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Elargissement express pour Suède et Finlande: le temps de l'adhésion à l'Otan est élastique


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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/05/12/l-elargissement-de-l-otan-le-temps-de-l-adhesion-est-elastiq-23047.html

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Finlande et Suède vont, au cours du week-end qui vient, formaliser leurs candidatures à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan). "Leur ralliement est pleinement justifié par le comportement belliqueux de Moscou", résume Michael Shurkin, un analyste américain de la Rand Corporation (photo ci-dessus AFP).

En Finlande, le Président et la Première ministre se sont dits favorables, jeudi, à une adhésion "sans délai" à l’Otan, adhésion que soutiennent 76 % des habitants. Côté suédois, une revue stratégique préparée par le gouvernement et les partis au Parlement sera rendue publique vendredi, avant une réunion décisive du parti social-démocrate au pouvoir dimanche.

Le secrétaire général de l’Otan, le Norvégien Jens Stoltenberg, a salué jeudi la volonté des dirigeants scandinaves d’intégrer l’Alliance atlantique et leur a promis un processus d’adhésion "sans heurts" et rapide puisque l’Otan le lancera bien avant son Sommet des 29 et 30 juin.

Ce processus d’adhésion comporte des étapes obligatoires et la durée de ce marathon militaro-diplomatique varie. Invitée en 2010, la Bosnie-Herzégovine est en toujours au stade initial du MAP, le Plan d’action pour l’adhésion, qui "aide les pays aspirant à devenir membres à préparer leur adhésion et à remplir certains critères essentiels en leur offrant des conseils pratiques et une assistance ciblée". Être à ce stade ne préjuge néanmoins en rien de la décision finale de l’Alliance concernant l’adhésion du pays invité.

Dans le cas de la Finlande et de la Suède, le processus d’adhésion devrait aboutir sans délais puisque les deux pays sont déjà "des partenaires extrêmement proches de l’Otan" et que "le niveau de coopération est très poussé, tant en matière d’échanges de renseignements que d’interopérabilité militaire", comme le rappelle un officiel otanien à Bruxelles. Début mai, par exemple, des bâtiments du 1er Groupe permanent OTAN de lutte contre les mines et du 1er Groupe maritime permanent OTAN se sont entraînés avec les marines de Finlande et de Suède (photo ci-dessous Otan).

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Des pourparlers à l’adhésion
Lorsque les Alliés décident de proposer à un pays de devenir membre de l’Otan, ils invitent officiellement ce postulant à entamer des pourparlers d’adhésion. C’est la première étape du processus et la plus courte, "car elle dure une journée", précise-t-on au QG de l’Otan.

Ces entretiens portent sur les questions politiques, militaires et de défense ; ils servent surtout à vérifier que les conditions préalables à l’adhésion ont bien été remplies. Ils permettent aussi de débattre des questions juridiques, de ressources et de sécurité, ainsi que de la contribution de chaque nouveau pays membre au budget commun de l’Otan. L’ensemble de ces discussions doit déboucher sur l’établissement, par chacun des pays invités, d’un calendrier d’exécution des réformes éventuellement nécessaires.

Au cours de la deuxième étape du processus d’adhésion, les pays invités confirment qu’ils acceptent les obligations et les engagements liés au statut de membre au moyen d’une lettre d’intention adressée au secrétaire général de l’Otan par leurs ministres des Affaires étrangères. Ils soumettent en même temps leur calendrier individuel de réformes. Dans le cas de la Finlande et de la Suède, aucune demande de réforme lourde n’est attendue puisque leurs forces armées respectives sont déjà intégrées dans certaines structures otaniennes et participent régulièrement aux grands exercices interalliés.

30 pays membres, 30 signatures
L’Otan prépare ensuite un protocole d’accession au Traité de Washington de 1949. Ces protocoles constituent en fait des amendements ou des additifs au traité fondateur de l’Otan qui doivent être signés et ratifiés par les Alliés.

