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Ukraine/Russie : « Le risque d’un nouveau conflit est réel », estime le secrétaire général de l’Otan


BTX

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http://www.opex360.com/2022/06/20/la-russie-menace-la-lituanie-de-represailles-pour-avoir-bloque-le-transit-de-marchandises-vers-kaliningrad/

La Russie menace la Lituanie de représailles pour avoir bloqué le transit de marchandises vers Kaliningrad

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Coincée entre la Pologne et la Lituanie et séparée de la Biélorussie par le passage de Suwalki, seule voie d’accès des trois États baltes au reste des pays membres de l’Union européenne [UE] et de l’Otan, l’enclave de Kaliningrad est importante pour la Russie pour au moins deux raisons.

En effet, ce territoire est un symbole de la victoire sur l’Allemagne nazie [il s’appelait naguère « Koenigsberg »] tout en étant l’un des derniers vestiges de la période soviétique.

Et sa possession permet à la Russie de consolider sa position militaire dans la région de la Baltique, via notamment le déploiement de capacités de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD].

En Lituanie, une clôture symbolique s'élève face à la «menace» russe |  Tribune de Genève

Étant donné sa position géographique, la seule voie d’accès terrestre pour accéder à cette enclave passe par la Lituanie, qui, par ailleurs, abrite l’un des quatre groupes tactiques mis en place par l’Otan au titre de sa présence avancée réhaussée [eFP]. Sinon, elle est aussi accessible par bateau [ou par avion], via la Baltique.

L’une des craintes des autorités russes est que Kaliningrad puisse faire l’objet d’un blocus en cas de conflit. Ce qui explique, en partie, sa militarisation. Or, depuis le 17 juin, Vilnius interdit aux marchandises russes visées par des sanctions de l’UE [charbon, matériaux de construction, métaux, bien technologiques] de transiter par son territoire. Et l’entrée en vigueur de cette décision a été immédiate.

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Or, le 6 avril, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grouchko, avait mis en garde contre « toute action potentielle » susceptible d’être tentée contre Kaliningrad. « J’espère vraiment que le bon sens en Europe ne permettra pas que des jeux soient lancés autour de Kaliningrad. […] Je pense que beaucoup comprennent que ce serait jouer avec le feu », avait-il confié à l’agence Tass.

Aussi, la réaction du ministère russe des Affaires étrangères n’aura pas tardé. « Nous avons réclamé [à la Lituanie] la levée immédiate de ces restrictions », a-t-il fait savoir, ce 20 juin. Et si le passage des marchandises « n’est pas rétabli en totalité, alors la Russie se réserve le droit d’agir pour défendre ses intérêts nationaux », a-t-il prévenu, avant d’indiquer qu’il avait convoqué le chargé d’affaires lituanien en poste à Moscou.

En outre, la diplomatie russe a dit considérer la décision de Vilnius comme « ouvertement hostile » étant donné que, selon elle, elle « viole les obligations juridiques internationales de la Lituanie, à savoir la déclaration conjointe de 2002 de l’UE et de la Fédération de Russie sur le transit entre la région de Kaliningrad et le reste de la Fédération de Russie ».

De son côté, et dénonçant une « décision sans précédent », le Kremlin, via son porte-parole, Dmitri Peskov, estime que la « situation est plus que sérieuse » et qu’une « analyse approfondie est nécessaire pour élaborer les répliques ». Reste à voir les mesures de rétorsion qu’est susceptible de prendre la Russie, sachant qu’elle ne peut plus utiliser « l’arme » du gaz, la Lituanie s’en étant affranchie grâce au gazoduc GIPL [Gas Interconnection Poland-Lithuania].

Quoi qu’il en soit, la Lituanie soutient qu’elle ne fait qu’appliquer les sanctions décidées par l’UE contre la Russie après son invasion de l’Ukraine. La décision de Vilnius a été prise « en consultation avec la Commission européenne et conformément à ses directives », a déclaré Gabrielius Landsbergis, le ministre lituanien des Affaires étrangères.

Ya Rab Yeshua.

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L’équipage B de la frégate « Bretagne » félicité pour ses « résultats significatifs vis à vis des bâtiments russes »

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Ayant appareillé de Brest le 19 octobre dernier avec son équipage A, la frégate multimissions [FREMM] « Bretagne » patrouilla pendant plusieurs semaines en mer de Norvège, avant d’intégrer le groupe permament maritime 1 de l’Otan [ Standing NATO Maritime Group 1 – SNMG 1] et de prendre part à l’exercice FLOTEX SILVER 21, organisé dans les régions norvégiennes de Vågsfjorden et Andfjorden ainsi que dans la zone maritime située au large d’Andøya.

Andøyane — Wikipédia

Selon les explications données à l’époque par l’état-major norvégien, cet exercice devait alors de se concentrer sur « la lutte anti-sous-marine et la chasse aux sous-marins ». Une priorité étant donné que l’activité des forces sous-marines russes a quasiment retrouvé le niveau qui était le sien durant la Guerre Froide…

En effet, deux ans plus tôt, le renseignement militaire norvégien avait affirmé qu’au moins dix sous-marins russes, dont huit à propulsion nucléaire, avaient été engagés dans de longues manoeuvres dans l’Atlantique Nord, notamment dans le passage dit GIUK [Groenland – Islande – Royaume-Uni], par lequel passent, du moins en partie, les lignes d’approvisonnement entre les deux rives de l’Atlantique. « Nous voyons un nombre toujours croissant de sous-marins russes déployés dans l’Atlantique. Et ces sous-marins sont plus performants que jamais, se déployant sur de plus longues périodes, avec des systèmes d’armes plus meurtriers », avait d’ailleurs expliqué le vice-amiral Andrew Lewis, le chef de la 2e Flotte de l’US Navy, en février 2020.

Andrew L. Lewis (admiral) - Wikipedia

Quoi qu’il en soit, en décembre, et à la faveur d’une escale à Reykjavik, la frégate Bretagne changea d’équipage. « Le fonctionnement des bateaux en double équipage [B2E] améliore l’efficacité opérationnelle en accroissant le nombre de jours de mer, la préparation opérationnelle des équipages et la capacité à endurer une augmentation imprévue de l’activité en cas de besoin », fit valoir la Marine nationale, à cette occasion.

Les bateaux de l'Armada : le Bretagne, nouvelle frégate furtive de la  Marine nationale | 76actu

La deuxième partie du déploiement de la FREMM Bretagne a-t-elle été plus « mouvementée » que la première, alors que la Russie n’avait pas encore lancé son offensive contre l’Ukraine ?

On peut le penser, à la lumière du témoignage de satisfaction collectif decerné par le vice-amiral d’escadre [VAE] Olivier Lebas, le commandant en chef pour l’Atlantique [CECLANT] à l’équipage B du navire.

Olivier Lebas, nouveau préfet maritime de l'Atlantique et commandant de la  zone et de l'arrondissement maritimes Atlantique – Vendée Info

Le VAE Lebas « a notamment loué la combativité, l’endurance et la capacité de reconfiguration tactique d’un équipage confronté en permanence à la rudesse de l’environnement, affrontant l’enchaînement de 17 dépressions atmosphériques en 2 mois », est-il avancé dans un brève diffusée ce 23 juin par la Marine. Mais celle-ci en a dit trop… ou pas assez.

« Ces qualités lui ont permis d’obtenir des résultats significatifs vis-à-vis des bâtiments russes mais aussi de s’illustrer auprès de nos alliés durant deux mois de manœuvres agiles », a-t-elle en effet souligné, sans donner plus de détails au sujet des bateaux russes en question. Et d’ajouter : « CECLANT a particulièrement distingué trois marins pour leur rôle prépondérant dans la planification et la conduite de la mission ».

La conclusion de la brève apporte sans doute un éclairage sur l’action de l’équipage B de la FREMM Bretagne, un navire spécialisé dans la lutte anti sous-marine [ce qui lui a d’ailleurs valu d’être distingué par un « Hook’em Award », un prix décerné par l’US Navy, ndlr].

Ainsi, soulignant que la « Russie conteste l’ordre international et alimente une rhétorique nucléaire inquiétante », la Marine fait valoir que sa capacité, « aux côtés de ses alliés », à « occuper le terrain, en mer, sous les mers dans le ciel de l’Atlantique Nord contribue à l’équilibre des forces ». Et, poursuit-elle, « la profondeur stratégique apportée par les unités déployées dans le Grand Nord est essentielle pour préserver la liberté d’action de notre dissuasion nucléaire océanique ».

En novembre 2021, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, avait mis en avant la pression mise par la marine russe dans l’Atlantique Nord. « Les Russes mènent des campagnes sous-marines par périodes, par ‘bouffées’ puissantes, qui viennent tester la crédibilité du dispositif opérationnel occidental du Royaume-Uni, des États-Unis et de la France » et « pas moins de sept sous-marins russes nous ont occupés, avec nos alliés, pendant plus de six mois l’année dernière en Atlantique », avait-il expliqué.

http://www.opex360.com/2022/06/23/lequipage-b-de-la-fregate-bretagne-felicite-pour-ses-resultats-significatifs-vis-a-vis-des-batiments-russes/

 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/06/28/la-france-va-livrer-un-nombre-significatif-de-vehicules-de-lavant-blinde-a-lukraine/

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La France va livrer un nombre « significatif » de Véhicules de l’avant blindé à l’Ukraine

La semaine passée, une vidéo filmée en Slovaquie et montrant des camions porte-chars transportant des Véhicules de l’avant blindé [VAB] a été diffusée sur les réseaux sociaux. Ce qui laissait supposer que ces engins étaient en route vers l’Ukraine. Ce que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé ce 28 juin, dans un entretien donné au quotidien Le Parisien.

« Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés. La France va livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB, qui sont armés », a en effet affirmé le ministre.

Mis en service il y a plus de quarante-cinq ans au sein des forces françaises [et de l’armée de Terre en particulier], qui en ont reçu plus de 4000 exemplaires, le VAB se décline en plusieurs versions, dont celle dite ULTIMA, mise au point dans les années 2010. A priori, les blindés portés à ce standard ne font pas partie de ceux envoyés en Ukraine. Du moins, c’est ce que suggère la vidéo prise en Slovaquie.

American trucks in Slovakia, transported on a truck trailer French armored car VAB. I anticipate deliveries to Ukraine. @Harry_Boone pic.twitter.com/VCcL8IFSu6

— Premysl Czech (@CzechPremysl) June 24, 2022

 

La flotte de VAB utilisés par l’armée de Terre se réduit d’année en d’année. Si certains de ces véhicules ont été cédés à la Gendarmerie nationale lors de l’engagement de celle-ci en Afghanistan, d’autres ont été détruits en opération quand ils n’ont pas été trop usés par les rigueurs de l’environnement sahélien. En outre, ils sont progressivement remplacés par les Véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon et Serval, dans le cadre du programme SCORPION.

Ainsi, au 1er juillet 2021, il ne restait plus que 2500 exemplaires encore en service.

Par ailleurs, M. Lecornu a évoqué la livraison de CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] à l’Ukraine. « L’artillerie dans ce conflit est […] centrale : aussi, les canons français CAESAr – dont la réputation n’est plus à faire par leur précision et leur mobilité sur un théâtre d’opérations – ont été livrés. C’est la principale demande que les autorités ukrainiennes nous avaient formulée. Avec ces 18 canons, cela forme une unité d’artillerie complète », a-t-il soutenu.

