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La chaufferie nucléaire du sous-marin Duguay-Trouin a été mise en route


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Mis à l’eau dans le bassin « Cachin » du chantier naval de Cherbourg au cours de l’été, le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Duguay-Trouin, second de la série « Barracuda », qui en comptera six au total, a franchi une nouvelle étape, le 30 septembre, avec le démarrage de son réacteur nucléaire K-15, développé sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction des applications militaires [DAM] du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives [CEA] et réalisé sous la maîtrise d’œuvre de TechnicAtome. L’annonce en a été faite ce 3 octobre, par la Direction générale de l’armement [DGA].

Réalisée depuis le Poste de conduite de propulsion [PCP], cette opération, appelée « divergence », a consisté à déclencher une réaction en chaine de fission de l’uranium dans le coeur du réacteur. Elle marque également le début de la surveillance permanente de la chaufferie nucléaire du sous-marin par les équipes de conduite.

« Cette étape, réalisée après autorisation préalable du Délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la défense [DSND], sera suivie des essais à la mer du SNA Duguay-Trouin avant sa livraison en 2023 » par Naval Group, a expliqué la DGA dans son communiqué.

Normalement, et selon un nouveau calendrier établi pour prendre en compte les retards dus à la pandémie de covid-19, ce second SNA de type Barracuda aurait dû être remis à la Marine nationale au second semestre 2022. Cette échéance n’aura donc pas été tenue. C’est d’ailleurs ce qu’avait annoncé Joël Barre, lors sa dernière audition en qualité de Délégué général pour l’armement [DGA], en juillet.

Maintenant que la vapeur générée par le réacteur va alimenter ses turbines, le Duguay-Trouin passera, dans les semaines à venir, des tests de flottaison et effectuera ses premières plongées statiques afin de vérifier son étanchéité ainsi que sa stabilité, tant longitudinale que transversale. Ce n’est qu’après cette phase, au cours de laquelle ses systèmes de bord seront aussi contrôlés, qu’il commencera ses essais en mer, probablement à partir de janvier/février 2023, si l’on se fie au « parcours » du SNA Suffren, son prédécesseur.

Nouvelle étape franchie pour le programme #Barracuda, piloté par la DGA au profit de la @MarineNationale, avec le démarrage de la chaufferie nucléaire du Duguay-Trouin, 2e #sousmarin de la série, en cours d’achèvement et d’essais à #Cherbourg. pic.twitter.com/hObrjxrFLG

— Direction générale de l'armement (@DGA) October 3, 2022

 

Les essais de ce dernier avaient duré six mois, qui plus est dans des conditions rendues compliquées à cause des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19 [et d’un retour en cale sèche pour des « ajustements techniques » concernant sa manoeuvrabilité]. Avec l’expérience acquise, ceux du Duguay-Trouin pourraient prendre moins de temps. En tout cas, il devrait être livré à la Marine nationale au cours de l’été prochain, au plus tard.

D’ailleurs, la Force océanique stratégique [FOST] n’a pas de marge de manoeuvre, comme l’a récemment souligné l’amiral Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM]. « On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants », a-t-il en effet dit aux députés.

Pour rappel, affichant un de 5300 tonnes en plongée pour une longueur de 99 mètres et un diamètre de 8,8 mètres, un SNA de type Barracuda est équipé des dernières innovations technologiques [automatisation, mât optronique, numérisation, recours à l’intelligence artificielle, etc].

Plus discret qu’un sous-marin de la classe Rubis, il dispose d’une manoeuvrabilité accrue grâce aux barres en X de son appareil à gouverner. Ses performances étant confidentielles [il peut naviguer à une profondeur supérieure à 300 mètres], il est armé de missiles de croisière navals [MdCN], de torpilles lourdes filoguidées F-21, de missiles antinavire Exocet SM39 modernisés et de mines. Grâce à son hangar de pont [« Dry Deck Shelter »], il abrite un propulseur sous-marin de troisième génération [PSM3G], utilisé par le commando marine Hubert.

La Marcophilie navale: Voeux 2021 SNA SUFFREN barracuda sous-marin ALFOST  Toulon équipage bleu

Selon la DGA, les quatre autres sous-marins du programme [Tourville, de Grasse, Rubis et Casabianca] sont « actuellement à différents stades de construction, et leurs livraisons s’échelonneront jusqu’à l’horizon 2030 ».

Photo : Naval Group

http://www.opex360.com/2022/10/03/la-chaufferie-nucleaire-du-sous-marin-duguay-trouin-a-ete-mise-en-route/

Ya Rab Yeshua.

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