Cette ratification des protocoles d’accession par chacun des 30 pays de l’Otan peut prendre de 6 à 12 mois, selon les calendriers politiques nationaux et selon les procédures qui varient d’un pays à l’autre. Aux États-Unis, il faut une majorité des deux tiers au Sénat. Au Royaume-Uni, aucun vote parlementaire formel n’est requis, à la différence de la France, c’est l’Assemblée nationale qui ratifie le protocole d’adhésion.

Quand tous les pays membres de l’Otan ont notifié au gouvernement américain, dépositaire du Traité de l’Atlantique Nord, leur acceptation des protocoles relatifs à l’accession des nouveaux membres potentiels, le secrétaire général invite ces derniers à accéder au traité. Mais ils ne deviennent officiellement membres de l’Otan qu’une fois, ultime étape très formelle, les instruments d’accession déposés auprès du Département d’État américain.

En attendant l’élargissement.
L’adhésion de la Finlande et de la Suède n’est pas du goût de Moscou qui le fait savoir régulièrement. En 2016, le Kremlin prévenait déjà les Finlandais de ne pas rejoindre "l’axe anti-russe". Jeudi matin, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov estimait que "l’élargissement de l’Otan et le rapprochement de l’Alliance de nos frontières ne rendent pas le monde et notre continent plus stable et plus sûr". Il a ajouté que l’adhésion des deux pays à l’Otan serait "assurément" une menace pour la Russie.

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Dans un tel contexte de tensions, les deux pays postulants (et donc pas encore bénéficiaires de l'article 5 du Traité de 1949 qui garantit une intervention systématique de l’Otan si un de ses membres est attaqué), ont demandé des garanties. Washington n’a rien promis, à la différence de Londres : "Si la Suède était attaquée et se tournait vers nous pour nous demander du soutien, nous le lui apporterions", a promis mercredi Boris Johnson avant d’étendre cette mesure à la Finlande. "Ce n’est pas aussi solide que l’article 5", reconnaît Joakim Paasikivi, enseignant en stratégie militaire à l’école supérieure de défense de Suède, "mais c’est ce que nous aurons durant la période intermédiaire".

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/05/13/pour-la-turquie-ladhesion-de-la-finlande-et-de-la-suede-a-lotan-serait-une-erreur/

Pour la Turquie, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan serait une « erreur »

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Début janvier, la Finlande avait réaffirmé son droit à rejoindre l’Otan si elle le jugeait nécessaire pour défendre ses intérêts, alors que la Russie venait une nouvelle fois de la mettre en garde contre une telle tentation.

« Que ce soit dit une fois de plus : la marge de manœuvre et la liberté de choix de la Finlande incluent également la possibilité d’un alignement militaire et de demander l’adhésion à l’Otan, si nous en décidons nous-mêmes », avait en effet affirmé Sauli Niinisto, le président finlandais, lors de ses voeux pour la nouvelle année. Et la cheffe de son gouvernement, Sanna Marin, afficha la même position.

Depuis, la Russie a envahi l’Ukraine… Ce qui a poussé la Finlande – jusqu’ici attachée à sa neutralité – à s’interroger sur ses relations avec l’Otan. De même que la Suède. Aussi, le 12 mai, M. Niinisto et Mme Marin se sont dit favorables à une adhésion « sans délai » de leur pays à l’Alliance atlantique. Dans la foulée, la France, les États-Unis et l’Allemagne ont fait savoir qu’ils soutiendraient cette candidature, de même que Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’organisation.

À Stockholm, un rapport publié ce 13 mai a recommandé l’adhésion de la Suède à l’Otan. Adhésion qui « relèverait le seuil [de déclenchement] de conflits militaires et aurait ainsi un effet dissuasif en Europe du Nord », est-il avancé dans ce document, lequel souligne, que « dans le cadre actuel », il « n’y pas de garantie » que les forces suédoises soient aidées en cas de « menace grave ou d’attaque ».

