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Selon l’Élysée, la future Loi de programmation militaire sera « placée sous le signe de la transformation » des armées


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Selon l'Élysée, la future Loi de programmation militaire sera "placée sous  le signe de la transformation" des armées - Zone Militaire

Dans un ordre du jour publié le 4 janvier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a prévenu : même avec un « cadre budgétaire plus confortable » que par le passé, la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] contiendra des « choix difficiles » qui « seront lourds de conséquences », au point d’engager « la Nation pour des décennies »… et de susciter quelques « résistances ».

Pour le moment, à part quelques déductions tirées des propos tenus par les chefs d’état-major lors d’auditions parlementaires ou bien de la Revue nationale stratégique, peu de détails concernant cette future LPM sont pour le moment connus… Si ce n’est que l’accent sera mis sur les « forces morales », que les réserves militaires prendront un nouvel essor [avec un effectif doublé], qu’il sera question d’une « économie de guerre », ou encore que la défense aérienne et les feux dans la profondeur devraient être prioritaires, de même que les capacités spatiales et le cyber.

Cela étant, en décembre, le quotidien Le Monde avait avancé que le président Macron rendrait « quelques arbitrages décisifs » d’ici « janvier 2023 ». Nous y sommes… Et rien n’a encore filtré pour le moment. Le locataire de l’Élysée en dira-t-il plus à l’occasion de ses voeux aux armées, le 20 janvier, sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan?

En tout cas, selon la présidence de la République, M. Macron devrait esquisser les grandes lignes de cette future LPM, laquelle sera placée « sous le signe de la transformation des armées », comme l’avait suggéré M. Lecornu.

« On passe d’une logique de réparation à une logique de transformation des armées. On doit pouvoir être plus efficace et performant », a en effet indiqué l’Élysée, ce 18 janvier.

Par le passé, la « transformation » du ministère des Armées s’est traduite par des regroupements d’unité, des fermetures de bases et de casernes et des « innovations » ayant donné des résultats malheureux en matière de soutien alors qu’elles étaient censées l’améliorer.

Quoi qu’il en soit, sans grande surprise, l’enveloppe financière de cette LPM 2024-30 sera plus importante que les 295 milliards d’euros prévus pour la période 2019-25. Dans quelle mesure? Jusqu’à présent, le ministère des Armées a systématiquement démenti le montant des sommes avancées par la presse. Cela étant, il serait question d’environ 400 milliards d’euros. Peut-être que M. Macron le précisera à Mont-de-Marsan…

Pour le reste, et ce n’est pas une surprise non plus, l’entourage du président a confirmé que la modernisation de la dissuasion nucléaire [5,6 milliards de crédits de paiement en 2023] se poursuivrait. Étant donné que des choix « difficiles » ont été annoncés, la question est de savoir le format qu’elle aura.

Par ailleurs, un effort sera fait en faveur des forces dites de souveraineté, c’est à dire celles stationnées dans les départements et collectivités d’outre-Mer. Durant ces dernières années, elles ont souvent été négligées en raison des contraintes budgétaires. Au point qu’un possible coup de force contre ces territoires n’est plus à exclure.

Ainsi, selon l’Élysée, ces forces de souveraineté bénéficieront d’investissements « supplémentaires » afin de les renforcer pour « pouvoir donner un coup de griffe à celui qui voudrait s’en prendre à nos intérêts », en particulier dans l’Indo-Pacifique. Sur ce point, devant la presse, en novembre, M. Lecornu avait rappelé que « grâce à nos Outre-mer, notre surface maritime fait partie des plus importantes du monde et nous sommes riverains du Pacifique ». Et il en avait tiré la conclusion que la Marine nationale devait donc « avoir cette dimension ».

Dans un autre registre, il serait aussi question de renforcer l’échelon national d’urgence [ENU], afin de constituer une force projetable de 2300 soldats à plus de 3000 km à court préavis.

Enfin, les enseignements de la guerre en Ukraine ne manqueront pas d’être tirés. « On doit tous mener une introspection à la lumière de l’Ukraine », a souligné l’Élysée. Et de citer « l’ascendant sur le champ de bataille, les équipements, la capacité à commander, la logistique et les munitions, les communications sécurisées, etc ».

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Ya Rab Yeshua.

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j'ai une idée confier l'instruction des soldats  à la Légion Étrangère comme pli initial pendant x mois .

