de la 82nd Airborne Division, de Fort Bragg (Caroline du Nord),
- d'éléments du 18th Airborne Corps, de Fort Bragg,
- d'éléments de la 101st Airborne Division de Fort Campbell (Kentucky),
- d'éléments de la Fourth Infantry Division de Fort Carson (Colorado),
- d'éléments de Davis-Monthan Air Force Base (Arizona); de Fort Hood (Texas); de la Joint Base Lewis-McChord (Washington); de Fort Polk (Louisiane); de l'Air Force Base (Géorgie); de Fort Stewart (Géorgie); de Wright-Patterson Air Force Base (Ohio).

Ces forces sont déployables sous 5 jours.

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/04/russie-et-chine-disent-ensemble-s-opposer-a-l-expansion-de-l-22780.html

Russie et Chine disent ensemble être opposées à l'expansion de l'Otan

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/01/02/2832186785.jpg

L'activisme diplomatique actuel autour de l'Ukraine ne doit pas faire oublier qu'un des points majeurs de désaccord entre Russes et Occidentaux porte sur l'Otan.

Certes on ne peut pas affirmer que la résolution de la crise dans l'est de l'Ukraine (sécession du Donbass et déploiement massif de troupes russes) ne mérite pas les efforts, en particulier français, pour faire retomber les tensions et permettre la mise en oeuvre des accords de Kiev.

L'Elysée a d'ailleurs récapitulé toutes les étapes et les échanges du marathon présidentiel français.

Voici la liste:

Coordination avec les partenaires européens et alliés
• Lundi 24 janvier : visioconférence avec le Président des États-Unis d'Amérique M. Joe BIDEN ; le Président du Conseil européen, M. Charles MICHEL ; la Présidente de la Commission européenne, Mme Ursula VON DER LEYEN ; le Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, M. Olaf SCHOLZ ; le Président du Conseil des ministres d'Italie, M. Mario DRAGHI ; le Président de la République de Pologne, M. Andrzej DUDA ; le Premier ministre du Royaume-Uni, M. Boris JOHNSON et le Secrétaire général de l’OTAN, M. Jens STOLTENBERG.
• Déplacement à Berlin le 25 janvier pour s’entretenir avec le Chancelier Olaf SCHOLZ.
Plusieurs échanges téléphoniques cette semaine :
• Week-end du 29 janvier : Mario DRAGHI, Président du Conseil des ministres d’Italie ; Viktor ORBAN, Premier ministre de Hongrie ; Mark RUTTE, Premier ministre du Royaume des Pays-Bas.
• Mardi 1er février avec Justin TRUDEAU, Premier ministre du Canada
• Mercredi 2 février avec Joe BIDEN, Président des Etats-Unis d’Amérique
• Jeudi 3 février avec Charles MICHEL, Président du Conseil européen
• Jeudi 3 février avec Andrzej DUDA, Président de la République de Pologne
Echanges téléphoniques avec le Président Poutine depuis décembre 2021 :
• Jeudi 3 février • Lundi 31 janvier • Vendredi 28 janvier
• Mardi 21 décembre
• Mardi 14 décembre
Echanges avec le Président Zelensky depuis décembre 2021 :
• Jeudi 3 février
• Vendredi 28 janvier
• Entretien le 15 décembre à Bruxelles
• Vendredi 10 décembre.

L'Otan, pomme de discorde

On n'oubliera pas cependant les exigences exprimées par les Russes quant à la présence otanienne en Europe de l'est et les prochaines éventuelle adhésion de pays comme l'Ukraine.

Russes et Chinois ont profité ce vendredi de la présence de Vladimir Poutine à Pékin, dans le cadre de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver, pour diffuser un communiqué commun à lire ici en anglais.

La Russie et la Chine y déclarent s'opposer à une expansion de l'Otan et appellent celle-ci à "tourner le dos aux attitudes de la guerre froide".

Les deux pays dénoncent aussi  "l'influence négative pour la paix et la stabilité dans la région de la stratégie indo-pacifique des Etats-Unis" et se disent "préoccupés" par la création en 2020 de l'alliance militaire des Etats-Unis avec le Royaume-Uni et l'Australie (AUKUS).

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

Comment l’Occident a promis à l’URSS que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Est, par Roland Dumas, ex-ministre des affaires étrangères

https://www.les-crises.fr/comment-l-occident-a-promis-a-l-urss-que-l-otan-ne-s-etendrait-pas-a-l-est-par-roland-dumas-ex-ministre-1990-promesse/

 

Nous vous proposons aujourd’hui une interview exceptionnelle que Roland Dumas nous a accordée. Il était Ministre des Affaires étrangères dans la période cruciale 1989-1991, lorsque la guerre froide a pris fin.

Il répond à plusieurs questions centrales dans la crise actuelle entre la Russie, les États-Unis et l’Ukraine.

Précisions clairement qu’il ne s’agit pas ici de prendre parti pour une des parties du conflit – notre position et notre message sur ce site sont clairs : ne prenez parti pour aucun gouvernement étranger quel qu’il soit, et exigez toujours qu’il prouve ce qu’il avance.

I. Les révélations de Roland Dumas

Comme nous le verrons ci-dessous, la crise actuelle trouve son origine dans l’extension permanente de l’OTAN depuis la disparition de l’URSS.

Afin de tirer les choses au clair, nous sommes allés demander à Roland Dumas ce qui a été dit et promis à l’URSS en 1990, en échange de la réunification de l’Allemagne.

II. La Propagande en Occident

La question de cette promesse est donc historiquement importante.

Cette interview confirme en tous points la brillante analyse des archivistes de l’Université George Washington, qui ont compilé les sources attestant de ces promesses. Nous vous recommandons de lire leur analyse dans ce billet : Expansion de l’OTAN : ce que Gorbatchev a entendu

Bien entendu, tout le monde s’accorde pour dire qu’il n’y a eu aucun engagement signé, ce que soulèvent, à raison les Américains, pétris de leur culture juridique.

Mais comme il s’agit de leur sécurité, les Russes ne voient pas ceci du même œil. Précisons aussi que cette promesse non tenue ne donne évidemment pas tous les droits aux Russes. Elle explique simplement l’état actuel de nos relations.

Comme nous arrivons donc dans une zone de haute tension, vous aurez noté la mise en place d’une propagande de guerre pro-gouvernementale (chez nous, mais également dans tous les autres pays concernés). Je vous en rappelle les principes, brillamment exposés par Anne Morelli dans son ouvrage sur la Propagande de guerre (résumé à consulter ici), et qu’on peut schématiser ainsi :

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Évidemment, reconnaitre que nous aurions une part, même limitée, dans la crise actuelle contrevient aux points 1 et 2, qui sont fondamentaux, car ne pas les respecter pourrait conduire à une volonté des citoyens de trouver une solution pacifique. D’où ce genre d’articles de propagande mensongère n’hésitant pas à déformer – voire falsifier – l’Histoire :

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Nous vous recommandons ce bijou de propagande venant du média du gouvernement réservé à l’étranger [s] :

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Soulignons cependant que des médias ont su garder une position plus équilibrée [s ; s ; s ; s] :

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Notons que la vérité est connue depuis longtemps (cliquez pour agrandir) [s] :

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Soulignons aussi que Gorbatchev, bien que peu fiable sur ce sujet vu que, ayant accepté la réunification de l’ Allemagne sans exiger cet engagement par écrit, il est devenu la personne probablement la plus détestée en Russie, a clairement indiqué [s] :

« La décision des États-Unis et de leurs alliés d’étendre l’OTAN à l’Est a été prise de manière décisive en 1993. J’ai appelé ça une grosse erreur dès le début. C’était certainement une violation de l’esprit des déclarations et des assurances qui nous avaient été faites en 1990. En ce qui concerne l’Allemagne, elles ont été consacrées dans les formes légales contraignantes et sont respectées. »

Et en effet, les archives sont claires :

Promesses-non-expansion-OTAN-vers-est-ur

English version :

Promises-no-expansion-NATO-eastward-USSR

Ainsi, au final, il n’est pas surprenant de trouver cette propagande de 2018 sur le site de l’OTAN :

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Et pourtant, en même temps, sur le même site de l’OTAN… :

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III. Fabriquer une grave crise

Comme nous l’avons vu, la crise actuelle est donc liée à l’expansion de l’OTAN vers l’Est.

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À force d’étendre l’OTAN à l’Est, il devait arriver à un moment où se poserait le problème du contact direct avec la Russie – situation qu’elle considère comme inacceptable pour sa sécurité, puisqu’un incident de frontière pourrait déclencher une confrontation avec l’OTAN.

C’est en 2008 que l’OTAN fit la promesse à l’Ukraine et à la Géorgie qu’elles rejoindraient l’organisation. Mais face au désaccord entre George Bush d’une part, favorable à une adhésion, et d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, très réticents, aucune date n’a été avancée [s ; s].

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La légèreté de ceci transparait bien dans ce bref résumé [s] :

« C’était un compromis de dernière minute, arraché pour éviter l’embarras d’un sommet de l’OTAN qui ce serait sinon conclu sans annonce forte. En ce mois d’avril 2008, dans la capitale roumaine de Bucarest, les lignes sont clairement tracées : le président américain George W. Bush veut offrir à la Géorgie ainsi qu’à l’Ukraine un « plan d’action pour l’adhésion », ou MAP, c’est-à-dire une feuille de route qui déboucherait sur l’adhésion de ces deux pays frontaliers de la Russie à l’alliance militaire nord-atlantique.

Face à lui, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sont unis dans leur opposition, craignant qu’une telle annonce ne soit vue comme une provocation. Ils ne sont, certes, pas les seuls. En amont du sommet, l’ambassadeur américain à Moscou, William J. Burns, avait câblé à Washington son inquiétude : « L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est la plus rouge des lignes rouges pour l’élite russe », écrit-il, ajoutant entre parenthèses « pas seulement Poutine ».