Quant aux mesures de rétorsions que pourraient prendre la Russie, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, a expliqué que « notre opinion est que nous subirions pas d’attaque militaire conventionnelle en réaction à une éventuelle candidature à l’Otan ». D’autant plus que les forces russes ont déjà assez à faire en Ukraine…

Un adhésion à l’Otan permettrait à la Suède et la Finlande de bénéficier, le cas échéant, de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord, lequel contient une clause de défense collective. Cela étant, leurs relations avec l’organisation sont déjà anciennes puisqu’ils ont rejoint le Partenariat pour la paix [PPP] en 1994 avant de devenir membres, trois ans après, du Conseil de partenariat euro­atlantique. En outre, ils ont contribué militairement à des opérations conduites par l’Otan, comme en Afghanistan, au Kosovo ou encore en Irak.

Cependant, pour qu’un pays puisse rejoindre l’Otan, il faut d’abord que sa candidature soit acceptée par le Conseil de l’Atlantique Nord et fasse l’objet d’un consensus entre tous les Alliés.

Dit autrement, il faut l’accord de tous les membres. Puis, il doit souscrire un « plan d’action pour l’adhésion » [MAP] qui doit lui permettre de démontrer qu’il est en mesure de respecter ses engagements et ses obligations envers l’Alliance. Le tout étant assorti de critères militaires, politiques et économiques. Enfin, les États membres auront ensuite à ratifier le protocole d’accession, selon leurs procédures nationales.

On pourrait penser que les candidatures de la Suède et de la Finlande ne poseront pas de problèmes en particulier… Sauf que, avec la règle de l’unanimité, il suffirait d’une seule voix discordante pour faire dérailler le processus. Et la Turquie ne semble pas vouloir des deux pays d’Europe du Nord dans l’Otan.

« Nous suivons de près les développements, mais nous n’avons pas une opinion favorable à ce sujet », a en effet déclaré Recep Tayyip Erdogan, le président turc, ce 13 mai. « Les gouvernements précédents de notre pays ont commis une erreur lors de la demande d’adhésion de la Grèce à l’Otan. Aujourd’hui, la Grèce adopte une position contre la Turquie en s’appuyant sur l’Alliance. Ainsi, nous ne voulons pas, en tant que Turquie, commettre une deuxième fois la même erreur », a-t-il expliqué.

« De plus, les pays scandinaves, malheureusement, sont presque comme des maisons d’hôtes pour les organisations terroristes », a-t-il ajouté, dans une allusion au Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK], classé parmi les organisations terroristes par l’Union européenne [UE] et les États-Unis, et au DHKP-C, un mouvement d’extrême-gauche. « Ils leur donnent pratiquement des sièges au sein de leurs parlements. Nous ne pouvons donc pas avoir une approche positive », a accusé M. Erdogan.

Par ailleurs, la guerre en Ukraine met Ankara dans une position délicate. Ayant noué une coopération intense avec Kiev, à qui elle fournit des armes, notamment les drones Bayraktar TB-2, la Turquie cherche également à ménager la Russie, de qui elle dépend économiquement [céréales, gaz]. En outre, les deux pays coopérent dans le domaine de l’énergie nucléaire [voir la centrale d’Akkuyu] ainsi que dans celui de l’armement [avec le système de défense aérienne S-400].

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/05/14/finlande-23055.html

La Finlande et la Suède à la porte de l'Otan malgré les réticences de Moscou et d'Ankara

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N'en déplaise à Vladimir Poutine, la Finlande va formellement taper à la porte de l'Otan. Et la Suède suivra.

Samedi, le parti social-démocrate de la Première ministre finlandaise Sanna Marin a annoncé son soutien à une très large majorité à une candidature du pays nordique à l'Otan. Sur les 60 membres de la direction du parti, 53 ont voté pour, 5 contre et deux se sont abstenus, selon le résultat du vote annoncé lors d'une conférence de presse à Helsinki.