Le cyber 😉 le futur pour Lévy .

Grade Exemples d'emploi Equivalent dans l'armée de terre Contingentement pour l'année 202026
DGA-GAR.png Ingénieur général de classe exceptionnelle (IGCEA)
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  • 1 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/03/15/lpm-23745.html

LPM présentée en conseil des ministres au cours de la première semaine d'avril ?

 

Comme s'en étonnent les élus LFI/NUPES Bastien Lachaud, le député de la Seine-Saint-Denis, et Aurélien Saintoul, le député des Hauts-de-Seine, "les arbitrages du projet de loi de programmation militaire 2024-2030 se font attendre".

Ces élus s'inquiètent de plusieurs information récentes publiés par des confrères : le gouvernement envisagerait d’échelonner la hausse du budget de la défense, la flotte finale d'A400M serait réduite de 30 %, sept patrouilleurs hauturiers seraient commandés au lieu des dix prévus, le nouveau standard pour le Tigre serait revu à la baisse, etc.

A ces questions, le cabinet du ministre des Armées répond que la LPM sera bien présentée en conseil des ministres "fin mars, début avril" (de 2023, bien sûr). Chez les parlementaires, on rappelle que la semaine du 3 au 7 avril serait une date idéale puisqu'après, ils seront en vacances pendant deux semaines et que, si l'on veut que le texte soit présenté au Parlement en juin, il restera peu de temps pour réfléchir et ajuster.

Qui tient la clé de tout ça ?

Le Président, qui va devoir vite trancher et arbitrer, quitte à déplaire soit à la Première ministre ("qui n'était déjà pas favorable à la trajectoire de la LPM arbitrée par le Président à 413 milliards d'euros, et qui a quelque peu saboté la stratégie de remontée en puissance des armées", selon mon confrère Michel Cabirol) soit au ministre des Armées, les deux ministres s'affrontant sur la ventilation des fameux 413 milliards pour les 7 années de la future LPM.

Et le SNU qui s'invite dans tout ça ! Il se dit que la tentation grandit d'inclure le SNU dans le périmètre de la LPM. "Ce n'est pas arbitré", précise le cabinet de Sébastien Lecornu. "Toutes les options sont ouvertes". L'option a un coût de deux milliards d'euros par an. Autant en moins sur les 413 fameux milliards déjà écornés par l'inflation, la dissuasion nucléaire etc.

Opération de déception
"Il y a beaucoup de déception dans les armées", résume Frank Giletti, du Rassemblement national, qui craint qu'elles redeviennent "la variable budgétaire".

D'incertitudes en déconvenues, "le machin fond comme neige au soleil", raille un bon connaisseur de la tuyauterie budgétaro-parlementaire. Il se dit surpris de voir "les industriels très énervés, les députés aussi" et constate que "l'Institution militaire ne s'était jamais aussi ouvertement plainte". Une Institution que certains espèrent totalement concentrée sur la grande manoeuvre Orion, voire trop occupée dans son bac à sable pour anticiper les mauvais coups en cours.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/03/26/le-futur-vehicule-blinde-daide-a-lengagement-de-larmee-de-terre-sera-t-il-confirme-par-la-lpm-2024-30/

Le futur Véhicule blindé d’aide à l’engagement de l’armée de Terre sera-t-il confirmé par la LPM 2024-30?registrer

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Avec un investissement de 413 milliards d’euros, la Loi de programmation militaire 2024-30, dont le contenu sera dévoilé au début du mois d’avril, devrait permettre la poursuite de la remontée en puissance des forces françaises. Du moins en théorie… Car en pratique, il faudra composer avec l’inflation [-30 milliards d’euros]. Et tout dépendra de sa trajectoire financière.

En effet, selon La Tribune, la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne plaiderait pour des hausses de 3 milliards d’euros par an jusqu’en 2027, ce qui porterait le montant du budget des armées à 55,9 milliards à cette échéance, alors que l’annuité moyenne de la future LPM devrait s’élever à 59 milliards d’euros [recettes extra-budgétaires comprises]. En clair, le gros de l’effort serait à faire après la prochaine élection présidentielle.

D’où les bruits de coursive au sujet de certains projets d’armement, qui pourraient être moins ambitieux que prévu [comme l’hélicoptère d’attaque Tigre Mk3] ou étalés dans le temps [il en serait question au sujet du programme SCORPION].