C’est avec la médiation du Royaume-Uni que le compromis est finalement trouvé, et ancré dans un communiqué de presse : « Nous sommes d’accord pour dire que (l’Ukraine et la Géorgie) deviendront membres de l’OTAN. » Le MAP, processus très concret qui aurait eu valeur de pré-adhésion, laisse place à une vague promesse dépourvue de calendrier. »

Suite à la crise politique ayant fait suite au coup d’État du Maïdan, l’Ukraine a abandonné son statut de « pays non-aligné » fin 2014. [s]

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En 2019, l’Ukraine a inscrit dans sa Constitution sa volonté d’adhérer à l’UE et à l’OTAN. [s]

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En 2020, l’OTAN a accordé à l’Ukraine le statut de partenaire « nouvelles opportunités ». [s]

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En février 2021, le président ukrainien a indiqué que sa première question à Joe Biden concernerait l’adhésion de son pays à l’OTAN. [s]

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En juin 2021, le président ukrainien a demandé à Biden de lui répondre par « oui » ou «  »non » pour l’adhésion de l’Ukraine. [s]

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En septembre 2021, le président ukrainien a rencontré Biden, et lui a demandé… d’accélérer l’adhésion de l’Ukraine. [s]

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Le 21 octobre 2021, la Russie indique qu’elle estime que la taille de l’armement militaire de l’Ukraine opéré par l’OTAN menace sa sécurité, même si l’Ukraine n’est pas encore membre de l’OTAN. [s]

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En effet [s] :

« C’est pour cela que l’on a cette crise. Pas tant à cause de la perspective d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, mais parce que les Russes considèrent que la coopération actuelle entre l’OTAN et l’Ukraine équivaut à une adhésion de facto, estime Lawrence Freedman, professeur émérite d’études de conflit au King’s College de Londres. Il est important de comprendre le point de vue de Poutine, mais il faut aussi voir que tout cela découle des actions qu’il a entreprises en Ukraine en 2014. C’était une énorme erreur de jugement de sa part et il n’est plus possible de revenir en arrière. »

Biden n’ayant pas refusé, la Russie a commencé à déplacer certains de ses soldats près de la frontière russo-ukrainienne. C’était un message clair, encore plus clairement exprimé le 18 novembre 2021 : pour Poutine, l’Occident prend les lignes rouges de la Russie bien trop à la légère. [s]

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Le 30 novembre 2021, il a confirmé que cela concernait bien l’expansion vers l’Est de l’OTAN. [s]

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Le 7 décembre 2021, il a demandé à Biden des garanties sur le non-élargissement de l’OTAN. [s]

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Le 9 décembre 2021, la réponse de Biden est de dire à l’Ukraine que son adhésion à l’OTAN repose entre ses mains. [s]

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Le 10 décembre 2021, l’OTAN refuse de donner à la Russie les garanties qu’elle demande. [s]

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Le 16 décembre 2021, le président ukrainien est reçu à l’OTAN. [s]

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et dans la foulée de ce sommet, l’OTAN et l’UE menacent la Russie. [s]

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Des négociations se sont alors engagées début 2022 entre la Russie et les États-Unis, mais elles n’ont débouché sur rien.

C’est un cas classique d’escalade dans l’incompréhension. L’Ukraine se sent menacée, veut adhérer à l’OTAN, donc la Russie réagit, ce qui renforce la menace perçue par l’Ukraine, qui s’arme, etc. À ce stade, l’important n’est clairement plus de chercher un coupable, ce qu’il faut, c’est chercher – et trouver – des solutions.

Espérons donc que la sagesse et la diplomatie l’emporteront, et que nos intérêts propres seront défendus par notre gouvernement, et non pas ceux d’une partie de l’Ukraine ou ceux des marchands d’armes, comme le souligne l’américaine Tulsi Gabbard.

Biden can very easily prevent a war with Russia by guaranteeing that Ukraine will not become a member of NATO. It is not in our national security interests for Ukraine to become a member of NATO anyway, so why not give Russia that assurance? Is it because … pic.twitter.com/ZSlZYBrtP4

— Tulsi Gabbard 🌺 (@TulsiGabbard) February 13, 2022

 

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Cette crise montre l’incompétence de la diplomatie occidentale, empêtrée dans une promesse faite à la légère il y a 15 ans à l’Ukraine. Les pays membres, en particulier la France et l’Allemagne, comprennent bien qu’ils ne peuvent la concrétiser, car cela déclenchera une gigantesque crise avec la Russie, mais ils ne veulent pas perdre la face et revenir sur leur promesse : comme avec la Crimée, ils se sont mis dans une situation apparemment inextricable. [s]

Mais, en réalité, la solution à la crise est très simple, et le Président Macron pourrait même l’appliquer seul : indiquer que la France met son véto à toute extension de l’OTAN, à commencer par l’Ukraine et la Géorgie. Et mettre en place pour eux un statut d’État neutre, coopérant avec tous ses voisins, statut qui les protégera finalement bien mieux, puisqu’on image très mal les États-Unis mettre en péril leur existence pour des problèmes frontaliers de l’autre côté de la Planète.

Rappelons enfin que , non seulement l’extension de l’OTAN n’a rien d’obligatoire, et qu’en 1990 on percevait le danger d’un laisse persister un bloc unique. [s]

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Pour conclure, il est donc important de comprendre que la crise actuelle n’a rien de soudain ni d’imprévisible, elle a été longuement construite et elle avait donc été annoncée il y a 25 ans par les plus grands spécialistes (rarement invités dans les médias).

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/02/22/le-parlement-russe-approuve-les-accords-conclus-avec-les-republiques-populaires-de-donetsk-et-de-louhansk/

Le Parlement russe approuve les accords conclus avec les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk

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La Russie avait attendu plusieurs années pour nouer des accords stratégiques avec l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, deux républiques séparatistes géorgiennes dont elle avait reconnu l’indépendance à l’issue d’une offensive militaire qu’elle avait menée contre la Géorgie, en août 2008.

https://savoirs.rfi.fr/sites/default/files/medias/images/vignettes/georgie-1024_v2.jpg

Accords qui avaient par ailleurs été dénoncés par l’Otan et l’Union européenne [UE], estimant qu’ils « violaient » l’intégrité territoriale de la Géorgie tout en contredisant les « principes du droit international et les engagements internationaux de la Russie ». Cela étant, depuis leur signature, aucun n’a été remis en cause.

L'Allemagne suspend l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2, en riposte aux  annonces de Poutine sur le Donbass : suivez le direct

Le cas des « républiques » populaires de Donetsk [RPD] et de Louhansk [LPR], situées dans la région ukrainienne du Donbass, est différent, dans la mesure où, malgré le soutien qu’elle leur a apporté, en particulier dans le domaine militaire, depuis 2014 et son annexion de la Crimée, la Russie aura tardé à reconnaître leur indépendance.

C’est désormais chose faite, alors que plus de 3000 violations du cessez-le-feu instauré par les accords de Minsk 2 dans le cadre du format dit de Normandie [Russie, Ukraine, France, Allemagne] venaient d’être constatée par la mission spéciale de surveillance de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe [OSCE].

En effet, le 21 février, soit à l’issue d’une journée au cours de laquelle Moscou a fait état d’un tir d’artillerie contre un poste frontière et de la destruction de deux blindés de reconnaissance ukrainiens sur son territoire [affirmations qu’il n’est pas possible de vérifier en l’état, ndlr], le président russe, Vladimir Poutine, a officiellement reconnu l’indépendance de ces deux républiques autoproclamées.

« Je juge nécessaire de prendre cette décision qui était mûre depuis longtemps : immédiatement reconnaître l’indépendance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Louhansk », a en effet déclaré le chef du Kremlin, avant d’annoncer, dans la foulée, la signature d’un traité d’amitié et d’entraide avec chacune d’entre-elles.

Puis, il a ordonné l’envoi d’une « force de maintien de la paix » dans ces deux « républiques », tout en intimant à Kiev de cesser « immédiatement ses opérations militaires » contre les séparatistes, au risque d’avoir à assumer « la responsabilité de la poursuite de l’effusion de sang ». Pour rappel, le conflit au Donbass a fait plus de 14’000 tués en huit ans.

Sergueï Narychkine : “Les manifestants de l'Est cherchent un dialogue avec  le pouvoir ukrainien“

Reste à voir ce que fera Moscou, qui n’a cessé d’accentuer sa pression militaire sur Kiev au cours de ces derniers mois, avec des mouvements significatifs de troupes aux frontières ukrainiennes. Le chef du SVR, le renseignement extérieur russe, Sergueï Narychkine, a peut-être apporté un élément de réponse à son corps défendant [même si une « gaffe » commise à un tel niveau par un responsable passant pour être chevronné paraît toutefois improbable…].

Échange LUNAIRE entre Poutine et le chef des services secrets russes Nariychkine :

Le 1e demande au 2nd de s’exprimer en faveur de l’indépendance du Donbas et de la Rép. de Lougansk, le second bégaye et sort une lapsus stratosphérique : https://t.co/VJZYpEuYFe

— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 21, 2022

Le renseignement extérieur russe a un nouveau patron - Zone Militaire

Ainsi, lors d’un échange avec le président Poutine, qui lui demandait s’il soutenait la déclaration sur la reconnaissance de l’indépendance des « république » de Donetsk et de Louhansk, le chef du SVR s’est apparemment emmêlé les pinceaux en disant soutenir « la proposition d’unir » ces dernières à la Fédération de Russie. « Mais on ne parle pas de ça! […] On n’en discute pas! On parle de reconnaissance ou non de leur indépendance », lui a rétorqué le chef du Kremlin.

Quoi qu’il en soit, une des questions est de savoir si les responsables des deux « républiques » autoproclamées se contenteront des territoires qu’ils contrôlent actuellement ou s’ils auront la volonté de les étendre à l’ensemble du Donbass, formé par les oblast de Donetsk et de Louhansk.

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« Je ne peux en parler que brièvement. Les républiques populaires de Donetsk et Lougansk ont des frontières à l’intérieur des régions de Donetsk et de Lougansk. Le temps nous dira ce qu’il reste à faire », a déclaré Denis Pushilin, l’un des chefs séparatistes pro-russes, à l’antenne de Rossiya-1, ce 22 février.

