Hayah72 Posted September 18 Report Share Posted September 18 Bonjour à tous , désolé d’avance si mon titre n’a rien à faire dans cette partie du forum . je voulais parler avec vous et même peut être des personnes concernées par ce syndrome de SPT . C’est actuellement très compliquer pour moi je ne dors quasiment plus et le milieu civil (ma conjointe ) ne comprend pas forcément ce problème ainsi que mes sauts d’humeur … en vous souhaitant une bonne journée et désolé encore si ce n’est pas la place pour ce sujet 1 Link to comment Share on other sites More sharing options...
Morgan- Posted September 18 Report Share Posted September 18 Salut Je ne suis pas psy mais je connais très bien le sujet, la seule chose que je peux te conseiller vivement, c'est d'entamer un suivi psy (psychologue et/ou psychiatre), et attend-toi à ce que ce soit de longue durée (TCC/ EMDR, suivi médicamenteux si besoin, bilan des comorbidités dans la mesure où un stress post trauma est souvent accompagné d'une maladie psy qui se déclenche eu égard à l'évènement, etc....) C'est quelque chose qu'il ne faut absolument pas fuir, nier ou mettre de côté émotionnellement, surtout dans le sens où un TSPT a beaucoup de conséquences sur ta vie pro, perso, et que ce n'est pas quelque chose qui se soigne tout seul. N'hésite pas à te faire aider auprès d'un professionnel compétent "le plus vite possible" Je te souhaite de t'en sortir de tout coeur ! Link to comment Share on other sites More sharing options...
Hayah72 Posted September 18 Author Report Share Posted September 18 Bonjour , merci de cette réponse , j’ai presque une sensation de honte à ce sujet alors que ça ne devrait .. je suis actuellement sous médicament pour dormir et suivi à partir du mois d’octobre par un psychiatre . C’est une chose que je ne souhaite à personne vraiment , j’ai des réactions que je ne contrôle pas .. je suis habituellement très calme mais aujourd’hui mon caractère est à vif . Enfin voilà je voulait partager ça avec vous même si je sais pas si c’est approprié … merci encore de ta réponse je voit qu’il y’a beaucoup de dialogue et que ça prend du temps pour sortir de ça 2 Link to comment Share on other sites More sharing options...
papamili Posted September 19 Report Share Posted September 19 Bonjour Vous êtes déjà sur la bonne voie, vous avez exprimé sans honte ce traumatisme et le mal être qui en découle Le fait d’oraliser auprès d’un spécialiste vous aidera beaucoup Prenez soin de vous Link to comment Share on other sites More sharing options...
Morgan- Posted September 19 Report Share Posted September 19 Que ton caractère soit à vif: c'est NORMAL Que tu ressentes de la honte/culpabilité : c'est NORMAL aussi, et il va falloir que pendant cette période de thérapie tu sois OK avec ça, et d'ailleurs, que ton partenaire aussi ! C'est jamais facile pour l'entourage, et d'ailleurs à moins de le vivre c'est quelque chose qu'iels ne pourront jamais réellement comprendre car c'est un mécanisme du cerveau bien particulier.... En fait tu es encore en situation de 'survie' et c'est pour cela que tes émotions sont sans cesse à vif : ton cerveau ne 'trie' pas les informations ni ne les filtre. Mais la bonne nouvelle c'est qu'avec des professionnels compétents et un bon suivi, une bonne maturité émotionnelle et un réel travail sur toi en acceptant tes émotions et en 'faisant face' à ton vécu/passé, tu pourras ensuite permettre à ton cerveau de faire le tri et de continuer ta vie, avec bien sur quelques séquelles, mais qui feront ton tempérament, ta force et ta différence... Essaye de parler au max de ce que tu traverses, de tes séances etc et même d'induire ton partenaire dans ce chemin de rémission parce que la psychoéducation c'est extrêmement important dans ce parcours là ! Il faut que l'entourage 'se forme' et comprennes tes émotions Link to comment Share on other sites More sharing options...
