Le BCR Marne passe le témoin au Bâtiment ravitailleur de forces Jacques Chevallier

[BTX]

https://www.opex360.com/2023/05/16/le-bcr-marne-passe-le-temoin-au-batiment-ravitailleur-de-forces-jacques-chevallier/

Après le retrait du Bâtiment de commandement et de ravitaillement [BCR, classe Durance] Var, en juillet 2021, la Marine nationale ne dispose plus que de deux navires de ce type, à savoir les BCR Somme et Marne. Et cela peut paraître insuffisant, au regard des contrats opérationnels…

D’autant plus que les jours du BCR Marne son comptés, le navire ayant réalisé son 2624e et dernier ravitaillement à la mer [RAM], au profit de la frégate multi-missions à capacité de défense aérienne renforcée [FREMM DA] Alsace. Après 36 ans de navigation et 37 tours du monde, il sera très prochainement retiré du service actif.

Cela étant, selon le projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, la Marine disposera de trois nouveaux Bâtiments ravitailleurs de forces [BRF] d’ici 2030… Et même de quatre à l’horizon 2035, ce programme, comme d’autres, ayant été « décalé ».

Le premier de la série, le BRF « Jacques Chevallier », effectue actuellement ses essais en mer… Et c’est dans le cadre de ces derniers que la classe « Durance » lui a en quelque sorte passé le témoin.

En effet, le « Jacques Chevallier » a effectué son premier RAM dit « triple » au profit de la frégate de défense aérienne [FDA] Forbin et… du BCR Marne, sur trois postes de ravitaillement, dont deux « liquides » et un « solide ».

« Le rendez-vous entre ces trois bâtiments marque ainsi le premier RAM dimensionnant du BRF, avec un débit cumulé de délivrance de carburant supérieur à 1000 m3 par heure, ainsi que la délivrance de plusieurs dizaines de palettes. Pour le Jacques Chevallier, c’est l’aboutissement de la qualification de la totalité de ses installations de ravitaillement à la mer », se félicite la Marine nationale.

Et celle-ci d’ajouter : « Moment fort des essais en mer du Jacques Chevallier et étape importante en vue de son admission au service actif, ce RAM est aussi pour les marins du BRF l’occasion de saluer une dernière fois, avant son retrait du service actif, le BCR Marne, dont bon nombre d’entre eux sont issus ».

 

Pour rappel, le BRF « Jacques Chevallier » est issu du programme Flotte Logistique [FLOTLOG], lequel a fait l’objet d’un contrat de 1,7 milliards d’euros [pour quatre unités] notifié par l’OCCAr à Naval Group et aux Chantiers de l’Atlantique. Il a été construit selon le modèle du LSS [Logistic Support Ship] A5335 Vulcano, conçu par Fincantieri.

D’une longueur de 194 mètres pour une largeur de 24 mètres et un déplacement de 31’000 tonnes en charge [16’000 tonnes à vide], les Bâtiments ravitailleurs de forces ont la capacité d’emport de 1’500 tonnes de fret et de 13’000 m3 de carburants. Dotés d’une double coque [ce qui n’était pas le cas des pétroliers-ravitailleurs auxquels ils vont succéder, ndlr], ils disposent de quatre mâts de ravitaillement polyvalents permettant le soutien simultané de deux navires. Mis en oeuvre par 130 marins, ils peuvent accueillir un hélicoptère [de type NH-90] et un drone aérien. Leur armement se limite à deux systèmes RAPIDFire de 40 mm.

Le second de la série, le BRF « Jacques Stosskopf », doit être mis sur cale en 2024. Suivront ensuite les BRF « Émile Bertin » et « Gustave Zédé », selon un échéancier qui reste à préciser.

En tout cas, le BRF Jacques Chevallier est un « bâtiment bien né, avec un doublement des capacités de ravitaillement par rapport à la classe précédente, mais également des capacités qui le placent au niveau d’une marine de combat, notamment en matière d’armement défensif. Le potentiel de ce très beau bateau va au-delà du seul domaine logistique », a par ailleurs récemment fait valoir l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], devant les députés.

[vittorio venturi]

Le 17/05/2023 à 17:59, BTX a dit :

Il a été construit selon le modèle du LSS [Logistic Support Ship] A5335 Vulcano, conçu par Fincantieri.

Bonjour,

je me souhaite une plus etroite coopération dans le domaine naval-militaire soit avec la France soit avec l’Espagne, sinon la Méditerranée risque de tomber dans des mauvaises mains.

Mais la politique italienne n’est pas du même avis.