« Je suis étonné de voir qu’il y a parfois plus d’émotions quand les budgets augmentent que lorsqu’ils diminuaient jadis… J’appelle au sérieux. Ce qui compte est d’avoir une armée efficace où chaque euro soit correctement dépensé. Cette future LPM avec ses 413 milliards d’euros sur sept ans sera tenue, comme nous avons tenu la précédente depuis 2017, à l’euro près, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Mais il faut aussi qu’elle soit soutenable budgétairement, et donc crédible militairement », a toutefois fait valoir Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans les pages du quotidien Les Échos [édition du 24 mars, ndlr].

Quoi qu’il en soit, certaines rumeurs sont récurrentes. Et le sénateur [LR] Cédric Perrin s’en est fait l’écho lors de l’audition d’Emmanuel Levacher, le Pdg d’Arquus, cette semaine.

« La LPM actuelle marque une remontée en puissance jusqu’ici respectée. Il serait peu compréhensible d’allonger les délais pour un certain nombre de matériels particulièrement performants, mais nous entendons des échos peu rassurants quant au segment terrestre. Si les programmes tels que SCORPION, ou le remplacement des camions, devaient être réduits, il faudrait compenser en prolongeant le matériel existant, et donc amputer […] le programme 146 ‘Équipement des forces’ au profit du programme 178 ‘Préparation et emploi des forces’, pour permettre à l’armée de Terre de conserver ses capacités et à l’industrie de maintenir son activité », a en effet affirmé le parlementaire.

A priori, M. Levacher s’attend aussi à un éventuel étalement du programme SCORPION, et donc à un report des livraisons de blindés Griffon, Serval et Jaguar. En tout cas, il a laissé entendre qu’il envisageait un tel scénario en évoquant le programme CAMO [Capacité Motorisée], mené dans le cadre d’une coopération entre la France et la Belgique.

« Le programme CaMo est un excellent montage. […] C’est un exemple de coopération européenne qui fonctionne. […] La production ne sera pas décalée par rapport aux plans initiaux. Les premières productions de Griffon démarreront en 2024 et se réaliseront en 2025. Nous commençons, comme prévu, à intercaler les productions CaMo dans les productions Scorpion pour la France. Si le programme Scorpion France est étalé, cela laisserait de la place pour CaMo », a en effet affirmé le Pdg d’Arquus.

En outre, relancé par M. Perrin, il a précisé que « l’élongation du programme Scorpion entraînera un surcoût, du fait de la baisse de volume ». Et d’expliquer : « La production serait amenée à être étalée sur des durées longues, au-delà de 2030 : cela soulève des difficultés de gestion des lignes et de stockage des composants. Quant au surcoût du MCO, plus les matériels sont anciens, plus l’obsolescence augmente : rien n’est impossible, mais cela a un prix. Ainsi, les camions GBC 180 ont plus de quarante ans. S’ils sont prolongés encore 10-15 ans, alors qu’ils ne sont plus fabriqués, la hausse des coûts de réparation est inévitable ».

Très souvent, l’étalement d’un programme d’armement dans le temps conduit à une réduction des commandes, justement afin de compenser la hausse de prix ainsi générée.

Quoi qu’il en soit, M. Levacher s’est interrogé sur d’autres projets liés au programme SCORPION, comme le VBAE [Véhicule blindé d’aide à l’engagement], dont le contrat de pré-conception aurait dû être notifié à l’automne 2022, ou encore comme l’engin du génie de combat.

« Ces programmes seront-ils maintenus dans la future LPM, dans des délais nous permettant d’envisager rapidement des activités de développement et de production? », a-t-il en effet demandé. « C’est la source de certaines inquiétudes, dans un contexte géopolitique où on peut comprendre que certains autres secteurs soient remontés en haut des priorités », a-t-il ensuite commenté.

Philippe Top-Action on Twitter: "@Safou2180 @TheatrumBelli C'est le  démonstrateur #Scarabee développé par #Arquus https://t.co/IoNjNpQ4l4  https://t.co/CRT42pU7Sg" / Twitter

Appelé à remplacer le Véhicule blindé léger [VBL], le VBAE, qui bénéficie de financements européens pour le développement de briques technologiques, fait l’objet d’une attention particulière chez Arquus, qui, en vue de ce programme, a mis au point le démonstrateur technologique Scarabee, dévoilé en 2018 (ci-dessus). Nativement hybride et bardé de capteurs, cet engin est un concentré d’innovations qui, pour le moment, n’a pas trouvé preneur. « Nous y travaillons », a assuré M. Levacher.