Malina Posted September 19 Report Share Posted September 19 Je connais bien le souci car j'en ai un à la maison... pas facile tous les jours, c'esr effectivement du boulot de longue haleine et lui, il a mis plusieurs années à en parler (son premier événement traumatique, Afghanistan en 2007, le dernier en 2015, il a commencé à en parler en 2017). Il a été suivi par un excellent psy à l'hôpital militaire de Laveran. Faisons les choses dans le bon ordre, si cela n'est pas déjà fait. 1. Parler à son médecin militaire, en prenant rdv dans votre antenne médicale. Parlez-lui-en de votre stress post-traumatique et ce que vous ressentez. Ils pourront fairz élaborer un rapport circonstancié et registre des constatations. Cela permet la prise en charge en tant que blessure de service et protège vos intérêts sur le long terme (et le PSTD c'est du long terme...). 2. Le médecin doit vous orienter vers un psy militaire, le plus souvent en hôpital militaire. Vous allez être suivi, je suppose que c'est ça? 3. Parlez-en à votre psy de la souffrance et incompréhension à la maison. Le psy peut convier votre conjointe à un rdv pour en discuter. 4. La majorité des hôpitaux militaires font maintenant des "thérapies de couple" pour les militaires, notamment pour ceux atteints d'un PTSD pour aider les deux parties à parler et se comprendre. Un civil peut avoir beaucoup de mal à comprendre ce qu'un militaire a vécu. Le conjoint peut aussi se sentir impuissant face à la détresse de la personne qu'il aime et peut aussi en souffrir beaucoup. Ces séances sont normalement suivies par 3 ou 4 psys et leur but est de vous faire trouver des solutions. Attendez-vous aussi éventuellement à une hospitalisation en hôpital militaire pour vous aider avec vos crises, etc. Même si cela est perçu souvent comme une contrainte, elle est dans la grande majorité du temps très bénéfique. Déposez également une demande de PMI. Faites-la au plus tôt, surtout que ça prend beaucoup de temps. Outre la valeur financière de la PMI (qui n'est souvent pas extrêmement élevée à ma connaissance mais à le mérite d'exister) elle permet pour vous d'avoir une reconnaissance de votre souffrance et blessure, valorisant votre vécu comme quelque chose de réel, et quelque chose de concret qui peut permettre aussi à votre conjointe de comprendre que cela est effectivement quelque chose de "palpable". Cela vous permettra aussi d'avoir un taux d'invalidité qui pourra aussi aider votre conjointe à se rendre compte que la blessure est sérieuse et qui cause des conséquences importantes dans votre vie. Il y a un livre "Le retour, autrement" qui peut aider les conjoints civils et enfants de militaires à comprendre le PTSD et à y faire face. Ça pourrait être un bon début pour votre conjointe pour mieux appréhender votre blessure et comprendre. 2 "La guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens." Link to comment Share on other sites More sharing options...
BTX Posted September 20 Report Share Posted September 20 Malina a décrit dans les détails la démarche à suivre Le stress post traumatique est devenu malheureusement récurrent. Le sujet a déjà été et sera sans doute aucun encore abordé. Je mets en évidence et épingle. BTX 2 Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Malina Posted September 21 Report Share Posted September 21 Je laisse également d'autres points de contact et informations qui pourront aider notamment les conjoints civils qui souvent ne savent pas trop quoi faire: POUR LES DEMARCHES SOCIALES ET ADMINISTRATIVES Contacter l'assistant de Service Social Défense de votre base/régiment. Les assistantes sociales sont une grande aide pour les familles des blessés et un point d'écoute primordial, surtout dans un premier temps. POUR LES INFORMATIONS ET LA COORDINATION DU PARCOURS DU BLESSECellule d'Aide aux Blessés de l'Armée de Terre - CABAT Hôtel National des Invalides 129 rue de Grenelle - 75007 Paris cabat-gmp.contact.fct@def.gouv.fr Tel: 01 44 42 39 58 Facebook: CABAT#blessésguerre Cellule d'Aide aux Blessés et Malades du Service de Santé des Armées - CABMSSA Hôtel National des Invalides 129 rue de Grenelle - 75007 Paris Tel: 01 44 42 39 58 Cellule d'Aide aux Blessés et d'Assistance aux familles de la Marine - CABAM BP 62 - 83800 Toulon Tel: 04 94 02 12 31 Antenne Paris: 01 44 42 39 36 ou 35 cabamblesses@gmail.com et cabam-cpm.cmi?fct@intradef.gouv.fr Bureau de l'Action Sociale de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale Cellule de suivi des blessés 10 rue de Tournon - 75006 Paris Tel: 01 56 28 74 40 bas.sdap.dggn@gendarmerie.interieur-gouv.fr POUR UNE DEMANDE D'AIDE A DOMICILECaisse Nationale Militaire de Sécurité Social CNMSS 247 avenue Jacques Cartier BP 318 - 83090 Toulon Cedex 9 Tel: 04 94 16 96 91 