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En attendant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé que les forces russes déployées dans les deux républiques autoproclamées ont pour objectif principal de « préserver de vies et d’assurer la sécurité de la population de la LPR et de la RPD, qui est constamment soumis à des actions agressives de la part des forces armées ukrainiennes ». Ce qui reste à démontrer.

Le ministère russe des Affaires étrangères dit avoir reçu des demandes pour  organiser une réunion "3 + 3" - Azvision.az

Cela étant, selon Andreï Roudenko, un vice-ministre russe des Affaires étrangères, les deux traités signés par M. Poutine donnent la possibilité « d’interagir dans le domaine de la politique étrangère ainsi qu’en matière de protection de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, notamment en se prêtant l’assistance requise, y compris militaire, et en accordant le droit de construire, d’utiliser et d’améliorer les infrastructures militaires » sur les territoires de la RPD et la LPR.

En tout cas, le Parlement russe, qui avait demandé à M. Poutine de reconnaître l’indépendance des deux républiques séparatistes ukrainiennes, s’est empressé de ratifier les deux accords en question. À la chambre basse [Douma], les 400 députés présents les ont adoptés quasiment à l’unanimité [un seul élu a fait faux bond, pour ne pas avoir appuyé sur le bon bouton à temps, ndlr]. Même chose au Conseil de la Fédération [chambre haute], une seule voix [sur 155] ayant fait défaut.

Viatcheslav Volodine et Sahiba Gafarova tiendront des

« La reconnaissance de l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et Lougansk et la ratification des accords d’amitié, de coopération et d’entraide doivent mettre fin au conflit, à la mort de nos concitoyens vivant là-bas », a fait valoir Viatcheslav Volodine, le président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.

Reste que ces derniers développements ne règlent pas les questions de fond posées par la Russie à l’Otan et aux États-Unis au sujet des garanties juridiques de sécurité. Et les chances d’arriver à un hypothétique accord sont même désormais irrémédiablement compromises.

En outre, quelles conséquences auront-ils sur l’adhésion éventuelle de l’Ukraine à l’Otan ? Vont-ils accélérer le processus d’intégration… Ou bien, la règle de l’unanimité étant de mise pour accueillir un nouveau membre, vont-ils au contraire le bloquer indéfiniment ? Le cas de la Géorgie peut sans doute donner un élément de réponse. Malgré ses demandes insistantes pour rejoindre l’organisation, Tbilissi attend toujours… en raison, en particulier, de l’opposition de Berlin.

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http://www.opex360.com/2022/02/24/apres-des-mois-de-preparation-les-forces-russes-se-lancent-a-lassaut-de-lukraine/

Après des mois de préparation, les forces russes se lancent à l’assaut de l’Ukraine

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« Les républiques populaires du Donbass se sont tournées vers la Russie pour lui demander de l’aide. À cet égard, conformément à l’article 51 de la partie 7 de la Charte des Nations unies, avec l’approbation du Conseil de la Fédération de Russie et en application des traités d’amitié et d’assistance mutuelle […] avec la république populaire de Donetsk et la république populaire de Louhansk, j’ai décidé de mener une opération militaire spéciale ».

L'invasion russe de l'Ukraine a commencé (actualisé en continu) - Spécial  Défense

C’est par ces mots, prononcés lors d’une allocution télévisée diffusée durant la nuit du 23 au 24 février, que le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé une offensive de grande ampleur contre l’Ukraine, comme le laissait présager les importants mouvements de troupes signalées depuis plusieurs mois.

Quelques heures plus tôt, le chef du Kremlin avait été autorisé par le Parlement russe à envoyer des troupes dans les territoires contrôlés par les séparatistes pro-russes des « oblast » de Donetsk et de Louhansk. Peu après avoir obtenu ce feu vert, il avait déclaré qu’un tel déploiement n’était pas « imminent » et qu’il dépendrait de la « situation sur le terrain », avant de se dire favorable à une « démilitarisation » de l’Ukraine, qui « ferait mieux de choisir la neutralité » et de « renoncer à rejoindre l’Otan ».

D’après le rapport quotidien de la mission spéciale de surveillance [MSS] de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe [OSCE], 1710 violations du cessez-le-feu entre les séparatistes et les forces ukrainiennes avaient été constatées durant la durant la journée 22 février, alors que le déploiement d’une force russe de « maintien de la paix » dans les territoires tenus par les républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk était en cours.

Lougansk et Donetsk: Quelles sont ces républiques séparatistes prorusses  qui font partie de l'Ukraine? - Le collimateur

« Dans la région de Donetsk, la majorité des violations du cessez-le-feu ont été signalées dans la zone de Horlivka [non contrôlée par le gouvernement], au nord de Shyrokyne [contrôlée par le gouvernement], ainsi qu’au nord et à l’ouest de la ville de Donetsk [non contrôlée par le gouvernement].

https://www.leparisien.fr/resizer/gJDqlBNbRBVnhAr9lM90tSivivI=/622x663/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/LUTA567PU5DXJECK6MOLQX2KJA.jpg

Dans la région de Louhansk, […] La majorité des violations du cessez-le-feu ont été constatées près de Kadiivka [anciennement Stakhanov, non contrôlé par le gouvernement, à 50 km] ainsi que dans et à proximité des zones de désengagement de Stanytsia Luhanska [contrôlées par le gouvernement] et de Zolote [contrôlée par le gouvernement, à 60 km à l’ouest de Louhansk] », lit-on dans ce rapport.

Blog • Pourquoi un scénario criméen ne tient pas en Transnistrie - Le  Courrier des Balkans

Quoi qu’il en soit, dans la foulée de l’allocution de M. Poutine, dont on ignore si elle avait été préalablement enregistrée ou si elle a été diffusée en direct, les forces russes ont effectué plusieurs frappes contre les bases et les centres de commandement ukrainiens se trouvant à proximité de grandes villes, dont certaines situées dans l’ouest du pays, comme Lviv et Odessa. À noter que cette dernière est à 100 km de Tiraspol, la capitale de la Transnistrie, région séparatiste moldave qui abrite la 14e armée russe.

#BREAKING: Massive MLRS fire ongoing against Ukrainian positions pic.twitter.com/NgdwtoVmtE

— ELINT News (@ELINTNews) February 24, 2022

 

Peu après, le ministère russe de la Défense a assuré que « l’infrastructure militaire des bases aériennes des forces armées ukrainiennes a été mise hors service » et que les « installations de défense anti-aérienne des forces armées ukrainiennes ont été détruites », grâce à l’emploi d’armes de « haute précision ». De son côté, Kiev a fait état de cinq « aéronefs » russes abattus, dont un bombardier tactique Su-24 « Fencer » et des hélicoptères. Ce que Moscou a démenti.

Updated map: Russian attacks have now been reported in all parts of Ukraine pic.twitter.com/g8npi4BeDN

— BNO News (@BNONews) February 24, 2022

 

Dans le domaine naval, des images diffusées via les réseaux sociaux montrent le port militaire d’Ochakov [ou Ochakiv] en feu. On ignore combien de navires étaient à quai avant le début de l’offensive russe.

Approximate geolocation to confirm significant damage sustained at Ochakov port #Ukraine https://t.co/FUOh9TQg4v pic.twitter.com/VUJ3KXBVhl

— John Marquee (@john_marquee) February 24, 2022

 

Par ailleurs, et alors que la mer d’Azov a été fermée par les autorités russes [ce qui sonnerait le glas pour le port stratégique de Marioupol, situé dans l’oblast de Donetsk], une opération amphibie russe a été signalée à Odessa. Mais, pour le moment, elle n’a pas été confirmée officiellement.

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En revanche, les autorités ukrainiennes ont affirmé que les troupes russes qui avaient été déployées en Biélorussie pour un exercice dont l’ampleur avait été sans précédent depuis la Guerre Froide, se sont mises en mouvement pour franchir la frontière, après des tirs d’artillerie. A priori, des lance-roquettes multiples TOS-1 Buratino , de 220 mm sont impliqués dans la manœuvre.

TOS-1 — Wikipédia

« Des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière dans les régions de Tcherniguiv [nord, frontière béliorusse], Soumy [nord-est, frontière russe], Louhansk et Kharkiv [est, frontière russe] ainsi que par le point de passage entre la Crimée et la partie continentale de l’Ukraine », ont en effet indiqué les gardes-frontières ukrainiens.

https://www.leparisien.fr/resizer/QqBvnaUTGnzEkA9rmGhO58lEmhw=/622x826/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/3GIFRB2M6ZFVPCV2PVACYRIVVE.jpg

😡 З окупованого півострова відбувся рух російської військової техніки
👉🏼 https://t.co/1WtcS6prsi pic.twitter.com/LioyDpmEHR

— Держприкордонслужба (@DPSU_ua) February 24, 2022

 

Convoy of MT-LB’s, fire control vehicle and TOS-1 flamethrower MLRS, plus other vehicles reportedly at the Senkovka-Veselovka border crossing with Belarus pic.twitter.com/MqseHsP5LQ

— ELINT News (@ELINTNews) February 24, 2022

 

Deuxième ville d’Ukraine située près de la frontière avec la Russie, et théâtre de quatre batailles durant la Seconde Guerre Mondiale, Kharkov [ou Kharkiv] serait encerclée par les forces russes, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrant des blindés en flammes.

Battles reportedly ongoing on roads near Kharkiv, number of armoured vehicles destroyed pic.twitter.com/GbSA0AU6uF

— ELINT News (@ELINTNews) February 24, 2022

 

Pour le moment, on ne peut que se livrer à des suppositions sur les objectifs de la Russie.