« Est-ce qu’un jour il [le Scarabee] sera adopté tel quel par la France? Je ne crois pas. En revanche, c’est clairement une base sur laquelle on peut s’appuyer et tester un certain nombre d’idées, de technologies et de concepts que l’on reprendra en partie pour le VBAE. Mais le VBAE sera très certainement différent de Scarabee », a expliqué le Pdg d’Arquus.

IDEX 2023: Arquus Introduces Upgraded VBL Vehicle to Export Market - UK  Daily News

En attendant, lors du salon de l’armement IDEX 2023 de Dubaï, en février, l’industriel a surtout mis l’accent sur une nouvelle version du… VBL, doté d’un tourelleau téléopéré Hornet, lui-même muni de missiles antichars AKERON MP…

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Ya Rab Yeshua.

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https://defense-zone.com/blogs/industries-et-innovations/loi-de-programmation-militaire-presentation-conseil-ministres-sebastien-lecornu-armee-francaise

La LPM 2024-2030 sera présentée demain en conseil des ministres

April 03, 2023

La LPM 2024-2030 sera présentée demain en conseil des ministres

1 min de lecture - 517 mots

La présentation de la prochaine loi de programmation militaire est prévue demain 4 avril en conseil des ministres. Cette loi fixera le cadre de la politique de défense de la France pour la période 2024-2030. Elle sera l'occasion de préciser les enjeux de défense de la France dans un contexte international marqué par les tensions géopolitiques. 

Dans le journal Le Parisien (article abonné), le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a fait le point sur cette future loi de programmation militaire. Il a notamment évoqué la question de la souveraineté, affirmant que la protection de celle-ci n'était pas négociable. Dans cette perspective, la France devrait investir dans les équipements de défense, en particulier les systèmes d'armes stratégiques. Le ministre a également fourni des précisions sur le calendrier de construction du PANG (porte-avions nouvelle génération). Celle-ci débutera, au mieux, fin 2025. Les premiers essais en mer sont prévus pour 2036 - 2037.

Le budget de la prochaine loi de programmation militaire s'élèvera à plus de 400 milliards d'euros. Pour l'amiral Alain Coldefy, cette somme représente juste ce qui est nécessaire pour garantir la sécurité du pays et assurer ses engagements internationaux. Parmi les principaux points de cette LPM figure la modernisation de l'arsenal nucléaire français, la cybersécurité, la lutte contre le terrorisme, ainsi que la montée en puissance de la marine nationale.

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Ya Rab Yeshua.

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https://www.forcesoperations.com/une-lpm-plancher-entre-nouveaux-efforts-et-decalages-capacitaires/

Une LPM « plancher » entre continuité, nouveaux efforts et décalages capacitaires

https://www.forcesoperations.com/wp-content/uploads/2023/04/Une-LPM-plancher-entre-efforts-et-decalages-capacitaires.jpg

Le projet de loi de programmation militaire pour 2024-2030 sera présenté le 4 avril en Conseil des ministres. Un projet « à 413 Mds€ » qui actera les évolutions capacitaires nécessaires au vu du contexte et de l’apparition de nouvelles menaces. Et si le document ne contient aucun renoncement, il entérine par contre certains décalages, notamment au détriment du programme SCORPION. 

Un socle plutôt qu’un plafond
Après une année de travaux, une dizaine de réunions de haut niveau à l’Élysée et deux grands discours présidentiels de cadrage, la 14e loi de programmation militaire française est prête à entamer le processus d’adoption parlementaire qui devrait l’amener à être proclamée d’ici au 14 juillet prochain. 
 

L’effort s’articulera autour de quatre axes : consolider le coeur de souveraineté, faire face à un conflit majeur, s’adapter aux nouveaux espaces de conflictualité et repenser et diversifier les partenariats stratégiques. Ceux-ci ont été déclinés en une vingtaine de « patchs », des « focus spécifiques dans différents domaines », précise l’entourage du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Ce sont des pointes d’effort sur l’innovation, le spatial, les drones, la défense sol-air, le renseignement, ou encore le modèle RH et le renforcement des soutiens. 

