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Eurosatory revient pour une 27e édition record


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Après une parenthèse de quatre longues années pour cause de pandémie, Eurosatory revient en présentiel. Organisée du 13 au 17 juin à Paris par le COGES, cette 27e édition renoue avec la formule qui en a fait son succès : des entreprises du monde entier, des innovations et une offre étoffée de conférences et de démonstrations, le tout sur fond de « nouvelle donne mondiale ».

 

Plus de 1700 exposants de 62 pays

 

J-7 avant Eurosatory, « un événement qui ne cesse de confirmer sa position de premier salon mondial dans le domaine de l’industrie de défense et de sécurité terrestre et aéroterrestre », rappelait le président du GICAT et directeur général adjoint de Thales, Marc Darmon, lors d’un récent point presse. Et les chiffres annoncés sont à la mesure de cette réputation : fin mai, plus de 1700 exposants de 62 pays avaient répondu présent. Sur une surface de 155 000 m2, ils offriront « un spectre extrêmement large de capacités », du système de systèmes au plus petit composant, de l’armement à la logistique et à l’appui médical. « Nous avons égalé, et même un peu dépassé 2018, qui était le record », indique le directeur général du COGES, Charles Beaudouin.

 

Sans faire d’ombre aux géants des secteurs naval et aérien que sont Euronaval et le Salon du Bourget, Eurosatory s’ouvre toujours plus aux autres domaines « parce que le milieu est par essence intégrateur de capacités ». Avec succès, car un tiers des exposants sont aussi actifs dans d’autres filières que celle du terrestre, dont plus d’une centaine pour le seul domaine naval.

 

Salon français oblige, 650 entreprises inscrites relèvent de la BITD nationale. « C’est une bonne manière de mettre en valeur l’industrie française, qui doit elle même se comparer aux autres », explique le patron du COGES. Et si Eurosatory reste un salon à prédominance européenne, il rassemble aussi quelques centaines de représentants d’autres continents. De nouveaux pays font une première apparition, comme l’Égypte, la Côte d’Ivoire et le Mexique, « et c’est heureux, parce qu’il faut que l’on puisse voir l’état de l’art mondial ».

 

Sur fond de Covid-19 et de conflit russo-ukrainien

 

Entre les stands, les conférences et les démonstrations, le déroulé est symbolique d’un quasi retour à la normale. En apparence seulement car « Eurosatory est de retour dans une donne mondiale qui a changé ». « En quatre ans, il s’est passé autant qu’en 10 ans », estime le COGES.

 

La pandémie de Covid-19, premièrement, a remis à l’ordre du jour l’importance des capacités de gestion de crise et NRBC. Si elle n’empêche plus le présentiel, l’empreinte de la crise sanitaire se fait par contre encore ressentir hors Europe. Les cas sont repartis à la hausse en Asie, une nouvelle vague synonyme de reconfinement et de difficultés à voyager pour les entreprises locales. Celles-ci ne représentent dès lors plus que 5% des inscrits. De 54 en 2018, les exposants chinois, par exemple, ne seront que quatre cette année, dont le géant Norinco.

 
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L’invasion de l’Ukraine par la Russie densifie encore un peu plus l’équation. De nouveaux besoins surgissent, d’autres préexistants se renforcent. Les budgets de défense, déjà en hausse, bénéficient un peu partout d’un nouvel élan. « Au moment où tout le monde s’interroge sur les dépenses à consentir », Eurosatory joue un rôle clef de « forum d’échange informel » pour les ministres de la Défense ou de l’Intérieur, chefs d’état-major, personnels des agences d’acquisition et autres décideurs. Plus de 210 délégations ont répondu présent.

 

La guerre a aussi une incidence sur les représentations nationales. Exit les entreprises et journalistes russes. Seuls trois sociétés avaient planifié leur déplacement. Toutes trois ont finalement décliné pour des raisons évidentes. A contrario, Eurosatory accueillera un pavillon ukrainien. Une participation installée sur 200 m2 et directement appuyée par le COGES. Autre conséquence du conflit, une présence en forte hausse des pays du Nord et de l’Est de l’Europe. L’engouement est particulièrement visible de la part du Danemark et de la Suède, qui passe de 14 à 34 sociétés. Même son de cloche du côté des États baltes et de la Slovaquie, par exemple.