Ce dimanche, le président finlandais et un conseil gouvernemental "ont conjointement décidé que la Finlande allait demander à devenir membre de l'Otan", a déclaré le chef de l'Etat Sauli Niinistö.

La candidature de la Finlande a été officialisée par l'exécutif, avant une réunion du Parlement demain lundi (avec une majorité fleuve d'au moins 169 oui parmi les 200 parlementaires finlandais, selon les dernières projections.) et l'envoi formel de la candidature finlandaise au siège de l'Otan à Bruxelles dans les prochains jours. 

La Suède doit également décider dans les tout prochains jours sur une probable candidature. Une réunion clé du parti social-démocrate au pouvoir, ce dimanche à Stockholm, doit lever le dernier obstacle avant l'annonce d'une demande d'adhésion.

La Turquie se fait prier.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu s'est montré conciliant dimanche envers la Finlande, mais a reproché à la Suède des déclarations "provocantes", lors des discussions à Berlin sur l'adhésion des deux pays à l'Otan. La Turquie leur reproche de servir d'"auberge aux terroristes du PKK", le Parti des travailleurs du Kurdistan, considéré comme une organisation terroriste

Cavusoglu a précisé qu'il attendait de voir "les garanties" qui seront proposées par les deux pays. "Il faut absolument mettre fin au soutien aux organisations terroristes et lever les restrictions aux exportations vers la Turquie".

"Je ne dis pas cela comme un élément de marchandage, mais parce que c'est ce que signifie être des Alliés", a-t-il insisté (très sérieusement, ce qui ne manque pas de sel).

Ya Rab Yeshua.

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Je ne dirai pas ce que je pense du président Turc puisque BTX nous a rappelé que les militaires d'actives ne peuvent pas faire connaître leurs opinions politiques (encore que ... )
Mais je trouve que l'une des plus grandes armées européennes (la Turquie) a pour devoir d'aider deux autres pays européens à se protéger.

Militaire d'active

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http://www.opex360.com/2022/05/19/la-turquie-fait-monter-les-encheres-pour-donner-son-accord-a-ladhesion-de-la-finlande-et-de-la-suede-a-lotan/

La Turquie fait monter les enchères pour donner son accord à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan

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Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

« C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan.

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C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

Russie : Le porte-parole de Kremlin, Dmitri Peskov, positif au Covid-19

Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe.

Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « constituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

La semaine passée, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

« Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai.

D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

https://i.la-croix.com/1400x933/smart/2016/07/16/1200776217/Fethullah-Gulen-accuse-president-turc-etre-tentative-coup-Etat_0.jpg

En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK.

Cavusoglu et Kuleba discutent des derniers développements en Ukraine

De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

« Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

L'insolente santé du dollar dans un monde en crise | Les Echos

Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions que lui avait infligée l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

« La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2022/05/20/moscou-va-renforcer-son-district-militaire-occidental-pour-repondre-a-ladhesion-de-la-finlande-a-lotan/

Moscou va renforcer son district militaire occidental pour répondre à l’adhésion de la Finlande à l’Otan

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Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

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« Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

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À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium.

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Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

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En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

1 232 photos et images de Sauli Niinistö - Getty Images

« La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

Flotte du Nord — Wikipédia

Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

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Les cinq régions militaires russes de 2014 à 2020 :

  • Commandement stratégique opérationnel de la flotte du Nord (bleu);
  • Commandement stratégique opérationnel Ouest (rose) ;
  • Commandement stratégique opérationnel Sud (marron) ;
  • Commandement stratégique opérationnel Centre (vert) ;
  • Commandement stratégique opérationnel Est (orange).

Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/05/23/usa-23071.html

De la Finlande à l'Ukraine, vers un nouveau "mur" entre Ouest et Est

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Les effectifs des forces américaines en Europe sont passés de 78 000 hommes en 2021  (67 000 au plus bas,  en 2019) à 102 000 en 2022, a précisé lundi le général Milley (le CEMA américain, devant les élèves officiers de West Point, avait, la veille, prédit des pertes américaines conséquentes : "des dizaines de milliers de morts américains", en cas de conflit avec la Russie et la Chine).

Pour en revenir aux forces terrestres US en Europe, elles sont réparties au sein de 6 brigades de combat (Brigade Combat Teams) , de deux divisions et d'éléments de deux corps d'armée.

Du côté des forces navales (en Méditerranée et dans la Baltique), sont déployés 15 000 marins, 24 navires de surface (contre six en fin d'année 2021) et 4 sous-marins.

Les forces aériennes ne sont pas en reste avec 12 escadrons de chasse et deux brigades d'hélicoptères de combat, toujours selon Milley. 

On est certes loin des effectifs et des moyens de l'époque de la guerre froide (400 000 hommes en 1953) mais la tendance est résolument d'une part, au renforcement en hommes et en moyens et d'autre part, à la mise en place d'une barrière défensive le long de la frontière avec la Russie. L'activité ISR alliée de la Baltique à la mer Noire (hors survol de l'Ukraine que l'Otan évite) en témoigne, comme le montre cette carte :

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Faut-il craindre qu'en cas d'enlisement en Ukraine et l'avènement d'un front figé, un nouveau "mur" entre l'Ouest et l'Est soit mis en place, comme au "bon vieux" temps de la Guerre froide (1400 km de frontière fortifiée entre 1950 et 1990) ?

Si ce scénario se concrétisait, la nouvelle frontière fortifiée du nord de la Finlande à la mer Noire, parallèlement aux frontières russe, biélorusse et probablement de l'Ukraine sécessioniste, courrait sur au moins 4000 km.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2022/06/29/qua-obtenu-la-turquie-pour-lever-son-veto-a-ladhesion-de-la-suede-et-de-la-finlande-a-lotan/

Qu’a obtenu la Turquie pour lever son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan ?

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Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait plombé l’ambiance lorsque la Suède et la Finlande firent officiellement leur demande pour rejoindre l’Otan.

En effet, il affirma qu’accueillir ces deux pays au sein de l’Alliance était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK], considéré comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis, et du Fetö, l’organisation du prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

« Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG [milice kurde syrienne, ndlr] », insistera M. Erdogan, lors d’une émission télévisée diffusée le 19 mai.

Par ailleurs, la Turquie reprochait également à la Suède et à la Finlande de lui avoir imposé un embargo sur les armes, après son offensive lancée en octobre 2019 contre l’YPG, dans le nord-est de la Syrie. Des restrictions « non conformes » à l’esprit de l’Otan, fit valoir Mevlut Cavusoglu, le chef de la diplomatie turque.

Cavusoglu s'exprime sur "Les pouvoirs et les capacités croissants de la  Turquie"

En outre, on pouvait supposer que la Turquie allait aussi monnayer son veto contre l’assurance d’obtenir des chasseurs-bombardiers F-16 Viper auprès des États-Unis… Voire sa réintégration dans le programme F-35, dont elle avait été exclue par l’administration Trump pour avoir acquis des systèmes russes de défense aérienne S-400 « Triumph ».

Le 25 juin, soit quelques jours avant le sommet de l’Otan, organisé à Madrid, M. Erdogan fit savoir que les discussions avec les deux pays candidats n’avaient connu aucun progrès durant les dernières semaines.

Ce qui laissait craindre un blocage durable, en particulier dans le cas de la Suède, où, afin de sauver sa majorité qui ne tenait alors plus qu’à une voix, la cheffe du gouvernement social-démocrate, Magdalena Andersson, venait de promettre à Amineh Kakabaveh, une députée d’origine kurde, que Stockholm ne céderait pas sur les exigences exprimées par M. Erdogan, celui-ci ayant notamment demandé l’extradition d’une trentaine de personnes soupçonnées d’être liées au PKK. En novembre 2021, cette même parlementaire avait obtenu une déclaration de soutien des sociaux-démocrates suédois aux milices kurdes syriennes…

Quoi qu’il en soit, à Madrid, la Turquie a fini par lever son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande.