L’ampleur de l’offensive qu’elle vient de lancer ainsi que les zones où elle se déroule suggèrent que ses forces armées iront au-delà des régions administratives de Donetsk et de Louhansk. Il n’est donc pas impossible que Moscou cherche à redessiner la frontière de « l’Ukraine moderne » [dixit Vladimir Poutine] en l’arrêtant au fleuve Dniepr. En outre, si les opérations à Odessa se confirment, il se pourrait qu’une jonction avec la Transnistrie [pro-russe] soit recherchée. Peut-être que, par la suite, et en cas de succès militaire, ces territoires feront ensuite partie d’un État-tampon, créé de toute pièce.

WATCH: Missile hits airport in Ivano-Frankivsk, Ukraine pic.twitter.com/EnskxXhpnq

— BNO News (@BNONews) February 24, 2022

 

« Les événements d’aujourd’hui ne sont pas liés à la volonté de porter atteinte aux intérêts de l’Ukraine et du peuple ukrainien. Ils sont liés à la protection de la Russie elle-même contre ceux qui ont pris l’Ukraine en otage et tentent de l’utiliser contre notre pays et son peuple », a cependant justifié le chef du Kremlin, dans son allocution.

Et celui-ci de préciser que l’opération qu’il venait de lancer a pour objectif de « protéger les personnes victimes d’intimidation et de ‘génocide’ par le régime de Kiev depuis huit ans » et que, par conséquent, il s’agit « de démilitariser et de ‘dénazifier’ l’Ukraine, ainsi que de traduire en justice ceux qui ont commis de nombreux crimes sanglants contre des civils, y compris des citoyens de la Fédération de Russie ». Et d’ajouter : « Dans le même temps, nos plans n’incluent pas l’occupation des territoires ukrainiens ».

En attendant, le déclenchement de cette offensive russe contre l’Ukraine a suscité des réactions indignées, en particulier chez les Occidentaux. La Chine a dit surveiller la situation « de près » et « exhorter toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter que la situation ne devienne hors de contrôle ».

En tout cas, plusieurs pays ayant des frontières communes avec l’Ukraine, comme la Pologne [un raid russe a visé la ville ukrainienne de Lutsk, a seulement 80 km de sa frontière, nldr], les trois États baltes et la Roumanie, ont invoqué l’article 4 du traité de l’Atlantique-Nord. Celui-ci précise que « les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée ».

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/24/assaut-heliporte-russe-aux-portes-de-kiev-pour-prendre-l-aer-22840.html

Assaut héliporté russe aux portes de Kiev pour prendre l'aéroport de Gostomel (actualisé)

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Plusieurs vagues d’hélicoptères de combat (dont des KA-52) et de transport russes ont attaqué en fin de matinée un aéroport situé à Gostomel, à 25 km au nord-ouest de la capitale ukrainienne. 

Aéroport de Hostomel — Wikipédia

Des vidéos prises depuis le sol par des habitants montrent de nombreux hélicoptères en approche de la ville d’où s’élèvent des panaches de fumée noire qui témoignent de bombardements précurseurs.

Les hélicoptères évoluent à basse altitude, ce qui prouve que les actions initiales des Russes pour détruire les défenses ont été un succès. Toutefois, des militaires ukrainiens ripostent et au moins un hélicoptère aurait été détruit.

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Cette attaque n’est pas anodine et elle pourrait même décider du sort de la capitale ukrainienne.

En effet, la cible de l’assaut héliporté russe est l’aéroport de Gostomel. C’est un aéroport réservé au fret et c’est la base opérationnelle de la compagnie Antonov, et le point d’attache de l’unique Antonov An-225.

Antonov's international cargo airport and testing facility in Gostomel

Les vidéos montrent donc des hélicoptères survolant la ville à basse altitude et visiblement en approche d’un objectif terrestre pour s’y poser et déposer des commandos héliportés. Dans l’une des vidéos, des hélicoptères tirent des leurres pour détourner d’éventuels missiles sol-air ; on entend aussi des tirs d’armes légères.

 

Il pourrait s’agit d’une attaque héliportée en vue d’une opération aéroportée d’envergure et d’un poser d’assaut pour créer une tête de pont aux portes de la capitale.

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Le scénario le plus probable est que les forces russes vont capturer cet aéroport et ses infrastructures dédiées au fret pour y faire se poser des avions de transport tactique. Infanterie et blindés légers seraient alors à pied d’œuvre pour une attaque directe contre la capitale.

Actualisation. L'état-major ukrainien a confirmé vers 13h30 la capture de l'aéroport de Gostomel.

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Le problème c'est qu'on n'a pas trop notion de vraiment comment ça se passe.
Mais je ne comprends pas comment des hélicos volent en basse altitude sans sembler être plus inquiétés que ça.
D'un autre côté on voit que la Russie se limite à utiliser du vieil matériel, je ne sais pas, s'ils veulent frapper fort et rapidement pourquoi utiliser des T72, des Su25... mais bon je ne suis pas dans leur tête et je ne suis absolument pas du tout stratège.

A suivre. J'espère que les Ukraniens vont réussir à faire face quand même.

"La guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens."

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L'avantage du vieux , c'est qu'ils est peu enclin aux contre mesures moderne et possède une disponibilité rapide avec une mise en oeuvre rapide aussi . ( révision , ravitaillement , ect ...)

Trop d'électronique , tue l'électronique comme on dit .

Si jamais L'otan ou autre s'en mêles , la il y aura surement du matériel plus récents , mais dans l'immédiat , c'est en fonction d'en face, et l'Ukraine est peu équiper et peu modernisé .

 

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

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https://cf2r.org/actualite/ukraine-les-services-britanniques-reactiveraient-les-reseaux-radios-permettant-de-communiquer-avec-leurs-agents-clandestins/

LES SERVICES BRITANNIQUES RÉACTIVERAIENT LES RÉSEAUX RADIOS PERMETTANT DE COMMUNIQUER AVEC LEURS AGENTS CLANDESTINS

ALAIN CHARRET

Durant la Guerre froide, une époque où internet n’existait pas, l’un des rares moyens permettant la transmission sans risque de messages aux agents clandestins des services de renseignement à travers le monde était la radio. Car, si l’emplacement de l’émetteur était connu, les destinataires, eux, ne pouvaient être localisés puisqu’ils ne disposaient que de simples récepteurs par définition indétectables. Ainsi, le soir venu, et pratiquement durant toute la nuit, des séries de chiffres étaient égrainés par une voix féminine dans différentes langues, dont le russe et l’anglais, mais également l’espagnol, le bulgare, le roumain et même le français. Si cela pouvait donner des indices sur la zone géographique concernée, le code utilisé était, quant à lui, inviolable car basé sur un principe de clé unique utilisable qu’une seule fois.

 

Au XXIe siècle, dans notre monde hyper-connecté, il existe bien sûr de nombreux procédés permettant la transmission de messages de manière confidentielle. Mais ils sont pour la grande majorité basés sur internet et autres liaisons satellitaires. Mais ces moyens généralement qualifiés de très sûrs n’en restent pas moins particulièrement vulnérables. Il suffit d’un incident technique provoquant un black-out électrique, la rupture d’un câble transocéanique, une vaste cyberattaque, le brouillage, voire même la destruction d’un ou plusieurs satellites pour rendre les services de renseignement partiellement muets et leurs agents complètement sourds.

 

Pourtant, à de rares exceptions, les services de renseignement ont progressivement cessé d’utiliser la radio après la chute de l’URSS.

 

Alors que l’on évoque de plus en plus souvent l’émergence d’une nouvelle Guerre froide entre la Russie et l’OTAN un élément assez inattendu ne peut que retenir l’attention des spécialistes. L’information a été publiée sur le blog Signal Monitoring[1] puis relayée sur Twitter par @freemonitoring.

 

Cet amateur d’écoutes très au fait de ce type d’émission rapporte avoir capté, le 6 février vers 2 heures du matin, heure française, une série de chiffres en langue anglaise.

 

Ce type de transmission a la particularité de diffuser une mélodie avant et/ou après ses messages afin d’être clairement identifiée par le ou les destinataires. Dans le cas présent, il s’agissait de la mélodie « Lincolnshire Poacher » connue pour avoir été utilisée par le MI-6 britannique depuis un émetteur installé à Chypre.

Ce site émettait à destination de ses agents en URSS. Cette station n’avait pas été réentendue depuis juillet 2008. Après une série de « bips », on peut entendre une autre musique.

 

Elle aussi bien connue des « écouteurs » sous le nom de « Swedish Rhapsody ». Elle était utilisée par les services de renseignement polonais à destination de leurs agents déployés en Occident.

Aujourd’hui, Pologne et Grande-Bretagne sont dans le même camp.

Compte tenu de la situation actuelle, il est difficile de croire à une coïncidence. Le premier élément à prendre en compte est la qualité de l’enregistrement qui est assez médiocre. Cela ne provient pas du matériel utilisé pour la réception, mais plutôt du fait que cette transmission n’est pas destinée à l’Europe de l’Ouest, @freemonitoring résidant dans l’ouest de la France. La cible pourrait donc être l’Europe de l’Est et plus particulièrement la Russie.

Le but de cette transmission pourrait avoir comme objectif de réactiver les moyens radioélectriques traditionnels pour communiquer avec des éléments pré-déployés à l’Est ou, tout du moins, de le faire croire. Dans les deux cas il ne s’agit pas d’un facteur d’apaisement…

 

 [1] http://signal monitoring.blogspot.com/2022/02/ukraine-et-si-le-reveil-de-la-guerre.html

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/24/une-manoeuvre-russe-en-trois-temps-avec-pour-objectif-la-capitale-ukrainien.html

Une manoeuvre russe en trois temps avec pour objectif la capitale ukrainienne (actualisé)

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C’est une manœuvre à la fois classique et osée qu’a engagée l’état-major russe. Elle repose sur des frappes aériennes massives, une triple attaque terrestre pour fixer l’armée ukrainienne aux frontières et un assaut héliporté visant directement la capitale Kiev.

Destruction et brouillage. 
Elle a commencé, sans surprise, avec la suppression des défenses antiaériennes ukrainiennes. Les bases aériennes, les sites de détection, les relais de transmissions ont été attaqués par deux vagues de missiles de croisière tirés tant du sol que depuis des bombardiers stratégiques. Le ministère russe de la Défense a revendiqué la destruction de 83 infrastructures militaires dont 11 aérodromes. En cela, la tactique russe ne diffère guère de ce qu’ont réalisé les forces américaines lors des guerres d’Irak par exemple.