Quant aux conséquences de ces livraisons sur les capacités de l’armée de Terre, le ministre a fait valoir que « jamais nous ne prendrions une décision qui priverait la nation française d’éléments décisifs à sa défense ». Et d’ajouter : « Ces 18 canons CAESAr peuvent contribuer à changer la vie des Ukrainiens… pour l’armée française, cela la prive d’une fraction limitée de matériels [près de 25% tout de même, ndlr] pour le cycle d’entraînement de court terme. C’est pourquoi nous demandons à nos industries de défense de se placer dans une ‘économie de guerre’ afin de reconstituer les stocks ».

En outre, et s’agissant toujours de l’Ukraine, M. Lecornu a dit avoir deux priorités. La première est d’aider l’armée ukrainienne « à tenir dans la durée ». Et, a-t-il dit, cela passe par les « stocks de munitions ».

Un sujet également sensible pour les forces françaises… qui préoccupe les parlementaires, dont Christian Cambon, le président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense. En décembre dernier, celle-ci avait tiré le signal d’alarme en affirmant qu’en matière de munitions, les forces françaises ne disposaient que du « strict nécessaire ».

Plus récemment, dans leur rapport – remarqué – sur l’engagement de haute intensité, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès qui, dans un rapport sur la « haute intensité », ont préconisé un « effort financer immédiat » pour reconstituer les stocks de munitions.

Quoi qu’il en soit, pour M. Lecornu, « la coordination entre alliés, notamment dans le cadre de l’Otan mais aussi de l’UE, est très importante ». Au passage, il a précisé que la possibilité de livrer à l’Ukraine des missiles anti-navires Exocet était à en cours d’examen. Et cela alors que la Marine nationale a régulièrement dit manquer de « munitions complexes » pour faire face au « durcissement des opérations navales ».

Enfin, la seconde priorité de M. Lecornu est la formation des soldats ukrainiens à « certaines techniques de combat et au renseignement militaire ». Ce qui, explique-t-il, est « primordial, car cela permet de bien utiliser les armes livrées et d’optimiser la performance des combattants, et donc de préserver leur vie ».

À noter que, sur ce point, et lors d’une visite à Kiev, le 17 juin, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a proposé de former jusqu’à 10’000 soldats ukrainiens tous les 120 jours au Royaume-Uni.

Photo : Archive

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2022/08/07/ukraine-des-milliers-de-volontaires-nord-coreens-pourraient-bientot-venir-dans-le-donbass/

Des milliers de « volontaires » nord-coréens pourraient bientôt venir dans le Donbass

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Le 13 juillet, et après la Russie et la Syrie, la Corée du Nord a officiellement reconnu comme étant des pays indépendants les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, c’est à dire les deux régions séparatistes pro-russes situées dans le sud-est de l’Ukraine et actuellement occupées par les forces russes. En réponse, Kiev a immédiatement rompu ses relations diplomatiques avec Pyongyang.

Puis, une semaine plus tard, l’ambassadeur de Russie en Corée du Nord, Alexander Matsegora, a déclaré au journal Izvestia que Pyongyang pourrait envoyer des « travailleurs » dans le Donbass afin de participer à la reconstruction de cette région [qui couvre celles de Donetsk et de Louhansk, ndlr]. « Hautement qualifiés, travailleurs et prêts à travailler dans les conditions les plus difficiles, les ouvriers coréens seront un atout dans la tâche sérieuse de restaurer les installations sociales, infrastructurelles et industrielles détruites », a-t-il fait valoir.

Il faut dire que les relations entre Moscou et Pyongyang sont bonnes… En 2012, la Russie annula 90% de la dette nord-coréenne [soit 11 milliards de dollars] et prit des mesures pour renforcer la coopération économique et scientifique avec la Corée du Nord.

Cependant, au Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie a aussi voté les sanctions visant le programme nucléaire nord-coréen… Sanctions qui, au passage, n’ont nullement empêché la Corée du Nord de développer ses activités… étant donné qu’elles sont allègrement contournées.

D’ailleurs, stricto sensu, le projet évoqué par M. Matsegora ne renierait pas les engagements pris par la Russie à l’égard de ces sanctions. Ainsi, la résolution 2397, qu’elle a votée après le tir d’un missile intercontinental nord-coréen Hwasong-15, précise que les « États membres doivent rapatrier tous les ressortissants de ce pays [la Corée du Nord, ndlr] qui travaillent sur les territoires relevant de leur juridiction dans un délai de 24 mois à compter du 22 décembre 2017 ».

Le nouvel ICBM nord-coréen aurait été fabriqué avec de nouvelles  technologies | AGENCE DE PRESSE YONHAP

Comme elles ne sont pas membres des Nations unies et qu’elles ne sont officiellement pas sous la juridiction de la Russie, les républiques de Donetsk et de Louhansk pourraient donc considérer qu’elles ne sont théoriquement pas tenues de respecter cette résolution…

Quoi qu’il en soit, selon le site NK News, qui se concentre sur l’actualité nord-coréenne, Pyongyang aurait approuvé un plan pour envoyer des « travailleurs volontaires » dans le Donbass. Mais il se pourrait que cette aide aille plus loin.

Today on Russian state TV, military pundit Igor Korotchenko is saying how great it would be for "North Korean volunteers" to come to Donbas, not only to help rebuild cities destroyed in the war, but also to fight alongside Russia pic.twitter.com/oMO94YMcWO

— Francis Scarr (@francis_scarr) August 4, 2022

Igor Korotchenko: The purpose of the operation is to deprive the Ukrainian  General Staff of the ability to command troops - ePrimefeed

En effet, Igor Korotchenko, un expert militaire russe officiant à l’antenne de la chaîne  » Rossiya 1″, a suggéré que la Corée du Nord pourrait aussi déployer des combattants pour se battre aux côtés des forces russes, parmi les « 100’000 volontaires » [selon lui, ndlr] que Pyongyang prévoirait d’envoyer dans le Donbass. Le chiffre qu’il a donné avait été précédemment avancé par l’agence de presse russe « Regnum ».

« Si la Corée du Nord veut participer au conflit, eh bien, donnons lui le feu vert », a affirmé M. Korotchenko.

En échange de son aide militaire, la Corée du Nord obtiendrait des céréales et de l’énergie de la part de la Russie. Ce qui, pour le coup, constituerait une violation des sanctions de l’ONU. En outre, elle serait un moyen de renvoyer l’ascenseur à Moscou qui, durant la guerre de Corée [1950-53] avait envoyé 26’000 soldats de l’Armée rouge dans la péninsule coréenne.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/09/09/la-seconde-vie-des-trf1-francais-commence-en-ukraine-23306.html

La seconde vie des TRF1 français commence en Ukraine

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L'Ukraine a acheté un nombre non précisé de canons tractés TRF1 de 155mm auprès d'une entreprise française spécialisée dans l'occasion militaire afin de soutenir l'intense combat d'artillerie face aux forces russes (photo Pascal Simon, OF). Cette information a été confirmée par le cabinet du ministre français des Armées, après une information de L'Opinion.

Comme toute vente d'armement, la transaction menée par l'entreprise S2M Equipment a fait l'objet de l'aval du gouvernement français au travers de la Commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG).

Voir la page consacrée au TRF1 dans son catalogue.

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Le TRF1 est un canon tracté d'un calibre de 155 mm, capable de tirer des obus à 25 kilomètres. L'armée française, qui l'a utilisé des années 1980 aux années 2010, disposait de 106 exemplaires de ce canon.

Il est encore en service à Djibouti au sein du 5e RIAOM français. 

Ya Rab Yeshua.

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L'histoire des «cyborgs» ukrainiens, héros de la brutale bataille de l'aéroport de Donetsk

Sa reprise serait une victoire symbolique majeure pour Kiev.

Peut-être avez-vous vu passer, à propos des militaires ukrainiens et depuis l'invasion du pays en février par la Russie, l'appellation «cyborgs». Peut-être avez-vous également noté, ces derniers jours, une grande excitation sur les réseaux sociaux à propos de la recapture éventuelle de l'aéroport de Donetsk, qui n'est à cette heure qu'une rumeur sans fondement précis.

There are Extremely Unconfirmed Reports from within the last few minutes that Ukrainian Forces have managed to capture Donetsk International Airport after Russian Forces retreated and that they are now beginning to advance into the outer areas of Donetsk City. pic.twitter.com/hxBfpaYWwB

— OSINTdefender (@sentdefender) September 10, 2022

Pour l'Ukraine, le moral de ses troupes comme celui de son peuple, la reprise de cet aéroport serait, symboliquement, une grande victoire sur l'histoire. Car l'aéroport international de Donetsk n'a pas attendu 2022 pour être au centre d'une âpre bataille entre Kiev, les séparatistes prorusses et le Kremlin.

Source :

https://korii.slate.fr/et-caetera/ukraine-histoire-cyborgs-heros-bataille-aeroport-donestk-symbole-resistance-contre-attaque-reprise

 

"Les hommes forts créent des temps faciles, les temps faciles font des hommes faibles et les hommes faibles créent des temps difficiles"

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Comment Vladimir Poutine réagira-t-il aux récentes victoires ukrainiennes ?

https://theconversation.com/comment-vladimir-poutine-reagira-t-il-aux-recentes-victoires-ukrainiennes-190709

"(...) Cependant, Poutine ne peut pas, dans un avenir proche, continuer à prétendre que tout va bien pour les forces russes en Ukraine. Il n’a guère d’autre choix que d’accepter une escalade dangereuse de l’engagement russe en Ukraine s’il souhaite que son peuple continue de soutenir la guerre, et s’il espère gagner.

La question n’est plus de savoir si ces changements auront lieu, mais plutôt quand ils se produiront."

Guerre en Ukraine : pourquoi la "mobilisation générale" n'est toujours pas une option aux yeux du Kremlin

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-pourquoi-la-mobilisation-generale-n-est-toujours-pas-une-option-aux-yeux-du-kremlin_5358841.html

À suivre...

 

"Les hommes forts créent des temps faciles, les temps faciles font des hommes faibles et les hommes faibles créent des temps difficiles"

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/09/14/des-aides-militaires-a-l-ukraine-qu-est-ce-que-la-france-peu-23317.html

Des aides militaires à l'Ukraine: qu'est-ce que la France peut envisager de livrer ?

 

Les aides militaires à l'Ukraine passent et se ressemblent, surtout du côté américain. Mais la liste déjà connue des matériels livrés ou en cours de livraison pourrait s'allonger et se diversifier si Washington donnait son feu vert à la fourniture de chars (des Abrams certainement). Une idée qui fait son chemin...

Pour voir la liste de ce qui a déjà été promis/livré, on peut consulter le site Oryx qui tient une comptabilité précise de l'aide annoncée par les alliés de Kiev dont Paris.

Côté français, la liste des livraisons est finalement assez courte et toujours aussi confidentielle.

Bien sûr, les 18 canons Caesar constituent le type de matériel le plus emblématique et le plus redoutable. On pourrait aussi citer des missiles sol-sol et sol-air, des VAB, des P4, des camions TRM, et des canons TRF1 dans le cadre d'un inventaire (un peu à la Prévert) qui devrait s'étoffer.

Il y aura "de nouvelles choses prochainement", dit-on au ministère des Armées où les demandes des Ukrainiens sont étudiées de près et où l'on estime quels équipements la France pourrait livrer.

Des Leclerc, comme le propose Pierre Haroche, chercheur en sécurité européenne, dans une tribune au Monde ?