 

Créditée d’une enveloppe de 413 Mds€, cette LPM « va constituer une augmentation du budget des armées sans précédent », souligne le cabinet ministériel. Les marches successives sont connues : + 3,1 Mds€ l’an prochain, puis des paliers à 3 Mds€ entre 2025 et 2027 et de 4,3 Mds€ à compter de 2028. En fin de LPM, les dépenses militaires françaises atteindront 69 Mds€, près du double de celles allouées en début d’exercice précédent. 

« Cette trajectoire budgétaire est véritablement conçue désormais comme une trajectoire plancher ». Hors de question de rogner les annuités, il s’agira plutôt de maintenir l’exemplarité de la LPM en voie d’achèvement. Voire, parfois, de faire mieux en cours d’exécution en fonction des aléas et besoins. Ce sera déjà le cas cette année, avec une marche à 3 Mds€ que le ministre proposera de rehausser d’1,5 Md€. L’encre n’est pas tout à fait sèche, mais ce premier bonus devrait servir à appuyer le durcissement des armées, notamment par de nouveaux achats de munitions.
 

Plusieurs grands chapitres se précisent.

L’innovation, par exemple, sera créditée d’environ 10 Mds€ sur la période.

Une enveloppe de 100 Md€ sera fléchée vers les ressources humaines. Si les armées augmenteront légèrement leurs effectifs, c’est bien « la bataille des compétences et la fidélisation » qu’il faudra gagner.

Celle de la réserve aussi, avec 40 000 réservistes à engager pour atteindre l’objectif de dédoublement du dispositif.

Dernier exemple, une volonté de recomplétion des stocks de munitions créditée de 16 Mds€ sur la période. 

 

L’investissement financier, sur fonds d’inflation et de crise sociale, n’est pas mince. « Le ministère a parfaitement conscience de l’effort considérable que la nation fait » et entend veiller à ce que cette manne soit « la mieux employée possible ». Le ministre l’a plusieurs fois répété : les industriels devront participer à la dynamique globale pour « que tout cela soit au bon prix et dans des calendriers les plus raisonnables ».

L’artillerie renouvelée, SCORPION décalé
 

Si l’enveloppe capacitaire n’a pas été détaillée, ce volet majeur sera marqué par « le retour de menaces que l’on a cru un certain temps disparues et, à travers ces menaces, l’apparition de très nombreux sauts technologiques dans certains domaines. Ces sauts technologiques ont malheureusement un coût ».

Côté terrestre, la prévalence porte en grande partie sur le segment de décision. Les travaux relatifs au programme MGCS, potentiel successeur au char Leclerc, se poursuivront. Il s’agira ensuite de muscler et de moderniser « rapidement » l’artillerie grâce à la prochaine génération de canons CAESAR et au renouvellement des feux longue portée. Différents scénarios restent à l’étude pour remplacer des lance-roquettes unitaires (LRU) dont l’obsolescence interviendra en 2027. Aucun scénario n’est écarté, que ce soit l’achat de systèmes HIMARS américain ou la recherche d’une solution souveraine. « Nous faisons travailler nos industriels », explique le cabinet.
 

La prochaine LPM entérinera par ailleurs l’accélération de la feuille de route « lutte anti-drones », la consolidation du bouclier antiaérien, le développement de la « dronisation » et la poursuite du renouvellement des parcs d’hélicoptères.

L’armée de Terre bénéficiera ainsi de 12 Serval LAD en complément des 12 VAB ARLAD déjà en service. S’y ajouteront 24 Serval Mistral pour reconstituer un embryon de défense sol-air terrestre d’accompagnement.

En interarmées, le programme PARADE débouchera sur la fourniture de 15 systèmes, soit neuf de plus qu’en fin d’année 2023. Des 5 Mds€ consacrés au renseignement, une partie participera à accélérer le plan d’équipement de l’armée de Terre et à doter le système de drone tactique (SDT) Patroller d’une charge de renseignement d’origine électromagnétique (ROEM).

Toujours dans les airs, l’Aviation légère de l’armée de Terre disposera « de nouveaux Tigre, NH90 et HIL ».

« Même si on abandonne rien, on priorise certains sujets », relève cependant le cabinet ministériel.
 