Triple assaut terrestre.
La phase terrestre de l’attaque a été conduite sur trois axes avec des effectifs inconnus.
Au sud, des forces russes venant de Crimée et des miliciens des forces des Républiques indépendantistes ont progressé vers Marioupol et la ville de Kherson. Objectif : capturer une bande tampon connectant la Crimée au Donbass. Des rumeurs d’opérations amphibies n’étaient pas, hier soir, confirmées.
A l’est, des unités blindées ont progressé pour s’emparer de la totalité des provinces (oblasts) ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk; elles ont aussi visé la ville de Kharkov. Les forces ukrainiennes ont réussi à contenir l’avancée de certaines colonnes qui progressaient pourtant avec un important appui d’artillerie. C’est le cas dans le village de Pyshchevyk où une colonne de chars russes a subi des pertes significatives du fait des armes antichars livrées par les USA et le Royaume-Uni aux troupes ukrainiennes.
Au nord, l’entrée des Russes sur le sol ukrainien a été effectuée via la Biélorussie dont des troupes prendraient part à l’offensive, ce qu’a démenti le président Alexandre Loukachenko. Sur cet axe, les colonnes blindées russes ont pu progresser mais elles ont rencontré une forte résistance ukrainienne comme en témoignent les images de véhicules de combat de l’infanterie et de chars détruits. Des affrontements ont eu lieu à proximité du dépôt des déchets nucléaires de la centrale de Tchernobyl qui est tombé aux mains des Russes.

Cette triple attaque russe, même s’il semble qu’elle va s’avérer coûteuse en termes de pertes tant humaines (militaires et civiles) que matérielles, aura au moins permis de fixer une partie de l’armée régulière ukrainienne et de l’obliger à engager d’importantes forces.

Frapper au cœur.
La supériorité aérienne russe, conjuguée à la mobilisation des forces nationales pour tenter de contenir la poussée terrestre des forces de la Russie a permis le déclenchement d’une attaque osée visant directement le cœur du pays et Kiev, sa capitale.

En effet, dans la matinée de jeudi, les forces russes ont lancé un assaut héliporté contre la ville de Gostomel, située à 25 km au nord-ouest de Kiev. La manœuvre était osée du fait de la vulnérabilité des hélicoptères de transport de troupes de la 31e brigade d’assaut. Mais ceux-ci étaient protégés par des meutes d’hélicoptères de combat. Leur objectif était l’aéroport civil de Gostomel qui dispose d’une piste de 3 500 m et qui n’est pas un aéroport pour les passagers mais pour le fret.

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Capturer cette plate-forme aéroportuaire devait permettre aux Russes d’abord de pouvoir y faire se poser des avions de transport tactique acheminant de l’infanterie et des blindés légers aux portes de la capitale puis de disposer des infrastructures et des engins de manutention pour décharger le matériel nécessaire à une poussée vers la capitale.

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Les commandos héliportés russes ont bien capturé cette base qui accueille en temps normal les gros-porteurs de la société ukrainienne Antonov. Mais l’armée ukrainienne a contre-attaqué en fin de journée pour empêcher l’atterrissage des gros-porteurs russes. Dont 18 étaient signalés hier soir, venant de Pskov, base de la 76e division d’assaut aéroportée russe.

Actualisation. Les avions annoncés ne sont pas arrivés, la faute aux Ukrainiens qui auraient (info de 21h30) repris l'aéroport. Ou au moins resserré leur dispositif pour que l'atterrissage de gros porteurs devienne impossible. Beau succès des forces gouvernementales si c'est confirmé.

 

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/25/gostomel-acte-2-poser-d-assaut-russe-22845.html

Tragédie à Kiev, l'acte 2 se jouerait à Gostomel (actualisé)

 

La bataille de Kiev s'intensifie ce vendredi.

Rajon Solomjanka – Wikipedia

Dans la matinée, des blindés ont été signalés dans le district d’Obolonskyi, une banlieue urbanisée à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Kiev. Des combats sporadiques se sont poursuivis tout au long de la journée avec ces avant-gardes russes. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a reconnu que "la ville est entrée dans une phase de défense (...). La situation est difficile".

Selon Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, une opération de débarquement de troupes aéroportées a réussi vendredi, à Gostomel, permettant de bloquer la capitale ukrainienne depuis l’ouest. Cette même source fait état de la mort de 200 soldats des forces spéciales ukrainiennes qui tenaient le site après en avoir chassé les parachutistes russes qui avaient été héliportés hier.

Jeudi matin, je rappelle, une force héliportée avait acheminé des troupes d'assaut russe qui avaient réussi à prendre position sur cet aéroport civil dédié au fret et qui sert de base à la société de transport aérien Antonov.

Une nouvelle attaque, ce vendredi, qui aurait commencé avec un autre raid héliporté, aurait permis de sécuriser la piste et d'y faire atterrir les premiers gros porteurs pour établir une tête de pont aux portes de Kiev. Au moins une vidéo montrant un avion cargo en approche circule, mais rien n'établit encore son authenticité.

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Si cette information est confirmée (et elle ne l'était pas à 17h, ce vendredi), elle augure mal des perspectives de résistance de Kiev déjà menacée dans ses quartiers nord par des éléments blindés russes.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/27/les-europeens-mettent-la-main-aux-stocks-et-acheminent-des-m-22849.html

Les Européens mettent la main aux stocks et acheminent des missiles en Ukraine

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Trois jours après l’invasion russe, l’Allemagne a brisé un tabou en acceptant de livrer des armes à l’Ukraine en guerre. Berlin a ainsi rompu ainsi sa politique d’interdiction de toute exportation d’armes létales en zone de conflit.

Berlin a autorisé la livraison à Kiev de 1 000 lance-roquettes antichar, de 500 missiles sol-air Stinger (dont les USA ont déjà livré des centaines d'unités. Voir photo ci-dessus) et de 9 obusiers. L’Allemagne a également annoncé l’envoi à l’Ukraine de 14 véhicules blindés ainsi que de 10 000 tonnes de carburant.

Samedi soir la France a annoncé à son tour avoir pris la décision de livrer davantage d’équipements militaires et du carburant à l’Ukraine.

Samedi, la Belgique a annoncé fournir 2 000 mitrailleuses et 3 800 tonnes de carburant à l’armée ukrainienne.

Le ministère de la Défense des Pays-Bas a indiqué avoir "expédié samedi une partie des marchandises déjà promises, notamment des fusils de précision et des casques". Il fournira aussi "dès que possible 200 missiles antiaériens Stinger à l’Ukraine».

La République tchèque qui avait déjà approuvé un don à Kiev de 4 000 obus d’artillerie, a annoncé samedi qu’elle enverrait «dans les heures qui viennent» à l’Ukraine un arsenal de 30 000 pistolets, 7 000 fusils d’assaut, 3 000 fusils mitrailleurs et plusieurs dizaines de fusils de précision ainsi qu’un million de cartouches.

La Pologne a de son côté expédié des dizaines de milliers de munitions au voisin ukrainien.

La phase la plus délicate sera de livrer cet armement qui devra transiter par des pays voisins de l’Ukraine (Pologne, Hongrie et Roumanie par exemple). Les faire entrer en Ukraine et les acheminer aux troupes sera compliqué puisque "les routes sont complètement bloquées, les aéroports bombardés", comme l’a rappelé le général Vincent Desportes.

Ce dimanche soir, les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront pour renforcer leur aide militaire aux forces ukrainiennes, a annoncé samedi le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/02/27/boutcha-22850.html

Une colonne blindée russe exterminée à Boutcha, au nord-est de Kiev

Une colonne blindée russe exterminée à Boutcha, au nord-est de Kiev :  Lignes de défense

Des combats extrêmement intenses ont eu lieu autour de Kiev, en particulier à Boutcha, tout près de Gostomel, où l’avancée russe aurait été stoppée. Cette petite ville est située à 25 km au nord-ouest du centre de Kiev.

Carte de suivi de la situation en Ukraine - combats autour de Kiev - mise à  jour temps

Une colonne d’une cinquantaine de blindés (visiblement des forces aéroportées russes comme en témoignent des corps mais d'autres sources signalent aussi la présence de Tchétchènes) y a été entièrement détruite lors d’un bombardement qui a malheureusement dévasté aussi tout un quartier résidentiel. Selon des informations ukrainiennes, 33 maisons ont été entièrement détruites.

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Voici des liens vers 3 vidéos.
- la première montre la colonne russe qui progresse dans une rue d'un quartier résidentiel,
- les deux autres ici et ici montrent ce qu'il reste de cette colonne probablement détruite par un tir d'artillerie.

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http://www.opex360.com/2022/02/27/la-russie-met-ses-forces-strategiques-en-alerte/

La Russie met ses forces stratégiques en alerte

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Dans son allocution télévisée annonçant le lancement de l’offensive contre l’Ukraine, le président russe, Vladimir Poutine avait prévenu : Ceux « qui tenteraient d’interférer avec nous doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences que vous n’avez encore jamais connues ».

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Évidemment, il était difficile d’y voir autre chose qu’une référence à l’arme nucléaire… Cependant, avant d’en arriver là, la Russie dispose d’autres moyens susceptibles de provoquer les « conséquences » évoquées par le chef du Kremlin.

Ainsi, l’usage d’une arme anti-satellite, comme celle testée en novembre 2021, pourrait infliger des dommages considérables aux économies des pays occidentaux.

De même qu’une action contre les câbles sous-marins de communication.

Le mig-31К. Ministère de la défense a modernisé le support de l'ensemble  "Dague"

Une autre possibilité est l’emploi d’un missile hypersonique, des MiG-31K, doté du missile Kinjal, ayant été repéré à Kaliningrad, d’où ils pourraient atteindre la quasi-totalité des capitales européennes.