Non, plutôt un nouveau package français qui pourrait ainsi comporter des VBL ou encore des véhicules pour les forces spéciales (de type PLFS et VLFS)... Et pourquoi pas de vénérables AMX 10-RC ? Puisque le Jaguar commence à être livré, des 10-RC seront disponibles. Mais leur disponibilité aléatoire poserait, certainement, un autre problème à leurs futurs utilisateurs qu'il faudrait aussi former en France.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/09/21/c-est-officiel-l-armee-russe-a-perdu-5-937-soldats-depuis-le-23329.html

C'est officiel: l'armée russe a perdu 5 937 soldats depuis le 24 février en Ukraine

Combien de pertes russes la guerre en Ukraine a-t-elle causées ?

Le 2 mars, l’état-major russe avait admis 498 soldats tués au combat alors que les Ukrainiens estimaient les pertes russes à 15 300 tués ! Le Pentagone, pour sa part, chiffrait les pertes entre 2 000 et 4 000 morts russes.

Trois semaines plus tard, les Russes revoyaient ce chiffre à la hausse. Selon l’adjoint au chef de l’état-major russe, Sergueï Roudskoï, « 1 351 militaires ont été tués et 3 825 blessés ». C’était la dernière déclaration officielle russe avant celle de ce mercredi matin.

Le compteur officiel établit désormais un nouveau bilan à « 5 937 morts », selon le ministre de la Défense de Russie Sergueï Choïgou qui s'est exprimé lors d'un entretien à la chaîne de télévision Russie-24.

Mais qu’en est-il réellement ? Ce chiffre est-il fiable ? Selon le décompte des Ukrainiens et des Occidentaux, ce bilan semble largement sous-évalué. En août, Américains et Britanniques chiffraient déjà à 15 000 le nombre de soldats russes tués au combat.

Pour les Ukrainiens, les pertes totales au combat de l’ennemi depuis le début de la guerre s’élèveraient à plus de 55 110 militaires russes « liquidés » (c’est-à-dire « tués »), selon les chiffres diffusés ce mercredi matin.

Rassurer l’opinion publique
Minimiser les pertes a toujours été une stratégie des autorités russes.

Lors de la Première guerre de Tchétchénie (1994-1996), la Russie avançait un bilan de 3 826 morts civils et militaires et 1 906 disparus… Un chiffre encore une fois très en deçà des estimations des Comités de mères de soldats qui parlaient de 14 000 tués dans les rangs de l’armée russe.

Le procédé est identique lors de la Seconde guerre de Tchétchénie (1999 – 2000) où le compteur officiel affichait environ 4 700 morts contre 12 000 tués russes selon les chiffres des Comités de mères de soldats.

Annoncer moins de 6 000 tués au combat est un message intérieur, destiné à rassurer l’opinion publique russe qui devra reconnaître que les pertes en Ukraine sont bien inférieures à celles des guerres de Tchétchénie et que le pouvoir russe reste économe des vies de ses soldats. 

  • Thanks 1

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/09/22/important-echange-de-prisonniers-entre-kiev-et-moscou-23332.html

Important échange de prisonniers entre Kiev et Moscou

DIRECT-Ukraine : échange de prisonniers entre Kiev et Moscou, l'UE examine  de nouvelles sanctions contre la Russie

L'Ukraine et la Russie ont procédé mercredi à un échange de prisonniers militaires, le plus important depuis le début du conflit le 24 février.

"Nous avons réussi à libérer 215 personnes", a déclaré mercredi soir à la télévision le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.

Kiev a notamment récupéré 188 "héros" ayant défendu l'aciérie Azovstal à Marioupol dont 108 membres du régiment Azov.

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Cinq "commandants", dont des chefs de la défense d'Azovstal, ont été transférés en Turquie, a souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a précisé qu'ils resteront dans ce pays "en sécurité absolue et dans des conditions confortables" jusqu'"à la fin de la guerre" aux termes d'un accord avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Dix prisonniers de guerre -- cinq Britanniques, deux Américains et un Suédois, un Marocain et un Croate--, dont le transfert de Russie en Arabie saoudite plus tôt dans la journée de mercredi dans le cadre d'un échange entre Moscou et l'Ukraine avait été annoncé par la diplomatie saoudienne, font partie de cet échange.

La Russie, pour sa part, a récupéré 55 prisonniers dont l'ex-député Viktor Medvedtchouk, un proche du président russe Vladimir Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/09/22/guerre-en-ukraine-un-modele-inconnu-de-drone-naval-sest-echoue-pres-de-la-base-navale-russe-de-sebastopol/

Un modèle inconnu de drone naval s’est échoué près de la base navale russe de Sébastopol

Guerre en Ukraine : Un modèle inconnu de drone naval s'est échoué près de  la base navale russe de Sébastopol - Zone Militaire

Ces dernières semaines, les sites militaires russes en Crimée ont été visés à plusieurs reprises par les forces ukrainiennes. Tel a ainsi été le cas de la base abritant le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], laquelle a subi d’importants dégâts, en août dernier.

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Le commandant en chef ukrainien, le général Valeriy Zaloujny, n’a officiellement revendiqué cette attaque que très récemment [le 7 septembre, ndlr], sans préciser les moyens utilisés pour la mener. La base de Saki étant située à plus de 200 km de la ligne de front, il est possible qu’un missile balistique Hrim-2 [voire plusieurs] ait été employé. Celui-ci, capable de toucher une cible à une distance de 280 km, est en effet développé depuis 2013 par un consortium d’entreprises ukrainiennes.

Cela étant, d’autres attaques, menées avec des drones chargés d’explosifs ont visé l’état-major de la flotte russe de la mer Noire, à Sébastopol. Sans oublier la perte de plusieurs navires, dont l’emblématique croiseur Moskva [en avril], touché par des missiles anti-navires P360 Neptune de conception ukrainienne, avec le concours d’un drone tactique TB-2 Bayraktar [voire avec celui d’un avion de patrouille maritime américain P-8A Poseidon, comme le suggère le suivi du trafic aérien au moment des faits, ndlr].

Quoi qu’il en soit, et selon le renseignement britannique, ces attaques contre les installations militaires russes en Crimée ont visiblement conduit Moscou à regrouper une partie de ses navires, et en particulier ses sous-marins de classe Kilo armés chacun de quatre missiles de croisière Kalibr, à la base navale de Novorossiysk et non plus à celle de Sébastopol, qui est à la portée des « munitions rôdeuses » utilisées par les forces ukrainiennes…

https://cdni.rbth.com/rbthmedia/images/all/2016/11/29/bases_navy_1.jpg

Mais, visiblement, ces dernières mettent en oeuvre d’autres moyens… En effet, le 21 septembre, des photographies d’un drone naval de surface inconnu, échoué sur une plage de Crimée, à deux pas de la base de Sébastopol, ont été diffusées via les réseaux sociaux.

Sur l’un des clichés, on constate, en arrière-plan, la présence d’un navire de débarquement russe appartenant à la classe Ropucha.

Breaking: Locals reported finding a USV washed ashore near Soldier's Beach in Sevastopol. Moments later, they reported hearing a "thunderous" explosion.https://t.co/0Uc68eseGM#UkraineRussiaWar #RussiaUkraineWar #OSINT#Fellas #NAFO pic.twitter.com/iHv4wyQaAB

— OSINT (Uri) (@UKikaski) September 21, 2022

 

De couleur noire, ce drone naval [ou USV – Unmanned Surface Vessel] est apparemment équipé d’une caméra électro-optique, d’un télémètre laser et d’une antenne satellite ressemblant à un modèle commercialisé par Starlink, le fournisseur d’accès à Internet qui, lié à SpaceX d’Elon Musk, a permis à l’armée ukrainienne de maintenir ses communications, voire de contrôler ses drones pour frapper les positions russes.

Autre détail : sa coque porte l’inscription apparemment peinte à la main, « 4,5.VZNSI » [qui s’écrirait « 4,5.ВЗНСІ » selon la variante ukrainienne de l’alphabet cyrillique, ndlr].

Quick and dirty take on the USV found today near Sevastopol. It looks like a homemade anti-ship weapon most likely built and deployed by UA.#UkraineRussiaWar #RussiaUkraineWar #OSINT#Fellas #NAFO pic.twitter.com/ItCqZSoaHk

— OSINT (Uri) (@UKikaski) September 21, 2022

 

En outre, deux protubérances au niveau de la poupe semblent être des détonateurs de contact. D’où l’hypothèse qu’il s’agit d’un « bateau suicide », comme les rebelles Houthis en ont utilisé contre la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite au Yémen, et non un drone de surveillance. Si tel est le cas, ce serait la première apparition d’un tel engin dans la guerre russo-ukrainienne.

En tout cas, selon le gouverneur de Sébastopol, Mikhail Razvozhaev, ce drone naval a été remorqué en haute mer pour y être détruit, après avoir été « examiné par des experts ». Ce qui donne du crédit à l’hypothèse selon laquelle il transportait des explosifs… sinon on peut supposer que les forces russes l’auraient conservé afin d’en étudier les détails.

À noter que, en avril, dans les 800 millions d’aide militaire promis par les États-Unis à l’Ukraine, il était fait mention de « navires de défense côtière sans équipage » parmi, entre autres, les 18 obusiers de 155 mm M777, les 300 munitions rôdeuses Switchblade, les 200 blindés M113, les 500 missiles anti-chars Javelin et les 11 hélicoptères Mil Mi-17 de conception russe. Le Pentagone avait été discret sur ces drones navals, précisant seulement qu’ils seraient prélevés sur les stocks de l’US Navy.

Ya Rab Yeshua.

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Mobilisation en Russie !

https://fr.euronews.com/2022/09/22/guerre-en-ukraine-4-questions-sur-les-300-000-reservistes-russes

 

Guerre en Ukraine : 4 questions sur les 300 000 réservistes russes 

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Par euronews  avec AFP  •  Mise à jour: 22/09/2022 - 12:59
Archives : soldats russes participants à des exercices d'entrainement dans la région de Novgorod - le 09/09/2021
Archives : soldats russes participants à des exercices d'entrainement dans la région de Novgorod - le 09/09/2021   -   Tous droits réservés  Vadim Savitskiy/Russian Defense Ministry Press Service

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Le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce mercredi une mobilisation partielle pour faire face à la guerre en Ukraine. 300 000 hommes seraient concernés.
Quand et comment vont-ils être déployés ? Quelles seront leurs missions ? Eléments de réponse.

Quand et comment vont-ils être déployés ? Quelles seront leurs missions ? Eléments de réponse.

Quelle est la préparation des réservistes ?

Par définition, ces "réservistes" ont déjà une expérience militaire : il s'agit soit d'anciens soldats, soit d'anciens appelés.

"Poutine a quand même besoin de spécialistes, de réservistes de haut niveau, capables de manier l’équipement moderne utilisé sur le terrain", précise Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), interrogé par 20 Minutes.

 

Or, il faut entraîner et former les soldats. "Et ça, l’armée russe, aujourd’hui est incapable de le faire", assure Nicolas Tenzer, directeur du journal en ligne Desk Russie, interviewé sur RFI

Tous les spécialistes s'accordent sur la mauvaise qualité de la formation militaire russe, qui est souvent limitée à quelques semaines, avec peu d'équipement.

 

"Le problème, c'est que l'armée russe est mal dirigée et mal entraînée", a jugé l'ex-général Mark Hertling, ancien commandant des forces terrestres des Etats-Unis en Europe. "Mobiliser 300 000 réservistes après avoir échoué avec des forces conventionnelles épuisées et des milices hétéroclites, après avoir recruté des prisonniers et utilisé des paramilitaires comme le groupe Wagner, ce sera très difficile."

Combien de temps leur faudra-t-il pour se déployer ?