Pas de renoncements donc, mais « des révisions de cadencement ».
Si les cibles restent « quasiment » à l’identique, certaines d’entre elles vont donc s’étaler dans le temps. Comme pressenti, le programme SCORPION de l’armée de Terre n’est pas épargné. Sur les 300 Jaguar attendus, une centaine ne seront pas livrés dans les délais fixés au lancement du programme. Idem pour quelques centaines de Griffon et de Serval dont la livraison est au mieux repoussée à la prochaine LPM. Pour réaliser la soudure, l’armée de Terre devra miser sur l’infovalorisation et l’entrée dans la bulle SCORPION de certains AMX-10RC et VAB Ultima. 
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Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/04/03/la-loi-de-programmation-militaire-a-du-mal-a-suivre-la-caden-23783.html

La Loi de programmation militaire aura du mal à suivre la cadence

 

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Un effort dans cinq domaines

La Loi qui sera discutée mardi aborde, dans son Titre 2, cinq grands domaines.

D’abord la ressource humaine : il faut la fidéliser, la reconvertir, y intégrer 40 000 nouveaux réservistes et ne pas oublier ceux et celles qui auront été victimes du devoir.

Les autres domaines sont le renseignement et la contre-ingérence, l’économie de défense avec une industrie forte et réactive pour équiper nos forces et celles de nos alliés, la crédibilité stratégique et enfin la sécurité des systèmes d’information.

Un rapport annexé à la LPM précise les capacités à renforcer ; c’est le cas dans le domaine de la dissuasion nucléaire qui sera modernisée. En outre, les forces françaises doivent être en capacités de tenir leur place en cas de conflit majeur : ainsi, il faudra en 2027 remplacer nos lance-roquettes multiples, renforcer notre artillerie sol-air, doper nos capacités dans la lutte antimines, équiper nos forces en drones. Il sera aussi crucial de développer des partenariats stratégiques au Moyen-Orient, dans le Pacifique et aussi en Afrique.

Les ambitions sont au rendez-vous. Mais sont-elles en phase avec l’enveloppe globale dédiée ? La seule inflation consommera à elle seule 30 milliards d’euros et éventuellement davantage si l’économie mondiale se dégrade.

Un cadencement aléatoire

Les proches du ministre des Armées ont beau assurer qu’il s’agit de "trajectoires plancher" et non pas de "trajectoires plafond", ils doivent reconnaître que sont inévitables des "modifications", des "décalages" et des "glissements". Aucun renoncement capacitaire n’est prévu dans la loi mais des révisions dans le cadencement des livraisons sont intégrées à la LPM. 

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Ces révisions dans le cadencement concernent, par exemple, l’aviation de combat : le « tout Rafale » n’est pas pour 2030, plutôt pour 2035, ce qui signifie que des Mirage 2000 devront continuer à voler. L’armée de l’Air disposera de 35 avions de transport A400-M en 2030. Les 15 autres appareils suivront-ils bien comme prévu ? Difficile à confirmer ; il faudra décider de quel parc d’avions de transport tactique, la France doit disposer.

L’armée de Terre aussi est concernée par des livraisons décalées de blindés Jaguar, Serval et Griffon. Les livraisons escomptées interviendront avec des retards, ce qui forcera les unités des forces à conserver les VAB et les AMX-10RC les moins éprouvés.

La Marine nationale aura bien un successeur pour le porte-avions Charles-de-Gaulle. "On reste sur un tuilage en 2037-2038", assure le cabinet du ministre Sébastien Lecornu, tout en reconnaissant que des "ajustements de quelques mois" sont inévitables. Même chose pour les frégates de défense et d’intervention (FDI) : 5 seront bien livrées à la Marine qui disposera ainsi de 15 frégates. Mais sur quel cadencement ? Si des ventes sont réalisées à l’export, les clients étrangers auront la priorité. Même décalage dans le domaine de la guerre des mines : le programme SLAM-F (Système de Lutte Anti-Mines du Futur) n’est pas encore finalisé.

Au final, cette LPM s’accompagnera de son lot de déconvenues et de retards. Pire, des réductions pourraient intervenir sur certains programmes en cours de LPM si les besoins et priorités changeaient.

"Nous avons besoin de poursuivre la réparation de notre défense nationale", a admis le ministre dans Le Parisien ce week-end. Réparer: c’était déjà l’ambition de la LMP 2019-2025. "Après avoir réparé les armées, nous allons les transformer", avait annoncé le président de la République en janvier, lors des vœux aux Armées. Une fois encore, il faudra compter sur un glissement, un décalage. Le cadencement des ambitions a bel et bien été revu.

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Ya Rab Yeshua.

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