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La Marine nationale se félicite du succès de la première plongée du sous-marin Perle depuis sa modification


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https://www.opex360.com/2023/05/23/la-marine-nationale-se-felicite-du-succes-de-la-premiere-plongee-du-sous-marin-perle-depuis-sa-modification

perle-20230523.jpg

Cela fera trois ans, le 12 juin prochain, que le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle manqua d’être perdu à cause d’un incendie ayant pris au niveau de sa proue, alors qu’il était en Indisponibilité périodique pour entretien et réparations [IPER], à Toulon. Et l’on craignait alors, une altération de l’acier de sa coque épaisse au niveau des compartiments soumis à des températures trop élevées.

Trois mois plus tard, et selon des études réalisées par le Service de soutien de la Flotte [SSF] et l’industriel concerné, à savoir Naval Group, le ministère des Armées tenta le pari de réparer la Perle en remplaçant sa proue par celle du SNA Saphir, qui venait d’être retiré du service. Devant être réalisée à Cherbourg, après avoir été minutieusement préparée grâce à un jumeau numérique, cette opération s’annonçait extrêmement délicate dans la mesure où souder deux parties appartenant à des navires différents n’avait jusqu’ici jamais été tenté.

Quoi qu’il en soit, au bout de 350’000 heures de travail, cette opération a été menée à bien. « Nous avons effacé l’incendie et la Perle est prêt à reprendre son arrêt technique majeur », se félicita le ministère des Armées, en octobre 2021.

Cependant, le sous-marin quitta Cherbourg avec un mètre de longueur et 68 tonnes en plus. De quoi aménager deux locaux supplémentaires… De retour à Toulon, les travaux relatifs à son arrêt technique majeur reprirent là où ils avaient été abandonnés par la force des choses.

Puis, en novembre 2022, et après avoir connu un nouveau « coup de chaud » heureusement sans conséquence, il put sortir de son bassin, sous la responsabilité de son équipage « bleu ». C’est un « jalon important dans la perspective de son retour dans le cycle opérationnel », commenta la Marine nationale.

Il restait alors à effectuer des essais à quai [toujours susceptibles de donner lieu à d’éventuelles corrections… Et donc à un retour au bassin], puis à relancer sa chaufferie nucléaire en déclenchant la réaction en chaîne de fission de l’uranium dans le coeur de son réacteur. Enfin, la reprise de son cycle opérationnel était suspendue aux résultats de ses essais en mer.

Le 17 mai, le quotidien Var Matin a indiqué que la Perle venait d’appareiller pour « mener les premières expériences de stabilité et de plongée à la suite de sa longue période d’entretien ». Une photographie publiée par le quotidien a montré des marques sur son kiosque, suggérant qu’il allait effectuer une série de plongées statiques. « Cette procédure est importante et habituelle puisqu’elle marque le début des essais en mer d’un sous-marin », rappelle-t-il.

Cependant, bien que confirmée par une « source proche de Naval Group » auprès de Var Matin, l’information selon laquelle La Perle avait effectué sa première plongée depuis son arrêt technique majeur [ATM] lors de cette sortie a été démentie par la Marine nationale. Et pour cause : il s’agissait d’abord de mener des essais de propulsion et de manoeuvrabilité avant d’envisager une immersion.

Depuis le 17/05, le SNA Perle a débuté sa remontée en puissance en réalisant ses 1er essais à la mer : après des essais de propulsion et de manœuvrabilité en surface, sa 1ere plongée statique a été conduite avec succès le 22/05, confirmant sa capacité à naviguer en profondeur. pic.twitter.com/xCAbjyYYxL

— Marine nationale (@MarineNationale) May 23, 2023

 

Finalement, celle-ci vient d’avoir lieu. « Depuis le 17 mai, le SNA Perle a débuté sa remontée en puissance en réalisant ses premiers essais à la mer : après des essais de propulsion et de manœuvrabilité en surface, sa première plongée statique a été conduite avec succès le 22 mai, confirmant sa capacité à naviguer en profondeur », a indiqué la Marine nationale, via Twitter. Et d’ajouter : « À l’issue de cette période d’essais, ultime étape de son arrêt technique, la Perle pourra effectuer son retour dans le cycle opérationnel ».

Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Vandier, avait assuré que le SNA Perle reprendrait le fil de ses opérations au cours de l’été 2023. Sauf impondérable, ce pari est en passe d’être gagné, ce qui permettra de disposer de cinq SNA opérationnels, dont l’Améthyste, le Casabianca, l’Émeraude et la Perle [classe Rubis] et le Suffren [classe Barracuda], celui-ci devant être bientôt rejoint par le Duguay-Trouin.

Note de l’éditeur : Une première version de cet article a été publiée le 19 mai. Elle a été retirée après un message du Sirpa Marine infirmant la première plongée statique du SNA Perle le 17 mai.

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Ya Rab Yeshua.

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"Mission impossible" aurait-on pensé..

Mais "on" ne leur avait pas dit.

Du coup : Ils l'ont fait ! 👍

"Chapeau bas" à la Royale, Naval Group, la DGA, et tous les sous-traitants, qui ont participé, à tous niveaux d'efficience, à cette improbable "résurrection" !

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  • 1 mois plus tard...

https://www.opex360.com/2023/07/06/le-sous-marin-nucleaire-dattaque-perle-est-apte-pour-reprendre-son-cycle-operationnel/

Le sous-marin nucléaire d’attaque Perle est apte pour reprendre son cycle opérationnel

perle-20230706.jpg

.........../........... Pourtant, à l’issue d’études réalisées par le Service de soutien de la Flotte [SSF] et Naval Group, le ministère des Armées décida de le réparer « cannibalisant » le SNA Saphir, qui venait d’être désarmé.

Ainsi, préparée avec minutie grâce à des jumeaux numériques, l’opération consistant à remplacer la proue de la Perle par celle du Saphir fut rondement menée par Naval Group, à Cherbourg.

Et celle-ci a demandé, au total, près de 350’000 heures de travail [dont 100’000 heures pour les études préliminaires]… Car, en plus des travaux de soudure, il aura fallu reconnecter une centaine de câbles électriques, une soixantaine de collecteurs et une multitude de tuyaux hydrauliques.

Allongé d’un mètre et plus lourd de 68 tonnes à l’issue de cette « hybridation », le SNA Perle regagna Toulon afin de reprendre son IPER là où elle avait été arrêtée par la force de choses. Et, après avoir connu un nouveau « coup de chaud » sans conséquence [une combustion sans flamme détectée à temps, ndlr], le sous-marin entama sa remontée en puissance à partir de novembre 2022, avec des essais à quai.

Alors que le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier venait d’assurer, lors d’une audition parlementaire, qu’il reprendrait son cycle opérationnel dans le courant de l’été, le SNA Perle effectua sa première plongée statique le 22 mai dernier, en rade de Toulon. Et visiblement, les essais en mer ont depuis été menés tambour battant.

En effet, ce 6 juillet, le ministère des Armées a annoncé que l’IPER de la Perle venait de se terminer. « Une commission réunissant des représentants de la Direction générale de l’armement [DGA], du Service de soutien de la flotte [SSF], de la Commission permanente des programmes et des essais [CPPE] et de l’Escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque [ESNA] a validé la conformité technique du bâtiment ainsi que sa capacité à naviguer en plongée en toute sécurité », a-t-il en effet précisé.

Cela étant, il reste encore au sous-marin à passer ses qualifications opérationnelles avant de pouvoir partir en mission. Ainsi, il aura notamment à lancer une torpille lourde F-21 d’exercice, l’IPER dont il a fait l’objet ayant permis de lui donner cette nouvelle capacité.

Le Fauteuil de Colbert: Marine nationale : livraison du 1er lot de torpilles  lourdes F21

Pour rappel, la F-21 affiche des performances singulièrement accrues par rapport à la torpille F-17 Mod 2 qu’elle remplace. D’un diamètre de 533 mm pour 6 mètres de longueur et deux jeux d’hélices, elle a une portée de 27 nautiques et peut atteindre la vitesse de 50 noeuds. Reliée au sous-marin par une fibre optique, elle est équipée d’un système d’autoguidage acoustique lui permettant de détecter et de suivre un objectif de façon autonome.

Désormais, souligne le ministère des Armées, le SNA Perle dispose « d’un potentiel opérationnel jusqu’en 2028 ». Et, dans l’attente de l’admission au service du Duguay-Trouin [2e de la classe Suffren, ndlr], la reprise de son cycle opérationnel permettra à la Marine nationale d’aligner quatre SNA, le Casabianca étant sur le point d’être désarmé.

Ya Rab Yeshua.

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