 

Quelles tendances ?

 

Ce « nouvel ordre mondial n’est pas que le fait du retour à la haute intensité et des conflits interétatiques ». C’est aussi la prise en compte par l’industrie de défense et de sécurité de l’explosion numérique. Celle-ci génère des technologies primordiales pour le partage et la sécurisation des données et dont « on voit à la fois la puissance et les fragilités, et les cyberattaques sont là pour le démontrer ». Résultat : un salon pour lequel le sujet cyber gagne en importance, avec une centaine de sociétés inscrites cette année. Davantage encore présenteront des solutions de télécommunication, de brouillage et de guerre électronique.

 

La robotique, ensuite, « est un sujet qui n’est pas nouveau mais se développe ». Les applications terrestres s’avèrent plus complexes à concrétiser, « parce que par essence le milieu terrestre est plus contraignant que les milieux aéronautiques et maritimes ». Encore anecdotique il y a une décennie, l’usage de robots terrestres est devenu récurrent. La demande croît, l’offre aussi, et il n’est désormais plus surprenant de croiser un chien-robot au détour d’une allée de salon. L’écosystème robotique ne s’arrête d’ailleurs pas aux seuls plateformes. L’autonomisation étant un facteur clef, Eurosatory accueille également quelques acteurs de l’intelligence artificielle, à commencer par des startups.

 

Troisième tendance majeure selon les organisateurs, l’aéronautique et l’espace. Derrière, des hélicoptéristes, dronistes, concepteurs de satellites et sous-traitants du spatial, mais aussi des concepteurs de systèmes de défense antiaérienne. Pour la plupart des armées européennes, l’une des failles relève en effet de « l’absence presque totale de systèmes de défense antiaérienne, notamment anti-drones mais pas seulement. (…) Le bouclier n’est aujourd’hui pas à la hauteur de la lance ». Message reçu côté industriel. Ils seront 80 à exposer des boucliers allant de l’anti-drones et de l’interception à haute altitude à de la détection radar multi-spectre et du C-RAM.

 

Eurosatory 2022 « est un salon de transition parce qu’il prend en compte les nouvelles données. Je pense que 2024 sera un salon beaucoup plus orienté sur des solutions, mais d’ores et déjà ces tendances sont pérennes », souligne Charles Beaudoin.

 
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Conférences et démonstrations, HELPED et Eurosatory Lab

 

Derrière le volet commercial, plus de 110 conférences seront proposées au public. Celles-ci auront lieu au cœur même de l’espace d’exposition. Point d’orgue, la journée de l’armée de Terre (mercredi) permettra aux opérationnels de venir partager leurs RETEX et leur vision des programmes en cours et à venir, à l’instar du programme TITAN.

 

Autres premières : la participation des CRS aux traditionnelles démonstrations dynamiques extérieures et l’organisation de démonstration dynamiques intérieures sur les pôles « NRBCe » et « Sécurité des infrastructures ». Le visiteur aura l’opportunité de revêtir une combinaison NRBCe avec le « NCT Pro Experience ».

 

Le COGES accentue l’empreinte allouée à la sécurité civile en lançant un démonstrateur immersif « capable de répondre à la multiplication des crises humanitaires sous l’effet de conflits, de dérèglements climatiques et catastrophes naturelles ». HELPED, ou « Humanitary Emergency Logistic Project and Eco Development », montrera un ensemble de capacités 100% « Made in France » au plus grand nombre d’institutions, des organisations internationales aux régions de France.

 

Enfin, un espace de 1000 m2 sera une fois encore réservé aux startups. C’est l’Eurosatory LAB, qui rassemblera plus 80 pépites françaises et internationales « sélectionnées pour la qualité et la pertinence des technologies qu’elles présentent ». Pitchs, démonstrations et animations participatives s’y succèderont. Chaque jour, l’une d’entre elles sera mise à l’honneur par le public pour la qualité de ses solutions.

Ya Rab Yeshua.

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