D’où la question : qu’a-t-elle obtenu en échange ?

Selon la déclaration diffusée après l’annonce de leur accord, les deux pays candidats ont pris l’engagement de ne fournir aucun soutien aux kurdes syriens [tant aux YPG qu’au PYD, leur vitrine politique] et au Fetö, de « rejeter et de condamner le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations dans les termes les plus forts » et de « condamner sans ambiguité toutes les organisations terroristes commettant des attaques » sur le sol turc.

HERE IS THE JOINT DECLARATION

• Sweden and Finland confirm that there are no arms embargoes against Turkey. pic.twitter.com/gMa0LgQHJO

— Ragıp Soylu (@ragipsoylu) June 28, 2022

 

En outre, la Suède et la Finlande ont confirmé considérer le PKK comme une organisation terroriste et pris l’engagement de mener « la lutte contre le terrorisme avec détermination et résolution, conformément aux dispositions des documents et politiques de l’Otan » en prenant « toutes les mesures nécessaires pour renforcer la législation nationale en ce sens ».

Qui plus est, Stockholm et Helsinki pays ont également accepté de renforcer leur coopération avec Ankara en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, via un « mécanisme structuré à tous les niveaux », y compris entre « les services de sécurité et les services de renseignement », et d’enquêter sur « toute activité de financement et de recrutement du PKK et de toutes les autres organisations terroristes ».

Enfin, le document indique que la « Finlande et la Suède traiteront les demandes d’expulsion ou d’extradition de personnes soupçonnées de terrorisme de manière rapide et approfondie, en tenant compte des informations, preuves et renseignements fournis » par Ankara et « établiront les cadres juridiques bilatéraux nécessaires à la coopération en matière de sécurité avec la Turquie, conformément à la Convention européenne sur l’extradition ».

Quant aux restrictions sur les ventes d’armes et d’équipements militaires, la Turquie a obtenu qu’elles soient levées. « À l’avenir, les exportations militaires de la Finlande et de la Suède seront menées dans le respect de la solidarité avec l’Alliance et conformément à la lettre et à l’esprit de l’article 3 du Traité de Washington », précise la déclaration.

Un dernier point mérite d’être souligné : les deux pays nordiques se sont engagés à « soutenir l’implication la plus complète possible de la Turquie et d’autres alliés non membres de l’UE [comme les États-Unis, le Canada et la Norvège, ndlr] dans les initiatives existantes et futures de la Politique de sécurité et de défense commune [PESD] », y compris aux projets relevant de la Coopération struturée permanente [CSP ou PESCO] et de la Mobilité militaire« .

« La Turquie a obtenu ce qu’elle voulait », a commenté le bureau du président Erdogan après l’annonce de cet accord. Ce qui assurément est vrai pour ce qui concerne la Finlande et la Suède… Mais n’a-t-elle pas cherché à profiter de la situation pour tenter de convaincre Washington de lui fournir l’armement dont elle a besoin, dont les F-16 Viper, voire les F-35A?

« Il n’y a pas eu de demande de la part des Turcs pour que les États-Unis fassent une concession particulière », a assuré un haut responsable américain, selon l’AFP. « Il s’agit d’un accord strictement entre les trois pays – la Turquie, la Finlande, la Suède. Les États-Unis n’en font pas partie », a-t-il insisté, avant d’admettre, cependant, que l’administration Biden avait oeuvré dans les coulisses pour faire rapprocher les points de vue de ces trois pays.