"Aucune mobilisation n'est possible du jour au lendemain", assure James Rand analyste pour l'agence britannique privée de renseignement militaire Janes. Il évoque un délai incompressible de trois mois entre l'émission de l'ordre de mobilisation et l'envoi du soldat formé au combat.

"Cela prendra des mois pour faire la différence si cela le fait jamais", confirme Christopher Miller, spécialiste de la Russie à l'Institut de recherche des relations internationales (FPRI) de Philadelphie.

"Ce que nous avons appris jusqu'à présent des ressources en hommes de la Russie suggère qu'ils auront des difficultés dans la mobilisation et l'entraînement, et dans le déploiement des forces sur le front avec les équipements nécessaires".

Dès les premiers jours du conflit, l'ex-armée soviétique a démontré de grandes difficultés à coordonner ses unités et ses armées (Terre, Air, Mer) et à déployer la logistique matérielle essentielle à la conduite des combats. Idem pour la circulation des ordres de l'état-major vers le terrain, ou la remontée des informations dans l'autre sens.

Or, mobiliser 300 000 hommes obligera précisément l'armée russe à d'immenses efforts dans ces domaines là.

D'après Jean de Gliniasty, cette réserve pourra peut-être "aider les troupes de Moscou à passer l’hiver", et être véritablement opérationnelle au printemps.

AP/Russian Defense Ministry Press ServiceExercices militaires russes dans la région de Kemerovo - le 02/02/2022AP/Russian Defense Ministry Press Service

Quelles missions leur seront imposées ?

Certains observateurs relèvent que des réservistes pourront être envoyés rapidement pour compléter des unités partiellement détruites et effectuer des tâches simples comme conduire des camions ou faire des patrouilles de surveillance.

En revanche, pour les missions de combat, cela devrait être plus difficile, estiment les experts car cela nécessite une solide formation et un équipement adapté - les deux n'étant pas assurés à ce jour. 

"Il n'y a pas beaucoup d'uniformes d'hiver, d'équipements médicaux et de rations", énumère James Rand. Et l'encadrement semble approximatif : "comment vont-ils mobiliser officiers et sous-officiers pour cette force ?" s'interroge-t-il, citant aussi quelques fonctions majeures indispensables comme les agents de reconnaissance ou les artilleurs.

Les conscrits, dans la loi russe, ne sont pas censés être envoyés au front. Mais l'état-major est passé outre, jusqu'à faire signer en Ukraine - plus ou moins sous pression - des contrats à des appelés devenus du jour au lendemain, sur le plan administratif au moins, des soldats professionnels.

Aujourd'hui, ils se retrouvent coincés par l'ordre du Kremlin. "Le décret de Poutine interdit de fait à quiconque de partir", assure l'historien indépendant Chris Owen, qui estime que la mobilisation vise aussi à "mettre fin à l'érosion de l'armée russe", qu'il s'agisse des morts, blessés, traumatisés et autres déserteurs.

Dans quel état est l'armée russe aujourd'hui ?

D'après le ministère russe de la Défense, les forces armées comptent près de 850 000 militaires actifs. En août dernier, le président russe a signé un décret prévoyant d'augmenter de 137 000, le nombre de soldats disponibles. Et puis il y a les centaines de milliers de réservistes.

En fait, la Russie s'est engagée ces dernières années sur la voie de la professionnalisation de l'armée, afin d'arriver à un seuil de 80% de militaires professionnels. Mais cet objectif n'est pas encore atteint.

Le décret de mobilisation partielle vise donc à renforcer les effectifs déployés pour l'"opération spéciale" en Ukraine, selon la terminologie en cours au Kremlin.

Dmitri Lovetsky/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reservedPanneau dans les rues de Moscou, indiquant "Gloire aux héros de la Russie", le 05/09/2022Dmitri Lovetsky/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved

Les 300 000 réservistes seront censés s'ajouter aux quelques 220 000 soldats - rotations comprises - envoyés au front depuis le début de l'invasion russe le 24 février, selon les estimations de James Rand, analyste pour l'agence britannique privée de renseignement militaire Janes.

"L'armée russe est défaite militairement", tranche l'historien militaire français Cédric Mas sur Twitter. "Mais la Russie a plus de profondeur stratégique et démographique que l'Ukraine. Et elle compte vaincre 'au poids'".

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Militaire d'active

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/10/04/kherson-23362.html

L'armée ukrainienne avance vite dans le sud de l'Ukraine

REPORTAGE. Guerre en Ukraine. Sur le front de l'est, les Ukrainiens  encaissent mais résistent

La fébrilité actuelle des commentateurs et des politiciens de Moscou n’a rien de surprenant : sur le front du sud, l’armée russe et ses alliés reculent face à la contre-offensive ukrainienne lancée du nord-est de la région de Kherson. Cette vigoureuse contre-offensive tourne résolument à l’avantage des Ukrainiens, exactement comme celle en cours à l’est de Kharkiv, dans le Donbass, où les troupes russes perdent aussi régulièrement du terrain.

Dans le sud de l’Ukraine, "l'armée ukrainienne avance de manière assez rapide et puissante dans le sud du pays dans le contexte de l'opération de défense actuelle", a confirmé mardi soir le président ukrainien dans son message vidéo quotidien.

Le même jour, les autorités d’occupation russes ont appelé à ne « pas paniquer », admettant des percées ukrainiennes à Dudchany et à Davydiv Brid. La chaîne Telegram russe Rybar a, elle, précisé que les Ukrainiens progressaient dans la zone de Dudchany, le long de la rivière Dniepr, afin de « couper les approvisionnements du groupement russe se trouvant sur la rive droite » du fleuve.

Effectivement, c’est peut-être la manœuvre des Ukrainiens : enfoncer les défenses le long des routes T04/02 et T22/07, prendre en tenaille les forces russes déployées entre ces deux axes puis foncer vers la ville de Beryslav, située sur la rive droite du Dniepr. Selon des estimations occidentales et ukrainiennes, quelque 20 000 soldats russes seraient stationnés dans cette poche, incapables d’être renforcés, voire ravitaillés puisque les lance-roquettes Himars américains livrés aux Ukrainiens tiennent les rives sous leur feu (38 Himars ont déjà été livrés à Kiev et quatre autres devraient être acheminés sous peu).

A Beryslav, il suffirait de capturer le pont sur le fleuve et ainsi de prévenir tout repli russe vers Nova Kakhovka, ville sur la rive gauche. La grande ville de Kherson, elle aussi aux mains des Russes, n’est qu’à 80 km par la route.

Malgré leurs revers, les forces russes combattent et infligent des pertes aux Ukrainiens, en particulier aux unités blindées vulnérables dans la plaine fluviale peu boisée du Dniepr. « L’avancée des Ukraino-nazis dans la zone de Doudtchany a été arrêtée […] il ne faut pas paniquer », a assuré l’une des responsables de l’administration pro-russe, Kirill Stremooussov.

Selon Kiev, les Russes entendent surtout « chercher des moyens pour améliorer l’approvisionnement logistique de leurs troupes ; ils continuent de mettre en place des traversées (de plans d’eau) alternatives et de réparer les ponts d’Antonivsky et de Kakhovka » qui permettent le franchissement du fleuve Dniepr mais qui ont été endommagés, de nouveau hier soir, par les tirs de l’artillerie ukrainienne.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.voltairenet.org/article218211.html

La « Force Ahmad » tchétchène

 
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Le président de la République russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a rendu publique une vidéo de la « Force Ahmad », le fer de lance de ses troupes. En outre, il a assuré disposer de 70 000 hommes en réserve.

Les bataillons tchétchènes se battent en Ukraine, directement sous les ordres des présidents Kadyrov et Poutine, et non pas sous celles du ministère russe de la Défense.

Traditionnellement les Tchétchènes étaient les principaux soldats des armées tsaristes et soviétiques. Il s’agit de combattants musulmans pour la Sainte Russie. Un des enjeux des deux guerres de Tchétchénie était d’en priver la Russie. Manifestement, Kadyrov est parvenu à restaurer leur rôle.

https://www.voltairenet.org/IMG/mp4/_l_arme_e_de_kadyrov_pour_de_fendre_les_vale.mp4

Ya Rab Yeshua.

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mardi 11 octobre 2022

Extension du problème de la lutte - Point de situation du 11 octobre

 

 

 

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Rappelons une nouvelle fois les évidences. Il existe trois niveaux d’affrontement, c’est-à-dire de recherche d’imposer sa volonté par la force, dans les relations internationales modernes : la confrontation, où on exerce une pression sur l’autre de toutes les manières imaginables mais sans se battre ; la guerre conventionnelle, qui est la même chose que la confrontation plus des combats et la guerre nucléaire, qui est la même chose que la guerre conventionnelle mais avec l’emploi effectif d’armes atomiques.

 

Franchir un de ces seuils, de la confrontation à la guerre conventionnelle et de la guerre conventionnelle à la guerre atomique, est toujours délicat. On s’engage dans un nouveau vortex souvent incertain dans ses résultats, mais certain dans ses coûts énormes et avec une grande difficulté à revenir en arrière. Approcher un seuil, c’est approcher un objet à très forte gravité. La physique s’y déforme et à force de s’approcher on peut franchir un point de non-retour. Notons d’ailleurs que les forces présentes aux abords de ces deux seuils n’ont pas non plus la même intensité. Approcher de la guerre conventionnelle équivaut à s’approcher d’une étoile massive, c’est dangereux mais gérable, alors que de son côté la guerre nucléaire est un terrifiant trou noir. On hésite donc encore plus à s’en approcher, jusqu’à même – entre puissance nucléaires - éviter de franchir le seuil précédent.

À l’intérieur de ces espaces, les stratégies sont fondamentalement de deux types : par pression jusqu’à l’émergence du résultat escompté et cela ressemble à du poker, ou par une séquence d’actions où le succès de l’une d’entre elles dépend du succès de la précédente et on pense évidemment dans ce cas aux échecs. La première stratégie est largement cachée jusqu’au dénouement, la seconde se suit sur une carte.

La difficulté de compréhension de la crise actuelle est un mélange de tout cela. Il y a à la fois une guerre — la Russie contre l’Ukraine — et une confrontation — la Russie contre l’Alliance atlantique – précédente à la guerre en Ukraine (faut-il rappeler ce qui se passe en Afrique ?) mais qui a évidemment pris un tour beaucoup plus grave depuis. Par ailleurs, si la confrontation entre la Russie et l’Alliance atlantique relève presque uniquement du poker (paquets successifs de sanctions, accroissement de l’aide militaires en nature et volume, coupures ou embargos, messages plus ou moins explicites via des sabotages, influence, etc.), la guerre en Ukraine comprend un échiquier des opérations militaires posé sur un tapis plus large où on joue aussi un poker plus sinistre encore que celui auquel nous jouons puisqu’il tue. C’est dans le cadre de la confrontation que nous aidons l’Ukraine dans sa guerre, sans vouloir pour autant franchir le seuil de la guerre et les Russes sont dans la même posture.

Ce n’est pas nouveau. Alors que les États-Unis soutiennent le Sud-Vietnam et font la guerre au Nord-Vietnam, l’Union soviétique apporte une aide militaire massive au Nord. Quelques années plus tard, les rôles sont inversés et c’est l’Union soviétique qui fait la guerre en Afghanistan et soutient les régimes éthiopiens ou angolais tandis que les Occidentaux, cette fois unis, s’y opposent. Dans les deux cas, Soviétiques et Occidentaux ne s’affrontent pas directement militairement.

