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La production de poudres gros calibre relancée en France grâce à Eurenco


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https://www.forcesoperations.com/la-production-de-poudres-gros-calibre-relancee-en-france-grace-a-eurenco/

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a présenté hier une nouvelle série de mesures contribuant à la mise sur pied d’une économie de guerre. Parmi celles-ci, la relocalisation en France et grâce au groupe Eurenco d’une capacité de production de poudres pour les munitions d’artillerie. 

 

C’est « un changement radical après plusieurs décennies », déclarait hier Sébastien Lecornu. Jusqu’alors, la poudre propulsive utilisée pour les munitions françaises de 155 mm provenait soit de l’implantation suédoise d’Eurenco, soit de fournisseurs allemands et italiens. « Nous avons un taux de dépendance », nous explique le PDG du groupe, Thierry Francou, à l’occasion d’un passage par le salon de défense émirien IDEX. Une situation à laquelle le ministère des Armées compte remédier via l’installation par Eurenco d’une nouvelle ligne de production sur son site de Bergerac (Dordogne). 

Pas question, cependant, d’arrêter la production à Karlskoga (Suède). L’activité sera dupliquée et, bien que les mécanismes entre lignes française et suédoise diffèrent, le produit en bout de chaîne sera identique. « L’objectif, c’est d’avoir en permanence un site capable de fournir des poudres », explique Thierry Francou. « Nous le voyons avec les retours d’expérience de la guerre en Ukraine, les usines et les stocks sont parmi les premiers touchés. Si on multiplie les sites de fabrication, nous devenons plus agiles et plus robustes ».
 

Environ 60 M€ seront investis dans l’opération, dont 50 M€ sur fonds propres, pour faire de Bergerac un « vecteur d’accélération de la production, de réduction des coûts et de hausse de la capacité autonome ». Les premières commandes pour de nouveaux matériels seront passées avant cet été. Cet « outil autonome, souverain, capable de monter en cadence rapidement et dès lors d’offrir une forte réactivité en cas de crise » atteindra sa pleine capacité au cours du premier semestre 2025, un objectif que le groupe s’est lui-même imposé. En vitesse de croisière, 1200 tonnes de poudre y seront produites à l’année. De quoi assembler 500 000 charges modulaires pour obus de 155 mm, soit l’équivalent de 95 000 coups complets.

L’enjeu impliquera également d’investir dans les ressources humaines. Malgré la crise sanitaire, les effectifs d’Eurenco ont grandi de 30% en trois ans pour atteindre aujourd’hui 1200 employés en France, Suède et Belgique. Un socle que le groupe souhaite stabiliser en misant davantage sur le maintien des compétences que sur le volume.
 

Si l’appui étatique est minoritaire, c’est aussi parce qu’Eurenco a avant tout besoin de visibilité dans ses commandes. Message reçu, le ministère des Armées promet d’acheter 15 000 coups complets par an en moyenne pour l’armée de Terre grâce à l’effort financier promis par la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030.

« C’est le moment d’investir pour préparer l’avenir », estime Thierry Francou. Derrière la demande française, le besoin exprimé par l’export sera en effet « soutenu durant pendant les 10 prochaines années ». Les commandes fermes garantissent d’ores et déjà l’activité jusqu’en 2027, « ce qui permet de lancer ces investissements et d’avoir le retour sur investissement et des effets de levier ».
 
Cette bascule, Eurenco l’avait pressentie avant la crise sanitaire. Deux choix s’offraient alors à lui pour faire face à l’explosion de la demande : augmenter la capacité existante en Suède ou la dupliquer. La guerre en Ukraine, l’économie de guerre et le sursaut de souveraineté que celle-ci implique auront fait pencher la balance vers la deuxième option.

Ya Rab Yeshua.

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C'est perdu d'avance.

Commercialisation de production dans la secteur militaire a tue l'armee francaise. 

Comment voulez-vous refaire stoque de guerre avec ces prix incroyables?

Pour example, une AT-4 est paye par l'armee 2.800 euro. Comment voules-vous entretenir savoir-faire basiques de combattant? (et je n'imagine pas la prix de futur AT-4 F2 qui arrive)

Idem pour les missiles, la vrai prix d'un MMP j'imagine meme pas.

Il faut changement cardinaux dans la systeme, il faut usines d'Etat, avec ouvriers d'Etat voir militaires qui vont travailler la-dedans, pour pouvoir attenuer les prix.

L'envelope du LPM est maigre, et ce ne pas avec celui-la que on aurais des HIMARS et M270, ni quantite adequate des munitions toute calibre.

Moi legionnaire, moi pas bien francais parler.

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2 hours ago, BTX said:

Tout a un prix !

Il faut faire autrement.

Par example, un Bullspike made in Bulgarie (copie de RPG-22) coute env. 300$, soit dix fois moins cher que une AT-4 pour un peu la meme taff.

Pourquoi pas investir dans la production dans une des pays d'Europe (et surement pas en France), pour pouvoir se procurer des armes de bon qualite en bon quantite?

La question serais posee tot ou tard, et mieux plus tot que plus tard. Il faut pas se mentir - on est pas de tout equipee pour faire la Haute Intensite. Pas de tout.

Aujourdhui la France ne produit pas ni pistolets, ni fusils d'assault, ni fusils de precision (soif PGM en faible quantite), ni mitrailleuse de toute type. Les Griffons ont armee en M2 12.7 belge/americaine. Les munitions sont achetee en Bresil/Israel. Toute ca est fruit d'un simple fait: trop cher de produir en France! 

Moi legionnaire, moi pas bien francais parler.

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C'est plus compliqué que cela..........si comme vous le dites la France avait les leviers décisionnels en main, elle baisserait d'elle-même les coûts de production.

Mais, il y a toujours un "Mais", nous sommes dans l'UE, nous sommes dans l'OTAN et de fait, avons abandonné un pan (euphémisme) de notre indépendance et de notre pouvoir décisionnel à des organisations qui décident à notre place.

Ce n'est pas pour rien que Macron insiste sur la dissuasion nucléaire et sa modernisation (qui pèse lourd dans la future LPM) qui fait de la France un Etat "exceptionnel" dans l'organisation de l'Europe et celle de l'OTAN.

BTX

Ya Rab Yeshua.

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