On verra ce qu’il en est vraiment une fois que M. Erdogan se sera entretenu avec son homologue américain, en marge du sommet de l’Otan, sachant que, selon ce même responsable, M. Biden est « désireux de faire progresser leur relation ».

Reste aussi à voir ce qui se passera dans les prochaines semaines… à l’heure où la Turquie parle de lancer une autre offensive contre les milices kurdes syriennes. « Nous lancerons une nouvelle opération en Syrie dès que nos préparatifs seront terminés », a ainsi encoré répété M. Erdogan, le 27 juin…

Ya Rab Yeshua.

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Cherchez les cocus...................m'enfin !

https://www.forcesoperations.com/lotan-lance-son-fonds-dinnovation-mais-sans-la-france/

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Derrière la salve d’annonces relatives à l’Ukraine, 22 pays de l’OTAN ont lancé un nouveau fonds de soutien à l’innovation lors du sommet de Madrid. Ce dispositif est « le premier fonds de capital-risque ‘multi-souverain’ au monde », annonçait hier l’Alliance dans un communiqué. La France a quant à elle passé son tour.

1 Md€ sur 15 ans
 

Neuf mois après la signature d’une lettre d’intention, le Fonds OTAN pour l’innovation est désormais sur les rails. Il permettra d’investir jusqu’à 1 Md€ sur 15 ans dans des jeunes pousses et d’autres fonds « deep tech » actifs dans les technologies duales jugées prioritaires.  

« Le maintien de notre avance technologique a contribué à conserver la force de notre Alliance et la sécurité de nos nations pendant plus de 70 ans. Mais aujourd’hui, des nations qui ne partagent pas nos valeurs, comme la Russie et la Chine, contestent cette avance. Dans tout, de l’intelligence artificielle aux technologies spatiales. Il est essentiel que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour rester à la pointe de l’innovation et de la technologie, » déclarait le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
 
Ce fonds « unique en son genre » permettra de « développer des technologies naissantes qui ont le potentiel d’induire des changements profonds pour notre sécurité dans les décennies à venir, en soutenant l’écosystème d’innovation de l’Alliance, ce qui renforcera la sécurité de la population de nos pays, soit un milliard de personnes », ajoutait Jens Stoltenberg.
 

L’effort se veut complémentaire de l’accélérateur d’innovation de défense pour l’Atlantique Nord (DIANA), dont la charte a été adoptée en avril dernier. Tous deux devraient être pleinement opérationnels en 2023.

La France pour l’instant hors du coup
 

À Madrid, les Alliés se sont également accordés sur l’accès des porteurs d’innovation participant aux programmes du DIANA à un réseau de neuf accélérateurs et 63 centres d’essais répartis entre l’Europe et l’Amérique du Nord.

Le voisin belge, par exemple, hébergera cinq centres d’essais et un accélérateur. Ce dernier sera porté par l’incubateur technologique Wallonia Space Logistics (WSL). Le tout viendra soutenir le développement de technologies atteignant des niveaux de maturité TRL 3 à 9. À chaque accélérateur national ses spécificités et, côté belge, les axes d’études porteront notamment sur l’intelligence artificielle, l’autonomie, les biotechnologies ou encore la « greentech ».
 

D’autres ont néanmoins choisi de faire l’impasse. Huit pays, parmi lesquels les États-Unis et la France, n’ont pas adhéré au fonds. Désintérêt ? Redondance avec d’autres dispositifs nationaux ou multilatéraux ? Les raisons de ces choix ne sont pas connues. Et si Washington ouvrira ses centres d’essais et accélérateurs aux participants du DIANA, ce n’est pas le cas de Paris.

Du moins pas pour l’instant, car la position française semble avoir quelque peu évolué depuis avril. Jusqu’alors inexistant, l’investissement de la France dans DIANA s’oriente désormais vers l’intention « de faciliter l’accès aux centres d’essais et accélérateurs issus de l’ensemble du secteur français de l’innovation ».

Ya Rab Yeshua.

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