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SOFINS 2023 : Capa-X, un drone « couteau suisse » pour les forces spéciales


BTX

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https://www.forcesoperations.com/sofins-2023-capa-x-un-drone-couteau-suisse-pour-les-forces-speciales/

Voler plus loin, plus longtemps et avec plus d’emport, c’est avec ce triple objectif que Survey Copter dévoilait son drone Capa-X la semaine dernière au salon SOFINS. Ce nouveau modèle, le plus gros de sa gamme, est aussi une solution modulaire à destination des forces spéciales, mais pas seulement.

 
La modularité poussée à l’extrême
Entre autres axes d’effort, la prochaine loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 prévoit d’allouer 5 Mds€ à « la poursuite du développement des capacités dronisées » des armées françaises. Alors, côté industriels, on se met en ordre de bataille. Poursuivant sur la lancée des Tracker 120, DVF 2000 ER et Aliaca, Survey Copter travaille ainsi à l’élargissement de sa gamme par le haut grâce au Capa-X, une solution souveraine et « à l’écoute du besoin du client ».
 

Capa-X, version raccourcie d’« en capacité de » et X pour la variété d’applications, est sur les rails depuis deux ans. Cette filiale d’Airbus avait alors détecté « un vrai besoin en terme de modularité ». Qu’importe l’arme, de plus en plus d’utilisateurs expriment un intérêt pour des vecteurs modulaires d’une gamme supérieure au micro-drone, estime celle-ci. 

 

Le concept de modularité, Survey Copter l’a poussé suffisamment loin pour proposer deux types de propulsions, horizontal (HTOL) ou vertical (VTOL), et deux longueurs d’ailes. Toutes les options ont leur intérêt.

Un modèle HTOL à ailes longues aura une meilleure élongation, quand le modèle VTOL à aile courte ne nécessitera pas de piste, est plus manœuvrable et permet de mieux se focaliser sur un point d’intérêt. Si « la question du vol stationnaire revenait souvent côté utilisateurs », Capa-X permet de combiner ou échanger les propulsions selon les paramètres de la mission. 

La logique de modularité s’étend à la charge utile grâce à une baie multimission qui « permettra à terme d’intégrer plusieurs types de capteurs types radar, ROIM, ROEM, SIGINT » ou d’emporter un peu de fret.
 
Suivant la demande, l’ajout d’armements n’est pas exclue. Survey Copter s’engage sur une capacité minimale de 10 kg. « Le besoin ne se limite pas aujourd’hui à seulement ‘voir’ » et l’idée est bien de ne pas se limiter à la seule boule optronique « maison » GX-5 mais plutôt d’autoriser l’intégration simultanée de deux, voire trois charges utiles. 
 

Les performances dépendront de la configuration retenue. Ce drone de catégorie 3 – moins de 150 kg –  pourra ainsi évoluer jusqu’à 3000 m d’altitude et atteindre une vitesse maximale de 150 km/h. L’endurance devrait frôler les 10 heures. Pour le droniste, l’ambition ne doit néanmoins pas empêcher de « rester fidèles à nos valeurs, à savoir une faible empreinte logistique, une mise en oeuvre facile via un interface simplifié et un coût maîtrisé ». 

 

Survey Copter parachève pour l’instant une phase de dérisquage de plusieurs briques technologiques à partir d’un autre vecteur. L’enjeu immédiat sera de parvenir à faire s’envoler le démonstrateur d’ici à l’été pour pouvoir démontrer un produit mature courant 2024 et atteindre l’objectif d’une livraison aux prospects potentiels à l’horizon 2025-2026.

SOFINS-2023Capa-X-un-drone-22couteau-sui Crédits : Survey Copter/Airbus
 
Une ligne dans la LPM ?
« Notre objectif, c’est d’offrir une réponse à un besoin qui sera exprimé dans les années qui viennent parmi les forces spéciales, mais aussi probablement en provenances des forces terrestres et des marins ». De fait, dévoiler le Capa-X durant le salon SOFINS n’avait rien d’anodin. 
 

Survey Copter entend entre autres s’engouffrer dans une brèche laissée béante dans le portfolio capacitaire des forces spéciales françaises.

Dès 2017, l’amiral Laurent Isnard, alors à la tête du Commandement des opérations spéciales (COS), plaidait déjà pour l’acquisition d’un drone doté d’un rayon d’action de 100 km et de six à huit heures d’autonomie.

Son successeur, le général Éric Vidaud, ajoutait quatre ans plus tard la nécessité d’un emport double charge. Les réflexions sur le sujet étaient « encore en cours en la matière » en juillet 2021, notaient à l’époque les députés Stéphane Baudu et Jean Lassalle dans un rapport parlementaire. 

Près de deux années sont passées et la loi de programmation militaire 2024-2030 pourrait enfin faire bouger les lignes. Le projet de LPM, présenté hier en Conseil des ministres, contient en effet une ligne de 2 Mds€ au profit des forces spéciales. De quoi muscler leurs capacités, notamment avec des « drones plus endurants » que ceux aujourd’hui en service. 
 

Si les GCOS évoquaient à l’époque un drone MAME, Survey Copter préfère la dénomination de « système de drone tactique léger » (SDTL). Coïncidence ou non, c’est aussi l’acronyme pour une capacité que la Direction générale de l’armement souhaite acquérir au profit des unités du COS. Selon le journal Challenges, un appel d’offres devrait être publié d’ici peu. Une opportunité en or pour le Capa-X.

Ya Rab Yeshua.

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