Aller au contenu
Aumilitaire
  • Rejoignez Aumilitaire

    Inscrivez vous aujourd'hui et recevez le guide gratuit Aumilitaire

     

La Turquie va reprendre la prospection de gaz naturel en Méditerranée orientale


BTX

Messages recommandés

http://www.opex360.com/2022/07/20/la-turquie-va-reprendre-la-prospection-de-gaz-naturel-en-mediterranee-orientale/

image.jpeg.32cc37a7a29215936719df5d0faaaf30.jpeg

L’été 2020 avait été marqué par de fortes tensions entre la Grèce et la Turquie, Ankara ayant envoyé, sous escorte militaire, des navires de recherche sismique – dont l’Oruç Reis et le Barbaros Hayrettin Pas - dans les eaux revendiquées par Athènes et Nicosie afin d’y prospecter du gaz naturel. L’Union européenne s’en était mêlée en annonçant des sanctions contre les autorités turques, tandis que les États-Unis se rangèrent du côté des Grecs et des Chypriotes. Puis la diplomatie avait fini par prendre le dessus, sans pour autant régler le fond du problème.

https://www.usinenouvelle.com/mediatheque/9/5/5/000893559_illustration_large.png

Pour rappel, les fonds de la Méditerranée orientale recèleraient au moins 3’500 milliards de m3 de gaz naturel. Et pour l’essentiel, ses réserves sont localisées entre le sud de Chypre, l’Égypte, Israël et le Liban. Ce qui fait que la République turque de Chypre Nord [RTCN] n’a pas voix au chapitre. D’où la pression mise par la Turquie, qui assure défendre les droits de cette dernière.

Cette question de l’exploitation du gaz naturel en Méditerranée orientale explique aussi l’engagement de la Turquie en Libye… et en particulier auprès de l’ex-Gouvernement d’union nationale [GNA], avec lequel elle signa, en 2019, un accord sur ses frontières maritimes afin d’appuyer ses revendications sur les eaux de la République de Chypre… et donc sur leurs réserves potentielles en hydrocarbures.

En outre, Ankara a pris ombrage du projet de gazoduc EastMed qui, ayant fait l’objet d’un accord « historique » entre la Grèce, Israël et la République de Chypre en janvier 2020, doit permettre d’acheminer vers le reste de l’Europe entre 9 et 12 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an.

« Tout projet négligeant la Turquie, qui possède le plus long littoral de la Méditerranée orientale, ainsi que les Chypriotes turcs, qui ont les mêmes droits sur les ressources naturelles de l’île de Chypre, ne peut aboutir. Nous portons une fois de plus ce fait à l’attention de la communauté internationale », avait réagi la diplomatie turque, au moment de la signature de cet accord.

Cela étant, après l’accalmie de ces derniers mois, le feu couve à nouveau…

Premier acte : début janvier, les États-Unis ont fait savoir qu’ils ne soutiendraient plus le projet EastMed pour mieux soutenir les « technologies énergétiques propres ». De quoi ravir Ankara…

Puis, en mai, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a remis en cause la souveraineté de la Grèce sur des îles de la mer Égée, accusant Athènes d’y avoir déployé des capacités militaires, en contravention, selon lui, à deux traités. Et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ensuite décidé de rompre le dialogue avec la partie grecque, en dénonçant un « accord de haut conseil stratégique ».

Fuat Oktay : "Biden a déformé l'histoire des événements de 1915 à des fins  politiciennes"

Puis, ce 20 juillet, date anniversaire du début de l’invasion de Chypre par la Turquie, en 1974, le vice-président turc, Fuat Oktay, a fait part de l’intention d’Ankara de lancer une nouvelle phase d’exploration gazière en Méditerranée orientale à partir d’août prochain.

« Le début des activités de notre nouveau navire de sondage en Méditerranée est envisagé le mois prochain », a en effet déclaré M. Oktay, lors d’un discours prononcé sur le sol de la RTCN. « Nous défendons avec détermination nos droits en Méditerranée orientale », a-t-il assuré. Et d’insister : « Ceux qui ont des rêves impossibles en mer Egée et en Méditerranée doivent se rendre compte des réalités. Les ressources en hydrocarbures ne sont pas le jouet des Chypriotes grecs ».

TCG Giresun F-491 Gabya G-class Perry Frigate Turkish Navy

À noter que pour l’occasion, la marine turque a envoyé en RTCN quatre navires, dont le sous-marin de type 209 TCG Burakreis, la frégate TCG Giresun, le navire de débarquement TCG Bayraktar et le bâtiment école TCG Sokollu Mehmet Pasa.