Kaliningrad pourrait être le détonateur d'un prochain conflit mondial -  rts.ch - Monde

Quoi qu’il en soit, le 24 février au soir, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, a répondu à la menace de M. Poutine en affirmant que celui-ci devait « aussi comprendre que l’Alliance atlantique est une alliance nucléaire ». Au passage, la France ne fait pas partie du Groupe des plans nucléaires de l’Otan…

En tout cas, ce 27 février, soit trois jours après le début de l’invasion de l’est de l’Ukraine par ses troupes et la décision des Occidentaux d’infliger de lourdes sanctions économiques contre la Russie, le président russe Poutine a ordonné de mettre en alerte les forces stratégiques russes. Et cela, alors que plusieurs pays ont annoncé qu’ils livreraient des armes aux forces ukrainiennes.

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« Les hauts responsables des principaux pays de l’Otan font des déclarations agressives contre notre pays. C’est pourquoi j’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major général de mettre les forces de dissuasion en régime spécial d’alerte au combat », a déclaré M. Poutine, lors d’une réunion au Kremlin. En outre, il a aussi qualifié les sanctions prises contre son pays « d’illégitimes ».

En 2015, M. Poutine avait confié avoir envisagé l’option nucléaire en cas d’intervention occidentale au moment de l’annexion de la Crimée, un an plus tôt. « Nous étions prêts à le faire […] et à faire face à la tournure la plus défavorable qu’auraient pu prendre les événements », avait-il affirmé, lors d’un entretien diffusé par Rossiya1. « On ignorait alors » si les Occidentaux allaient intervenir militairement. C’est pourquoi j’ai été obligé de donner les instructions qu’il fallait à nos forces armées […] de donner des ordres sur l’attitude de la Russie et de nos forces armées en toutes circonstances », avait-il ajouté.

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Pour rappel, cinq jours avant le début de l’offensive en Ukraine, toutes les composantes de la dissuasion nucléaire russe [terrestre, océanique, aéroportée] ont pris part à l’exercice Grom 22, dont l’objectif était de vérifier leur état de préparation et la fiabilité de leurs armes nucléaires et conventionnelles.

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https://www.revueconflits.com/jean-yves-bouffet-ukraine-iles-serpents/

L’île des Serpents, une prise de choix pour les Russes

L'île des Serpents, une prise de choix pour les Russes | Conflits : Revue  de Géopolitique

L’île des Serpents, située en mer Noire face au delta du Danube, a changé de mains plusieurs fois depuis l’Antiquité. L’offensive lancée le 24 février dernier constitue un nouvel épisode dans cette histoire, et il n’est pas des moindres, car il est à prévoir qu’elle se situera à l’avenir sur la future ligne de front entre l’OTAN et la Russie.

L'Ile aux Serpents : source de contentieux entre la Roumanie et l'Ukraine

L’île a d’abord été occupée par les Grecs dans l’Antiquité. C’est d’ailleurs de cette époque que date son nom, donné à cause des nombreuses couleuvres qui la peuplaient[1]. Elle a ensuite fait partie de l’Empire romain, puis de l’Empire byzantin, lequel finit par la céder aux Génois au XIVe siècle. Elle passe ensuite sous la souveraineté de la principauté de Moldavie, avant de tomber entre les mains des Turcs à la fin du XVe siècle.

Entre Russes et Turcs

C’est en 1788 qu’elle entre dans l’Histoire en étant le théâtre d’une bataille navale lors de la 7e guerre russo-turque, même si elle ne constitue pas alors un enjeu en soi. Elle devient de facto russe à la suite du traité d’Andrinople en 1829, avant de retourner à l’Empire ottoman en 1856 suite à la guerre de Crimée et du traité de Paris, puis elle est attribuée à la Roumanie en 1878 lors du traité de San Stefano.

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Néanmoins, l’île reste à l’écart des tourments de l’époque, sa principale construction humaine étant un phare, qui sert de point de repère pour les navigateurs de la région. Pendant la Première Guerre mondiale elle sera cependant bombardée par un croiseur allemand, mais l’objectif est purement symbolique. Elle devient ensuite une réserve naturelle dans les années 1930.

Moldavie: 2) Données historiques

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle abrite une station radio roumaine, et les eaux qui l’environnent sont le théâtre de plusieurs incidents. Toutefois, ce n’est qu’en 1944 que les troupes soviétiques en prennent possession. En 1947, les traités de paix attribuent la Bessarabie[2] à l’Union soviétique, mais sans évoquer explicitement le devenir de l’île. Celui-ci n’est réglé que l’année suivante par un protocole qui la concède à Moscou, qui y installe alors une base militaire, comprenant notamment une station d’écoute et un centre d’entraînement pour les Spetsnaz.

À l’effondrement du bloc soviétique, le sort de l’île est incertain à cause de l’ambiguïté des traités d’après-guerre. Cependant, la Roumanie accepte en 1997 de la laisser à l’Ukraine, tout en conservant ses revendications sur les eaux situées au large. En août 2004, elle porte le litige devant la Cour Internationale de Justice de La Haye, laquelle tranche en 2009, en accordant à la Roumanie 80% de ses revendications. L’enjeu n’était pas négligeable, puisque ces eaux renferment des gisements pétroliers et gaziers.

Lors de l’offensive lancée le 24 février, l’île a fait partie des premiers objectifs attaqués, preuve de son importance. Elle a été prise le jour même après un bombardement qui aurait détruit la totalité de ses installations. Selon les Ukrainiens, les 13 gardes-frontières présents sur place ont été tués, tandis que les Russes déclarent que 82 soldats se seraient rendus à l’issue des combats. Dans tous les cas, la résistance des Ukrainiens a fortement marqué les esprits, en particulier grâce aux derniers propos tenus à la radio par l’un des gardes-frontières avant le bombardement : « le bâtiment russe qui appelle, va te faire foutre »[3].

À l’heure actuelle, il est difficile de prévoir avec précision les futurs contours de l’Ukraine et surtout quel sera le degré de souveraineté de la Russie sur les territoires qu’elle aura conquis. Toutefois, l’île des Serpents, de par sa localisation stratégique, sera certainement utilisée de façon directe par Moscou comme poste avancé face au bloc otanien, selon une configuration qui n’est pas sans rappeler celle des archipels de mer de Chine du Sud, occupés par Pékin. En tout cas, elle ne manquera pas de faire parler d’elle dans les mois et années à venir.

[1] Elles ont disparu aujourd’hui, ayant été éradiquées à l’époque soviétique

[2] Région correspondant pour l’essentiel à l’actuelle Moldavie

[3] Traduction adaptée. En version originale : « russkiy voennyy korabl’, idi na khuy », littéralement « bâtiment de guerre russe, va te faire foutre ».

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/02/la-35e-brigade-russe-etrillee-en-ukraine-les-premiers-cercue-22858.html

La 35e brigade russe étrillée en Ukraine, les premiers cercueils arrivent à Aleysk, dans l'Altaï

 

Illia Ponomarenko est un journaliste ukrainien chevronné qui couvre les questions de défense pour le journal Kyiv Independent. Il a publié ce 2 mars un article intitulé: "Voice message reveals Russian military unit’s catastrophic losses in Ukraine".

Son article est basé sur des interceptions téléphoniques (du ROEM de source ukrainienne visiblement mais peut-être fourni par les US) qui donnent des informations sur la 35e Guards Motorized Rifle Brigade basée à Aleysk, dans la région de l'Altaï, à quelque 3 500 km des champs de bataille d'Ukraine. Des prisonniers russes exhibés par les Ukrainiens ont reconnu faire partie de cette brigade.

Selon des conversations citées par Ponomarenko, des combats ont eu lieu dans la ville de Chernihiv, coûtant la vie à de nombreux soldats de cette unité. Ce que les autorités russes n'ont pas confirmé, même si elles ont admis des pertes en vies humaines. Des sources ukrainiennes font état, elles, de plus de 4800 victimes russes.

Les corps ont commencé à être rapatriés discrètement selon le Kyiv Independent qui cite, en particulier, une femme en pleurs annonçant sur WhatsApp que "la brigade blindée locale a été détruite en Ukraine". Cette femme a précisé aux membres de son groupe que "seulement 18 des 150 hommes" d'une unité de cette brigade avaient survécu. 

Elle révèle aussi que les premiers 45 cercueils de jeunes soldats issus des villes et villages voisins avaient été acheminés.

Cette femme aurait cité le nom de Evgeniy Zhilin, un soldat dont le nom figure dans un document de 120 00 noms de soldats russes déployés en Ukraine. Ce document a été publié le 1er mars par un think tank ukrainien:

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/04/l-ukraine-saborde-son-navire-amiral-a-mykolaiv-22864.html

Les Russes dans Mykolaiv où a été sabordé le navire amiral de la flotte ukrainienne

Les Russes dans Mykolaiv où a été sabordé le navire amiral de la flotte  ukrainienne : Lignes de défense

Le vaisseau amiral de la marine ukrainienne, la frégate Hetman Sahaidachny (U130), a bien été sabordé, jeudi, à Mykolaiv (sud), sur ordre de l'état-major ukrainien.

L’armée ukrainienne l’a coulé pour empêcher sa capture par les Russes qui ont capturé cette ville portuaire et industrielle d'un demi-million d'habitants; ils tentaient de l'investir depuis deux jours

Le bâtiment était en période maintenance dans l'un des trois chantiers navals locaux (probablement le chantier Tchernomorsky). 

La perte de cette frégate réduit de manière significative la petite marine ukrainienne qui a été renforcée avant le conflit par des livraisons de patrouilleurs. Deux de ces patrouilleurs attendent aux Sables d'Olonne (Vendée) leur éventuelle livraison. Ces deux bâtiments ont été construit par le chantier Ocea.

La Crimée, une base avancée en mer Noire ? | IRIS

Donc, peu de moyens navals ukrainiens disponibles pour s'opposer à cette éventuelle opération amphibie russe qui viserait la ville d'Odessa. Des images de huit bâtiments russes, au large de la côte de Crimée, circulent (voir ici une vidéo):

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Entretien entre les chefs d’états-majors des armées françaises et russes

 

Ce 4 mars, le général Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées françaises, a rapporté avoir échangé avec son homologue russe.