A ce stade de l’affrontement actuel, la confrontation russo-occidentale prend de l’ampleur. On est passé aux sabotages économiques non revendiqués, y compris peut-être récemment sur le réseau ferré allemand. Il s’agit toujours pour les Russes, à court terme d’ébranler les opinions publiques occidentales et surtout ouest-européennes, dans leur conviction à soutenir l’Ukraine «au nom de la paix». Privé de soutien l’Ukraine aura beaucoup de mal à poursuivre le combat. Mais il faut bien comprendre et le discours de Vladimir Poutine le 30 septembre a été clair, que la rupture est désormais consommée et qu’un nouveau rideau de fer est tombé. Le régime russe nous a déclaré une confrontation permanente. Même si on décidait d’arrêter l’aide à l’Ukraine, la lutte continuerait.

Dans la guerre en cours en Ukraine, les choses ont moins bougé sur l’échiquier cette semaine que les précédentes. Dans la bataille de Kherson, les forces russes ont rétabli une ligne de défense cinq kilomètres au sud de l’axe Davydiv Brid-Dudchany et la poche n’a pas bougé. Les frappes d’interdiction et le quasi-siège de la tête de pont se poursuivent. Dans la bataille du nord, les Ukrainiens ont ralenti dans leur progression vers Kreminna et Svatove, consolidant leur position entre Lyman et la rivière Oskil. Les Russes de leur côté, poursuivent des petites attaques à l’ouest de la ville de Donetsk et au sud de Bakhmut, où ils se sont emparés de plusieurs villages. La ligne sud Zaporijia-sud Donetsk n’a pas bougé. Les forces ukrainiennes consolident, digèrent leurs victoires et reconstituent ou relèvent leurs forces usées par plus d’un mois de combats ininterrompus. Ce ralentissement est mis à profit par les forces russes pour tenter de rétablir des lignes de défense plus solides. Nul doute cependant que les offensives ukrainiennes vont reprendre rapidement dans les mêmes secteurs nord et sud car ils ont encore beaucoup de potentiel de succès stratégiques : la prise du carrefour de Starobilsk livrerait tout le nord de la province de Louhansk, les libérations de Lysychansk et Severodonetsk annuleraient tous les succès russes des trois mois de guerre de tranchées, la destruction de la 49e armée sur la tête de pont rive droite du Dniepr serait un coup très dur aux forces russes et la conquête de Kherson serait une victoire majeure. Mais il n’est toujours pas exclu, si les Ukrainiens en ont les moyens, qu’une troisième offensive soit également portée en direction de Mélitopol.

Face à ces menaces, les marges de manœuvre russes restent limitées, comptant sur les pluies d’automne et la neige de l’hiver pour ralentir les mouvements et donc en premier lieu ceux des Ukrainiens, puis sur l’arrivée de renforts mobilisés. Le problème, pour rester dans la métaphore échiquéenne, est que les Russes n’ont que des pions à envoyer sur l’échiquier là où les Ukrainiens dominent en nombre de pièces et continuent à les renforcer voire en fabriquent de nouvelles. Si la boue de novembre peut effectivement ralentir les opérations, le froid hivernal ne les interdit pas et vu comment les forces russes semblent être équipées pour l’hiver (un comble et un nouvel indice des défaillances du système) il est possible que cela les pénalise encore plus que les Ukrainiens. Un autre expédient réside dans l’implication biélorusse. Le président Loukachenko louvoie depuis le début de la guerre entre son obéissance obligée envers Vladimir Poutine et le risque de profonde déstabilisation interne que provoquerait une entrée en guerre de son pays. Il a donc une stratégie de limite de seuil, offrant tout ce qu’il est possible de faire pour aider l’armée russe — l’utilisation de son sol, le pillage de ses équipements, le maintien d’une menace de fixation à la frontière ukrainienne — sans entrer en guerre. Peut-être y sera-t-il obligé, mais son armée est une «armée Potemkine» qui serait sans aucun doute battue par l’armée ukrainienne actuelle. Le sacrifice des Biélorusses soulagerait un temps les Russes mais au prix d’un ébranlement de la Biélorussie aux conséquences très incertaines. Au bilan, il n’est du tout certain que ces nouveaux éléments militaires puissent inverser la tendance sur l’échiquier, mais ils maintiennent l’espoir pour le camp russe.

Cela permet aussi peut-être de gagner aussi du temps dans l’autre champ de la guerre, celui de la pression sur le tapis. L’attaque ukrainienne dans la nuit du 7 au 8 octobre contre le pont de Kerch qui relie la Crimée à la Russie, détruisant un axe routier sur deux, endommageant la voie ferrée et fragilisant l’ensemble, est à la limite entre les deux champs et ce sont les meilleurs coups. On peut en effet la considérer à la fois comme un moyen d’entraver la logistique des forces russes dans le sud de l’Ukraine, en préparation peut-être d’une nouvelle offensive, et comme un affront à Vladimir Poutine dont c’est le grand œuvre. Peu importe la méthode employée, c’est une opération clandestine d’autant plus remarquable qu’elle a réussi à percer un réseau de protection très dense et très vanté, ce qui ajoute encore à l’affront.

Un tel acte ne pouvait rester impuni alors que la «guerre des tours (du Kremlin)» semble se réveiller entre les baronnies sécuritaires russes — FSB, SVD, GRU, le ministère de la Défense, la Garde nationale, le groupe Prigojine, Kadyrov — et que l’action même de Poutine semble contestée au sein même du petit Politburo du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev en tête. Les représailles ont pris la seule forme possible : par une intensification forte de la campagne de frappes arrières. En faisant feu de tout bois, missiles en tout genre, drones, roquettes pour les zones proches du front, il s’est agi de frapper le maximum de villes afin d’avoir le maximum d’impact psychologique, sous couvert de frappes sur les infrastructures. Les avions de combat sont toujours autant étrangement absents de cette campagne qui ressemble quand même beaucoup à celle des armes V allemandes, V comme vengeance mais aussi comme tentative désespérée de faire craquer la population ukrainienne et donc ensuite l’exécutif. C’est un espoir fréquemment caressé depuis la Première Guerre mondiale avec les raids de Zeppelin sur l’Angleterre ou les bombardements de 1918 sur Paris par les canons longs allemands, mais toujours déçu à moins de l’accompagner d’une victoire ou au moins d’une grosse menace sur l’échiquier terrestre. À destination des faucons russes et de la population ukrainienne, cette escalade sinon en nature mais du moins en intensité de la campagne de frappes a aussi des effets contradictoires sur les opinions publiques occidentales, entre soutien accru à l’Ukraine et «discours de paix» (entendre «cessons d’aider l’Ukraine») prorusse.  

On verra si les Russes ont la volonté et les moyens de poursuivre cette campagne de frappes à haute intensité. Faute de missiles, peut-être seront-ils obligés d’y intégrer les forces aériennes qui risquent alors de subir de gros dégâts face à la défense antiaérienne ukrainienne. Dans tous les cas, il y a urgence pour les pays occidentaux à aider les Ukrainiens à gagner par le sol la bataille du ciel, par souci humanitaire mais aussi pour contribuer à détruire deux atouts militaires russes : leur force de missiles (dont on rappellera qu’ils peuvent porter des armes nucléaires) déjà très amoindrie et leur force aérienne, encore préservée. C’est encore un domaine où par facilité et petite économie, la France s’est largement désarmée mais elle possède, comme les canons Caesar dans l’artillerie sol-sol, quelques dizaines d’objets artisanaux de luxe comme les missiles Aster 30, qui seraient très utiles dans cette bataille.

En résumé, avec les annexions des territoires conquis, la mobilisation partielle, l’implication biélorusse accrue, la campagne accrue de destruction de l’économie ukrainienne et les frappes de vengeance, Vladimir Poutine tente de compenser une dynamique militaire défavorable dans la guerre en cours. Avec la pression énergétique, avec l’aide de l’OPEP qui augmente le prix du pétrole, la campagne d’influence, peut-être la réalisation ou la menace de sabotages et d’autres surprises qui viendront sans doute, il tente également de reprendre l’initiative dans la confrontation avec l’Occident tout en restant sous le seuil de la guerre. C’est au moins autant d’espoirs pour lui et tant qu’il y a de l’espoir, on ne pense pas à utiliser d’armes nucléaires.

 

 
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http://www.opex360.com/2022/10/14/larmee-de-terre-va-ceder-une-partie-de-ses-13-lance-roquettes-unitaires-a-lukraine/

L’armée de Terre va céder une partie de ses 13 Lance-Roquettes Unitaires à l’Ukraine

L'armée de Terre va céder une partie de ses 13 Lance-Roquettes Unitaires à  l'Ukraine - Zone Militaire

Selon un classement établi par le Kiel Institute for the World Economy [IfW Kiel], la France serait l’un des pays les moins « généreux » en matière d’aide militaire apportée à l’Ukraine, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Pologne arrivant aux trois premières places, tant en terme de promesses que de dons effectivement réalisés. Cela étant, et comme l'a souligné le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, « ce que nous promettons à l’Ukraine, nous le donnons vraiment ».

Déjà, Paris a notamment fourni aux forces ukrainiennes des Véhicules de l’avant blindé [VAB], des missiles [MILAN et MISTRAL] et dix-huit Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], prelévés sur les 76 que possédait alors l’armée de Terre [soit une perte capacitaire de près de 25%].

De leur côté, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont livré des lance-roquettes multiples de longue portée, dont 18 M142 HIMARS et des M270 MLRS/MARS II.

Guerre en Ukraine: les lance-roquettes multiples américains envoyés à Kiev  changeront-ils la donne? - Nice-Matin

Alors que le président Macron a annoncé, le 12 octobre, l’envoi en Ukraine de systèmes de défense aérienne [a priori, des CROTALE NG, dont l’armée de l’Air & de l’Espace ne compte que douze exemplaires], l’artillerie française devrait de nouveau être mise à contribution.

En effet, une source officielle a confirmé, auprès du quotidien Le Monde, une information du site Intelligence Online selon laquelle la France va livrer [si ce n’est déjà fait] trois Lance-Roquettes Unitaires [LRU] à Kiev.

Pour rappel, qualifié en 2014 par la Direction générale de l’armement [DGA], le LRU est mis en oeuvre par le 1er Régiment d’Artillerie [RA], qui n’en dispose [officiellement] que de treize exemplaires.

« Officiellement » car selon le sénateur Cédric Perrin, par ailleurs rapporteur pour le programme 146 « Équipement des Forces », seulement huit seraient en état de fonctionner. Et l’un d’eux servirait même de « pot de fleurs ». Ce qui tranche avec la dotation de la British Army et de la Bundeswehr, la première avait prévu de moderniser 44 M270 tandis que la seconde alignait, il y a peu, une quarantaine de MARS II [mais 20 étaient opérationnels, ndlr]

Malheureusement la France ne dispose pas de 12 mais de 8 LRU opérationnels au 1er RA de Bourogne. 1 pot de fleurs et 3 HS … @AJDPresse https://t.co/g3gb8WfS4M

— Cédric Perrin (@cperrin90) October 12, 2022

 

Par le passé, le LRU a été engagé au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane. Il s’agissait, à l’époque, de compenser le départ des Mirage 2000C [alors basés à Niamey] en renforçant les capacités d’appui-feu des groupements tactiques Désert [GTD], grâce à ses roquettes guidées d’une portée de 84 km. Le retour d’expérience [RETEX] avait été positif puisque les trois pièces engagées avaient détruit 18 cibles en autant de tirs, notamment contre des plots logistiques des groupes armés terroristes repliés dans l’Adrar des Ifoghas.

