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Des ajustements au profit des stocks de munitions « dès 2023 »


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https://www.forcesoperations.com/des-ajustements-au-profit-des-stocks-de-munitions-des-2023/

https://www.forcesoperations.com/wp-content/uploads/2022/07/Un-effort-sur-les-stocks-de-munitions-des-2023-.jpg

« La guerre en Ukraine nous offre quelques « retex » – retours d’expérience – évidents. Nul besoin d’une grande revue stratégique pour comprendre qu’il faut faire mieux sur les munitions », constatait le ministre des Armées Sébastien Lecornu lors d’une récente audition sénatoriale. Selon celui-ci, l’effort devrait être engagé dès l’an prochain, à la faveur de la première marche financière de 3 Md€ inscrite dans la loi de programmation militaire. 

 

« Pour les munitions, 600 millions d’euros étaient déjà engagés », rappelle le ministre des Armées. Un marché de sept ans notifié mi-avril par le Service interarmées des munitions (SIMu) à Nexter Arrowtech, Munitique, Rivolier et au groupement Unitive/Alsetex. Lancée en juin 2021, la procédure, valorisée à 257 M€ à l’origine, ne pouvait cependant tirer partie des RETEX d’un conflit engagé huit mois plus tard.

« J’ai demandé à la direction générale de l’armement (DGA) et à l’état-major des propositions pour des réassorts en munitions dès 2023, » annonce Sébastien Lecornu en réponse à une salve de questions sénatoriales. « En fonction de ce que les services du ministère et la DGA nous diront », de nouveaux crédits seront donc engagés pour l’année prochaine pour alimenter d’éventuelles mesures d’urgence. 
 

S’il est « un peu tôt pour détailler ce point », le ministre des Armées aura au moins évoqué un premier RETEX majeur susceptible d’orienter les réflexions. « Il est clair que les types de combats ayant lieu en Ukraine ne semblaient plus complètement d’actualité, et que, alors que nous avons privilégié le développement de moyens balistiques lourds, nous devons revenir à des stratégies de ‘petites munitions’ », explique-t-il.

« Nous devons faire un retour d’expérience, mais dire que tout n’est pas parfait ne veut pas dire que nous avons des problèmes de stocks. Il ne faut pas mélanger les munitions individuelles, les roquettes, les munitions air-air, sol-air, sol-sol… », complète un ministre selon qui « il est faux de dire que nous aurions laissé complètement fondre nos stocks ». Dit autrement, la problématique de l’approvisionnement en munitions doit aussi être traitée segment par segment, chacun présentant une complexité, une durée de vie et des flux de consommation et de réassort différents. 
 

La marche de 3 Md€ inscrite dans la LPM 2019-2025 nécessaire pour alimenter cet effort sera proposée par le gouvernement, confirme le ministre des Armées. Mais, malgré des discours favorables lors des dernières élections, ce dernier n’exclut pas un éventuel rétropédalage de la part de certains. « La situation politique de l’Assemblée nationale pourrait conduire à une navette compliquée pour la loi de finances. Des groupes parlementaires pourraient estimer ne pas être liés par la LPM », relève-t-il.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 mois plus tard...

http://www.opex360.com/2022/10/05/le-ministere-des-armees-va-recompleter-ses-stocks-de-munitions-antichars-et-de-missiles-de-defense-aerienne/

Le ministère des Armées va recompléter ses stocks de munitions antichars et de missiles de défense aérienne

 

Dans le document précisant les grandes lignes du projet de loi de finances [PLF] 2023, qui prévoit de porter le budget de la mission « Défense » à 43,9 milliards d’euros, le ministère des Armées indique que 2 milliards de d’euros en autorisation d’engagement et 1,1 milliard en crédits de paiement allaient être affectés au renouvellement des stocks de munitions.

Pour rappel, et alors que certains parlementaires s’interrogeaient justement sur le niveau de ces stocks de munitions à la lumière de la guerre en Ukraine, le ministère des Armées avaient rappelé que, dans le cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une enveloppe de 7 milliards d’euros avait été initialement prévue pour acquérir missiles et obus… Et que cet effort allait être accentué, avec 110 millions d’euros supplémentaires, après l’ajustement de cette même LPM, décidé en 2021.