« Entretien téléphonique ce jour avec mon homologue russe, le général Valéri Guerassimov. Échanges sur la situation au Sahel et en Europe de l’Est, en particulier sur la guerre en Ukraine », a déclaré le général Burkhard sur Twitter. Le dialogue n'est donc pas rompu entre la France et la Russie, qui se gardent encore la possibilité d'échanger sur la guerre en Ukraine..

Entretien téléphonique ce jour avec mon homologue russe, le général Valéri Guerassimov. Echanges sur la situation au Sahel et en Europe de l’Est, en particulier sur la guerre en Ukraine. pic.twitter.com/oyiXJrAyND

— Chef d'état-major des armées (@CEMA_FR) March 4, 2022

 

Il faut maintenir cette ligne de dialogue pour préparer une baisse éventuelle de la tension

Le général Jérôme Pellistrandi, consultant défense pour BFM TV, a commenté cet événement, soulignant l'importance de conserver de telles relations. « C'est extrêmement important », a-t-il expliqué, « Et en particulier du côté du chef d'état-major français, pour dire "on sait exactement ce que vous faites". Il faut maintenir cette ligne de dialogue pour préparer une baisse éventuelle de la tension.»

Gerasimov, le général russe qui mène la guerre de l'information - Le Point

Pour rappel, le général Guerassimov détient un rôle de premier plan au Kremlin : il est l'un des trois protagonistes à consulter nécessairement en cas de déclanchement de l'arme nucléaire en Russie. C'est donc un choix stratégique qu'a fait la France en conservant un dialogue avec la Russie, moyen incontournable d'aboutir à une désescalade des tensions.

https://www.bvoltaire.fr/ukraine-entretien-entre-les-chefs-detats-majors-des-armees-francaises-et-russes/

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/05/international-legion-of-territorial-defence-22866.html

L'Ukraine recrute des volontaires pour sa "International Legion of Territorial Defence"

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L'appel du 27 février, lancé par le ministre ukrainien des Affaires étrangères (voir ci-dessous); a été entendu. Les volontaires étrangers y répondent :

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Outre cet appel, les Ukrainiens ont mis en place un site dédié à ce type de recrutement: fightforua.org , qui détaille les 7 étapes d'un recrutement (cliquer sur l'image pour l'agrandir) : 

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Dix jours après cet appel, quelque 16 000 volontaires internationaux (dont 3 000 Américains) avaient déjà candidaté pour rejoindre cette "International Legion of Territorial Defence". Parmi les volontaires figuraient des Américains, des Britannique, des Japonais, des Français (lire ici par exemple)... Ce dimanche, le ministre Kuleba a donné de nouveaux chiffres: 20 000 volontaires de 52 pays.

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Dans les réseaux français d'anciens militaires, des messages pour conseiller les postulants ont vite circulé. En voici un:
" Bonsoir à tous, Je me suis dit que quelqu'un pourrait être intéressé par ce message. C'est par le biais d'un groupe lié à la sécurité que j'ai eu un numéro de téléphone.
J'ai appelé et il m'ont envoyé un sms avec le message suivant :
Étape 1. Présentez une demande à l'ambassade d'Ukraine dans votre pays avec l'intention de rejoindre la Légion étrangère de défense territoriale de l'Ukraine (demandez un diplomate ou un consul militaire, coordonnées - sur le site Web de l'ambassade) : Vous pouvez faire votre demande de trois façons : 1) venir physiquement à l'ambassade ; 2) téléphoner ; 3) écrire à l'adresse électronique.
Étape 2. Précisez les documents et les vêtements (équipements) dont vous avez besoin ou que vous recommandez. Documents : document interne (carte d'identité ou passeport) ; passeport pour voyager à l'étranger ; documents confirmant le service militaire (service dans les agences de sécurité) et la participation à une opération militaire ; autres documents sur les instructions du diplomate et du consul militaires.
Troisième étape. Arriver à l'ambassade avec les documents pour un entretien avec l'attaché de défense et le règlement du visa avec le consul.
P.S. La langue n'est pas obligatoire car dans chaque groupe de combat il y aura deux ukrainiens."

L'ambassade d'Ukraine à Washington a, pour sa part, diffusé un message avec un code-barre pour aider tous ceux et toutes celles qui voudraient rejoindre les UTDF :

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Bien entendu, ce genre d'appel n'est pas sans attirer des profils inadéquats, des extrémistes et quelques mythos.

Les stars transgenres que vous devriez connaître - Magazine féminin Vie  Pratique

Un exemple pour illustrer ce point. Selon une dépêche de l'AFP, "deux hommes armés disant vouloir se battre pour l'Ukraine ont été interpellés jeudi matin près de l'ambassade ukrainienne à Washington. Les deux individus agissaient "de façon suspecte" et ont été arrêtés à quelques pâtés de maisons de l'ambassade, située dans le quartier huppé et très fréquenté de Georgetown, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Secret Service américain. Selon des responsables des forces de l'ordre cités par le Washington Post, les deux hommes ont dit à la police qu'ils avaient l'intention de se battre pour l'Ukraine et qu'ils avaient conduit depuis l'Etat de l'Indiana pour se porter volontaires."

On peut aussi jeter un coup d'oeil à ce fil canadien qui témoigne de la diversité des profils et des illusions de certains candidats prêts à partir pour la Pologne et l'Ukraine avec armes (oui, oui) et bagages, mais sans aucune expérience militaire. D'où quelques articles (dont celui-ci) écrits par des anciens qui donnent des conseils aux novices partant ou désireux de partir pour l'Ukraine. 

Et du côté des salaires...? Le Times affirme que certains "mercenaires" occidentaux toucheraient 2000$ par jour pour des missions clandestines en Ukraine. On se croirait revenu en 2004, à Bagdad quand les contractors anglo-saxons se vantaient de leurs salaires journaliers mais oubliaient de dire qu'ils devaient s'équiper, payer pour leur hébergement, leur assurance et leur couverture médical... 

Trêve d'hystériques... Heureusement, de solides candidats ont déjà été retenus.

Bodybuilding naturel : comment fonctionne cette prise de muscles naturelle ?

Certains déjà sur place participent à la formation des miliciens locaux de la Force territoriale qui sont motivés certes mais manquent de formation et d'expérience. Et parfois d'équipement (de protection en particulier), au point de se servir sur les corps des Russes tués au combat.

Et pour finir ce post sur une note plus discordante.... Jeudi, le ministère russe de la Défense a prévenu les volontaires étrangers qu'ils ne seront pas considérés comme des soldats réguliers mais des mercenaires qui ne bénéficient pas de la protection accordée par les conventions internationales aux prisonniers de guerre. 

Ya Rab Yeshua.

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Irpin, Bucha, Gostomel: le nord-ouest de Kiev dévasté et partiellement évacué

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"Bienvenue en enfer" annonce cette affiche ukrainienne accrochée à la carcasse calcinée d'un blindé russe à Bucha, près de Kiev, la capitale de l'Ukraine (photos de ce post AFP et Reuters).

Dans la grande banlieue nord-ouest de Kiev, les combats font toujours rage entre forces russes et défenseurs ukrainiens. Trois zones sont particulièrement disputées. Il s'agit de Гостомель (Hostomel ou Gostomel), Буча (Boutcha ou Bucha) et  Ірпінь (Irpin): 

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Les affrontements y ont démarré dès le premier jours de l'attaque russe, lorsqu'une opération héliportée a été lancée contre l'aéroport civil de Gostomel, aéroport de fret utilisé par la société Antonov en particulier. Les contre-attaques des forces ukrainiennes ont permis d'empêcher l'atterrissage de gros porteurs russes. Depuis les combats s'y poursuivent mais des unités mécanisées russes ont réussi à dépasser ce faubourg et sont descendues vers deux zones résidentielles un peu plus au sud: Bucha et Irpin.

Bucha a, en particulier, été le théâtre de violents combats il y a une semaine; les forces ukrainiennes y ont détruit plusieurs dizaines de blindés russes (voir ci-dessous).

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Ces combats en zone urbaine sont meurtriers tant pour les combattants que pour les civils et ils provoquent d'innombrables destructions d'immeubles, de maisons, d'infrastructures administratives, routières, économiques (comme ci-dessous à Irpin). 

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La fuite des civils a vite commencé mais les combats et la destruction des ponts par l'armée ukrainienne l'a ralentie. "Du matin au soir, tous les bâtiments voisins ont été touchés, un tank est entré. C'était effrayant, nous avons eu peur. Avant cela, nous ne pensions pas que nous allions partir", a témoigné Tetiana Vozniuchenko, 52 ans.

Ce week-end, à Irpin, des centaines d'habitants ont réussi à s'échapper et à prendre la direction des quartier plus au sud de la capitale, encore relativement épargnés par le combats.

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Certains ont réussi à franchir les rivières avec l'aides forces ukrainiennes. Mais des tirs d'artillerie russes ont vite obligé les partants à s'arrêter.