Si les CAESAr que l’armée de Terre a cédés à l’Ukraine devraient être rapidement remplacés [une commande a déjà été notifiée à Nexter], il pourrait en aller autrement pour les LRU, fruits d’une coopération avec les États-Unis [pour le châssis chenillé BRADLEY M 270], la France, l’Allemagne [avec Krauss-Maffei Wegmann pour maître d’oeuvre] et le Royaume-Uni.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/10/16/2-000-soldats-ukrainiens-seront-formes-en-france-23392.html

2 000 soldats ukrainiens seront formés en France

2 000 soldats ukrainiens seront formés en France : Lignes de défense

Le ministre des armées, Sébastien Lecornu, a accordé une interview au Parisien ce dimanche.

En voici les principaux points :

Le soutien militaire français à l’Ukraine se poursuit, avec la cession des systèmes de défense anti-aérienne Crotale, le fonds de 100 millions d’€ dans le cadre duquel une première commande de ponts flottants a été réalisée, ou encore l’étude de cession de lance-roquettes multiples. "Quand la France cède un équipement, elle cède un ensemble cohérent : avec les pièces détachées, le carburant, les munitions, la formation, etc. C’est notre ligne", précise le ministère des Armées.

La France accueillera sur son sol jusqu’à 2 000 soldats ukrainiens pour les former. Il y aura trois niveaux de formation : la formation généraliste du combattant, une formation sur les besoins spécifiques signalés par les Ukrainiens (ex : la logistique), une formation sur les matériels fournis. Cette formation de plusieurs semaines sera dispensée dans des unités.

La France doit tenir son rang de puissance internationale à travers son armée : en 2023, le budget des Armées atteindra un niveau jamais atteint depuis le début de la Vème République (en euros constants). Ce qui a été demandé à nos armées ces 20 dernières années était avant tout tourné dans la lutte contre le terrorisme. Aujourd’hui, la guerre en Ukraine nous ramène à des schémas d’intensité que nous devons analyser pour en tirer des leçons : ex, l’augmentation du budget consacré aux munitions en 2023.

Le ministre souhaite que la réserve soit un droit individuel pour chaque citoyen puisse participer s’il le souhaite à la défense de la Nation.

Il souligne que trop de gens ne peuvent pas le faire car l’institution ne leur a pas toujours donné leur place, les a parfois refusés en raison de critères ou de normes trop strictes, ou qui ne trouvent plus leur pertinence en 2022. Il demandera au groupe de travail qui se réunira dans les 10 jours qui viennent d’étudier le relèvement des limites d’âge de 5 ans pour chaque grade.

  • Thanks 1

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/10/16/ukraine-23394.html

Ukraine: les besoins en sang augmentent depuis août, signes que les pertes s'alourdissent

Il y a toujours aussi peu d'informations sur les pertes ukrainiennes. Le dernier chiffre date d'août. Environ 9 000 soldats ukrainiens ont été tués en six mois d'invasion russe, avait alors déclaré le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny, cité par l'agence Interfax-Ukraine. Rien alors sur le nombre des blessés.

Depuis août, aucun chiffre n'a été fourni par Kiev dont les pertes sont certainement élevées du fait des actions offensives lancées en fin d'été.

Le président Zelensky a rendu visite la semaine dernière à des soldats hospitalisés (photo ci-dessus: Ukrainian Presidential Press-Service) mais il n'a fait aucune remarque sur les pertes nationales qui, mathématiquement, devraient désormais s'approcher des 12 000 tués militaires (auxquels s'ajoutent 6 200 tués civils selon l'Onu).

Seul indicateur: les besoins en sang.
"La demande de sang a augmenté d’environ 20% à Kiev", expliquait la semaine dernière Vitaly Demsky, directeur du centre municipal de don du sang de la capitale ukrainienne. D'où des appels incessants aux dons. 

Parmi les nouveaux donneurs, Julia, 35 ans, venue pour la première fois: "J’ai beaucoup d’amis dans l’armée, ils pourraient en avoir besoin un jour". 

Les dons de sang se multiplient depuis août, en particulier dans les villes proches du front sud, comme Odessa et Mykolaïv, ville où une collecte massive a eu lieu le 3 septembre.

L'effort est national. Ainsi début septembre, des employés du State Bureau of Investigation (le FBI ukrainien, photo ci-dessous) ont participé à une collecte dans leurs bureaux de Kiev. Vingt litres de sang ont été recueillis au profit des soldats blessés. 

 

L'ONG ukrainienne Donor.UA multiplie elle aussi les appels au don de sang. Fin février, lors de l'attaque russe, l'ONG avait recensé 24 000 donneurs. Quatre mois plus tard, elle pouvait compter sur quatre fois de volontaires. Après un relatif répit en début d'été, Donor.UA a vu la demande augmenter du fait du lancement de la contre-attaque ukrainienne dans le Donbass et au sud, dans l'oblast de Kherson en particulier. Le système hospitalier a même connu des pénuries de sang du fait d'un nombre croissant de blessés militaires et civils. D'où de nouveaux appels pressants, comme à Odessa.

Les entreprises ukrainiennes ne sont pas en reste. Ainsi DTEK Energy (60 000 employés) a annoncé le 10 septembre que 50 000 membres de son personnel avaient donné leur sang depuis mars.

Pour autant, les chiffres des pertes sont considérés comme confidentiels par l'état-major ukrainien qui restreint l'accès des médias aux centres de soins. Il est donc toujours impossible d'avancer des chiffres précis sur les morts, blessés et disparus ukrainiens.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/10/31/apres-le-croiseur-moskva-la-marine-ukrainienne-a-vise-le-nouveau-navire-amiral-de-flotte-russe-de-la-mer-noire/

Après le croiseur Moskva, la marine ukrainienne a visé le nouveau navire amiral de flotte russe de la mer Noire

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/makarov-20221031.jpg

Le 29 octobre, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir repoussé une attaque de drones aériens et navals contre la base de Sébastopol [Crimée] et les navires assurant la sécurité des convois de céréales ukrainiennes dans le cadre d’un accord conclu sous l’égide des Nations unies et de la Turquie. Et, ayant accusé le 73e centre ukrainien des opérations maritimes spéciales d’en avoir été à l’origine, avec l’appui de « spécialistes britanniques », il a admis que des dégâts « mineurs » avaient été infligés au dragueur de mines « Ivan Goloubets ».

Par la suite, les autorités russes ont fait part de leur décision de suspendre l’accord sur les exportations ukrainiennes de céréales et de leur intention de mettre à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies l’attaque contre Sébastopol ainsi que celle ayant visé les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2, pour laquelle la partie russe prétend que le Royaume-Uni y a aussi tenu un rôle.

« La partie russe entend attirer l’attention de la communauté internationale, notamment par l’intermédiaire du Conseil de sécurité des Nations unies, sur la série d’attaques terroristes perpétrées contre la Russie en mer Noire et en mer Baltique, y compris avec l’implication de la Grande-Bretagne », a en effet déclaré Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Quoi qu’il en soit, l’attaque ayant visé la baie de Sébastopol, qui n’a pas [encore] été revendiquée par Kiev, a probablement fait plus de dégâts que ceux admis par Moscou. Du moins, c’est ce que suggèrent plusieurs vidéos diffusées via les réseaux sociaux.

L’une d’elles se compose de deux séquences. Sur la première, on voit un drone naval [ou USV – Unmanned Surface Vessel] s’approcher d’une frégate appartenant à la classe « Amiral Grigorovich », probablement « l’Amiral Makarov », qui n’est autre que le navire amiral de la Flotte russe de la mer Noire depuis la perte du croiseur Moskva, en avril dernier. Selon ces images, on constate que le navire n’a mis en oeuvre aucune contre-mesure pour se défendre… Quant à la seconde, elle débute par un plan sur le dragueur de mines « Ivan Goloubets », qui a donc subi des dommages, comme l’a admis Moscou.

Un autre document montre un hélicoptère russe tirer en direction d’un drone naval supposé se diriger vers un navire croisant au large. Puis selon la séquence suivante, on le voit [ou est-ce un autre USV?] frôler un bateau de pêche. La vidéo se termine par une explosion au large de Sébastopol.

In the second clip we can see a USV being targeted by a Russian fire from ships, motor boats and even helicopters. The damage dealt to the ships is yet to be assessed since no aftermath photos are available. pic.twitter.com/TTSzEncg92

 🇺🇦 Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) October 29, 2022

 

Selon des affirmations du ministère russe de la Défense, l’un des drones aurait été détruit après avoir été repéré par un marin de la frégate Ladny [classe Krivak], alors qu’il se dirigeait vers la baie de Sébastopol.

Pour le moment, il n’est pas possible de connaître les résultats des attaques lancées contre les navires russes visés par ces drones navals kamikazes. Cependant, et malgré un rapport de forces largement défavorable, la marine ukrainienne a visé à deux reprises le navire amiral d’une puissante force navale. Reste à voir si effectivement, la frégate « Amiral Makarov » a subi des dommages… À noter que ce navire a fait l’objet de plusieurs rumeurs au cours de ces derniers mois. Rumeurs qui n’étaient pas fondées.

Par ailleurs, et alors que les forces russes savent que la marine ukrainienne utilise des drones navals, comme en témoigne celui qu’elles ont récupéré sur une plage de Crimée, en septembre dernier, il est étonnant qu’aucune mesure n’ait été prise pour écarter une telle menace.

Cela étant, la suspension de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes serait motivée, selon Moscou, par le fait que les drones navals auraient navigué dans la « zone de sécurité du corridor céréalier »… Et que l’un d’eux aurait été mis à l’eau par « l’un des navires civils affrétés par Kiev ou ses maîtres occidentaux pour l’exportation de produits agricoles depuis les ports d’Ukraine ». Enfin, le ministère russe de la Défense a également affirmé que ces USV étaient équipés d’un module de navigation produit au Canada.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/11/04/ukraine-cette-guerre-n-est-pas-la-notre-selon-pierre-de-vill-23432.html

Ukraine: "Cette guerre n'est pas la nôtre", selon Pierre de Villiers

 

Pierre de Villiers sort un quatrième livre la semaine prochaine (j'en parlerai dans un post de lundi). Il y consacre quelques pages à "un monde sous pression" (pp. 55 à 60) et il y cite l'Ukraine.

A l'occasion d'un échange téléphonique, l'ancien chef d'état-major des armées (il a démissionné de son poste en juillet 2017), est revenu sur la guerre actuelle et sur les raisons qui l'ont amené à quitter ses fonctions.

Pierre de Villiers estime d'une part que "cette guerre n'est pas la nôtre" et que la France ne peut pas s'aligner systématiquement sur les positions américaines. D'autre part, il met en garde contre toute "approche munichoise" et espère "une solution diplomatique et une sortie par le haut".

Toutefois, "l'escalade m'inquiète", reconnaît-il. "Un dictateur dans un tunnel est dangereux", dit-il de Vladimir qui a commis "trois erreurs, surestimant son armée, sous-estimant celle de l'Ukraine et sous-estimant la réaction de la communauté internationale".

Mais cette guerre et l'impact qu'elle a sur la France et son armée, lui rappellent son propre combat pour maintenir la cohérence "entre les menaces, les missions et les moyens de nos forces", cohérence pour laquelle il n'a "pas voulu transiger". Ce qui a conduit à sa démission.

"Avant 2017, je sentais monter deux lignes de conflictualité: l'une avec le terrorisme, l'autre avec le retour des Etats puissances", ceux que Pierre de Villers appelle aussi les pays "carnivores": la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran, les USA et l'Arabie saoudite, comme il l'écrit page 57. 