Ya Rab Yeshua.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2022/09/13/m-macron-la-france-ne-laissera-sinstaller-aucun-desordre-en-mediterranee-orientale/

M. Macron : La France ne laissera « s’installer aucun désordre » en Méditerranée orientale

image.jpeg.308666bdb9e4d161cae4b144f3ecd329.jpeg

Remise en cause de la souveraineté d’Athènes sur certaines îles de la mer Égée, rupture du dialogue avec le gouvernement grec, des forces grecques accusées d’avoir « harcelé » ses avions de combat et, plus récemment, le cargo « Anatolian » [ex-Mavi Marmara], reprise de la prospection de gaz naturel en Méditerranée orientale, menaces militaires à peines voilées… La Turquie, par la voix de son président, Recep Tayyip Erdogan, a singulièrement durci le ton face à la Grèce depuis maintenant plusieurs semaines.

Dans cette affaire, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, ne tient pas à prendre parti, compte tenu de l’importance de la Turquie, qui contrôle les détroits menant à la mer Noire. « Nous exhortons la Grèce et la Turquie à régler leurs différends en mer Égée dans un esprit de confiance et de solidarité entre alliés. […] Cela signifie retenue et modération, et s’abstenir d’une quelconque action ou d’une rhétorique qui pourrait entraîner une escalade de la situation », a-t-il dit, en juin dernier.

Quant à l’Union européenne [UE], dont la Grèce est membre, elle a fait par de ses « graves préoccupations » après les dernières déclarations de M. Erdogan, celles où il a rappelé l’épisode d’Izmir/Smyrne, durant la guerre greco-turque de 1919/22.

« Nous attendons de la Turquie qu’elle s’abstienne de toute escalade verbale et qu’elle s’engage à promouvoir des relations de bon voisinage », a dit Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, le 5 septembre.

Et d’ajouter : « Dans les relations avec la Grèce, toute question en suspens devrait être abordée de manière pacifique, par un dialogue de bonne foi, dans le respect du droit international, et conformément au principe des relations de bon voisinage. La Grèce est un État membre de l’Union européenne et la souveraineté et l’intégrité des États membres de l’Union européenne doivent être respectées ».

D’autant plus que, si la situation venait à se dégrader davantage, Athènes pourrait invoquer l’article 42-7 du Traité sur l’Union européenne. « Au cas où un État membre serait l’objet d’une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies », précise-t-il.

Lors d’une visite officielle à Paris, le 12 septembre, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a répondu à Ankara. « Nous sommes prêts à affronter tous ceux qui nous menacent de débarquer dans nos îles, sur notre territoire », a-t-il assuré, alors qu’il était reçu à l’Élysée par le président Macron. « Nous sommes toujours ouverts à la discussion et au dialogue », a-t-il également affirmé.

Surtout, la Grèce peut compter sur le soutien de la France, les deux pays étant lié, depuis 2021, par un accord de coopération stratégique contenant une clause de défense mutuelle. C’est ce qu’a rappelé M. Macron, après avoir dénoncé les propos du président turc.

« Il y a bientôt un an, nous avions acté ici même à l’Elysée, un partenariat stratégique entre nos deux pays en matière de défense et de sécurité. Et cet accord avait comme fondement notre parfaite communauté de vues et de valeurs, notre attachement commun aux principes de liberté, de démocratie, de respect des Droits de l’Homme et du droit international, y compris le droit de la mer. Il est venu renforcer notre sécurité collective », a d’abord souligné le président français.

« En faisant vivre ce partenariat, nous œuvrons pour la souveraineté européenne, mais aussi pour la sécurité, la stabilité, la prospérité dans des régions d’intérêts communs. Notre pleine coopération et solidarité sur les enjeux stratégiques dans le domaine de la politique étrangère, en matière militaire, en matière d’industrie de défense revêt une valeur encore plus grande aujourd’hui compte tenu de la situation du continent », a ensuite soutenu M. Macron, avant d’évoquer les dernières déclarations de son homologue turc.

« Alors même que des provocations ont été réitérées et des propos inacceptables remettant en cause la souveraineté de la Grèce, je veux ici redire, comme j’ai eu l’occasion de le faire ainsi que notre ministre des Affaires étrangères, notre plein soutien avec clarté et fermeté », a affirmé le locataire de l’Élysée. « Ce partenariat stratégique vient de loin et ira loin et donc nous ne laisserons s’installer aucun désordre, en particulier en Méditerranée orientale et aucun désordre face à vous », a-t-il insisté.

Ya Rab Yeshua.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...