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Voici le reportage très parlant d'une consoeur de l'AFP, Daphné Rousseau, réalisé le dimanche 6 mars:
"La famille n'a plus que 500 mètres à parcourir, à découvert, sous un barrage d'artillerie russe pour espérer atteindre la camionnette qui les attend au bout de la route afin de les sortir des combats. Elle laisse derrière elle Irpin, ville de la banlieue ouest de Kiev, dévastée par les bombardements depuis plusieurs jours. Le fils, un garçonnet portant un bonnet de Spiderman sur la tête, cartable sur le dos, s'engage sur une planche qui enjambe la rivière, sous les ruines d'un pont en béton détruit, tenu par la main par son père. Le grand frère de Spiderman suit péniblement, un chat dans les bras, une valise dans la main, ainsi que les deux parents chargés de sacs. Avec l'aide de soldats ukrainiens, ils montent sur un talus de l'autre côté. A ce moment, une salve d'artillerie fend l'air. Derrière le talus, à seulement 100 mètres de là, une bombe soulève sur 20 mètres un nuage de terre et de fumée. Une fois passé le talus, ils doivent courir à découvert sur une route, terrifiés, pour rejoindre une camionnette blanche, qui fera la navette à ses risques et périls vers la zone d'accueil, encore à un kilomètre de là. Mais au pied de la camionnette, l'enfant au bonnet de Spiderman pose ses yeux sur deux corps, tout juste recouverts d'une couverture. Deux civils en train d'évacuer sur la route dédiée à cette opération ont été tués quelques minutes plus tôt par un de ces tirs russes, au point de jonction de la navette d'évacuation. L'un est allongé sur le dos, sa valise debout à côté de lui. A côté de l'autre homme tué, une caissette pour chat. A l'intérieur, aucun son, ni mouvement. La famille, les deux parents, le grand frère et le petit Spiderman courageux sont poussés dans la fourgonnette, qui part en trombe sur la route, sous les vociférations d'un soldat ukrainien. Au bout de la route, un bus scolaire jaune les emmènera directement à la gare pour monter à bord d'un train d'évacuation en direction de l'ouest. Ils sont sauvés."

Eux sont sauvés. D'autres civils y ont perdu la vie en tentant de fuir. Quant aux militaires ukrainiens, ils attendent les prochains assauts russes, en particulier à Irpin, alors que d'autres unités russes ont progressé vers le sud de la capitale et tentent une manoeuvre de contournement:

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/09/l-inquietude-des-familles-des-conscrits-russes-deployes-en-u-22878.html

L'inquiétude des familles des conscrits russes déployés en Ukraine

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"Z": le symbole de soutien à l'armée russe envahit l'espace public

 

Voici une dépêche de l'AFP de ce 8 mars qui mérite d'être citée, même si le nom de l'auteur n'est pas mentionné.

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Depuis le début de l'intervention russe en Ukraine, la lettre "Z", inscrite sur les chars de Moscou, a fait son apparition dans l'espace public en Russie: sur les voitures, le torse d'un athlète et jusque sur le vernis à ongles des femmes.
Si plusieurs théories existent sur sa signification, une chose est certaine: il s'agit d'un symbole de soutien à l'armée russe, dont l'apparition cristallise les passions, pour ou contre. Le "Z", une lettre latine et non cyrillique, a d'abord fait surface en étant peint sur les blindés russes avançant vers ou en Ukraine, possiblement afin de les distinguer d'équipements ukrainiens semblables et éviter les tirs amis. Mais le signe de reconnaissance est vite devenu un symbole, se propageant sur les voitures dans les rues de Moscou, sur les vêtements ou sur les profils des Russes sur les réseaux sociaux. Et les autorités semblent vouloir encourager le phénomène.

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Sur ses pages Instagram et Telegram, le ministère russe de la Défense décline la lettre en plusieurs messages: "Za Pobedu" ("pour la victoire"), "Za Mir" ("pour la paix"), "Za pravdu" ("pour la vérité"), "Za Rossiïou" ("pour la Russie"). Des médias locaux ont aussi publié une photo prise du ciel d'une soixantaine d'enfants malades, leurs familles et des soignants formant un "Z" dans la cour enneigée de leur hospice situé à Kazan, au Tatarstan. Quelques jours plus tard, le gymnaste russe Ivan Kuliak, 20 ans, est monté sur la troisième marche du podium de la Coupe du monde de gymnastique à Doha, au Qatar, avec un "Z" fixé sur la poitrine. A côté, sur la première marche, un athlète ukrainien. Le Fédération internationale de gymnastique a réagi en demandant "l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre Kuliak pour son comportement choquant". Le jeune athlète a pour sa part déclaré aux médias russes que si c'était à refaire "je ferais la même chose": "Je l'ai vu porté par nos militaires et j'ai regardé ce que voulait dire le symbole. (...) Je voulais montrer ma position. En tant qu'athlète, je me battrai toujours pour la victoire et je jouerai pour la paix". 

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Parmi les théories sur la significations du "Z", figure aussi la possibilité toute prosaïque qu'il s'agisse de la première lettre du mot "zapad", qui veut dire "ouest" en russe, en référence aux forces armées du district occidental du pays. Enfin, certains ont aussi relevé qu'il s'agissait de la première lettre du nom du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Quoi qu'il en soit, des politiciens aux célébrités, en passant par certains influenceurs, chacun veut s'afficher avec son "Z", devenu un symbole d'allégeance au Kremlin. Roskomnadzor, le gendarme des médias russes, a ainsi écrit en lettre majuscule le "Z" dans son nom sur Telegram.
Dans de nombreuses régions russes, y compris reculées, les flashmobs et autres manifestations de soutien se sont multipliées sous le slogan "Nous n'abandonnons pas les nôtres", avec aussi des chorales de femmes chantant avec un "Z" sur la poitrine, des taxis affichant le "Z" à leurs fenêtres ou des voitures garées en forme de "Z". Une habitante de Donetsk, ville dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine, a aussi publié sur Instagram une photo de ses ongles peints en noir avec un "Z" blanc. Et à Barnaoul (sud), un immense "Z" a été déplié sur la neige, aux couleurs orange et marron du ruban de Saint-Georges, symbole de valeur militaire. Des esprits industrieux ont aussi flairé le bon filon et des t-shirts siglés "Z" sont désormais vendus en ligne.

Dans le camp des opposants à l'intervention militaire, les symboles sont moins visibles dans l'espace public, même si de petites manifestations ont lieu quotidiennement malgré l'interdiction. Des slogans pacifistes sont parfois inscrits à la peinture sur des murs à Moscou. Mais ils sont rapidement effacés.

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L'Ukraine rappelle ses Casques bleus, principalement de RDC

L'Ukraine rappelle ses Casques bleus, principalement de RDC : Lignes de  défense

Le président Zelensky a demandé le retour des Casques bleus ukrainiens. Ses soldats sont principalement présents au sein de trois missions onusiennes: Kosovo, Congo RDC, Mali.

Les effectifs ukrainiens sont peu importants, environ 300 hommes :

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Voici le détail par mission :

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/11/combat-urbain-22883.html

Combat urbain: l'armée russe a-t-elle revu ses classiques avant l'assaut contre Kiev?

 

Paru dans Ouest-France ce matin ce court article sur les combats en zone urbaine, en particulier autour de Kiev puisque les troupes russes sont aux portes de l'agglomération, tant à l'est qu'à l'ouest. Après avoir atteint les faubourgs de Kiev, l'armée russe tente d'éliminer les défenses ukrainiennes dans plusieurs localités à l'ouest et au nord de la capitale - à Andriivka, Kopyliv, Motyjyne, Bouzova, Horenytchi, Boutcha et Demydiv - pour la "bloquer", a expliqué dans la nuit de jeudi à vendredi l'état-major ukrainien  (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

Combat urbain: l'armée russe a-t-elle revu ses classiques avant l'assaut  contre Kiev? : Lignes de défense

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/11/17 000-armes-antichars-auraient-ete-livrees-aux-forces-ukrai-22884.html

17 000 armes antichars auraient été livrées aux forces ukrainiennes

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De nombreuses photos de presse (AFP et Reuters en particulier) témoignent de la variété des armes en dotation:

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/11/poutine-recrute-des-volontaires-22885.html

Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré ce vendredi qu'il allait autoriser des volontaires à aller se battre en Ukraine. Son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé que 16 000 combattants du Proche-Orient étaient prêts à aider les forces russes.

La Russie a déjà fait appel à des miliciens syriens pour combattre aux côtés de mercenaires russes et des forces du maréchal Khalifa Haftar en Libye, qui ont subi une cuisante défaite face aux forces du gouvernement de Tripoli soutenues par la Turquie.

Ouest-France a publié il y a deux jours un article de Patrick Angevin sur ce sujet des recrutements de volontaires syriens:

Vladimir Poutine autorise les volontaires étrangers à se battre aux côtés  des troupes russes : Lignes de défense

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/12/ces-volontaires-etrangers-qui-hesitent-a-franchir-la-frontie-22887.html

Ces volontaires étrangers qui hésitent à franchir la frontière entre la Pologne et l'Ukraine

Ces volontaires étrangers qui hésitent à franchir la frontière entre la  Pologne et l'Ukraine : Lignes de défense

Deux des envoyés spéciaux d'Ouest-France sur la frontière polonaise ont rencontré quelques Français partis avec la volonté de se battre aux côtés des Ukrainiens. Certains hésitent désormais à s'engager, estimant que le conflit est beaucoup trop meurtrier et que les forces ukrainiennes ont du mal à équiper les volontaires étrangers auxquels elles ont fait appel.

On peut lire ce sujet paru sur ouest-france.fr ici.

Ya Rab Yeshua.

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http://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2022/03/florence-parly-cette-guerre-nest-pas.html

Florence Parly : "Cette guerre n’est pas celle des Russes, c’est celle d’un Russe"

Florence Parly s'exprime devant les députés de la commission de la Défense  nationale et des forces armées

S'exprimant ce matin à l'Ecole Polytechnique (Palaiseau), la ministre des Armées est longuement revenue sur la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine.

" Ce que nous avons tous vécu le 24 février 2022, est aussi brutal et aussi marquant qu'un 11 septembre 2001" a commenté Florence Parly.

"La guerre est de retour en Europe : voilà la phrase qui a été sur toutes les lèvres.

" L'objectif des sanctions appliquées par les pays membres de l'Union européenne est de "renchérir le coût de la guerre pour la Russie" et de "rendre le choix de la guerre insupportable et insoutenable pour Vladimir Poutine."

Que signifie l'ultimatum russe aux occidentaux ? | Desk Russie

La ministre des Armées a, enfin, pris soin de clairement définir les ennemis : "Cette guerre n’est pas celle des Russes, c’est celle d’un Russe, Vladimir Poutine, et des élites et des oligarques qui sont ses complices."

Ya Rab Yeshua.

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