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L’armée de l’Air et de l’Espace veut renforcer la synergie entre l’aviation de chasse et la défense aérienne


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L’an passé, dans le cadre du plan « Altaïr », l’armée de l’Air a lancé une nouvelle réforme « organique », celle-ci devant lui permettre de « gagner en performance ».

Dans les grandes lignes, les changements annoncés devaient surtout concerner le Commandement des Forces Aériennes [CFA], trois de ses unités étant appelées à s’émanciper de sa tutelle.

En effet, il était question de rattacher directement la Brigade des Forces spéciales Air [BAFSA], la Brigade aérienne d’appui et de projection [BAAP] et la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [BAAC] à l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace [EMAAE].

« Cela nous permet de dialoguer directement et régulièrement avec l’EMAAE mais aussi avec le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes pour lesquels les BAAC et ses unités assurent un des réservoirs importants de forces et d’expertises au profit des opérations et exercices majeurs. Cette évolution supprime un échelon hiérarchique, simplifie le dialogue et accélère la prise de décision et les arbitrages par le niveau central », explique, dans les pages d’Air Actualités, le général Vincent Coste, qui a pris le commandement de la Brigade aérienne de l’aviation de chasse en août 2022, désormais installé à Nancy.

Cette « émancipation » de la BAAC par rapport au Commandement des forces aériennes doit se traduire par quelques changements. Ainsi, depuis l’été 2022, les Escadrons de soutien technique aéronautiques [ESTA] – du moins ceux se trouvant dans le « périmètre de ses activités » – sont passés sous son autorité. Ce qui fait que, désormais, ESTA et escadrons de chasse sont sous une tutelle unique, avec une « vision d’ensemble au niveau de l’escadre ».

L’objectif est « d’améliorer la synergie technico-opérationnelle au profit de l’activité aérienne. Cette intégration permet de gagner en cohérence au niveau des brigades à l’identique de ce qui a déjà été réalisé depuis quelques années avec les escadres sur les bases aériennes », précise le général Coste.

Un autre changement qui n’était pas forcément attendu concerne les quatre Escadrons de défense sol-air [EDSA] qui, dotés de systèmes Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre [dont le nombre devrait être porté à 12 à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire] et de systèmes CROTALE NG, dépendent actuellement de la Brigade aérienne du contrôle de l’espace [BACE] et de la Brigade aérienne des systèmes d’armes et de la logistique [BASAL].

En effet, selon le général Coste, la « responsabilité des systèmes de défense sol-air va être transférée à la BAAC » à l’été 2023. « L’ambition est d’avoir une meilleure synergie entre l’aviation de chasse et la défense sol-air, la guerre en Ukraine en illustre le bien-fondé », justifie-t-il.

C’est un point qu’avait effectivement souligné le colonel Romain Desjars de Keranrouë, de la cellule « stratégie politique » de l’EMAAE, lors d’une audition à l’Assemblée nationale dédiée aux enseignements de la guerre en Ukraine.

« Prise isolément, une défense sol-air, quelles que soient ses capacités, ne peut pas faire grand-chose. Elle doit être combinée avec l’aviation. Or l’aviation ukrainienne n’est malheureusement plus en mesure de contrer les bombardiers russes qui opèrent à très longue distance. Et ces moyens aériens doivent encore être combinés avec d’autres, dans les domaines cyber, électromagnétique et de l’information par exemple. Tout cela s’associe dans un système de commandement et de contrôle [C2] centralisé, afin d’obtenir un système de combat connecté, redondant et résilient », avait-il affirmé.

Par ailleurs, le général Coste a confirmé que les Avions légers de surveillance et de reconnaissance [ALSR] « VADOR » quitteront bien la base aérienne d’Évreux [où les deux premiers exemplaires sont mis en oeuvre par l’Escadron électronique aéroporté 1/54 Dunkerque] pour être affectés à la 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque [ESRA], installée à Cognac.

Au terme de cette réforme « organique », la BAAC comptera 240 aéronefs et 26 unités. « Sa mission n’évolue pas : former et entraîner en permanence les équipages de combat de l’AAE [hors Forces aériennes stratégiques, ndlr] et entretenir nos avions pour réalise, ou être prêts à réaliser à tout moment, les missions ordonnées par le président de la République », conclut le général Coste.

Ya Rab Yeshua.

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