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Le missile MHT franchit la revue préliminaire de conception


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Le futur missile haut de trame (MHT) développé par MBDA a franchi l’étape de la revue préliminaire de conception (PDR) la semaine dernière, nous apprend l’OCCAr, chargée de conduire la manoeuvre au travers du programme MAST-F.Un premier jalon majeur

 

« Cette PDR a répondu à toutes les attentes, le calendrier est jusqu’à présent nominal », indique l’OCCAr. Tous les sous-ensembles du missile MHT, ou Akeron LP dans le portfolio de MBDA, sont désormais identifiés et validés. Un travail mené main dans la main avec une chaîne de sous-traitance déjà mise à profit lors du développement du « petit frère », l’Akeron MP (ou MMP dans l’armée de Terre). 

Ainsi, Roxel a progressé sur la question de la  propulsion et Saab Bofors Dynamics Switzerland (SBDS) sur celle de la tête militaire. Idem du côté de Thales, responsable de la liaison de données. Cette liaison RF bidirectionnelle reposera sur une forme d’onde issue d’un plan d’études amont et spécifique à l’Akeron LP. À terme, elle offrira une fréquence d’affichage de 30 FPS en couleur.
 

Le prochain jalon majeur sera celui de la revue critique de conception (CDR), attendue à la fin de l’année 2025. D’ici là, il s’agira de faire mûrir la conception à partir de prototypes de plus en plus complets. Avec de nombreux essais à la clef sur les différentes composantes et des défis techniques à relever, notamment sur la question de la masse. 

Le premier tir d’un missile par le client français devrait intervenir vers fin 2027, explique l’OCCAr. Les premières livraisons interviendront l’année d’après, en cohérence avec le calendrier du programme Tigre Mk III.
 

Des débouchés avec l’Eurodrone

Derrière le Tigre Mk III, la France a acté en juillet dernier l’intégration du missile MHT sur son futur Eurodrone (ou EuroMALE, ou MALE RPAS). Il équipera le drone MALE en complément des bombes guidées GBU-49 d’origine américaine. La cible française de MHT, jusqu’alors établie à 500 missiles, a été revue à la hausse pour intégrer cette donnée. La contractualisation est espérée pour début 2023.
 

L’intégration sur le drone européen nécessitera quelques ajustements. Le domaine de vol du Tigre Mk III n’est pas celui de l’Eurodrone, et faire évoluer le second jusqu’à 13 km d’altitude sous des températures extrêmes exigera de maintenir le missile dans un environnement adapté. Le lanceur sera donc modifié, probablement sous la forme d’un bloc homogène en lieu et place de containers séparés. 

 

La prospection continue parmi les autres participants du programme. Si l’Espagne a finalement retenu le missile israélien Spike pour ses Tigre Mk III, il reste une carte à jouer pour l’Eurodrone. Madrid a sélectionné le Brimstone, également conçu par MBDA. Mais, faute de contrat, un revirement n’est pas exclu. L’Italie, ensuite, doit encore fixer son choix. Des présentations sont prévues dans moins d’un mois à sa demande. Qu’un seul des deux rejoigne la France et la balance pourrait définitivement pencher en faveur du MHT. 

 

Hormis les performances, rejoindre le programme en cours de conduite a cela d’intéressant que l’ensemble des frais d’intégration et de qualifications sont pris en charge par la partie française. Pour l’Espagne ou l’Italie, les coûts non récurrents seraient donc réduits au minimum. 

Ya Rab Yeshua.

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