Vous pouvez également faire appel à Unéo, AGPM, GMPA ou Tégo selon vos mutuelles/assurances, cela fait également partie du contrat. LES CONTACTS QUI PEUVENT AIDEREcoute Défense Tel: 08 08 800 321 Ligne d'écoute gratuite et anonymeInfo blessés familles www.defense.gouve.fr/blessesASSOCIATIONSAssociation Nationale des Femmes de Militaires www.anfem.fr Association Solidarité Défense 24, Rue de Presles 75015 Paris Tel: 01 53 69 69 93 www.solidarite-defense.orgLE PLUS IMPORTANT: VOUS N'ETES PAS TOUT SEULS. Il n'y a pas d'honte à avoir un PTSD. Il faut en parler, et il n'y a qu'en parlant que vous pouvez trouver l'aide dont vous avez besoin. Vous êtes un blessé de guerre reconnu et vous n'êtes pas moins blessé ni avez moins de besoin d'aide qu'un autre militaire blessé de guerre physique. APRES TOUTES LES DEMARCHES CITEES PLUS HAUT, ET APRES CONCESSION D'UNE PMI: D'autres dispositifs soutiennent les blessés en service et les blessés de guerre, dont: - La Jurisprudence Brugnot: elle est complémentaire de la PMI. Toucher la PMI n'exclut pas de toucher l'indemnisation Brugnot, et même si vous n'avez pas de PMI, l'indeminisation Brugnot vous est due dès lors que la blessure est de service. Elle doit être demandée après consolidation de la blessure, cela prends ainsi du temps car il faut que le blessure soit soit guérie, soit plus susceptible d'évoluer (stable). La demande est à faire au service contentieux de son lieu de résidence. Elle peut être maintenant faite en même temps que la PMI (même formulaire) mais si la consolidation n'est pas faite, elle peut être faite ultérieurement (cela ne vous empêche pas de faire la demande de PMI au plus vite).Pension militaire d'invalidité et indemnisation complémentaire Brugnot | Maison Numérique des Blessés et Familles (defense.gouv.fr)- Le fond de prévoyance militaire ou aéronautique: vous avec droit à une allocation dès lors que vous êtes soit blessé en opération mais non réformé (uniquement OPEX), soit réformé pour une affection liée au service (OPEX ou non OPEX), soit pour les conjoints, enfants et ascendants de militaires décédés en service (OPEX ou non OPEX). La démarche peut être faite en ligne. Ceci est demandé après la réception d'une PMI.Les allocations au titre des fonds de prévoyance | Maison Numérique des Blessés et Familles (defense.gouv.fr)Etablissement public des fonds de prévoyance | Maison Numérique des Blessés et Familles (defense.gouv.fr) D'AUTRES INFORMATIONS SUR LE PTSDDossier ESPT - Tout savoir sur l'ESPT | Ministère des Armées (defense.gouv.fr) Toutes ces aides existent parce que la France est redevable envers vous pour vos sacrifices envers la nation et de façon à vous aider à faire face à la vie que vous allez vivre après avoir subit une blessure en servant votre pays. Encore une fois, ce n'est pas une honte, encore moins pour les PTSD, maintenant totalement reconnus et soutenus. Quelqu'un qui subit un PTSD, ce n'est pas anodin. Le cerveau est un organe très complexe qui subit lui aussi des blessures, et qui sont bien plus compliquées à soigner qu'une autre blessure dont la science et la médecine a souvent la bonne réponse. Non, vous n'êtes pas faibles. Non, vous n'êtes pas fragiles. Non, vous n'êtes pas moins blessés que les autres. Je me dis même souvent que la blessure psychique est probablement la pire blessure qu'on peut subir car elle ne vous permet plus d'appréhender le monde de façon claire... Enfin, je laisse ici une vidéo américaine sur le PTSD qui image bien ceux qui l'ont vécu et comment l'aide leur est primordiale: Comprendre le PTSD: ATTENTION:CES VIDEOS SONT A TITRE D'INFORMATION ET POUR AIDER MILITAIRES ET CONJOINTS A COMPRENDRE LE PTSD, SE RENDRE COMPTE QUE VOUS N'ETES PAS TOUT SEULS. CHAQUE CAS EST UN CAS DIFFERENT ET CHAQUE VECU EST UN VECU DIFFERENT. MEME SI VOUS NE VOUS RETROUVEZ PAS DANS CES VIDEOS, CE N'EST PAS GRAVE. IL N'Y A PAS DE GRAND OU PETIT TRAUMATISME, IL N'Y A PAS DE MEILLEUR ET DE PIRE TRAUMATISME. 1 1 "La guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens." Link to comment Share on other sites More sharing options...
Malina Posted September 21 Report Share Posted September 21 (edited) Je viens de me rendre compte que j'ai oublié de marquer la Cellule de l'Armée de l'air. Honte à moi, car en plus c'est celle de mon armée 😅 Cellule d'Aide aux Blessés, Malades et Familles de l'Armée de l'Air et de l'Espace - CABMF Air Hôtel National des Invalides 129 rue de Grenelle - 75007 Paris Tel: 01 44 42 35 67 - 01 44 42 35 58 cabmf.air@orange.fr drhaae-cabmfair.contact.fct@def.gouv.fr Edited September 21 by Malina "La guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens." Link to comment Share on other sites More sharing options...
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