"Je voyais la menace arriver; d'où la nécessité d'une remontée en puissance de notre armée; Mais une telle remontée prend du temps et exige des efforts dont un budget réellement nécessaire. Mon action n'a pas été inutile car les budgets de la Défense suivant ont augmenté annuellement de 1,7 milliard. Mais ce n'est pas suffisant à mon sens". Et de conclure: "La paix a un prix".

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/11/16/un-canon-caesar-touche-par-une-munitions-rodeuse-russe-23465.html

Un canon CAESAR fourni aux Ukrainiens touché par une munition rôdeuse russe

 

Un des 18 canons Caesar fournis par la France aux forces armées ukrainiennes a été touché par une munition rodeuse Lancet. Une vidéo en témoigne. Elle est à voir ici.

Merci à @Harry_Boone

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Une partie des servants a réussi à échapper à la frappe; on les voit s'éloigner en courant. 

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/11/20/la-france-a-finalement-livre-deux-systemes-crotale-ng-et-deux-lance-roquettes-unitaires-a-lukraine/

La France a finalement livré deux systèmes CROTALE NG et deux Lance-roquettes unitaires à l’Ukraine

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Ayant repris la ville de Kherson après le retrait russe vers la rive sud du fleuve Dniepr, les forces ukrainiennes peuvent-elles envisager de continuer leur progression jusqu’à la Crimée, annexée par la Russie en mars 2014 ? En tout cas, et même si la Maison Blanche assure qu’il revient au seul président ukrainien, Volodymyr Zelenski, de décider d’ouvrir des discussions avec Moscou pour mettre un terme à la guerre, les États-Unis n’y sont a priori pas favorables.

« La probabilité d’une victoire militaire ukrainienne, consistant à chasser les Russes de toute l’Ukraine, y compris de la […] Crimée, la probabilité que cela se produise bientôt n’est pas élevée, militairement parlant », a en effet déclaré le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain. « Il peut y avoir une solution politique où, politiquement, les Russes se retirent, c’est possible », a-t-il ajouté.

Une semaine plus tôt, le général Milley avait affirmé que 100’000 soldats ukrainiens avaient été mis hors de combat [tués, blessés et prisonniers] depuis le début de la guerre, soit des pertes presque équivalentes à celle subies par les forces russes. « Ces bilans pourraient encore grimper si l’Ukraine s’obstinait à se battre pour tenter de récupérer les frontières d’avant 2014 », avait-il estimé, comparant la situation à la Première Guerre Mondiale. Et d’insister : « Donc quand il y a une opportunité de négocier, quand la paix peut être atteinte, saisissez-la « .

Reste que toute initiative des forces ukrainiennes dépendra du soutien militaire fourni par les partenaires occidentaux de Kiev. Et les États-Unis ayant apporté l’aide la plus importante à ce jour, la suite pourrait en partie dépendre d’eux…

Quoi qu’il en soit, dans un nouvel entretien accordé au Journal du Dimanche, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a fait valoir qu’il revient aux « Ukrainiens de dire ce qui est acceptable, ou non, pour eux ». Et, a-t-il continué, « ne pas respecter cela reviendrait à valider la stratégie russe du ‘fait accompli’ depuis l’annexion de la Crimée en 2014 ».

En tout cas, a assuré le ministre, Paris maintiendra son soutien militaire à Kiev. Ces dernières semaines, il était question de prélever sur la dotation des forces françaises des systèmes de défense sol-air CROTALE NG et des Lance-roquettes unitaires [LRU] pour les envoyer en Ukraine… Dans les colonnes du JDD, M. Lecornu a donné des précisions sur ces livraisons.

Ainsi, deux batteries CROTALE NG sur les douze que possédait jusqu’alors l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] ont été cédées aux forces ukrainiennes. « Nous livrons également deux lance-roquettes multiples [LRU] pour la frappe terrestre en profondeur », a ajouté le ministre. Pour rappel, seulement treize exemplaires étaient alors en service au sein de l’armée de Terre, plus précisément au 1er Régiment d’Artillerie [RA].

« Nous avons fait voter au Parlement un Fonds de soutien [de 200 millions d’euros, soit une dotation deux fois plus élevée que prévu, ndlr] qui permet à l’Ukraine d’avoir une ligne budgétaire ouverte et dont ils peuvent se servir pour commander des équipements utiles auprès de nos entreprises françaises – comme des véhicules Bastion ou des ponts flottants – ou assurer la maintenance d’équipements déjà livrés », a poursuivi M. Lecornu.

À noter que, s’agissant de la maintenance des équipements livrés à l’Ukraine, KNDS, la co-entreprise formée par le français Nexter et l’allemand Krauss-Maffei Wegmann, a annoncé, le 15 novembre, qu’un « centre de service » serait créé en Slovaquie pour assurer l’entretien et la réparation des 18 CAESAr [dont un a récemment été touché par une frappe russe], des obusiers PzH2000, des systèmes MARS II et des blindés anti-aériens Gepard fournis à l’Ukraine.

L’aide militaire française pourrait également comprendre des radars utilisés par l’artillerie. « Nous étudions aussi une demande ukrainienne pour des radars car la détection en amont des frappes est cruciale », a en effet affirmé M. Lecornu, sans donner plus de détail.

S’il s’agit de radars de trajectographie, l’armée de Terre dispose du COBRA [Counter-Battery Radar], qui, relié au système ATLAS, permet de localiser en temps réel les batteries adverses situées à 40 km de distance. À moins qu’il ne soit question de radars de surveillance et d’aide au tir, comme le RATAC [radar de tir de l’artillerie de campagne] et le RASIT [radar d’acquisition et de surveillance des intervalles], remplacés depuis 2019 par le MURIN [Moyen de surveillance Utilisant un Radar d’observation des INtervalles].

À noter que, à l’Assemblée nationale, le 27 octobre, M. Lecornu a expliqué qu’il n’était pas question de faire de « cession qui mettrait la nation française en danger ». Et d’ajouter : « Nous le faisons avec le pragmatisme qui nous conduit à regarder la réalité de nos stocks, il est vrai, mais aussi la réalité des conseils que nous donnent nos généraux ».

Par ailleurs, toujours dans les colonnes du JDD, M. Lecornu a confirmé que 2000 soldats ukrainiens seraient formés en France, dans le cadre de la mission européenne EUMAM Ukraine. Selon lui, 400 l’ont déjà été, « notamment sur les équipements que nous livrons ». Et, a-t-il dit, cela « concerne des artilleurs, des opérateurs de défense sol-air, des mécaniciens car la maintenance des équipements dans la durée est essentielle » car on « ne forme pas uniquement sur les équipements de combat, mais aussi sur des fonctions logistiques ».

« Nous avons fait le choix de livrer des armes utiles, fiables et parfois très modernes comme les canons CAESAr. Nous n’avons pas voulu faire de l’affichage avec de la masse de vieux matériels. […] Prenez également la Facilité européenne de paix […] qui permet à chaque pays de se faire rembourser leurs dons d’armes à l’Ukraine. Nous sommes l’un des plus gros contributeurs avec 550 millions d’euros sur un total de 3 milliards. Nous payons donc aussi pour ce que donnent les autres! », a encore fait valoir le ministre.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/11/21/selon-le-general-burkhard-la-russie-developpe-une-strategie-de-long-terme-en-ukraine/

Selon le général Burkhard, la Russie « développe une stratégie de long terme » en Ukraine

 

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Dans un ordre du jour diffusé le 22 avril dernier, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, avait commenté les déboires des forces russes en Ukraine en portant un regard sévère sur leur chaîne hiérarchique, l’accusant d’avoir menti à tous les niveaux.

« Les chefs militaires russes ont menti. À leurs dirigeants politiques d’abord, en leur laissant croire que l’efficacité opérationnelle de l’armée russe lui permettrait de remporter une victoire rapide en Ukraine. […] À leurs subordonnés ensuite, sur les buts de l’opération, sur la situation en Ukraine et pire encore, sur leur capacité à leur donner les moyens de remplir leurs missions. […] Enfin, et ce n’est sans doute pas le moins grave, les chefs militaires russes se sont également menti à eux mêmes », avait estimé le CEMA.

Et de souligner que « l’organisation et le commandement ont largement fait défaut », avec des unités russes qui ont « notamment cruellement manqué d’une logistique et d’un soutien efficaces, au moins au début de la campagne », ce qui « avec les erreurs tactiques et opératives », a donné lieu à des « faiblesses rédhibitoires », ayant « sonné le glas des ambitions russes initiales ».

Depuis, après avoir échoué à s’assurer du contrôle de la région de Kiev, et au-delà des coups durs qu’elles ont subis [naufrage du croiseur Moskva, attaque du pont de Crimée, etc], les forces russes ont été mises en grandes difficulté par la contre-offensive ukrainienne lancée en septembre grâce à l’aide militaire occidentale.

Ce qui a d’ailleurs contraint le Kremlin à battre le rappel de 300’000 réservistes et à confier, après la perte de la ville stratégique de Lyman, la direction des opérations au général Sergueï Sourovikine, décrit comme étant « sans état d’âme » après s’être fait connaître durant la seconde guerre de Tchétchénie et, surtout, lors de l’intervention russe en Syrie.

Actuellement, et après le retrait russe de la ville de Kherson, capitale de l’un des quatre régions annexées par la Russie, la ligne de front s’est stabilisée. Dans le même temps, les forces russes visent les infrastructures critiques ukrainiennes, alors qu’il est régulièrement avancé qu’elles seraient à court de munitions… Ce que n’accrédite pas l’ampleur des frappes qu’elles ont effectuées en Ukraine durant ces derniers jours… Du reste, l’Iran leur fournit des munitions vagabondes Shahed-136 [ou Geran-2], des drones, voire, bientôt, des missiles [si cela n’est déjà fait]. En outre, en septembre, le président russe, Vladimir Poutine, avait exhorté les industriels de l’armement à accélérer leurs livraisons…

Cela étant, il n’en reste pas moins que les forces russes contrôlent toujours près de 20% du territoire ukrainien… Et que l’hiver va probablement figer les belligérants sur leurs positions.

Lors de son audition au Sénat sur le projet de loi de finances 2023, le 19 octobre dernier [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le général Burkhard a commenté les derniers développements de cette guerre. Et, visiblement, la période qui s’ouvre s’annonce extrêmement délicate.

« En Ukraine, la Russie développe une stratégie de long terme. Certes, elle est en difficulté, mais cela ne suffit pas à la détourner de ses objectifs », a ainsi estimé le CEMA. Et, selon lui, « le rappel des réservistes […], de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’hommes ne changera pas immédiatement le cours des opérations mais cela montre que les Russes réfléchissent à la suite des opérations au-delà de l’hiver ».

Justement, les conditions météorologiques hivernales, « en ralentissant les opérations militaires » annoncent une « période critique dans le champ des perceptions » ainsi qu’une « période difficile pour la cohésion du camp occidental, car les leviers énergétiques seront utilisés à plein par la Russie », a expliqué le général Burkhard.

« Les Russes ont aussi effectué des bombardements sur des cibles à usage dual – installations électriques, centres de distribution d’eau -, qui ne visaient pas à affaiblir l’armée ukrainienne mais à atteindre d’abord la résilience de la nation ukrainienne à l’approche de l’hiver », a encore souligné le CEMA, pour qui « nous ne devons pas nous démobiliser ». Et de conclure : « L’enjeu pour la France est d’affirmer sa crédibilité militaire sur le haut du segment ».