Quoi qu’il en soit, dans ce document relatif au PLF 2023, le ministère précise que cet effort de 2 milliards d’euros permettra de commander des « munitions de tout type dans une logique de renouvellement des stocks et de montée en puissance ». Et d’évoquer par ailleurs la livraison, l’an prochain, des « premiers lots de bombes de forte puissance [une tonne] » issus de la filière française [et produits par Aresia, près de Valenciennes, ndlr] ainsi que du premier tir du missile air-air MICA NG.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a-t-il pris connaissance de ce document établi par ses services, avant son audition sur le PLF 2023 par commission de la Défense, à l’Assemblée nationale, ou a-t-il parlé d’un effort supplémentaire?

« Les munitions sont un point absolument central. Voilà un chiffre que nous n’avons jamais diffusé publiquement mais pour 2023, nous vous proposons une somme exceptionnelle de 2 milliards d’euros pour les seules munitions […] c’est à dire 500 millions d’euros de plus que l’année 2022, c’est à dire 60% de crédits en plus par rapport à 2019 », a affirmé M. Lecornu lors de cette audition au format inédit puisqu’il était accompagné par les quatre chefs d’état-major et les principaux directeurs du ministère [DGA, SGA, DGRIS].

Dans cette enveloppe, « il y a des choses qui étaient déjà prévues, il y a aussi des choses évidemment que nous avons choisi d’accélérer au regard de ce que nous connaissons sur le flanc oriental », a souligné le ministre. Et de citer la commande de « 200 missiles moyenne portée [MMP, désormais appelé Akeron MP], de 100 missiles SAMP/T [c’est à dire des Aster 30 de défense aérienne, ndlr], de missiles air-air MICA, de bombes air-sol [sic] et de 10’000 munitions de 155 mm pour les CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ».

Selon les précisions du ministère, les livraisons pour 2023 [pour 1,1 milliard] comprendront notamment une centaine de missile MICA NG, 700 bom

Ya Rab Yeshua.

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https://www.forcesoperations.com/2-mde-pour-acter-le-durcissement-important-des-stocks-de-munitions/

2 Md€ pour acter le « durcissement important » des stocks de munitions

https://www.forcesoperations.com/wp-content/uploads/2021/12/En-Sue%CC%80de-une-solution-inte%CC%81rimaire-en-attendant-le-MMP.jpg

Le ministre des Armées l’a réaffirmé ce mardi lors d’une audition au Sénat : un effort financier sera consenti l’an prochain sur le sujet des munitions. Certaines opérations seront accélérées, mais d’autres, à l’instar des missiles antichars et antiaériens, sont programmées depuis longtemps.

Un bond de 500 M€ en 2023
 

Parmi les nombreux axes évoqués lors de cette audition, il y en a un sur lequel « il y a, non pas un pivot, mais un durcissement important, ce sont évidemment les munitions. C’est un RETEX lourd, évidemment très structurant », déclarait Sébastien Lecornu aux sénateurs de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

Comme annoncé la semaine dernière, le projet de loi de finances pour 2023 contient une ligne de 2 Md€ pour l’achat de munitions, une hausse de 500 M€ par rapport l’année en cours. « C’est clef, cela veut dire 60% de crédits en plus par rapport à 2019 », souligne le ministre des Armées.
 

Dit autrement, le PLF 2023 alimentera l’acquisition de 200 missiles moyenne portée (MMP), 118 missiles Aster 30 B1 NT pour le système de défense antiaérienne SAMP/T NG et 100 missiles Aster 30 pour les frégates de défense et d’intervention (FDI). Les livraisons, correspondant à 1 Md€, comprennent entre autres 10 000 obus de 155 mm pour les canons CAESAR et 50 millions de munitions de petit calibre. « Bref, une liste importante mais qui vient donner du concret sur notre capacité à remonter en puissance sur nos stocks de munitions ».

 

L’effort bénéficie donc à l’artillerie, une capacité revenue sur le devant de la scène depuis le 24 février. Le PLF 2023 permettra de recevoir « davantage de munitions que nous n’en avons cédés [à l’Ukraine] », indiquait le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, jeudi dernier à Satory. Mais si ces obus « sont pour la France », il n’est pas exclu d’y prélever « ce que le président de la République pourrait donner à un allié et un ami qui s’appelle l’Ukraine ».

Hormis l’artillerie, le programme 178 contient une hausse des crédits d’équipement qui permettra de financer « l’acquisition de munitions supplémentaires pour répondre aux besoins de la haute intensité » de l’armée de Terre. Ce sont principalement des roquettes antichars AT4 F2, qui succéderont prochainement à l’AT4 CS, et d’obus de mortier de 120 mm.
 
AT4 F2 Archives - FOB - Forces Operations Blog

Petit calibre et munitions complexes

Rarement évoqué, le volume annoncé de munitions de petits calibres correspond à un peu plus de la moitié de la consommation annuelle des armées, qui oscille entre 80 et 85 millions de cartouches par an. La situation des stocks était jugée « très satisfaisante » en janvier dernier par le ministère des Armées. Mais cela, c’était avant l’invasion russe de l’Ukraine et toutes les réflexions qu’elle engendre, notamment en termes d’attrition des stocks.
 

La commission n’aura pas manqué l’occasion de revenir sur le serpent de mer du rétablissement d’une filière petit calibre en France. « Sur le petit calibre, ce n’est pas tant l’Ukraine mais le Covid qui nous rappelle qu’à un moment donné on doit avoir certaines productions en souveraineté », a répondu le ministre des Armées.

« Certaines dépendances sont impensables », a-t-il affirmé, ajoutant que « cela fait partie de la feuille de route du DGA, de définir aussi dans cette économie de guerre là où nous n’acceptons plus qu’il y ait des fragilités sur les stocks, des fragilités sur les sous-traitances ou des fragilités sur des outils de production ».
 

Si la hausse financière est réelle, elle alimente aussi « des choses qui étaient déjà prévues » et qui sont dès lors décorrélées d’une réaction à la guerre en Ukraine. C’est le cas de munitions complexes dont les commandes et volumes sont programmés depuis longtemps. L’achat d’Aster 30 B1 NT, jusqu’alors fixé pour 2022, est par ailleurs décalé d’une année.

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Acter la reconstitution ou l’accroissement des stocks est une chose, réduire les délais d’approvisionnement pour en ressentir les effets au plus vite en est une autre. C’est l’enjeu de réflexions menées sur la production des munitions de 155 mm, que le ministère des Armées souhaite voir réduite à trois mois au lieu de neuf. Pour d’autres segments, il faudra être patient. L’attente se compte en années pour certains missiles. Le premier Aster 30 B1 NT, par exemple, est attendu en 2027, avec trois années de décalage par rapport à l’objectif initial.

 

Fin 2021, 1150 missiles MMP avaient été livrés aux forces sur les 1950 prévus à l’horizon 2025. Aucune livraison n’est prévue pour cette année et il faudra attendre 2023 pour réceptionner une nouvelle tranche de 200 missiles. Quant aux exemplaires restants, tant la cible que l’échéancier seront mis à jour après le lancement de l’étape 2 du programme prévu en 2023. L’occasion de revoir l’ambition à la hausse, voire d’acter l’accélération des livraisons ? Début de réponse l’an prochain.

  • Thanks 1

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://www.forcesoperations.com/des-pistes-parlementaires-pour-muscler-le-service-interarmees-des-munitions/

Des pistes parlementaires pour muscler le Service interarmées des munitions

Service interarmées des munitions — Wikipédia

Derrière l’effort promis par le ministère des Armées pour le renouvellement des stocks de munitions, certains s’interrogent sur le dimensionnement du principal acteur du soutien dans ce segment, le Service interarmées des munitions (SIMu), au regard de l’hypothèse d’engagement majeur. Plusieurs parlementaires proposent notamment de développer l’infrastructure et les ressources humaines.

 

« Les munitions constituent l’un de nos principaux points d’attention », rappelait le ministre des Armées Sébastien Lecornu lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale. Une « somme exceptionnelle de 2 milliards » leur sera consacrée l’an prochain, soit une hausse de 500 M€ par rapport à 2022. L’effort doit s’inscrire dans le temps long et demande aussi de plancher sur le format et les moyens du Service interarmées de munitions (SIMu), organisme chargé de la gestion et de la mise à disposition des munitions conventionnelles.

Tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale, plusieurs parlementaires ont émis quelques points d’attention lors de travaux portant sur le projet de loi de finances pour 2023, avec pour enjeu d’inclure les besoins du SIMu dans la prochaine loi de programmation militaire.
 
Doté d’une capacité maximale de stockage de 107 000 tonnes, ce service garantit actuellement un volume équivalent à trois années de visibilité en terme d’entraînement ainsi que le stockage des hypothèses d’emploi de munitions du scénario de haute intensité. Si cette capacité est « jugée suffisante pour répondre aux exigences des contrats opérationnels », la modernisation des infrastructures doit se poursuivre dans le cadre du plan SIMu 2025. À ce titre, les crédits consacrés au fonctionnement du SIMu augmenteront de 28% l’an prochain pour atteindre près de 19 M€. Cette enveloppe alimentera à hauteur de 2,5 M€ le plan d’équipement visant à améliorer les conditions de stockage et la durée de vie des munitions.
 

Demain, l’hypothèse d’engagement majeur (HEM), un conflit générateur d’attrition massive et accélérée, pourrait conduire à « un besoin de stockage accru », soulignent les sénateurs Olivier Cigolotti et Michelle Gréaume, rapporteurs pour avis sur le programme 178 « Préparation et emploi des forces ».

Ceux-ci proposent de consolider l’organisation par la création d’un nouvel établissement principal des munitions (EPMu). Quatre sites de ce genre existent actuellement en France, nés pour la plupart en 2017 de la fusion d’établissements existants. Ce projet de 5e EPMu existe depuis l’an dernier. Il serait issu de la scission de l’établissement « Provence-Méditerranée » en deux EPMu avec, potentiellement, la réouverture du dépôt de Beaumont-lès-Valence (Drôme), fermé depuis 2015. Soutenue par l’État-major des armées, l’idée pourrait commencer à prendre forme dès l’an prochain.

Eric Laval - Général - Ministère des Armées | LinkedIn

Si la sécurisation de la vingtaine de dépôts stationnés en outre-mer et en métropole est elle aussi jugée « satisfaisante », il existe par ailleurs « une véritable problématique de mise à disposition et de transport des munitions », alertait il y a peu le général Éric Laval, à la tête du SIMu depuis cet été. Ainsi, l’environnement logistique et le nombre de wagons nécessaires au transport de munitions constitueraient « davantage de ‘maillons faibles’, bien avant le niveau des stocks ». Au-delà, l’HEM implique une diversification des moyens de mise à disposition, à laquelle le SIMu pourrait répondre « en multipliant par exemple les possibilités d’acheminement ferroviaire via l’installation d’embranchements spécifiques (ITE) ».

Derrière les questions matérielles, les forces vives de ce service de soutien sont l’autre point d’attention majeur relevé par les parlementaires. « Certains viviers de pyrotechniciens militaires sont à la fois restreints et fortement sollicités, notamment les sous-officiers pyrotechniciens brevetés supérieurs ainsi que les officiers supérieurs, » pointait le député LFI Bastien Lachaud, rapporteur des crédits pour le soutien et la logistique interarmées. D’autre part, le renforcement de la fonction défense et sécurité et le pilotage des projets majeurs à venir exigent de « gagner en épaisseur organique en sécurisant la remontée en puissance des ressources humaines », relève-t-on du côté du Sénat. Des créations de postes, estimées à 80 pour le seul personnel militaire, sont donc à prévoir.
 

Le problème est connu et a déjà conduit à l’adoption de premières mesures, entre autres en poussant sur le recrutement. « Jusqu’en 2016, les ressources humaines du SIMu, civiles comme militaires, ont connu une baisse importante. À compter de l’actuelle LPM, une trajectoire de remontée en puissance a été amorcée, avec un effort marqué sur les personnels militaires », déclarait le chef d’état-major des Armées, le général Thierry Burkhard, au cours d’une récente audition sénatoriale. Bonne nouvelle, « ce service n’a pas été oublié et bénéficiera d’une ouverture de 26 postes en 2023 », annonçait-il, précisant par ailleurs que « la numérisation permettra aussi des gains en efficacité ».

Ya Rab Yeshua.

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