Photo : Archive

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2022/11/29/artillerie-lukraine-dit-avoir-recu-au-moins-un-des-deux-lance-roquettes-unitaires-promis-par-la-france/

L’Ukraine dit avoir reçu au moins un des deux Lance-roquettes unitaires promis par la France

 

Ayant signé la convention d’Oslo interdisant les armes à sous-munitions, la France retira du service les roquettes M26, jusqu’à alors utilisées par les Lance-roquettes multiples [LRM ou MLRS], dont 56 unités étaient en dotation au sein de l’armée de Terre.

Cela étant, pour conserver une capacité de « feux dans la profondeur », il fut décider de transformer 13 de ces LRM en « Lance-roquettes unitaires », capables d’expédier des roquettes à charge explosive unitaire M31 sur des cibles situées à 70 km de distance, avec une très grande précision. Mis en oeuvre par le 1er Régiment d’Artillerie [RA], ce système n’a depuis été engagé qu’une seule fois en opération, au Sahel en l’occurrence, dans le cadre de Barkhane. Et, selon le sénateur Cédric Perrin, seulement huit exemplaires seraient encore opérationnels.

Pour rappel, le LRU est issu d’un programme ayant associé les États-Unis, qui ont fourni le châssis chenillé BRADLEY M, la France, l’Allemagne [avec Krauss-Maffei Wegmann pour maître d’oeuvre industriel] et le Royaume-Uni.

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le 20 novembre, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, avait confirmé la livraison de deux LRU, « pour la frappe terrestre en profondeur », aux forces armées ukrainiennes, au titre de l’aide militaire française à l’Ukraine. Et cette promesse a été tenue.

En effet, via Twitter, ce 29 novembre, Oleksii Reznikov, le ministre ukrainien de la Défense, s’est félicité de la livraison de LRU à Kiev [sans toutefois en préciser le nombre].

The 4th brother in the Long Hand family, LRU from 🇨🇵, has arrived in 🇺🇦!#UAarmy now is even more powerful for deterring&destroying the enemy.
That is a visible result of friendship between @ZelenskyyUa and @EmmanuelMacron
Thank you to @SebLecornu, the government & people of 🇨🇵! pic.twitter.com/ENcsiOYJw9

— Oleksii Reznikov (@oleksiireznikov) November 29, 2022

 

« Le LRU français est arrivé en Ukraine. L’armée ukrainienne est maintenant encore plus puissante pour dissuader et détruire l’ennemi. C’est un résultat visible de l’amitié entre les président Zelensky et Macron. Merci à Sébastien Lecornu, au gouvernement et aux habitants de la France », a ainsi déclaré M. Reznikov.

Outre les M142 HIMARS américains, l’Ukraine a également reçu un certain nombre de MLRS de la part du Royaume-Uni [au moins quatre], de l’Allemagne [sous la désignation « MARS II », quatre unités] et de l’Italie [nombre non précisé].

L’aide française, qui devrait s’enrichir d’un fonds spécial doté de 200 millions d’euros, prévoit la livraison de deux systèmes de défense aérienne CROTALE NG et de radars, a priori, de contre-batterie. Pour le moment, ces équipements n’ont apparemment pas été encore envoyés en Ukraine.

Quant à l’armée de Terre, elle a l’intention de remplacer les LRU qui lui reste d’ici à 2027, soit avant leur fin de vie. « La guerre en Ukraine nous enseigne que les feux très longue portée sont décisifs : il nous faut réfléchir sur la solution à retenir », a en effet récemment déclaré le général Pierre Schill, son chef d’état-major, devant les sénateurs.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/12/01/estonie-norvege-et-pays-bas-donne-un-hopital-de-campagne-rol-23505.html

Estonie, Norvège et Pays-Bas donnent un 3e hôpital de campagne au service de santé ukrainien

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Dans un communiqué commun, les ministres de la Défense de l'Estonie, de la Norvège et des Pays-Bas ont annoncé qu'ils allaient fournir un troisième hôpital de campagne de niveau rôle 2 aux forces armées ukrainiennes.

Ce rôle 2 sera fourni par l'Estonie et les deux autres pays partenaires vont financer l'acheminement et l'équipement de cette structure qui renforcera les moyens hospitaliers de l'armée ukrainiennes. La Norvège va fournir 4,3 millions € et les Pays-Bas 3,5, soit une somme totale de 7,8 millions €.

La formation des équipes qui travailleront dans ce rôle 2 sera assurée par l'Estonie, les Pays-Bas et l'Ukraine.

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En février dernier (photo ci-dessus), comme il l'avait été annoncé en décembre 2021, l'Estonie a livré un premier hôpital de campagne (lire ici). Plus récemment, en septembre, l'Estonie, cette fois avec le soutien financier de l'Allemagne (7,7 millions €), a fourni un autre hôpital de campagne à l'Ukraine; ce rôle 2 permet à 15 soignants de traiter une soixantaine de patients par jour.

Outre ces trois rôles 2 donnés par des Etats, d'autres structures médicales de campagne ont été acheminées en Ukraine par des ONG. C'est le cas de l'ONG britannique UK-Med qui a mis en place une unité chirurgicale dans l'est de l'Ukraine, avec des personnels civils britanniques (lire ici).

Les infrastructures hospitalières ukrainiennes ont particulièrement souffert depuis février; beaucoup ne sont plus en mesure d'accueillir les nombreux blessés civils et militaires. Ces derniers sont de plus en plus nombreux depuis septembre et les équipes médicales militaires de l'est sont soumis à une très forte augmentation de leur charge de travail. Quelques photos (Radio Free Europe/Radio Liberty/Serhii Nuzhnenko via REUTERS) en témoignent et révèlent leurs conditions de travail:

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Ya Rab Yeshua.

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Au Royaume-Uni, l'opération Interflex vise la formation de 10 000 soldats ukrainiens

 

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Depuis juillet, des soldats ukrainiens sont entraînés en territoire britannique (où des formateurs Néo-Zélandais, Danois et Canadiens sont aussi à l'oeuvre dans le cadre de l'opération Interflex qui prévoit la formation de 10 000 militaires ukrainiens). 

Les soldats ukrainiens qui viennent de quitter le Royaume-Uni sont repartis avec des équipements de protection (voir la liste dans le tweet ci-dessous).

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Les quelque 7400 soldats déjà formés ont aussi perçu des effets chauds pour affronter les rigueurs de l'hiver (photo MoD).

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L'UE n'est pas (vraiment) à la traîne.
Vendredi dernier, Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, s'est rendu en Pologne (photo AFP). Il a visité à Brzeg, dans le sud-ouest du pays, le centre de formation mis en place par l'UE.

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Selon Borrell, cette mission d'un coût de 106 millions d'euros sur deux ans (la Norvège va fournir 15 millions de plus), permettra de former initialement 15 000 soldats ukrainiens. Outre des formateurs des pays de l'UE, des Canadiens et des Britanniques seront aussi affectés à l'EUMAM Ukraine. Une enveloppe de 16 millions d'euros est prévue pour l'équipement, pendant leur stage, des stagiaires Ukrainiens. 

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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/12/06/attaque-de-drones-ukrainiens-sur-le-territoire-russe-23516.html

Les attaques de drones ukrainiens sur le territoire russe, signe d'escalade ?

 

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Lundi, deux bases aériennes situées à plusieurs centaines de kilomètres en territoire russe ont été visées par des drones ukrainiens. Quel était l’objectif, quels sont les résultats ? Le point en quatre questions.

Lundi, deux bases aériennes russes ont été la cible d’attaques lancées par l’armée de l’Air ukrainienne. Elles visaient la base de Diaguilevo, dans la région de Riazan, et celle d’Enguels dans la région de Saratov. Cette double attaque, qui a fait peu de dégâts sur les deux sites, se distingue toutefois par la distance importante qui sépare les bases visées de la frontière ukrainienne.

1. Quels objectifs ?
La base aérienne de Diaguilevo est un centre de formation des forces aériennes stratégiques russes et elle accueille une unité de ravitaillement en vol, le 203e régiment de ravitaillement en vol équipé de Ilyushin Il-78/78M. Elle est située à 330 miles de la frontière ukrainienne (soit 530 kilomètres). 

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L’autre objectif était la base aérienne d’Enguels dans la région de Saratov. Elle est située pour sa part à 430 miles de l’Ukraine, soit à 700 km. C’est une base de l’aviation de bombardement stratégique qui accueille des avions de type Tu-160M et Tu-95M (ce dernier avion tire des missiles de croisière).Ces bombardiers sont régulièrement utilisés pour frapper des infrastructures énergétiques en Ukraine, comme lundi.

2. Quels drones ?
Les Ukrainiens, selon les Russes qui ont examiné les débris des engins, ont ressorti de leurs arsenaux des drones de reconnaissance de fabrication soviétique. Il s’agit de Tu-141 Strizh ou d’une version ukrainienne, le TU-143 (bien que son rayon d’action soit plus limité). Le TU-141, qui est entré en service en 1974 dans l’Armée rouge, a une portée de 620 miles, soit un millier de kilomètres. Il peut voler à 1 000 km/h.

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Ces drones ont été modifiés pour transporter une charge explosive.

3. Quels résultats ?
Le bilan est limité. Selon Moscou, les drones ukrainiens ont été abattus par la défense sol-air. Mais l’armée a ensuite confirmé qu’ils avaient atteint leurs objectifs et que trois soldats russes ont été tués et quatre blessés dans les explosions causées par la chute des débris des drones interceptés. En outre, trois avions russes, au total, ont par ailleurs été endommagés, selon la même source. Si ce scénario est plausible, il démontre en tout cas que l’interception a eu lieu au-dessus même des cibles, comme en témoignent les photos des avions endommagés.

4. Quels effets recherchés ?
Premier effet : démontrer l’inefficacité de la défense antiaérienne russe. Elle n’a pas détecté l’arrivée des drones qui sont pourtant des engins peu modernes, assez lents et seulement capables de transporter une charge limitée.

 

Deuxième effet : montrer aux Russes que leurs bombardiers ne sont pas invulnérables. Les bombardiers russes ne s’aventurent guère au-dessus du territoire ukrainien ; ils tirent leurs missiles depuis la Russie, la Biélorussie et la Mer noire. Mais au sol, ils constituent désormais des cibles que les Ukrainiens visent.
 

Troisième effet : Kiev prouve qu’il est prêt à frapper la Russie en profondeur et qu’il est en mesure de le faire bien au-delà la zone frontalière où les troupes ukrainiennes frappent déjà les centres logistiques, les dépôts de carburant et d’armes, les concentrations de troupes. Mardi, par exemple, un drone ukrainien a attaqué un aérodrome situé dans la région russe de Koursk, à la frontière avec l’Ukraine. "Un réservoir de stockage de pétrole a pris feu. Il n’y a pas de victimes", a déclaré le gouverneur Roman Starovoït.
 

Quatrième effet : vue du côté russe, il y a une claire gradation dans l’importance des objectifs visés par les Ukrainiens : le croiseur Moskva, les frappes sur la ville frontalière de Belgorod, le pont de Crimée et désormais des bases stratégiques russes. Ces attaques témoignent de leur vulnérabilité certes, mais elles pourraient bien leur servir pour légitimer une montée aux extrêmes. En effet, viser des bases stratégiques russes, c’est toucher à l’outil russe de la dissuasion nucléaire. Et c’est là, comme le dit la doctrine russe, une des raisons valables pour recourir à des frappes nucléaires.

Ya Rab Yeshua.

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